Train train Médina

Samedi 12 février 2022, 14h30 – Salle 300

, , , ,
EnglishFrançais

de Mohamadou Ndoye « Douts »

Senegal – Bel. anim. sans dialogues 2001 coul. 7min (vidéo num.)

One day, to build one’s house, one begins to steal sand, the sand on the beach. In the Medina, it all becomes a muddle. Communication between people and places, everything is part of the chaos. One day is all collapses. Living together without respecting the earth, without respecting the others, brings a time of misfortune which buries and erases everything, leaving no trace.

Biography

Mohamadou Ndoye « Douts » is a contemporary Senegalese visual artist born in 1973 in Sangalcam, a town near Dakar in Senegal. He divides his time between Dakar (Medina district) and the Paris region.

He graduated from the Ecole des Beaux-Arts de Dakar in 1999. He is an artist who paints the chaos of the streets, teeming with life, the city and its architecture. Douts is also a director of animated films. He has exhibited in Senegal, the United States, Italy, Spain and France, and has taken part in major contemporary art meetings and biennials, including Havana, ARCO Madrid and South Africa, among others…

de Mohamadou Ndoye « Douts »

Sén.–Bel. anim. sans dialogues 2001 coul. 7min (vidéo num.)

Un jour, pour construire sa maison, on se met à voler du sable, le sable de la plage. Dans la Medina tout devient pêle-mêle. Les énergies de communication, la convivialité entre habitants, sont à la merci du tohu-bohu et de la cohue. Un jour, tout s’effondre. Vivre ensemble dans l’irrespect de la nature et des autres provoque un temps de malheur qui
ensevelit tout, efface tout sans laisser de traces.

Mohamadou Ndoye « Douts »

Mohamadou Ndoye « Douts », plasticien contemporain sénégalais né en 1973, à Sangalcam, ville du Sénégal, proche de Dakar. Il partage son temps entre Dakar (quartier Medina) et la Région Parisienne.

Il est diplômé de l’Ecole des Beaux-Arts de Dakar en 1999. C’est un artiste qui peint le désordre des rues, grouillantes de vie, la ville, l’architecture. Douts est aussi un réalisateur de films d’animation. Il a exposé au Sénégal, aux Etats-Unis, en Italie, en Espagne et en France et a participé à de grandes rencontres et biennales d’art contemporain dont La Havane, ARCO Madrid, Afrique du Sud, entre autres…

Séance présentée par Jean-Marie Teno (cinéaste) au Forum des images

Débat avec Melissa Thackway (enseignante-chercheuse en cinémas d’Afrique) et Michelange Quay (cinéaste), modéré par Saâd Chakali (critique de cinéma)

