Félicité

Jeudi 24 février 2022, 21h00 – Salle 300

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d’Alain Gomis

avec Véro Tshanda Beya,
Papy Mpaka
Sén.–Fr.–Bel.–RDC–All.–Lib. fict.
vostf 2017 coul. 2h03 (cin. num)

Félicité est chanteuse à Kinshasa (RDC), droite et fière. Elle chante dans un groupe résident d’un nganda (bar) et vit seule avec Samo, son fils de 16 ans. Mais ce matin, elle est appelée par l’hôpital où il a été admis suite à un accident. Il risque de perdre sa jambe si Félicité ne trouve pas l’argent nécessaire à l’opération. Félicité se lance alors dans une quête désespérée à travers la ville, son passé, ses rêves. Mais alors qu’elle touche au but, la jambe de son fils est amputée. Tout s’effondre. Le goût de la vie s’échappe… Félicité s’égare dans le monde des rêves, dérive, et pourrait bien ne plus revenir…

Ours d’Argent, Berlinale 2017
Étalon d’or, FESPACO 2017

Alain Gomis

Alain Gomis est un réalisateur franco – bissau-guinéo – sénégalais. Il est né en 1972 en France, où il a grandi. Ses premiers courts métrages, Tourbillons puis, Petite lumière sont sélectionnés et primés dans plusieurs festivals internationaux. En 2001, son premier long métrage, L’Afrance, obtient le Léopard d’Argent au Festival du film de Locarno.

Suivront Andalucia en 2007 avec Samir Guesmi puis Aujourd’hui avec Saul Williams, qui est sélectionné en compétition à Berlin et obtient l’Étalon d’or du FESPACO en 2013. Associé au sein de la société Granit Films à Newton I Aduaka (réalisateur nigérian de Ezra) et Valérie Osouf (réalisatrice française), Alain Gomis collabore également avec le producteur Oumar Sall (Cinékap) sur un programme de formation de jeunes cinéastes et techniciens au Sénégal (Up Courts-métrages). Félicité est son 4eme long métrage.

Revue de presse

Critique : Félicité, d’Alain Gomis – Critikat

Félicité – Les Inrocks

Alain Gomis nous raconte « Félicité », notre coup de coeur cinéma

La projection de ce film sera précédée de E’Ville

Marabout

Jeudi 24 février 2022, 18h30 – Salle 300

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d’Alassane Sy

avec Alassane Sy
Sénégal fict. vostf 2016 coul. 18min (vidéo. num.)

Marabout est l’histoire d’un inspecteur de police de Dakar qui poursuit un groupe d’enfants des rues après qu’ils l’ont volé, et qui découvre les dangers auxquels ils sont exposés dans leur vie quotidienne.

Tanit d’or du meilleur court métrage, Journées cinématographiques de Carthage 2016

Alassane Sy

Enfant, Alassane Sy a fuit la Mauritanie pendant le conflit qui oppose son pays natal au Sénégal à partir de 1989. Il grandit au Sénégal avant de s’installer en France et d’entamer une carrière de mannequin entre Londres et New York. C’est lors d’une séance photo qu’il fait la connaissance d’Andrew Dosunmu, photographe nigérian qui s’apprête à réaliser Restless City.

©Mamadou Dia

Immédiatement convaincu du potentiel d’Alassane Sy, il lui offre le rôle principal du film. Restless City, qui connaît un beau succès dans les festivals, sert de tremplin à Alassane Sy, qui décroche un premier rôle dans Mediterranea (2015) puis The Drifters (2016) et réalise dès 2015 son premier court métrage, Marabout, récit des découvertes d’un policier victime d’un vol.

Alors qu’il continue à bâtir sa carrière, l’acteur et réalisateur émergent ajoute une nouvelle corde à son arc en 2018 en fondant le magazine lifestyle Nataal, destiné à un public international, qui traite de l’actualité de la musique, de la mode et de l’art et célèbre la créativité africaine.

Ce film sera suivi de la projection de Hedi, un vent de liberté

Train train Médina

Samedi 12 février 2022, 14h30 – Salle 300

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de Mohamadou Ndoye « Douts« 

Sén.–Bel. anim. sans dialogues 2001 coul. 7min (vidéo num.)

Un jour, pour construire sa maison, on se met à voler du sable, le sable de la plage. Dans la Medina tout devient pêle-mêle. Les énergies de communication, la convivialité entre habitants, sont à la merci du tohu-bohu et de la cohue. Un jour, tout s’effondre. Vivre ensemble dans l’irrespect de la nature et des autres provoque un temps de malheur qui
ensevelit tout, efface tout sans laisser de traces.

