The adventures of a legendary hero, Sambagana, who, dazzled by the beauty of a princess, asks her to marry him. She imposes several trials, and he but only death will bring them together.
Biography
Moustapha Alassane is undoubtedly a living legend of African cinema. A mechanic, self-taught and the first director of Nigerian cinema and African animation, he claims to have been born in 1940 in N’Dougou, Niger. His adventure takes us back to pre-cinema times, to magic lantern shows and shadow play. It’s a fascinating journey, so adventurous were his first steps, marked by freedom of experimentation and an extraordinary openness to rethinking and re-inventing cinema on African soil. It’s also an opportunity to rediscover the memory of a generation and the history of a country, Niger, in the Golden Age of its cinema.
A leader of men, a tireless worker and an incredibly inventive mind, as the film’s witnesses (Serge Moati, Inoussa Ousseini and Mariama Hima) underline, Alassane discovered cinema under the aegis of Jean Rouch, at the Institut de Recherche en Sciences Humaines in Niamey, in the late 1950s. From then on, he was to become the author of the first Nigerian film in history (Aouré, 1962), the first African animated film (La Mort de Gandji, 1966) and, with Oumarou Ganda, the great architect of the « golden age » of Nigerian cinema in the 1970s (F.V.V.A., 1972; Toula, ou le génie des eaux, 1973). Since then, unable to finance major projects, he has never given up.
Retired with his family to Tahoua, where he has opened a hotel and set up a small film studio, he strives to pursue, undaunted, a unique body of work, offering a magnificent example of creative independence.
Moustapha Alassane
Niger, animation, 1977, color, 14mn
Les aventures d’un héros légendaire, Sambagana, qui, ébloui par la beauté d’une princesse, lui demande en mariage. Elle impose plusieurs épreuves, et il les remporte toutes, mais seule la mort finira par les rapprocher.
Biographie
Moustapha Alassane est sans aucun doute une légende vivante du cinéma africain. Mécanicien, autodidacte et premier réalisateur du cinéma nigérien et du cinéma d’animation africain, il se dit né en 1940 à N’Dougou au Niger. Son aventure nous amène aux temps du pré-cinéma aux spectacles de lanternes magiques, aux jeux d’ombres chinoises. Un voyage fascinant tellement ses premiers pas furent aventureux, traversés d’une liberté d’expérimentation et d’une ouverture extraordinaire dans la remise en jeu et dans la re-invention du cinéma en terre africaine. C’est aussi l’occasion de retrouver la mémoire d’une génération et l’histoire d’un pays, le Niger, à l’Âge d’or de son cinéma.
Meneur d’hommes, travailleur infatigable et esprit incroyablement inventif, comme le soulignent les témoins que convoque le film (Serge Moati, Inoussa Ousseini ou Mariama Hima…), Alassane découvre le cinéma sous l’égide de Jean Rouch, au sein de l’Institut de Recherche en Sciences Humaines de Niamey, à la fin des années 1950. Dès lors, il deviendra successivement l’auteur du premier film nigérien de l’histoire (Aouré, 1962), du premier film d’animation africain (La Mort de Gandji, 1966) et le grand artisan, avec Oumarou Ganda, de « l’âge d’or » du cinéma nigérien dans les années 1970 (F.V.V.A., 1972 ; Toula, ou le génie des eaux, 1973). Se retrouvant depuis lors dans l’incapacité de financer des projets d’envergure, il n’a pourtant jamais baissé les bras. Retiré avec sa famille à Tahoua, où il a ouvert un hôtel et monté un petit studio de cinéma, il tâche de poursuivre, sans jamais se décourager, une œuvre unique, offrant un magnifique exemple d’indépendance créatrice.
A village in the Comoros. Djibril spends his free time caring for an abandoned villa. While he’s busy in the house, his little hut is ravaged by fire. Homeless, he has to find somewhere to live.
Production
Charlotte Vincent
Aurora Films
9 rue Réaumur
75 003 Paris
Tel : 01 47 70 43 01
Fax : 01 47 70 43 91
contact@aurorafilms.fr
Coproduction
Washko Ink.
Technical team :
Director : Hachimiya Ahamada
Script: Hachimiya Ahamada
Image : Claire Mathon
Sound: Katia Madaule
Editing: Thomas Marchand
Sound editing and mixing: David Vranken
Production: Charlotte Vincent – Aurora Films
Distribution :
CinéCinéma, Giralda TV, Tanstélé Canal France International
Actors
Abidine SAID MOHAMED,
Asthadina MSA SOILIHI dit « Boina Mdogo »,
Fahamwe IBOUROI, Mama Hayiriya,
Aboubacar SAID SALIM,
Ahamada SAANDI dit « Mamadou ».
Technical data
Year: 2008
Running time: 20 minutes
Shooting format: Super 16
Projection format: 35 mm – 1/85 – 24im/sec
Reel length: 549 m
Sound: Dolby SR
Visa N° : 1180452
With the support of
CNC
French Ministry of Foreign Affairs
Adami
Festival des 3 Continents
Procirep-Angoa
Festivals and awards
WORLD PREMIERE
2008 Critics’ Week – Cannes
AWARDS
Best Short Film Award – Ouidah 2008
Special Jury Mention – Festival du Cinéma d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine de Milan 2009
Best Short Film Award – Vaulx-en-Velin 2009
Procirep Award for Short Film Producer – Clermont Ferrand 2009
Other selections
2008 Huesca Film Festival
2008 Festival La Normandie et le Monde
2008 Festival du cinéma Africain – Verona
2008 Festival de Cine Africano – Tarifa
2009 Arab Film Festival – Oran
2009 Festival du Film Francophone – Namur
2009 Festival du Film Francophone en Acadie
2009 Festival d’Afrique et des Iles – Reunion Island
2009 Carthage Film Days
2009 Francophone Film Festival – Moncton
2009 Festival Lumières d’Afrique – Besançon
2009 Mauritius Short Film Festival
2009 Plein Sud Festival – Cozes
2009 Afrika Film Festival
2009 Festival « Nos yeux grands ou verts » – Paris
Biography
Born in France in 1976, this young director discovered her parents’ homeland, the Comoros Archipelago, at the age of 21. After experimenting with a few short documentary portraits in a video workshop in Dunkirk, she went on to study directing at the Insas (Institut Nationale Supérieur des Arts du Spectacle et de la Diffusion) in Brussels, graduating in 2004.
