Chaque vendredi, un.e critique, un.e historien ou un.e enseignant.e en cinéma analyse, lors d’un cours ouvert à tous, un film ou un sujet en lien avec nos programmes. Six cours sont consacrés au programme Tigritudes. Il sera question de quelques figures et genres emblématiques du cinéma africain, de l’esthétique et de l’engagement des films de la diaspora, entre Europe, Afrique et Etats-Unis.
:: Du continent aux archipels
Vendredi 14 janvier à 18h30
(l’Algérie, l’État, les cinémas)
Par Saad Chakali (critique, co-animateur du site Des Nouvelles du Front cinématographique)
Après son âge d’or dans les années 1960-1970, le cinéma algérien connaît une traversée du désert, avant de renaître autour d’initiatives comme Béjaïa ou Chrysalide. En renouant avec la modernité des formes, et avec la part documentaire, ces films redonnent au peuple la place qui lui manquait, éclairée par l’aura du Hirak.
:: « Un océan, deux mers, trois continents » Wilfried N’Sondé
Vendredi 21 janvier à 18h30
Par David-Pierre Fila (photographe et cinéaste, membre de la Fondation Casa Africa Ecuador)
Faire des films qui nourrissent le passé pour comprendre le présent. Face à une histoire longtemps oblitérée, l’émergence d’un cinéma partagé par l’ensemble de la diaspora africaine, de la Caraïbe aux États-Unis en passant par la Grande-Bretagne et l’Amérique centrale, doit contribuer à exprimer les ressentis d’hommes et de femmes arrachés à leur terre comme marchandise.
:: This is not Nollywood
Vendredi 28 janvier à 18h30
Par Newton I Aduaka (cinéaste, auteur de Rage (2001), ou Ezra (2007)
On assimile communément « Cinéma nigérian » et « Nollywood » qui n’est qu’un genre audiovisuel, né d’une spécificité économique, dans une atmosphère socio-politique unique. Cet engouement récent ne doit pas occulter la nouvelle génération de réalisatrices et de réalisateurs qui investit pleinement le langage cinématographique, en tant qu’Art.
Cours délivré en langue anglaise avec traduction consécutive
:: Djibril Diop Mambety, la poésie et le politique
Vendredi 11 février à 18h30
Par Catherine Ruelle, (journaliste spécialiste des cinémas d’Afrique)
« J’ai fait du cinéma en fermant les yeux pour les ouvrir sur la forme et la clarté de mes rêves. Faire du cinéma, c’est faire aimer, envers et contre tous et tout » disait Djibril Diop Mambety. Retour sur l’œuvre avant-gardiste, sophistiquée, poétique et politique, de l’une des figures de référence du cinéma du XXème siècle.
:: Histoire du documentaire politique panafricain
Vendredi 18 février à 18h30
Par Jihan El-Tahri, (scénariste, productrice, documentariste)
S’il a été un instrument indissociable du mouvement de construction des Nations, un outil de propagande mais aussi de dénonciation du colonialisme, quelle est aujourd’hui la fonction du documentaire dans les pays du Sud ? Qui décide de la narration, avec quels outils et quelles formes de représentation en résultent ?
:: Les cinémas lusophones d’Afrique, dans la tourmente des conflits
Vendredi 25 février 2022 à 18h30
Par Pedro Pimenta, (programmateur)
A partir des années 60, à l’aube des guerres d’indépendance lusophones, des cinéastes du Mozambique (Ruy Guerra), d’Angola (Sarah Maldoror), de la Guinée-Bissau ou du Cap Vert, conçoivent un cinéma engagé, un outil de lutte contre les colonisateurs occidentaux, qui fera date dans l’histoire des cinémas d’Afrique.