Mohamadou Ndoye « Douts »

Mohamadou Ndoye « Douts », plasticien contemporain sénégalais né en 1973, à Sangalcam, ville du Sénégal, proche de Dakar. Il partage son temps entre Dakar (quartier Medina) et la Région Parisienne.

Il est diplômé de l’Ecole des Beaux-Arts de Dakar en 1999. C’est un artiste qui peint le désordre des rues, grouillantes de vie, la ville, l’architecture. Douts est aussi un réalisateur de films d’animation. Il a exposé au Sénégal, aux Etats-Unis, en Italie, en Espagne et en France et a participé à de grandes rencontres et biennales d’art contemporain dont La Havane, ARCO Madrid, Afrique du Sud, entre autres…

Ce film sera suivi de la projection de Chef

Séance présentée par Jean-Marie Teno (cinéaste)

Suivi d’un débat avec Melissa Thackway (enseignante-chercheuse en cinémas d’Afrique) et Michelange Quay (cinéaste), modéré par Saâd Chakali (critique de cinéma)

Ça twiste à Popenguine

Dimanche 30 janvier 2022, 15h00 – Salle 300

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de Moussa Sene Absa

avec Ismaël Thiam, Ousmane Bo
Sénégal fict. vf 1993 coul. 1h27 (vidéo num.)

Milieu des années 50. Dans un petit village sénégalais, Popenguine, un groupe de jeunes adolescents s’enivrent de twist.

Chronique africaine des années 60 à Popinguine sur la cote au sud de Dakar : deux bandes rivales, les Kings et les Inséparables, ne rêvent que de Paris en écoutant de la musique et en découpant les photos de leurs idoles dans « Salut les copains » sous le regard des notables du village, de l’ imam, du curé et de l’instituteur français, Monsieur Benoît, qui fait réciter Jean de la Fontaine aux élèves et se demande s’il doit retourner en France pour les vacances de Noël, se sentant étranger partout.

Moussa Sene Absa

Moussa SÈNE Absa est né en 1958 à Tableau Ferraille, banlieue de Dakar. Artiste aux multiples facettes, peintre, écrivain, musicien, acteur, metteur en scène de théâtre, Moussa Sène Absa a débuté au cinéma en écrivant le scénario du film, Les enfants de Dieu, puis celui du court métrage, Le Prix du Mensonge, primé à Carthage en 1988.

Il débute sur les planches comme acteur puis passe à la mise en scène de théâtre avec la pièce La légende de Ruba dont il est aussi l’auteur.

Au cinéma, son scénario Les Enfants de Dieu est primé au festival du film francophone de Fort-de-France et sa première réalisation, le court métrage Le Prix du mensonge lui vaut le Tanit d’argent lors des Journées cinématographiques de Carthage de 1988.

En 1991, il réalise un long métrage en 16mm Ken Bugul puis plusieurs courts métrages Jaaraama, Set setal, Entre vos mains en 1992. L’année suivante, il réalise Molaan et Offrande à Mame NJjare puis le long métrage Ça twiste à Popenguine qui remporte plusieurs récompenses internationales.

En 1994, il signe un moyen métrage Yalla Yaana puis, en 1996, Tableau Ferraille, un long métrage en 35mm qui remporte plusieurs prix dont celui de la meilleure photo (due à Bertrand Chatry) au FESPACO 97. Pour les Productions de La Lanterne, il réalise les documentaires Jëf-Jël (1998) et Blues pour une diva (1999).

En 2002, il réalise Madame Brouette, film en « hommage à l’affirmation des femmes ». Dans ce film, la musique et les chants sont omniprésents mais le ch?ur qui intervient à la manière des Griots est là pour nous interpeler et rappeler de manière incantatoire que le destin d’un individu est souvent le fruit de son passé.

Tout en préparant Madame Brouette, il produit pour la Télévision du Sénégal une série humoristique quotidienne, Goorgorlu, qui remporte un succès inégalé auprès des téléspectateurs.

Par ailleurs, son talent de peintre est reconnu et ses oeuvres sont exposées au Sénégal, en Europe et en Amérique.