In 2008, she directed her first short film « La Résidence Ylang Ylang » on the island of Grande Comore (first Comorian film in 35mm format).
Filmography
2021 : Zanatany – Fiction – In development
2011 : The Drunkenness of an Oasis – Documentary – 88 minutes
1995 : Le Fréquentage – Portrait documentary – 8 minutes
Collective productions
2008 : Nord 5H-10 – Documentary – 70 minutes
1998 : Sur les Quais – Documentary
1995 : Les catherinettes sont cuites – Documentary
Un film de Hachimiya Ahamada
Un village comorien. Djibril passé son temps libre à prendre soin d’une villa abandonnée. Alors qu’il est affairé dans cette maison, sa petite case est ravagée par un incendie. Sans logis, il doit trouver un endroit où habiter.
Coproduction
Washko Ink.
Equipe technique
Réalisation : Hachimiya Ahamada
Scénario : Hachimiya Ahamada
Image : Claire Mathon
Son : Katia Madaule
Montage : Thomas Marchand
Montagesonetmixage : David Vranken
Production : Charlotte Vincent – Aurora Films
Diffusion
CinéCinéma, Giralda TV, Tanstélé Canal France International
Comédiens
Abidine SAID MOHAMED,
Asthadina MSA SOILIHI dit « Boina Mdogo»,
Fahamwe IBOUROI, Mama Hayiriya,
Aboubacar SAID SALIM,
Ahamada SAANDI dit « Mamadou ».
Données techniques
Année : 2008
Durée : 20’
Format de tournage : Super 16
Format de projection : 35 mm – 1/85 – 24im/sec
Longueur bobine : 549 m
Son : Dolby SR
N° de Visa : 1180452
Avec le soutien
CNC
Ministère des Affaires Etrangères
Adami
Festival des 3 Continents
Procirep-Angoa
Festivals et prix
PREMIERE MONDIALE
2008 Semaine de la Critique — Cannes
Prix du Meilleur Court Métrage – Ouidah 2008
Mention spéciale du Jury – Festival du Cinéma d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine de Milan 2009
Prix du Meilleur Court Métrage – Vaulx-en-Velin 2009
Prix Procirep du Producteur de Court Métrage – Clermont Ferrand 2009
AUTRES SELECTIONS
2008 Festival du cinema de Huesca
2008 Festival La Normandie et le Monde
2008 Festival du cinéma Africain – Vérone
2008 Festival de Cine Africano – Tarifa
2009 Festival du Film Arabe – Oran
2009 Festival du Film Francophone – Namur
2009 Festival du Film Francophone en Acadie
2009 Festival d’Afrique et des Iles à l’Ile de la Réunion
2009 Journées cinématographiques de Carthage
2009 Festival du Film Francophone – Moncton
2009 Festival Lumières d’Afrique – Besançon
2009 Festival de films courts de L’île Maurice
2009 Festival Plein Sud de Cozes
2009 Festival Afrika Film
2009 Festival « Nos yeux grands ou verts » – Paris
Biographie
Née en France en 1976, cette jeune réalisatrice découvre à l’âge de 21 ans le pays d’origine de ses parents : l’Archipel des Comores. Après avoir expérimenté quelques petits portraits documentaires au sein d’un atelier vidéo dunkerquois, elle suit une formation dans la section réalisation à l’Insas (Institut Nationale Supérieur des Arts du Spectacle et de la Diffusion) à Bruxelles et en sort diplômée en 2004.
En 2008, elle réalise sa première fiction de court métrage « La Résidence Ylang Ylang » sur l’île de la Grande Comore (premier film comorien en format 35mm).
In a working-class suburb of Dakar, the workers on a building site, who have been without pay for months, decide to leave the country by sea for a better future. Among them is Souleiman, who leaves behind the woman he loves, Ada, who is promised to another man.
Synopsis
Dakar 2009. At the heart of the night, three friends gather around a fire. Serigne tells for the first time to Cheikh and Alpha his epic journey to Spain which he has just been repatriated. He has only one idea in mind, jump in the first boat and go to sea again. His friends try to convince him to stay but Serigne, as if bewitched, seems already gone.
Mati Diop is the daughter of musician Wasis Diop and the niece of Senegalese film-maker Djibril Diop Mambety. She lives and works in Paris.
She made her first short film, « Last Night » in 2004 (Paris). It was screened at the Cinémathèque française.
In 2006, she joined Le Pavillon (the creative laboratory at the Palais de Tokyo), where she made a number of videos, including « Ile artificielle-Expédition » and « The Party ». In 2008, she joined Le Fresnoy (Studio national des arts contemporains), where she made « Atlantiques » (a short film shot in Dakar), which won the Tiger Award for Short Film at the Rotterdam International Film Festival and a Special Mention for the Louis Marcorelles Prize at the Festival du Cinéma du Réel. It also won awards at the Media City Festival (Ontario, Canada) and the Ann Arbor Festival (Michigan, US).
In 2010, she directed « Big in Vietnam », followed by « Snow Canon » in 2011, a medium-length film selected in competition at the 68th Venice Film Festival. That same year, she presented « 1000 soleils » at the Cannes Film Festival, a documentary project on the film Touki Bouki (directed by her uncle in 1973 and presented at Cannes that year), which was released in 2013 under the title « Mille soleils ».