« Train train medina » dans les festivals

  • Les Rencontres Audiovisuelles – Lille (France) – 26 avril au 4 mai 2002
  • Festival International du Film d’Amiens (France) – 8 au 17 novembre 2002
  • Festival du film de quartier à Dakar (Sénégal) – décembre 2002 – Prix de la presse
  • Festival Anima 2003 – Bruxelles (Belgique) – mars 2003 – Grand Prix de la Communauté française Wallonie-Bruxelles et prix Canal +
  • Festival Cinema Africano – Milan (Italie) – mars 2003
  • Festival Vues d’Afrique – Montréal (Québec) – 25 avril au 3 mai 2003
  • Prix du meilleur film d’animation
  • Festival International du court métrage d’Oberhausen (Allemagne) – 1er au 6 mai 2003
  • projections dans le cadre de la Caravane d’Africalia à Louvain-la-Neuve, Verviers, Courcelles, Liège, Floreffe (Belgique) – 8 mai au 3 août 2003
  • Festival Le court en dit long – Centre Wallonie Bruxelles à Paris (France) – 28 et 31 mai 2003
  • Forum des Images – programme « Bruxelles/Brussel – Paris (France) – 22 juin 2003
  • International Animation Festival of Brazil – Rio de Janeiro et Sao Paulo (Brésil) 23 au 27 juillet 2003
  • Rencontres Cinéma de Gindou (France) – août 2003
  • Festival Solaris à Morélia (Mexique) – 25 septembre au 17 octobre 2003
  • bATiK International Independant Film Festival – Pérugia (Italie) – 4 au 12 octobre 2003
  • London Film Festival Education Events (Angleterre) – octobre/novembre 2003
  • African Eye Animation Festival – Cape Town (Afrique du Sud) – novembre 2003
  • Rassegna di Cinema Africano – Vérona (Italie) – novembre/décembre 2003 – Prix Verona
  • Festival du Film de Quartier à Dakar « Des regards tournés vers l’Afrique » (Sénégal) – 15 au 20 décembre 2003
  • Projection à la Galerie Neon/Campo Base – « Show me yours » – Bologne (Italie) – 22 et 24 janvier 2004
  • Rencontre de cinéma d’animation 10/10 – Pléneuf Val André (France) – 27 au 29 février 2004
  • Journée mondiale de la Francophonie – El Jadida (Maroc) – 19 mars 2004
  • Côte d’Ivoire et cinéma d’animation – Abidjan (Côte d’Ivoire) – mars 2004
  • New York African Film Festival (Etats-Unis) – 3 au 15 avril 2004
  • Festival de Mekmès (Maroc) – 16 au 25 avril 2004
  • Africafilmfestival – Leuven (Belgique) – 1er mail 2004
  • Projection au Centre International pour la Ville, l’Architecture et le Paysage – Bruxelles (Belgique) – 11 mai 2004
  • « Ciné-triptik » – Projection à la Maison de la Création à Bruxelles (Belgique) – 17 novembre 2004
  • « Plongez dans le Sud » – Soirée solidaire dans le cadre de l’Opération 11 11 11 – Bruxelles (Belgique) – 27 novembre 2004
  • Semaine de la Francophonie à Brasilia (Brésil) – mars 2005
  • « Forum Nord/Sud » au Centre Culturel de Gembloux (Belgique) – 14 au 16 avril 2005
  • Matongé en couleurs – Bruxelles (Belgique) – 25 et 26 juin 2005
  • Agora Jeunes Citoyens – la Marlagne/Wépion (Belgique) – 12 au 18 septembre 2005
  • Plein Open Air – Bruxelles (Belgique) – 28 août 2005
  • Amakula International Film Festival – Kampala (Ouganda) – 15 au 25 septembre 2005
  • Festival Ciné Plein Air à Koudougou (Burkina Faso) – août 2005
  • Echanges et Synergies – Projection dans le cadre de l’exposition « L’art et la matière » – Bruxelles (Belgique) 7 au 29 octobre 2005
  • Festival « Visions d’ailleurs » – Udine (Italie) – décembre 2005
  • Projection de « Yungas » dans le cadre des rencontres Intervalle au Musée d’Ixelles – Bruxelles (Belgique) – 7 mai 2006
  • Darklight Festival – Animation Art Wandering – Dublin (Irlande) – 22 au 25 juin 2006
  • Projection au Ciné club des « Bains ::Connective » – Bruxelles (Belgique) – 2 décembre 2006
  • Projection au marché BeauBeau – Bruxelles (Belgique) 9 et 10 décembre 2006
  • Figuration dans la compilation ‘Afrique tous courts’ éditée par Afrique taille XL et Africalia – Bruxelles (Belgique) – janvier 2007
  • « Impression noire » à la Maison de la Culture de Namur (Belgique)- 16 janvier 2007
  • Projection en continu au MIM dans le cadre de BRXL BRAVO – Bruxelles (Belgique) – 2, 3 et 4 mars 2007
  • Projection au Nova dans le cadre de l’appel à projet ‘ANIMA DOC’ de l’atelier Graphoui, en partenariat avec
  • Le p’tit ciné et le Nova – 27 juin 2007
  • Festival Filem’on/Kinderfestival/Festival de films pour enfants – ’Survoler la ville’ aux Bains::Connective – Bruxelles (belgique) – 29 octobre 2007
  • ‘Africanimation’ à la Cinémathèque française à Paris (France) – 13 janvier 2008
  • Festival Black Movie à Genève – (Suisse) – 1er au 10 février 2008
  • Festival ‘Caresser le potager’ à Marseille (France) – 17 au 19 juillet 2008
  • Festival ‘La paille en fête’ – Lathuy (Belgique) – 6 et 7 septembre 2008
  • Festival itinérant de cinéma d’animation AFRIKABOK – Dakar (Sénégal) – 5 au 25 mars 2009
  • Festival Courtisane à Gand (Belgique) – 26 avril 2009
  • Festival International du film d’animation Fantoche – Baden (Suisse) – 8 au 13 septembre 2009