Filmographie :

Le Prix du mensonge, 1988, cm, fiction, (Tanit d’Argent – Carthage 1988)

Ken Bugul, la République des enfants, 1991, lm, fiction

Jaaraama, 1992, cm, documentaire

Ça twiste à Popenguine, 1993, lm, fiction

Yalla Yaana, 1994, mm, fiction

Tableau Ferraille, 1996, lm, fiction

Jef-Jel, 1998, mm, documentaire

Blues pour une diva, 1999, mm, documentaire

Madame Brouette, 2003, fiction

Teranga blues, 2006, fiction, en compétition au FESPACO 2007.

Revue de presse

Twisting in Popenguine – Variety

La projection de ce film sera précédée de Denko

Pain sec

Dimanche 23 janvier 2022, 15h30 – Salle 300

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d’Ousmane William Mbaye

avec Amet Diallo
Sénégal fict. vostf 1981 coul.
35min (vidéo. num.)

Un photographe vit avec sa femme, chez ses beaux parents. Sans emploi sa belle mère ne lui accorde aucune sympathie. Il reçoit une lettre-contrat, pour un reportage sur la problématique de l’eau à Dakar… Gagnant de l’argent, il réussit à décrocher un sourire à sa belle mère, sous les yeux perplexes de sa femme. Il lui faudra vivre d’espoir ( duunde yakaar) jusqu’au prochain contrat….

Ousmane William Mbaye

Ousmane William Mbaye, réalisateur sénégalais,  a étudié le cinéma à Paris et notamment à l’Université Paris VIII Vincennes, bouillon de culture des années 70.

De retour à Dakar, il  démarre comme assistant réalisateur de Ousmane Sembene dans Ceddo,  puis de Ben Diogaye Beye dans Les princes de Saint Germain des prés, et du documentaliste Samba Felix Ndiaye dans Dakar-Bamako.

A partir de 1979, il produit et réalise son premier court-métrage L’Enfant de Ngatch, qui remporte le Tanit de Bronze aux Journées Cinématographiques de Carthage. Il enchaine avec une série de courts métrages entre fiction et documentaire : Pain Sec, Dakar-clando, Fresque, Dial Diali.

Entre 1990 et 1997 il coordonne les Rencontres Cinématographiques de Dakar, RECIDAK, fondées par Annette Mbaye d’Erneville.

A partir des années 2000,  il s’oriente résolument vers le documentaire avec la complicité de Laurence Attali au montage et à la production. Il réalise alors des portraits qui révèlent la mémoire souvent occultée du Sénégal :  Xalima la plume, Fer & VerreMere-Bi, la mère, Président Dia, remportent tous de nombreux succès.   Sorti en fin 2016, KEMTIYU, Cheikh Ant retrace la vie et l’œuvre du savant et homme politique sénégalais Cheikh Anta Diop. 

Ce film s’inscrit dans une séance de courts métrages comprenant :
Jamal
Suzanne, Suzanne

Lettre paysanne

Vendredi 21 janvier 2022, 16h00 – Salle 100

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de Safi Faye

avec Assane Faye, Maguette Gueye
Sénégal doc.-fict. vostf 1975 coul.
1h38 (vidéo num.)

Dans un petit village d’agriculteurs-éleveurs au Sénégal habitent Ngor et Coumba. Il y a maintenant deux ans que Ngor désire épouser Coumba. Et cette année encore, la récolte est mauvaise… Les pluies sont insuffisantes, irrégulières. Or l’arachide, culture coloniale, la seule commercialisable, ne se récolte qu’une fois par an.

Safi Faye

Née en 1943 à Fad’jal (Sénégal), Safi Faye est enseignante quand Jean Rouch lui propose de jouer dans Petit à petit en 1971. Elle est la première femme africaine à se lancer dans la réalisation de films. A Paris, elle étudie le cinéma et l’ethnographie et réalise en 1972 son premier court métrage, La passante.

En 1975, elle tourne un long métrage, Lettre paysanne (Kaddu Beykat), traitant des problèmes économiques du monde rural. Son deuxième long métrage, Fad’jal (1979), tourné dans son village natal et qui reçoit le Prix George Sadoul 1975 et de nombreux autres prix, traite de l’opposition entre tradition et modernité.

Diplômée de l’Ecole Normale de Rufisque (Sénégal), elle a suivi des études d’ethnologie à l’EHESS (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Paris). Elle soutient en 1979 un doctorat de 3e cycle sur la religion des Sérères. Elle a étudié le cinéma à l’école Louis Lumière en 1979-1980.