In 2018, Mati Diop directed his first feature film, Atlantique, which was selected for the official competition at the 2019 Cannes Film Festival, where it won the Grand Prize.
Mati Diop also starred in Claire Denis’ feature film, « 35 Rhums », in which she played the female lead. She won the Best Actress prize at the 2nd MK2 / Close Up Jeunes Talents festival in 2009. She also starred in Antonio Campos’s feature film « Simon Killer », in which she also played the female lead.
Dans une banlieue populaire de Dakar, les ouvriers d’un chantier, sans salaire depuis des mois, décident de quitter le pays par l’océan pour un avenir meilleur. Parmi eux se trouve Souleiman, qui laisse derrière lui celle qu’il aime, Ada, promise à un autre homme
Résumé du film :
Dakar 2009. Au coeur de la nuit, trois amis sont réunis autour d’un feu. Serigne raconte pour la première fois à Cheikh et Alpha son voyage épique jusqu’en Espagne dont il vient d’être rapatrié. Il n’a qu’une idée en tête, monter dans la première pirogue et prendre la mer à nouveau. Ses amis tentent de le convaincre de rester mais Serigne, comme envoûté, semble déjà parti.
Langue des sous-titres support vidéo : Français, Anglais
Biographie
Fille d’une mère française et du musicien sénégalais Wasis Diop, Mati Diop grandit à Paris et, voulant suivre le même chemin que son oncle Djibril Diop Mambety, se dirige vers une carrière de réalisatrice. Formée au Fresnoy (Studio national des Arts contemporains) situé à Tourcoing, dans le nord de la France, elle commence par travailler dans le domaine du théâtre (création sonore et visuelle).
Mati Diop réalise plusieurs courts (Last Night, Atlantiques, Snow Canon, Liberian Boy) et moyens métrages (Big in Vietnam, Mille soleils), souvent remarqués en festivals. En 2019, elle signe son premier long métrage, Atlantique, un prolongement de son court métrage Atlantiques, tourné à Dakar. Ce drame qui mêle observation documentaire et fantastique remporte le Grand Prix au festival de Cannes.
Cette consécration lui permet de devenir la première réalisatrice noire à présenter un long métrage en compétition à Cannes. Elle avait confié : « J’en suis consciente et très heureuse. Si je peux, au moins pour les personnes qui seront sensibles à mon film, représenter, aussi bien du côté féminin que de mes origines africaines, une figure qui est là, tant mieux. Mais je n’y pense pas tous les jours. »
En 2021, Mati Diop est choisie pour être membre du jury du Festival de Cannes présidé par Spike Lee. Cette même année, elle retrouve Claire Denis dans Feu !!, un drame romantique emmené par les pointures Juliette Binoche et Vincent Lindon.
2009. Zaineb a neuf ans et vit avec sa mère et son petit frère à Tunis. Son père est décédé dans un accident de voiture.
Sa mère s’apprête à refaire sa vie avec un homme qui vit au Canada.
On a dit à Zaineb que là bas elle pourra enfin voir la neige !
Mais elle ne veut rien savoir, le Canada ne lui inspire pas confiance et puis Zaineb n’aime pas la neige.
Couvrant six ans de la vie de la petite ZAINEB et sa de famille en complète mutation, « ZAINEB N’AIME PAS LA NEIGE » est l’histoire d’une initiation à la vie, au monde des adultes racontée à travers les yeux d’un enfant qui grandit physiquement et mûrit émotionnellement.
Distinctions
xxxxx
Fiche technique
Titre
Zaineb n’aime pas la neige
Durée
93 minutes
Genre
Long métrage
Format de tournage
HD
Format de diffusion
HD
Bio
Kaouther Ben Hania, réalisatrice et scénariste, est née à Sidi Bouzid (Tunisie). Elle étudie le cinéma à l’Ecole des Arts et du Cinéma à Tunis avant de suivre une formation de scénario à la Fémis à Paris. Elle est titulaire d’un Master recherche en études cinématographiques et audiovisuelles de la Sorbonne Nouvelle- Paris 3.
Filmographie
2017 – LA BELLE ET LA MEUTE (fiction) Un Certain Regard Cannes • Festival du Film Francophone d’Angoulême, Prix du Jury des Étudiants • Journées cinématographiques de Carthage, Prix du meilleur scénario…
2016 – ZAINEB N’AIME PAS LA NEIGE (documentaire) Festival du cinéma méditerranéen de Montpellier, Prix du meilleur documentaire • Festival international du film de Locarno • Festival international du film documentaire d’Amsterdam…
2014 – LE CHALLAT DE TUNIS (fiction) ACID Cannes • Festival international du film francophone de Namur, Bayard d’or de la meilleure première œuvre • Festival du cinéma méditerranéen de Bruxelles, Mention spéciale du jury…
2013 – PEAU DE COLLE (court métrage) Festival de Cinéma Vues d’Afrique de Montréal • Festival du cinéma méditerranéen de Montpellier, Prix du public • Festival de cinéma africain de Cordoue, Prix du meilleur court métrage…
2010 – LES IMAMS VONT À L’ÉCOLE (documentaire) Festival international du film documentaire d’Amsterdam • Festival international du film de Vancouver • Festival international du film de Dubaï…
Dans les Abattoirs d’Alger, nés dans les années vingt, des hommes travaillent et habitent aussi dans des réduits de fortune. Beaucoup viennent des profondeurs du pays.
Là, dans cette ville au sein de la ville, ils égorgent les bêtes et élèvent des oiseaux.
L’espoir, l’amertume, l’amour, le paradis et l’enfer, le football se racontent comme des mélodies de Chaabi et de Raï qui cadencent leur vie et leur monde.
A travers eux, palpite le sort de la ville et du pays. Toute l’Algérie est là dans ce microcosme aux rythmes lancinants qui débutent aux aurores.
