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4 juin 2022: Lire ici l’interview en anglais de Dyana Gaye et Valérie Osouf par Steve Macfarlane pour le site ElementxCinema.

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Après sa présentation parisienne au forum des images, en janvier-février 2022, l’itinérance internationale de Tigritudes a débuté le 13 mai 2022 en Afrique, à Bobo Dioulasso (Burkina Faso), avant de circuler à Dakar et Saint Louis (Sénegal) et dans de nombreux pays à venir.

Consultez la page Itinérance pour plus d’informations sur ces projections et suivre l’actualité du cycle Tigritudes.

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À travers 126 films, 40 pays et 66 ans d’histoire de cinéma, Tigritudes* 1956-2021 dessine une anthologie subjective et chronologique panafricaine. Conçu par les réalisatrices Dyana Gaye et Valérie Osouf, en collaboration avec le Forum des images, ce cycle parcourt les enjeux et les formes d’une cinématographie encore largement méconnue. 

L’Afrique est forte d’une cinématographie multiple, puissante et singulière, malgré les lourdes séquelles du colonialisme sur la structuration de son industrie culturelle. Surmontant ces obstacles, les cinéastes du continent ont mis en scène des oeuvres passionnantes, frappées par une sous‑diffusion chronique.« Le tigre ne proclame pas sa tigritude, il bondit sur sa proie et la dévore »C’est ce que déclarait l’écrivain nigérian Wole Soyinka en réponse au mouvement de la négritude (Kampala, 1962). De 1956 – indépendance du Soudan – à 2021, 64 séances appréhendent la circulation postcoloniale des formes, des luttes et des idées à travers le continent et sa diaspora. Déconstruisant les imaginaires à son sujet, cette ample filmographie circulant d’Alger à Los Angeles, de Mogadiscio à Conakry, de Dakar à Maputo, ne demande qu’à exprimer son propre dire au monde : éthique, esthétique et politique.

Tigritudes a ouvert avec le chef-d’oeuvre restauré du Camerounais Dikongué Pipa : Muna Moto. Ont suivi plusieurs temps forts : films rares voire inédits en France, oeuvres longtemps censurées, cinéastes pionnier·ères dans leurs pays, formes expérimentales, tous les genres et tous les formats sont convoqués pour partager un spectre aussi large que possible.

Deux master class, six cours de cinéma et des rencontres transversales

Soucieux d’inscrire le continent dans le chant du monde, le cycle Tigritudes convie des artistes et des intellectuel·les de différents horizons à dialoguer autour des films, croisant ainsi perspectives, visions et générations afin que résonnent des histoires de cinéma.