Safi Faye travaille également pour des programmes internationaux de télévision, notamment Goob Na Nu (La récolte est finie) et Man Sa Yay (Moi, ta mère) (1979), Souls in the sun (Les âmes au soleil) (1981) et Selbe and So many others (Selbé parmi tant d’autres) (1982). En 1997, elle présente Mossane au Fespaco tourné dix ans plus tôt et dont la sortie était retardé par un pénible conflit avec son producteur. 

Revue de presse

Africiné – La sénégalaise Safi FAYE

Baks (Yamba)

Mercredi 19 janvier 2022, 21h00 – Salle 300

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de Momar Thiam

avec Mangoné N’Diaye, Nar Sène
Sénégal fict. vostf 1974 coul. 1h30 (16mm)

Film culte et énorme succès à sa sortie, Baks, œuvre rare et subversive, défie les codes
de la morale traditionnelle pour dresser le portrait d’une jeunesse populaire dakaroise.

Bien qu’issu de milieu très modeste, Idrissa mène une vie d’enfant gâté qui se soucie peu des études et de l’école. Le voici qu’il découvre les multiples secrets d’un quartier populaire : le marché, le canal, les poubelles, le cinéma, la plage et enfin les rochers tranquilles. Le voilà bientôt noyé dans l’univers solitaire des trafiquants et fumeurs de chanvre indien. Il est intégré dans une bande dont le cerveau « Brother Thie » fait de lui un précieux auxiliaire.

Momar Thiam

Né le 24 septembre 1929 et mort le 18 août 2014 à Dakar. Il fréquente l’école de Thionck (centre-ville de Dakar, quartier du Plateau).

Photographe, il travaille ensuite au service cinéma du ministère de l’Information. Momar Thiam se rend à la fin de l’année 1959 à Saint-Maur et Saint-Cloud en France pour une formation de caméraman. A son retour en 1961, le jeune caméraman intègre les Actualités sénégalaises créées en 1960 par le président Léopold Sédar Senghor.

Premier caméraman sénégalais à intégrer les Actualités sénégalaises, il assiste aux débuts du cinéma sénégalais. Momar Thiam a filmé l’inauguration de la grande mosquée de Touba en 1963 par le président Léopold Sédar Senghor et le khalife général des mourides, Serigne Fallou Mbacké.

Thiam était à Kidira (environ 650 Km à l’est de Dakar) pour immortaliser ce qui a été considéré par les historiens comme la « réconciliation » entre Senghor et le président malien Modibo Keïta après l’éclatement de la Fédération du Mali. Il était aussi là pour la première tournée de Senghor en Casamance en 1963 ou encore la pose de la première pierre du Théâtre national Daniel Sorano.

Mais un coup d’arrêt intervient en 1964. Cette année-là, il quitte les Actualités parce que, dit-il, sa situation n’a jamais était régularisée. Il s’adonne alors à son autre passion, la photographie. Son appareil fixe alors des moments du premier Festival mondial des Arts nègres en 1966. Il collabore en même temps avec le Musée dynamique où il sera finalement recruté en 1968.

Avant de quitter les Actualités sénégalaises, Momar Thiam avait eu le temps de réaliser, en 1963, son premier film, Sarzan, tiré du conte de l’auteur sénégalais Birago Diop.

La parenthèse des clichés refermée, il reprend la caméra pour tourner »La lutte casamançaise » (1968), La Malle de Maka Kouli, d’après un conte de Birago Diop (1969). Karim, débuté en 1970 et achevé en 1971, est le premier long métrage de Momar Thiam. Il est adapté du roman du même nom d’Ousmane Socé Diop. En 1974, coproduit par la Société nationale de cinéma, Momar Thiam réalise ce que Paulin Soumanou Vieyra considère comme son meilleur film, Baks. D’une durée de 1heure 50 minutes, ce film traite du problème de la drogue au Sénégal.

C’est donc riche de cette expérience que le »doyen » suit avec intérêt l’évolution du cinéma sénégalais. Il est l’un des rares anciens à encore fréquenter régulièrement le siège de l’Association des cinéastes (CINESEAS) qu’il a dirigée pendant cinq ans (1987-1992).

El Hadji Momar veut son centre de documentation et de recherche cinématographique à Dakar, un musée qui permettrait à tous ceux qui s’intéressent à l’évolution du cinéma sénégalais d’avoir accès aux films, à du matériel ayant servi à faire les premiers films.