Hassen Ferhani est né à Alger en 1986. De 2003 à 2008, il co-anime le ciné-club de l’association Chrysalide à Alger. En 2006, il réalise son premier film, un court-métrage de fiction Les Baies d’Alger, sélectionné en compétition officielle par plusieurs festivals internationaux. En 2008, il participe à la formation d’été de la FEMIS et réalise dans ce cadre, un court documentaire Le vol du 140. Il co-réalise, en 2010, un film documentaire Afric Hotel. Tarzan, Don Quichotte et nous réalisé en 2013 a été présenté à Visions du Réel et au FID Marseille ainsi que dans plusieurs festivals internationaux. Dans ma tête un rond-point, son premier long métrage, plusieurs fois primé, est sorti en février 2016. En 2019, le jury du Festival international du film de Locarno décerne le Léopard du Meilleur Réalisateur émergent à 143 rue du désert dans la Compétition Cinéaste du présent.
Kai, un faucon naïf et plein d’entrain, mène une vie austère sous l’aile protectrice de son père, Tendai. Lorsque deux oiseaux venus d’ailleurs lui révèlent l’existence d’une superbe cité située plus loin le long du fleuve, au bord des chutes Victoria, l’intrépide Kai décide, contre l’avis de son père, de quitter le nid familial pour rejoindre ce paradis. Une fois parvenu à Zambezia, Kai découvre la vérité sur ses origines et intègre grâce à ses talents la patrouille des Cyclones, une brigade d’élite composée de rapaces, chargée de faire régner la paix sur la ville. Mais des charognards concluent un pacte secret avec un énorme lézard pour prendre le pouvoir sur Zambezia…
Wayne Thornley est un acteur, réalisateur et scénariste qui s’est fait connaître en 2013 grâce à son film d’animation Drôle d’oiseaux. Dans ce film, il prête également sa voix au personnage de Marabous.
Un film de Dieudo Hamadi, long-métrage (documentaire), RDC, 2014, 90 min
Résumé
Examen d’Etat suit le parcours d’un groupe de jeunes lycéens congolais qui vont passer leur Examen d’Etat, l’équivalent du baccalauréat français, à Kisangani, République Démocratique du Congo. La caméra de Dieudo Hamadi les filme tout au long de leur préparation, depuis les bancs de l’école d’où ils se font régulièrement chasser parce qu’ils n’ont pas payé la « prime des enseignants » aux « maquis » (maisons communes) où ils se retrouvent pour réviser et dans les rues chaotiques de la ville où ils passent leur temps à “chercher la vie“.
Distinctions
Prix International de la SCAM et Prix des Editeurs (Potemkine) au Cinéma du Réel (Paris) Grand Prix FIDADOC, Festival Int de Documentaire d’Agadir, Maroc Tanit d’argent aux Journées Ciné. de Carthage, Tunisie Mention spéciale du Grand Prix et Prix des détenues, RIDM, Montréal, Canada Prix Spécial du Jury au Festival Int. du Film Francophone de Namur, Belgique Prix Spécial du Jury au Taiwan Int. Doc. Fest.
Toronto Int. Film Fest – Docs selection, Canada Göteborg Film Festival, Göteborg, Suède DOK Leipzig, Allemagne Copenhague Documentary FF, Danemark Festival des 3 Continents, Nantes, France Watch Docs. Human Rights in Film IFF, Varsovie, Pologne Human Rights Film Festival, Zagreb, Croatie
Fiche technique
IMAGE
Dieudo Hamadi
SON
Dieudo Hamadi
MONTAGE
Rodolphe Molla
PRODUCTION
Agat FilmsMarie Balducchi
COPRODUCTION
Studios KabakoKaroninkaVosges TélévisionVidéo de Poche
PARTENAIRES
L’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie) L’Ambassade de France en RDC Le Centre National de la Cinématographie La Procirep et l’Angoa
Bio
Dieudonné Hamadi est né à Kisangani (Congo RDC) le 22 février 1984 et a étudié la médecine de 2005 à 2008. Depuis 2002, il a suivi plusieurs ateliers de documentaires et des cours de montage. Il a travaillé comme monteur, producteur, et assistant-réalisateur, notamment avec Suka! Productions (Cape Town, Afrique du Sud).
Dieudo Hamadi suit notamment en 2007 une formation cinéma organisé par les Studios Kabako avec Faustin Linyekula et Petna Ndaliko. Il est alors l’un des principaux jeunes réalisateurs de clips et de spots publicitaires de Kisangani, notamment à la Radio Télévision Amani et auprès de l’AFRACO (Alliance Franco-Congolaise). Quelques mois plus tard, il est sélectionné avec le soutien des Studios Kabako pour une seconde formation à Kinshasa par Suka ! et l’INSAS, animée par des professeurs de l’INSAS.
De janvier à août 2009, il suit toujours avec Suka ! et l’Ambassade de France au Congo une formation autour du cinéma documentaire.
D’octobre 2009 à janvier 2010, il est assistant régisseur général sur le dernier opus de Djo Munga, Viva Riva !.
En 2009, Dieudo a réalisé Dames en attente, un documentaire autour de la pratique des hôpitaux congolais de littéralement séquestrer les patients ne pouvant régler leurs factures, et notamment les femmes venant d’accoucher, et Tolérance zéro, où il suit à Bukavu une femme major de police à la tête d’un bataillon chargé de lutter contre les violences sexuelles. Dames en attente a été sélectionné en 2010 à la Berlinale (Forum) et au festival Cinéma du réel à Paris. Tolérance zéro a été retenu au Festival de Toronto en 2010. Les deux films ont été retenus aux Rencontres de Carthage (octobre 2010) et à l’IDFA, festival de film documentaire d’Amsterdam (novembre 2010). De juin à août 2010, il est l’un des 15 participants de l’Université d’été 2010 de La Fémis.