Diffusion TV

  • Canal + Belgique et Canal + International – 2003/04
  • TV5 Afrique et Québecq – mars 2003
  • « Court toujours » – Télé Bruxelles – diffusion prévue 2004
  • Canal France International – sur Afrique Subsaharienne – décembre 2004
  • 2è chaîne de TVE (Télévision Espagnole) – programmation à la Biennale de la Havanne – avril 2006

11 drawings for projection

Vendredi 11 février 2022, 20h30 – Salle 300

, , , , , , , ,

Video of eye_trailer_exhibition_william_kentridge_ten_drawings_for_projection_2019

EnglishFrançais
A film by William Kentridge

South Africa, animation, no dialogue, 1989-2020, colour and B&W

In 2015, the South African artist William Kentridge donated 10 Drawings for Projection (1989-2011) to the Eye Filmmuseum. These ten short animation films marked Kentridge’s breakthrough on the international art scene. Illuminating the eventful history of South Africa, these films will be shown at Eye this summer as part of a larger installation. Also included in the exhibition is the film installation O Sentimental Machine (2015), featuring historical footage of Russian revolutionist Leon Trotsky. The exhibition takes place during the Holland Festival, for which William Kentridge is Associate Artist.

The generous donation followed the exhibition William Kentridge – If We Ever Get to Heaven at Eye in the summer of 2015. The artist was impressed by the quality of that presentation and the richness of the Eye collection. As a gesture of appreciation, he decided to donate all works from the series 10 Drawings for Projection to the museum

Total program duration: 80 min 35 s

CITY DEEP, 9 ’40 min — 2020
OTHER FACES, 9 min — 2010
Image William Kentridge
Musique Philip Miller
Montage Catherine Meyburgh
Source William Kentridge
A crossed-out Soho Eckstein moves between reality and contradictory memories. In Johannesburg, every street corner is the scene of a daily civil war.
TIDE TABLE, 9 min — 2003
Image William Kentridge
Musique Franco et le T.P. O.K. Jazz
Montage Catherine Meyburgh
Son Wilbert Schübel
Source William Kentridge
We find an aging Soho Eckstein on Muizenberg beach, drifting back to his childhood memories.
STEREOSCOPE, 8 min — 1999
Image William Kentridge
Musique Philip Miller
Montage Catherine Meyburgh
Son Wilbert Schübel
Source William Kentridge
 