Revue de presse

Fiche film – Festival international du film indépendant de Lille métropole

La projection de ce film sera précédée de Les Princes noirs de Saint‑Germain des Prés

Séance présentée par Dyana Gaye et Valérie Osouf (programmatrices)

Les Princes noirs de saint germain des prés

Mercredi 19 janvier 2022, 21h00 – Salle 300

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de Ben Diogaye Beye

avec Wasis Diop, Amelia Crawford
Sén.–Fr. fict. 1975 coul. 14min (16mm)

Satire d’une jeunesse africaine qui débarque dans le quartier de Saint Germain des Près à Paris dans les années 70.

Ben Diogaye Beye

Au début de 2012, Ben Diogaye Bèye a fait paraitre, un roman intitulé Le rêve de Latricia aux éditions Panafrika / Silex / Nouvelles du Sud.

En 2009, il a sorti un film de docu-fiction Dakar … La rue publique qu’il a, lui-même, produit et réalisé d’après son propre scénario.

Ben Diogaye Bèye a consacré le semestre printanier de 2008 à enseigner le Film ainsi que le Cinéma africain à Syracuse University, aux Etats-Unis

Auparavant, le cinéaste a enseigné, les mêmes matières à l’Institut Supérieur des Arts et Cultures de l’Université Cheickh Anta Diop de Dakar, Sénégal. Dans cette même université, précisément au Centre de Recherches Ouest Africain, il enseigne, périodiquement, le Cinéma africain.

Le deuxième film de long métrage de Ben, Un Amour d’enfant, sorti en 2005, a remporté le PRIX DE L’UNICEF pour la Promotion des droits de l’Enfant et une MENTION HONORABLE de L’Office Catholique Internationale de Communication. Son premier film de long métrage, intitulé Sey, Seyeti (Un homme, des femmes) sorti en 1980,  a remporté le PRIX DE LA COMMUNE au FESTIVAL PANAFRICAIN DU CINEMA DE OUAGADOUGOU (FESPACO 1981). Cette même année, le film a obtenu une MENTION HONORABLE au Festival International du Film de Locarno, en Suisse. Bien avant cela, en 1976, le scénario du film avait été classé DEUXIEME au CONCOURS DU MEILLEUR SCENARIO DE FILM DES PAYS FRANCOPHONES, organisé par l’Agence de Coopération Culturelle et Technique(Francophonie).

En 1996, Ben Diogaye Bèye écrit, produit et réalise le film de court-métrage Moytuleen qui remporte, la même année, le PRIX DU MEILLEUR FILM DE COURT METRAGE à la Compétition Internationale dite « Prized Pieces », organisée par le NATIONAL BLACK PROGRAMMING CONSORTIUM aux ETATS-UNIS d’AMERIQUE.

Deux films de court-métrage avaient déjà marqué les débuts de la carrière cinématographique du cinéaste : Il s’agit de Les Princes noirs de saint germain des prés (Paris 1974) et Samba-Tali (Dakar 1975). Samba-Tali a remporté le PRIX DU MEILLEUR FILM DE COURT-METRGE au Festival de l’Ensemble francophone, à Genève(1975) ; puis le TANIT D’OR DU MEILLEUR COURT METRAGE au Festival arabo-africain de Carthage (Tunis 1976).

Il convient de noter que Ben Diogaye Bèye a commencé sa carrière cinématographique comme Assistant-Réalisateur, notamment sur le film Touki Bouki de Djibril Diop Mambéti, en 1972 ; puis  sur le film suédois de Axel Lohmann, tourné à Dakar et qui a été, pour lui l’occasion de séjourner plusieurs mois à Stockholm, Suède pour un stage pratique à la Télévision suédoise. Mais il faut rappeler que Ben .D.B. a commencé sa carrière professionnelle, en tant que Producteur et Animateur de programmes à RADIO SENEGAL. De là, il est passé au journalisme et a occupé, en 1973, les fonctions de Chef du Desk Sports et Culture de l’AGENCE DE PRESSE SENEGALAISE,  après avoir été,  Co-fondateur  avec le linguiste Pathé Diagne et  cinéaste- écrivain, Feu Sembène Ousmane du journal en langue nationale wolof, Kaddu.

Ce film sera suivi de la projection de Baks (Yamba)

Présenté par Dyana Gaye et Valérie Osouf (programmatrices)

Badou Boy

Dimanche 16 janvier 2022, 17h30 – Salle 300

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de Djibril Diop Mambety

avec Lamine Ba, All Demba Ciss
Sénégal fict. vostf 1970 coul 56min (16mm)

Ce film relate les aventures de Badou Boy, jeune homme espiègle et effronté, dans les rues de Dakar ou à bord d’un car de transport public. Portraits humoristiques des voyageurs, course-poursuite avec la police, surnommée « le dragon noir ». Une chronique de la vie quotidienne dans le Dakar populaire.