Son premier long métrage documentaire, Atalaku (2013) remporte le Prix Joris Ivens du Meilleur premier film au Festival Cinéma du Réel 2013.
Coproduit par Agat Films et Studios Kabako, son second long métrage documentaire, tourné à Kisangani, Examen d’État(2014) décroche le Grand Prix FIDADOC au Festival International de Documentaire d’Agadir, au Maroc, ainsi que le Prix international de la SCAM et le Prix des éditeurs (Potemkine) au 36ème Festival Cinéma du Réel.
En 2015, il crée sa propre société de production, Kiripifilms. En 2019, il reçoit le prestigieux McMillan-Stewart Fellowship in Distinguished Filmmaking du Film Study Center de l’Université de Harvard. En route pour le milliard(2020) a été programmé au TIFF-Toronto, à DOK Leipzig, au Festival dei Popoli ainsi qu’au FIPADOC.
D’un film à l’autre, Dieudo Hamadi, digne héritier de la tradition du cinéma direct, questionne l’histoire contemporaine et les institutions de son pays, la République Démocratique du Congo, où les convoitises pour la captation du pouvoir et des ressources naturelles ont causé plusieurs millions de morts ces 20 dernières années.
With Antonio PIRES, Zeka LAPLAINE, Antonio COSTA, Miguel TROVOADA Performer, N’Dela WA M’BOMBO
DRC, 1996, 15 min, B&W.
The film is a letter written by a young illegal immigrant from Africa to his cousin in Lisbon (Portugal): hidden in a container, he has landed in the port of Lisbon. His travelling companion, an Angolan, had died. As soon as he disembarks, our hero runs into a policeman, also black, who insists on following him on a silent chase through Lisbon, punctuated by increasingly disappointing encounters and humorous cardboard boxes.
During this first day in paradise, he is about to experience hell! From one misadventure to another, he decides to return to his country of origin.
Shot in black and white, with a burlesque tone, this film is close to the American cinema of the silent era. It offers a reflection on immigration, with a focus on a very specific film genre.
The rhythm, text and music are all there to immerse us in the burlesque of a time when cinema could be serious and funny at the same time.
Crew
Directed by José Zeka LAPLAINE
ACTORS: Antonio PIRES, Zeka LAPLAINE, Antonio COSTA, Miguel TROVOADA Performer, N’Dela WA M’BOMBO Performer,
Screenplay: José Zeka LAPLAINE
Photography: Octavio ESPIRITO SANTO, Claude GARNIER, José NATIVIDADE
Music: Mathieu PAULUS
Sound recording: Edward PELLICCIANI
Editing: Éric BIZET
Production companies: BAKIA FILMS, PROLE FILMS
Le clandestin
DeZekaLaplaine
Avec Antonio PIRES, Zeka LAPLAINE, Antonio COSTA, Miguel TROVOADA Interprète, N’Dela WA M’BOMBO
RDC, 1996, 15 min, N&B.
Le film est une lettre qu’écrit à son cousin, à Lisbonne (Portugal), un jeune clandestin venu d’Afrique : caché dans un container, il a débarqué dans le port de Lisbonne. Son compagnon de voyage, un Angolais, est mort. Aussitôt débarqué, notre héros tombe sur un policier, noir lui aussi, qui va s’obstiner à le suivre dans une course-poursuite muette à travers Lisbonne, ponctuée de rencontres de plus en plus décevantes et de cartons plein d’humour. Pendant cette première journée « au paradis », il va connaître l’enfer ! De mésaventures en mésaventures, il se décide à rentrer dans son pays d’origine.
Tourné en noir et blanc, sur un ton burlesque, ce film se rapproche du cinéma américain de l’époque du muet. Il propose une réflexion sur l’immigration, avec un travail sur un genre cinématographique bien spécifique. Le rythme, le texte, la musique, tout est là pour nous plonger dans le burlesque, à l’époque où le cinéma pouvait être sérieux et drôle à la fois.
Équipe
Réalisation : José Zeka LAPLAINE ACTEURS : Antonio PIRES, Zeka LAPLAINE, Antonio COSTA, Miguel TROVOADA Interprète, N’Dela WA M’BOMBO Interprète, Scénario : José Zeka LAPLAINE Photographie : Octavio ESPIRITO SANTO, Claude GARNIER, José NATIVIDADE Musique : Mathieu PAULUS Prise de son : Edward PELLICCIANI Montage : Éric BIZET
To the dusty streets of Colobane, a once charming village now devastated by poverty, Linguère Ramatou returns with fabulous wealth and a promise to save her people. But, tied to this promise is a deadly bargain: Draman Drameh — the lover who had betrayed a 16-year-old, pregnant Linguère — must be executed. The announcement is made during a celebratory banquet in honour of her return. The villagers, who had long forgotten the incident, are at once confused, horrified and outraged. As time passes, the demands of daily survival in this impoverished land blunt the memory of the villagers. Cowardice sets in, shrouded in silence. While appearing to maintain a good moral conscience, the villagers are unable to resist the dazzling array of con- sumer goods that Linguère has now placed within their reach. On credit, they begin to purchase furniture and appliances — not meant for houses without electricity.
A few characters like the school teacher plead with Linguère, but the old lady remains unshakable in her pursuit of justice. Draman must die if Colobane is to get a taste for “the good life”. Torn between shame, fear, revolt and guilt Draman’s initial self-interest and fear for his life soon give way to resignation and disdain for his fellow villagers. He relinquishes all his earthly belongings, bids farewell to the “old lady” and hands himself over to his fellow villagers.