Kentridge uses stereoscopic vision as a metaphor for a split personality, to explore Soho’s inner conflicts
WEIGHING AND WANTING, 6 min — 1998
Image William Kentridge
Musique Philip Miller
Montage Angus Gibson, Catherine Meyburgh
Son Wilbert Schübel
Source William Kentridge
A stone represents Soho’s conscience – allegorized by a stone – split between business and private life.
HISTORY ON THE MAIN COMPLAINT, 6 min — 1996
Image :William Kentridge
Musique Claudio Monteverdi
Montage Angus Gibson
Son Wilbert Schübel
Source William Kentridge
Soho Eckstein lies comatose in a hospital bed. While examining him, Felix enters the lair where Soho’s memories and guilt are buried…
FELIX IN EXILE, 8’43 min — 1994
Image William Kentridge
Musique Philip Miller, Motsumi Makhene
Montage Angus Gibson
Son Wilbert Schübel
Source William Kentridge
Soho Eckstein and his wife are reunited. Felix is alone in a hotel room, the cell of his exile…
SOBRIETY OBESITY AND GROWING OLD, 8 min — 1991
Image William Kentridge
Musique Antonin Dvorák, Friedrich von Flotow
Monateg Angus Gibson
Source William Kentridge
A love triangle forms between Soho Eckstein, his wife and Felix Teitelbaum. Meanwhile, Johannesburg fills up with demonstrators…
MINE, 5’50 min — 1991
Image William Kentridge
Musique Antonin Dvorák
Montage Angus Gibson
Production Free Filmmakers Co-operative
Source William Kentridge
Soho Eckstein’s routine and that of his miners during their day underground.
MONUMENT,3 min — 1990
Image William Kentridge
Musique Edward Jordan
Montage Angus Gibson
Son Catherine Meyburgh
Production Free Filmmakers Co-operative
Source William Kentridge
Soho Eckstein, as a « benefactor », donated a monument to the city: a sculpture of an oppressed worker, chained to his pedestal.
JOHANNESBURG, 2ND GREATEST CITY AFTER PARIS, 8’02 min — 1989
Image William Kentridge
Musique Duke Ellington, South Kaserne Choir
Montage Angus Gibson
Son Warwick Sony
Production Free Filmmakers Co-operative
Source William Kentridge
The film introduces the series’ protagonists: Soho Eckstein, a cynical industrial magnate, and his alter ego, Felix Teitelbaum, a romantic poet.

Biography

William Kentridge (born Johannesburg, South Africa, 1955) is internationally acclaimed for his drawings, films, theatre and opera productions.

His method combines drawing, writing, film, performance, music, theatre, and collaborative practices to create works of art that are grounded in politics, science, literature and history, yet maintaining a space for contradiction and uncertainty.

Kentridge’s work has been seen in museums and galleries around the world since the 1990s, including the Museum of Modern Art in New York, the Albertina Museum in Vienna, Musée du Louvre in Paris, Whitechapel Gallery in London, Louisiana Museum in Copenhagen, the Reina Sofia museum in Madrid, the Kunstmuseum in Basel, Zeitz MOCAA and the Norval Foundation in Cape Town and the Royal Academy of Arts in London. He has participated a number of times in Documenta in Kassel (2012, 2002,1997) and the Venice Biennale (2015, 2013, 2005, 1999 and 1993).

Opera productions include Mozart’s The Magic Flute, Shostakovich’s The Nose, and Alban Berg’s operas Lulu and Wozzeck, and have been seen at opera houses including the Metropolitan Opera in New York, La Scala in Milan, English National Opera in London, Opera de Lyon, Amsterdam opera, the Sydney Opera House and the Salzburg Festival.

Kentridge’s theatrical productions, performed in theatres and at festivals across the globe include Refuse the Hour, Winterreise, Paper Music, The Head & the Load, Ursonate and Waiting for the Sibyl and in collaboration with the Handspring Puppet Company, Ubu & the Truth Commission, Faustus in Africa!, Il Ritorno d’Ulisse, and Woyzeck on the Highveld.

In 2016 Kentridge founded the Centre for Less Good Idea in Johannesburg: a space for responsive thinking and making through experimental, collaborative and cross-disciplinary arts practices. The centre hosts an ongoing programme of workshops, public performances, and mentorship activities.

