Niger fict. sans dialogues 1996 coul. 2min (vidéo num.)
2 minutes de cinéma réalisées par Mariama Hima à la manière des opérateurs Lumière pour la collection des Minutes du GREC 1996 (commande de films d’une minute en 1 seul plan à 30 réalisatrices et réalisateurs pour célébrer les 100 ans du cinéma).
Mariama Hima
Mariama Hima Yankori, née en 1951, à Niamey, est une cinéaste, ethnologue, et femme politique nigérienne. Elle obtient en 1989 un doctorat en anthropologie sous la direction de Jean Rouch. Elle est la première femme réalisatrice de films au Niger. Elle a été également Secrétaire d’État à la Promotion de la Femme et à la Protection des Enfants en 1996.
La réponse d’Oumarou Ganda au film Moi, un noir de Jean Rouch, dans lequel il interprétait son propre rôle de tirailleur sénégalais enrôlé dans la guerre d’Indochine.
Engagé volontaire dans l’armée coloniale française, Cabascabo est de retour dans son pays natal, le Niger. Très entouré, il dilapide rapidement un salaire durement gagné. Puis l’argent vient à manquer ; les amis aussi. Cabascado se met alors en quête d’un nouveau travail…
Semaine internationale de la critique,Festival de Cannes 1969
Restauration 2K par Eclair avec le soutien de l’Institut Français et Orange
Oumarou Ganda
Engagé à seize ans, il fait la guerre avec les troupes françaises au Viêt-nam (1951-1956). De retour en Afrique, il rencontre Jean Rouch, qui lui demande de jouer le rôle central de Moi, un Noir (1959). Assistant réalisateur au Centre culturel français de Niamey avec Serge Moati, il réalise et interprète Cabascabo sur son expérience coloniale et les aléas du retour au pays (1968), puis, en couleurs, le Wazzou polygame, satire pleine d’humour dont le titre devrait être en fait « le Wazzou (la morale) du polygame ».
Ces deux moyens métrages sont suivis de Satan (Saïtane), long métrage qui s’attaque aux malversations des marabouts, abusant de la crédulité du monde. Son dernier film, l’Exilé (1980), est une fable sur la parole et la mort.
Jimmy, de retour d’un voyage aux États-Unis, revient dans son village au Niger. Il rapporte en cadeau à ses amis des panoplies complètes de cow-boys du Far West. Dorénavant, ainsi habillés de mythologie américaine, ils ne s’appellent plus Kali, Ibrahim ou Boubakar, mais Black Cooper, James Kelly, Casse-Tout ou encore Reine Christine. Et, à l’instar de ce qu’ils imaginent être une vraie bande de cow-boys, ils vont mettre à sac la région, provoquant la colère des villageois.
Restauration 2K par L’image retrouvée avec le soutien du CNC
Moustapha Alassane
Né en 1942 à N’Dougou (Niger), Mustapha Alassane est d’abord mécanicien. Il apprend la technique cinématographique dans les locaux de l’IRSH à Niamey dont Rouch assure la direction scientifique. Jean Rouch facilite sa formation et l’aide à partir au Canada où il rencontre le célèbre Norman MacLaren qui lui enseigne le cinéma d’animation.
Il va devenir l’un des premiers cinéastes d’Afrique, contribuant à faire du Niger des années 70 un grand pays de cinéma, à l’égal du Sénégal. Moustapha Alassane se lance dans la réalisation de films, qui ne sont pas tous des dessins animés. Il tourne les premiers dessins animés d’Afrique sub-saharienne, réalise des documentaires, des longs métrages.
Moustapha Alassane tourne dès 1961 deux courts métrages inspirés des contes traditionnels: Aouré et La Bague du roi Koda. Représentant de la culture africaine (Deela ou el Barka le conteur, 1969 ; Shaki, 1973), il pratique aussi la satire de moeurs (F.V.V.A., femme, villa, voiture, argent, 1972).
Moustapha Alassane a réalisé une trentaine de films d’animation, de fiction, ou documentaires, qui restituent avec un regard satirique les situations sociales et les moeurs de son pays.
Directeur de la section cinéma de l’université de Niamey pendant 15 ans, Moustapha Alassane, par sa création prolifique et son cinéma engagé, a contribué dans les années 1960-1970 à faire du Niger un grand pays de cinéma, tout comme le Sénégal à la même époque.
Dans sa programmation des cinémas du mardi, deux soirées ont été consacrées par le Centre Culturel Franco Nigérien Jean Rouch (CCFN/JR) à Moustapha Alassane. A l’occasion de cette projection, la Directrice du CCFN/JR, Mme Delphine Boudon a solennellement annoncé la remise de la légion d’honneur française au cinéaste nigérien Moustapha Alassane lors du Festival de Cannes.
« Pour moi, le cinéma peut et doit servir à modifier la mentalité de la masse. Chacun de mes films touche à la politique, ne serait-ce que parce qu’il suscite un intérêt auprès de la masse et est susceptible de lui faire prendre conscience de sa culture. Je pense que, pour le moment, le cinéma n’a pas suffisamment prouvé au monde que l’Afrique a une culture propre. Il doit pouvoir éveiller la conscience du spectateur sur des problèmes spécifiquement africains et guider l’Afrique dans une direction plus viable. »
Il meurt le mardi 17 mars 2015, à Ouagadougou (Burkina Faso), des suites d’une longue maladie, à l’âge de 73 ans.
Présentée par Eva Nguyen Binh (présidente de l’Institut français), Emilie Pianta Essadi (responsable du pôle Cinémas du monde de l’Institut français), Léa Baron (Cinémathèque Afrique de l’Institut français) et Gabrielle Chomentowski (docteur en sciences politiques)