Filmed in the last decade of the twentieth century and completed just a few years before the filmmaker’s passing, Hyenas is a cautionary tale packed with humor- ous, compassionate yet explosive scenes. Mambéty forges his narrative with humour and paints characters and spaces, dialogues and gestures in sumptuous colours in breath-taking images. Mambéty’s Hyenas is nothing short of poetry in motion. He skilfully and playfully sways us back and forth in time, with slots of 19th century pomp followed by 20th century appliances. Desire, materialism and various modern day artefacts comes to test the old values of individual dignity and group solidarity, stress- ing the enduring, almost mythic status of the conflict between avarice and dignity.
Mambéty, nach Dürrenmatts ‘Der Besuch der alten Dame’
Film Editing
Loredana Cristelli
Soundtrack
Wasis Diop
Cinematography
Mathias Kälin
Costumes
Oumou Sy
Production
Pierre Alain Meier
Runtime
113 Min.
Language
Wolof/d oder f oder i oder e oder sp
Actors
Mansour Diouf Dramaan Drameh Ami Diakhate Linguère Ramatou Mahouredia Gueye Le maire Issa Ramagelissa Samb le professeur Koru Egushi Toko Omar Ba Chef du protocole Abdoulaye Diop Médecin Faly Gueye Madame Dramah
Awards
Festival international du film Cannes Competition
Festival international del film Locarno
Festival des films du monde Montréal
Festival of Festivals Toronto
New York Film Festival
Chicago Film Festival
Viennale International Film
London Film Festival
BIO Djibril Diop Mambety
Diop Mambéty couldn’t persuade himself to be quite as cold and cynical as Dürrenmatt: Linguère Ramatou still sees to it that all citizens of Colobane take part in the murder of Dramaan Drameh who betrayed her when she was young, but it’s done in a decidedly more colorful fashion than anybody here would dare, not to mention those cheeky surrealist touches added by the master in his inimitable fashion. (Olaf Möller, Viennale)
Djibril Diop Mambéty (January 1945 – July 1998) was a Senegalese film director, actor, orator, composer and poet. Though he made only two feature films and five short films, they all received international acclaim for their original and experimental cin- ematic technique and non-linear, unconventional narrative styles. In 1973, Mambéty released his masterpiece, Touki Bouki (The Hyena’s Journey), a tour de force of narrative and aesthetic innovation. It was unlike anything in the history of African cinema; today, film scholars around the world agree that Touki Bouki is a classic. Mambéty mixes elements of varying storytelling techniques and cinematic traditions to create phantasmal images of postcolonial African society in the throes of modernity. His images and narrative style invite the viewer to unders- tand the film in dialectical terms. In 1992, Mambéty returned to the limelight with an ambitious new film, Hyènes [Hyenas]. It was an adaptation of the Swiss-German writer Friedrich Dürrenmatt’s satirical play The Visit. Mambéty’s authorial voice is strong and clear in Hyenas; as one critic observed, the uniqueness of the direction throughout the film “undoubtedly stems in part from his own magisterial sense of presence.” Hyenas was conceived as the second instalment — following Touki Bouki — of a trilogy about power and insanity. The grand theme, once again, is human greed. As Mambéty himself observed, the story shows how neo-colonial relations in Africa are “betraying the hopes of independence for the false promises of Western mate- rialism”, and how Africans have been corrupted by that materialism. Adapted from: N. Frank Ukadike, “The Hyena’s Last Laugh”, Transition 78, 1999 (newsreel.org)
When “Der Besuch der alten Dame” premiered in Zurich in early 1956, Friedrich Dürrenmatt couldn’t have guessed that the story of a wealthy woman corrupting a whole village was destined to become a key text for the second half of the 20th century – how obvious it might look in hindsight. After turning into a world-wide success story, a first film version was made in 1963 by Bernard Wicki as a star-studded international co-production that moved the story from small-town Switzerland to a vaguely Balkan place and changed the merciless original finale into a Happy End. No such nonsense with Djibril Diop Mambéty! What looks at first like a mildly exotic take on Dürrenmatt proves on closer inspection to be the most congenially accurate adaptation of this particular work for cinema and television alike. That said: Djibril Diop Mambéty couldn’t persuade himself to be quite as cold and cynical as Dürrenmatt: Linguère Ramatou still sees to it that all citizens of Colobane take part in the murder of Dramaan Drameh who betrayed her when she was young, but it’s done in a decidedly more colorful fashion than anybody here would dare, not to mention those cheeky surrealist touches added by the master in his inimitable fashion. (Olaf Möller, Viennale)
HYENES
113 min, Sénégal, 1992
de Djibril Diop Mambety
A Colobane, petite ville endormie dans la chaleur, sur la côte atlantique du Sénégal, on annonce le retour de Linguère Ramatou, fortune faite. Majestueuse et vêtue de noir, Linguère arrive en train. Au premier rang de la foule qui se précipite, Draamaan Drameh, son amour d’autrefois. Elle décide de faire pleuvoir sa richesse sur la ville, à une condition, une seule : que Draamaan soit condamné à mort, car autrefois, il l’a trahie. La foule est consternée. Pourtant, les habitants de la ville n’hésiteront pas finalement à condamner Draamaan, mais la « vieille dame » connaît les foules et leurs faiblesses…On peut imaginer que Linguère est, en fait, Anta, l’héroïne de Touki Bouki, partie en bateau tout juste vingt ans plus tôt… et qui revient, chargée de richesses et de douleur…
Ami Diakhaté, Mansour Diouf, Djibril Diop Mambéty, Abdoulaye Diop, Kaoru Egushi, Mahouredia Gueye, Issa Samb, Faly Gueye
Distinctions
Festival international du film Cannes Competition
Festival international del film Locarno
Festival des films du monde Montréal
Festival of Festivals Toronto
New York Film Festival
Chicago Film Festival
Viennale International Film
London Film Festival
BIO Djibril Diop Mambety
Réalisateur, Scénariste
Djibril Diop Mambéty a commencé sa carrière au théâtre, à Dakar, dans plusieurs pièces jouées au Théâtre National Daniel Sorano. Il se tourne rapidement vers le cinéma et réalise, dès 1966, une première version de Badou Boy, qui ne sera jamais montrée. En 1969, il tourne son premier court métrage, « Contrast City », un documentaire sur la ville de Dakar, suivi en 1970 par« Badou Boy », un moyen métrage humoristique relatant une course poursuite entre un jeune des rues et un policier. Son premier long métrage« Touki-Bouki » (ou Le Voyage de la hyène) sera présenté à la Quinzaine des Réalisateurs du festival de Cannes en 1973 et recevra le Prix de la Critique Internationale, à Moscou. Après un long silence de près de vingt ans, il revient au cinéma avec« Parlons Grand-mère » (1989), documentaire sur Yaaba d’Idrissa Ouedraogo. Il réalise en 1992 son second long métrage« Hyènes » d’après l’oeuvre de Friedrich Dürrenmatt« La visite de la vieille dame ». Mambety souhaitait réunir ses deux longs métrages dans une trilogie sur le pouvoir et la folie. En 1995 il entreprend une trilogie qu’il appelle« Histoires de petites gens ». Il n’en tournera que les deux premiers volets,« Le Franc » (1995) et son dernier film,« La Petite Vendeuse de soleil » (1998). Il est décédé le 23 juillet 1998, à Paris.