Kentridge is the recipient of honorary doctorates from several universities including Yale, London University and Columbia University. In 2010, he received the Kyoto Prize. In 2012, he was awarded the Commandeur dans l’ordre des Arts et des Lettres in France and he presented the Charles Eliot Norton Lectures at Harvard University. In 2015 he was appointed an Honorary Academician of the Royal Academy in London. In 2017, he received the Princesa de Asturias Award for the arts, and in 2018, the Antonio Feltrinelli International Prize. In 2019 he received the Praemium Imperiale award in painting in Tokyo. In 2021 he was made a Foreign Associate Member to the French Académie des Beaux Arts, Paris. In 2022 he was presented the Honour of the Order of the Star of Italy and in 2023 he received the Olivier Award for Outstanding Achievement in Opera for Sibyl in London.

His work can be found in the collections of Art Gallery of Western Australia (Perth), Art Institute of Chicago, Carnegie Museum of Art (New York), San Diego Museum of Art, Fondation Cartier (Paris), Zetiz MoCAA (Cape Town), Norval Foundation (Cape Town), LACMA (Los Angeles), Haus der Kunst (Munich), Sharjah Art Foundation, Mudam (Luxembourg), Musée d’Art Contemporain de Montreal, MoMA (New York), SF MoMA (San Francisco), Castello di Rivoli (Turin), Moderna Museet, Stockholm, MoCA (Los Angeles), Stedelijk Museum (Amsterdam), National Gallery of Victoria (Melbourne), Johannesburg Art Gallery, MAXXI (Rome), Louisiana Museum (Humlebaek,Denmark), National Gallery of Canada (Ottawa), National Museum of Modern Art (Kyoto), Israel Museum (Jerusalem), Inhotim Museum (Brumadinho, Brazil), Broad Art Foundation, Los Angeles, Centre Pompidou (Paris), Fondation Louis Vuitton (Paris), National Gallery of Australia (Canberra), Tate Modern (London), Sifang Art Museum (Nanjing), Kunsthalle Mannheim, Vehbi Koç Foundation (Istanbul), Luma Foundation (Arles), Museum of Fine Arts (Budapest), Fundaçion Sorigue (Lerida, Spain), Guggenheim (Abu Dhabi), Kunsthalle Praha (Prague) and Amorepacific Museum of Art (Seoul); as well as private collections worldwide.

Press Release

William Kentridge: Ten Drawings for ProjectionEye Filmmuseum – e-flux.com

« The Rock »: William Kentridge’s Drawings for Projection

En présence de Bénédicte Alliot (directrice de la Cité internationale des arts) et Gaspard Njock (auteur, illustrateur) → Débat modéré par Louisa Babari (artiste visuelle)

de William Kentridge

Afrique du Sud anim. sans dialogues 1989-2020 coul. et n&b 1h22 (vidéo num.)

En 2015, l’artiste sud-africain William Kentridge a fait don de 10 Drawings for Projection (1989-2011) au Eye Filmmuseum. Ces dix courts métrages d’animation ont marqué la percée de Kentridge sur la scène artistique internationale. Ce sont désormais 11 dessins pour projection – avec le tout dernier City Deep (2020) – qui constituent cet éblouissant programme du maître Sud-africain.

1 – JOHANNESBURG, 2ND GREATEST CITY AFTER PARIS (1989 – 8min)
2 – MONUMENT (1990 – 3min)
3 – MINE (1990 – 6 min)
4 – SOBRIETY OBESITY AND GROWING OLD (1990 – 8min)
5 – FELIX IN EXILE (1994 – 9min)
6 – HISTORY ON THE MAIN COMPLAINT (1996 – 6min)
7- WEIGHING … AND WANTING (1998 – 6min)
8 – STEREOSCOPE (1999 – 8min)
9 – TIDE TABLE (2003 – 9min)
10 – OTHER FACES (2011 – 9min)
11- CITY DEEP (2020 – 10min)

William Kentridge
©Norbert Miguletz

Né à Johannesburgh en 1955, William Kentridge a d’abord suivi des études de sciences politiques avant de se tourner vers l’art.