Quinzaine des Réalisateurs, Festival de Cannes 1971

Film restauré par la Cinémathèque de Bologne

Djibril Diop Mambety

Aussi connu sous le nom de Djibril DIOP à ses débuts dans Contras’City, ou dans les films italiens où il a figuré comme acteur.

Il fait des études de théâtre, devient acteur au Théâtre National Sorano et dans quelques films sénégalais et italiens. Il a joué dans le sulfureux Il Decamerone Nero (Le Décaméron Noir) de Piero Vivarelli (1972, France/Italie) tourné au Sénégal.

En 1968, il réalise Contras City, le premier film africain comique. En 1969, il tourne Badou Boy, un moyen métrage en partie autobiographique. Après Touki Bouki, son œuvre la plus célèbre, il réalise Parlons grand-mère, un documentaire sur le tournage de Yaaba de Idrissa Ouedraogo. En 1992, il revient à la fiction et réalise Hyènes, d’après une pièce de théâtre La visite de la vieille dame de Friedrich Dürrenmatt, l’auteur suisse. Hyènes est présenté en sélection officielle au Festival International du Film de Cannes en 1992.

Revue de presse

Le cinéma des martyrs : corps d’acteurs et jeu de transgression de symboles dans les films de Djibril Diop Mambety

La projection de ce film sera précédée de You hide me

Suivie d’un débat avec Nora Philippe (cinéaste, curatrice) et Brice Ahounou (anthropologue, journaliste, programmateur) modéré par Zahia Rahmani (historienne d’art, écrivaine)

Emitaï

Samedi 15 janvier 2022, 20h30 – Salle 300

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d’Ousmane Sembene

avec Ibou Camara, Ousmane Camara
Sénégal fict. vostf 1971 coul.
1h35 (vidéo num.)

En 1942, pendant la Seconde guerre mondiale, dans un village de Casamance, au Sénégal, le Colonel Armand obéissant à un ordre venu de France doit prélever tout le riz cultivé. Ce sont les femmes qui sont responsables des récoltes : la plupart des hommes ont été réquisitionnés pour se battre en métropole. Elles décident de résister et cachent leur riz. L’armée arrive pour punir le village.

Quinzaine des Réalisateurs, Festival de Cannes 1972

Ousmane Sembene

Ousmane Sembène (né le 1er janvier 1923 à Ziguinchor, Sénégal, mort le 9 juin 2007 à Dakar, Sénégal), est un écrivain, réalisateur, acteur et scénariste majeur de l’Afrique contemporaine, connu pour ses aspects militants sur les questions politiques et sociales.

En 1946, il embarque clandestinement pour la France et débarque à Marseille, où il vit de différents petits travaux. Il est notamment docker au port de Marseille pendant dix ans. Il adhère à la CGT et au Parti communiste français. Il milite contre la guerre en Indochine et pour l’indépendance de l’Algérie.

En 1956, il publie son premier roman, Le Docker noir qui relate son expérience de docker. Puis en 1957 il publie Ô pays, mon beau peuple. En 1960, il publie un nouveau roman, les Bouts de bois de Dieu qui raconte l’histoire de la grève des cheminots en 1947-1948 du Dakar-Niger, la ligne de chemin de fer qui relie Dakar à Bamako. L’histoire se déroule parallèlement à Dakar, Thiès et Bamako sur fond de colonialisme et de lutte des cheminots pour accéder aux mêmes droits que les cheminots français.

En 1960, l’année de l’indépendance du Soudan français — qui devient le Mali — et du Sénégal, Ousmane Sembène rentre en Afrique. Il voyage à travers différents pays : le Mali, la Guinée, le Congo. Il commence à penser au cinéma, pour donner une autre image de l’Afrique, voulant montrer la réalité à travers les masques, les danses, les représentations.

En 1961, il entre dans une école de cinéma à Moscou. Il réalise dès 1962 son premier court-métrage Borom Saret (le charretier), suivi en 1964 par Niaye.

Revue de presse

« Emitaï », par Ignacio Ramonet (Le Monde diplomatique, juin 1977)

Du riz et des femmes : de la résistance des Casamançais pendant la Seconde Guerre mondiale dans Emitaï d’Ousmane Sembène

La projection de ce film sera précédée de Cheval de boue