Festival de Cannes, Sélection Officielle, en Compétition
Festival de Locarno
Festival des Films du Monde, Montréal
Festival of Festivals, Toronto
New York Film Festival
Chicago Film Festival
London Film Festival
etc
Avec la participation de :
Part France : 45%
ADR Production
Ministère de la Coopération
Commission interministérielle d’aide
Ministère de la culture – Aide directe
MK2
Part Suisse : 55%
Thelma Film AG
Office fédéral de la culture
Département des affaires étrangères
Télévision suisse
Channel Four, GB
Cinemien, Hollande
Maag Dan, Dakar Le ministère des Affaires étrangères ne dispose ni des droitsni de copies pour les films aidés dans le cadre du Fonds Sud cinéma. Pour se procurer ces œuvres, il convient de s’adresser aux ayants droit dont les coordonnées figurent au bas des fiches techniques.
Press release
Reprise : les « Hyènes » foudroyantes de Djibril Diop Mambéty
Fable amère et visionnaire, le film du cinéaste sénégalais, sorti en 1992, revient en salle.
Publié le 02 janvier 2019 à 07h15, modifié le 02 janvier 2019 à 07h15
« Hyènes » (1992), film sénégalais de Djibril Diop Mambéty. JHR FILMS
Sur le champ de ruines du cinéma africain, belle utopie trop tôt enterrée, la lumière de quelques étoiles brille encore très fort dans le ciel des cinéphiles. Parmi elles, le météore sénégalais Djibril Diop Mambéty, autodidacte de génie sortant des clous du cinéma d’auteur occidental aussi bien que de l’épure du film de village africain. L’œuvre métissée de Diop en est précisément l’émancipatrice synthèse, réalisée sous l’effet d’une puissante poésie.
L’affaire se joue vite et fort. Né en 1945, à Colobane, dans la banlieue de Dakar, viré de l’école, viré du Théâtre national Daniel-Sorano, mort en 1998, à Paris, il n’en aura fait qu’à sa tête, laissant derrière lui deux longs-métrages (Touki Bouki, 1973 ; Hyènes, 1992) et trois moyens-métrages (Badou Boy, 1970 ; Le Franc, 1995 ; La Petite Vendeuse de soleil, 1999) qui tombent comme la foudre. On ne voit guère que l’œuvre du Brésilien Glauber Rocha, poussée à l’ivresse par son « esthétique de la faim », pour donner un élément de comparaison.
Près de vingt ans ont passé après « Touki Bouki », chef-d’œuvre moderniste dont l’insuccès fut cinglant
L’aubaine, c’est de pouvoir redécouvrir Hyènes aujourd’hui en salle. Près de vingt ans ont passé après Touki Bouki, chef-d’œuvre moderniste dont l’insuccès fut cinglant. Un minimum d’imagination permet de reconstituer un lien entre les deux films. Le premier mettait en scène Anta et Mory, un jeune couple amoureux – issu pour elle d’un bidonville dakarois, pour lui du pastoralisme – qui rêve d’embarquer pour la France. S’ensuit une campagne à la Bonnie et Clyde, grand carnaval esthétique où l’onirisme, l’humour et le dépassement imaginaire des asservissements de la tradition et du colonialisme emportent tout sur leur passage. Elément moteur de cet envol, le rimbaldien Mory, par une ultime et héroïque volte-face, abandonne sa compagne sur le bateau et retourne à sa terre.
Puissances de l’argent
Or, quelle histoire met en scène, vingt ans plus tard, Hyènes ? Le retour en son village natal de Linguère Ramatou, une vieille femme décatie qui a fait fortune dans le vaste monde en vendant ses charmes, et qui ne revient que pour se venger de Dramaan Drameh, épicier estimé du village, qu’elle accuse de s’être honteusement conduit avec elle au temps de leur jeunesse, l’abandonnant après l’avoir mise enceinte et la faisant chasser du village. La fable a beau être adaptée de La Visite de la vieille dame (1955), célébrissime pièce de théâtre de l’écrivain suisse Friedrich Dürrenmatt, on ne peut manquer de faire le lien avec Touki Bouki.
Accueillie en fanfare par le village qui crève sous la misère, la vieille dame triste qui clopine sur une jambe en or propose aux édiles un marché sévère : 100 millions de dotation contre la mort de son ancien amant. Réprobation générale. L’attente n’en sera pas moins profitable à la vieillarde. Même la morale s’achète. Une décision irréprochablement démocratique, basée sur le droit coutumier, établit la culpabilité de Dramaan. De Touki Bouki à Hyènes, c’est donc bien le deuil d’une relève africaine que Diop Mambéty établit, pointant la soumission du continent aux puissances de l’argent et à la corruption du capitalisme mondialisé.