Connu essentiellement pour ses films d’animation composés de dessins au fusain, cet artiste travaille aussi la gravure, le collage, la sculpture, la performance et l’opéra. Associant le politique et le poétique, William Kentridge entreprend dans son oeuvre graphique, comme dans ses installations et ses films, de dénoncer l’apartheid et le colonialisme :

« Je pratique un art politique, c’est-à-dire ambigu, contradictoire, inachevé, orienté vers des fins précises : un art d’un optimisme mesuré, qui refuse le nihilisme ».

William Kentridge

Cinq thèmes s’articule autour des grands thèmes qui ont mobilisé Kentridge depuis les trente dernières années, au travers d’une importante sélection de ses oeuvres de la fin des années 1980 jusqu’à nos jours. Mettant l’accent sur ses productions les plus récentes comme Learning from the Absurd : The Nose (2008), l’exposition révèle, pour la première fois en France, le très large éventail de son oeuvre.

Sa méthode combine le dessin, l’écriture, le cinéma, la performance, la musique, le théâtre et les pratiques collaboratives pour créer des œuvres d’art qui s’appuient sur la politique, la science, la littérature et l’histoire, tout en maintenant un espace de contradiction et d’incertitude.

Depuis les années 1990, les œuvres de Kentridge ont été exposées dans des musées et des galeries du monde entier, notamment au Museum of Modern Art à New York, le musée Albertina à Vienne, le musée du Louvre à Paris, la Whitechapel Gallery à Londres, le Louisiana Museum à Copenhague, le musée Reina Sofia à Madrid, le Kunstmuseum de Bâle et Zeitz MOCAA et la Norval Foundation au Cap. Il a participé à plusieurs reprises à la Documenta de Kassel (2012, 2002, 1997) et à la Biennale de Venise (2015, 2013, 2005, 1999). (2015, 2013, 2005, 1999 et 1993).

Parmi ses productions d’opéra, citons La Flûte enchantée de Mozart, Le Nez de Chostakovitch, et les opéras Lulu et Wozzeck d’Alban Berg. Elles ont été vues dans des maisons d’opéra telles que le Metropolitan Opera de New York, La Scala de Milan, l’English National Opera de Londres, l’Opéra de Lyon, l’Opéra d’Amsterdam, l’Opéra de Sydney et le Festival de Salzbourg. Opera House et le festival de Salzbourg.

Les productions théâtrales de Kentridge, présentées dans des théâtres et des festivals du monde entier, comprennent Refuse the Hour, Winterreise, Paper Music, The Head & the Load, Ursonate et Waiting for the Sibyl et, en collaboration avec la Handspring Puppet Company, Ubu & the Truth Commission, Faustus in Africa !, Il Ritorno d’Ulisse et Woyzeck on the Highveld.

En 2016, Kentridge a fondé le Centre for the Less Good Idea à Johannesburg : un espace de réflexion et de réalisation par le biais de pratiques artistiques expérimentales, collaboratives et transdisciplinaires. Le centre accueille un programme continu d’ateliers, de performances publiques et d’activités de mentorat.

Kentridge est titulaire de doctorats honorifiques de plusieurs universités, dont Yale et l’Université de Londres. En 2010, il a reçu le prix de Kyoto. En 2012, il a présenté les Charles Eliot Norton Lectures à l’université de Harvard. En 2015, il a été nommé académicien honoraire de la Royal Academy de Londres. En 2017, il a reçu le prix Princesa de Asturias pour les arts, et en 2018, le prix international Antonio Feltrinelli. En 2019, il a reçu le prix Praemium Imperiale en peinture à Tokyo. En 2021, il a été élu membre associé étranger de l’Académie des Beaux-Arts française.

Ses œuvres se trouvent dans les collections de l’Art Gallery of Western Australia (Perth), de l’Art Institute of Chicago, Carnegie Museum of Art (New York), San Diego Museum of Art, Fondation Cartier (Paris), Zetiz MoCAA (Cape Town), Norval Foundation (Cape Town), LACMA (Los Angeles), Haus der Kunst (Munich), Sharjah Art Foundation, Mudam (Luxembourg), Musée d’Art Contemporain de Montréal, MoMA (New York), SF MoMA (San Francisco), Castello di Rivoli (Turin), Moderna Museet, Stockholm, MoCA (Los Angeles), Stedelijk Museum (Amsterdam), National Gallery of Victoria (Melbourne), Johannesburg Art Gallery, MAXXI (Rome), Louisiana Museum (Humlebaek,Danemark), Galerie nationale du Canada (Ottawa), National Musée d’Art Moderne (Kyoto), Musée d’Israël (Jérusalem), Musée Inhotim (Brumadinho, Brésil), Broad Art Foundation, Los Angeles, Centre Pompidou (Paris), Fondation Louis Vuitton (Paris), Galerie nationale d’Australie (Canberra), Musée des beaux-arts du Canada (Ottawa). d’Australie (Canberra), Tate Modern (Londres), Sifang Art Museum (Nanjing), Kunsthalle Mannheim, Fondation Vehbi Koç (Istanbul), Fondation Luma (Arles), Musée des Beaux-Arts (Budapest), Fundaçion Sorigue (Lerida, Espagne). Sorigue (Lerida, Espagne), Guggenheim (Abu Dhabi), Kunsthalle Praha (Prague) et Amorepacific Museum of Art (Séoul). d’art (Séoul), ainsi que des collections privées dans le monde entier.

La mélancolie dessinée

William Kentridge est né en 1955 à Johannesbourg en Afrique du Sud, pays qu’il prendra comme point de départ de son œuvre et dont il stigmatisera avec distance et poésie la politique d’apartheid. Son œuvre, multiple, crée des passerelles entre différentes pratiques artistiques : dessin, animation, musique, création de fiction, mise en scène et bien sûr cinéma se mêlent pour une démarche protéiforme, sans cesse en mouvement, toute en esquisse.

L’artiste s’est d’abord fait connaître avec la série Ten Drawings for Projection (Dix Dessins pour projection), suite de dix films qu’il commence à réaliser à la fin des années 1980. Tout est déjà dans ce titre : il ne s’agit pas strictement de cinéma d’animation, mais d’un savant mélange entre un dessin inaugural et sa mise en mouvement par le biais d’un projecteur de cinéma. Ces courts films — dont aucun ne dépasse les 10 minutes — sont comme des poèmes visuels qui prendraient vie. Ils mettent en scène des personnages récurrents qui vont servir de fil directeur et narratif. Ainsi Soho Eckstein incarne la figure du capitalisme triomphant et dominant : sorte d’ogre dictatorial à la tête d’un empire immobilier et financier ; il s’oppose au frêle Felix Teitelbaum, modeste poète qui est un être à l’écoute du monde et de l’amour, une sorte de double de l’artiste. Kentridge fait ici le portrait de son pays, de l’horreur de l’apartheid (aboli en 1991) et des conséquences de cette politique colonialiste sur le devenir des peuples. Mais l’artiste souligne bien qu’il ne veut pas pour autant être un « politicien » : il cherche plutôt à trouver le lien entre un engagement politique et une pratique solitaire dans l’atelier. Et la méthode d’animation qu’il va faire sienne témoigne d’une volonté de rendre compte d’un monde en mouvement, capable du meilleur comme du pire. Fidèle à la technique d’animation image par image (stop motion, à raison de 25 images par seconde), Kentridge décrit d’abord, par le dessin, ce qu’il appelle une « géographie » : à l’aide de photographies qui lui servent de modèle, il pose les bases visuelles du décor dans lequel il va faire évoluer ses personnages. Il réalise un premier dessin au fusain, à l’origine du processus d’animation. Puis le long travail d’animation commence, consistant en des phases successives de gommage, d’effacement, de transformation et d’ajouts de dessins. Kentridge décrit son art comme volontairement physique, engagé dans la matérialité du papier.