Le cinéaste enrobe cette fable amère dans une science de la composition du plan, une impétuosité de couleurs, une dramaturgie brechtienne, qui forcent l’admiration
Plasticien hors pair, le cinéaste enrobe cette fable amère dans une science de la composition du plan, une impétuosité de couleurs, une dramaturgie brechtienne, qui forcent l’admiration. Mais la beauté de son film ne console pas de l’amertume et de la lucidité visionnaire de son propos. Elle l’accuserait plutôt. Un fait récent invite d’ailleurs à une hypothèse originale, selon laquelle Linguère Ramatou annoncerait Beyoncé. Sur l’affiche de sa dernière tournée commune avec son compagnon, Jay-Z, dévoilée en mars 2018, la chanteuse posait en effet avec lui sur une moto surmontée d’un crâne de zébu. Or, cette image non créditée par les sémillants milliardaires vient tout droit de Touki Bouki, dans lequel il suffisait au bonheur du jeune couple de crève-la-faim de chevaucher fièrement l’engin.
Ce recodage américain de l’africanité par le star system – qu’il s’agisse de Beyoncé ou du superhéros noir de Black Panther – est pour le moins gênant aux entournures. Djibril Diop Mambéty rêvait quant à lui d’inventer un langage émancipateur pour le cinéma africain. Il le cherchait dans les bidonvilles de Dakar, dans la révolution carnavalesque, dans l’exécration de l’argent corrupteur, dans l’exaltation de l’impureté du monde et dans l’appel sorcier à se réinventer soi-même. Il l’a d’ailleurs trouvé, mais qui veut aujourd’hui s’en souvenir ? https://www.critikat.com/actualite-cine/critique/hyenes
Charterston Township 1990. Professor Zamani is respected in the township. To be sure, he once raped one of his students but the community turned a blind eye. Zamani used to rail against the apartheid system but those days are long gone. Now he teaches South African history in the Afrikaner language and grudgingly organizes the picnic for National Day, which commemorates the Boers’ massacre of the Zulu nation… When Zani, the rape victim’s brother, returns from Swaziland where he won a place in school, he is determined to change everything. In the small hours, in the waiting room at Johannesburg station, he runs into Prof. Zamani, who’s spent the night on the town. They travel back together to the harsh reality of the township. In due course, Zamani regains some of his pride and Zani, inevitably, loses some of his…under the gaze of the women, who never renounced their dignity.
Fools
un film de RAMADAN SULEMAN
AFRIQUE DU SUD • 89′
Charterston Township 1990. Le professeur Zamani est respecté dans le township. Certes il a violé une de ses jeunes élèves, mais la communauté ferme les yeux. Il y a longtemps Zamani s’est rebellé contre la politique d’Apartheid, mais c’est une vieille histoire. Aujourd’hui, il enseigne l’histoire de son pays en Afrikaner et prépare en grognant le pique-nique de la fête nationale, anniversaire du massacre de la nation Zoulou par les Boers… Quand Zani, le frère de la jeune fille violée revient du Swaziland où il a eu la chance de faire des études, il est fermement décidé à tout changer. Au petit matin, dans la salle d’attente de la gare de Johannesburg, il tombe sur Zamani de retour de débauche. Ensemble ils vont regagner la réalité crue du township. Zamani y retrouvera un peu de fierté et Zani en perdra, inévitablement…Sous le regard des femmes qui n’ont jamais cessé d’être dignes
Distinctions
LEOPARD D’ARGENT LOCARNO FESTIVAL (Switzerland 1997) PRIX D’INTERPRETATION MASCULINE BALAFON FESTIVAL (Italy 1997) TORONTO FESTIVAL (Canada 1998)
Fiche technique
réalisateur RAMADAN SULEMAN auteurs RAMADAN SULEMAN, PETERSON BHEKIZIZWE producteur JACQUES BIDOU productions JBA PRODUCTION, NATIVES AT LARGE, EBANO MULTIMEDIA, FRAMEWORK INTERNATIONAL, M-NET acteurs PATRICK SHAI, DAMBISA KENTE, HLOMLA DANDALA, THEMBI SEETE, OWEN SEJAKE, VUSI KENNENE image JACQUES BOUQUIN son PHILIPPE SENECHAL musique RAY PHIRI année de production 1997 n° RPCA 87 316 Tous droits réservés
Bio RAMADAN SULEMAN
Réalisateur et producteur sud-africain. Né en 1955 à Durban (Afrique du Sud). Très impliqué dans le théâtre alternatif africain. Ramadan SULEMAN est un des fondateurs du Dhlomo Theatre à Johannesburg, le premier théâtre « noir » d’Afrique du Sud. il est diplômé de la London International Film School. Il a réalisé plusieurs courts métrages et documentaires. Son premier long métrage de fiction, Fools, a été sélectionné dans de nombreux festivals et a remporté plusieurs prix dont le fameux Léopard d’Argent à Locarno en 1997. Zulu Love Letter est son second long métrage. Il est Co-Président (avec Marc Schwinges) de la South African Screen Federation (SASFED) et membre exécutif de l’Independent Producers Organisation (IPO),
FILMOGRAPHIE (comme Réalisateur)
1983 – 66 Pim Street (doc) 1985 – Sekouba (doc) 1985 – Ezikhumbeni (doc) 1985 – Azouna (doc) 1988 – Ranging Walls (doc) 1990 – The devil’s Children (cm) 1997 – Fools 2002 – Behind the Badge (tv) 2004 – Zulu Love Letter 2004 – Deadly Myths (doc) 2008 – Zwelidumile (doc)
FILMOGRAPHIE (comme Producteur)
2011 – Noire ici, Blanche Là-bas (doc), réalisé par Claude Haffner (France / Congo / Afrique du Sud