La série des Ten Drawings for Projection est fondamentalement nostalgique et émotionnelle en ce qu’elle réactive notamment les techniques primitives du cinéma. On pense à la caméra des frères Lumière, au son de la bobine qui défile dans les projecteurs, aux tourne-disques qui grésillent et laissent échapper quelques airs de jazz ; le fantôme de Jean-Luc Godard et ses Histoire(s) du cinéma n’est jamais bien loin non plus. Prenant pour modèle les codes du cinéma muet, Kentridge place dans sa narration des « cartons » à l’écriture maladroite, qui font avancer l’action. Au fil des films, la fiction se noue autour d’un triangle amoureux ayant pour acteurs Felix, Mrs. Eckstein et son mari, le puissant Soho : David et Goliath luttent pour la femme aimée. C’est en dessinant l’amour que Kentridge est le plus virtuose. Dans Sobriety Obesity & Growing Old (1991), l’amour est une immersion, une immense vague capable de balayer les empires. Le bleu de l’océan ne rivalise alors qu’avec un autre élément liquide que l’artiste représente avec brio : le rouge du sang de la révolution qui creuse des sillons. Dans certains films, l’artiste élargit la portée politique de son geste ; il ne se contente pas de dépeindre la réalité de l’Afrique du Sud, mais semble nous amener sur d’autres terrains monstrueux, ceux des baraquements des camps de concentration, vers une violence outrageante et sans borne. Dans History of the Main Complaint (1996), Soho — dont le corps est réduit à une mécanique absurde entre téléphone et tiroir-caisse — se souvient de ses exactions de bureaucrate : il incarne alors toute la culpabilité à l’œuvre dans des livres de comptes réduisant chaque être à un numéro, la folie meurtrière, le viol, l’état de guerre permanent qui fait de chaque homme une bête. L’humanité n’est plus qu’un troupeau de vaches qu’on mène à l’abattoir. La seule chose qui peut la sauver du néant reste la douceur d’une caresse.

Pour Kentridge, l’animation est en soi une forme politique, une interface, une sorte de membrane permettant de donner vie à ce qui se joue entre les aspirations subjectives de l’individu et son rapport au monde extérieur. Dès lors, toutes les traces et les effets de flou sont un moyen de révéler l’élan vers le monde, de faire respirer sa mémoire, dans sa dimension transitoire et changeante. Le monde est mouvant comme les images d’un film. Encore Journey to the Moon (2003) est tout naturellement un hommage au cinéma de Georges Méliès, à son Voyage dans la Lune (1902) et au modèle de la lanterne magique. Kentridge puise chez Méliès une poésie pré-surréaliste qui lui permet de redécouvrir le cinéma dans ses potentialités imaginatives. Faisant à son tour fusionner les mondes, mêlant rêve et réalité, il y apparaît comme un maître de cérémonie lisant dans le marc de café, magicien parfois maladroit, créateur de mondes fourmillants qui ne sont pas sans rappeler Un chien andalou de Luis Buñuel. La trajectoire dynamique d’une cafetière italienne emmène le spectateur droit dans les étoiles et les constellations. Kentridge délaisse ici son alter ego Felix pour se mettre réellement en scène, à travers la double présence du dessin animé et de l’image filmée.

Plus que jamais, il fait ici son autoportrait en cinéaste, en homme qui marche à l’envers, en créateur de fantasmes. Comme dans un miroir déformant, il nous renvoie une image du monde qui n’est pas tout à fait la vraie, mais saura nous obliger à voir le monde autrement.

Revue de presse

William Kentridge: Ten Drawings for ProjectionEye Filmmuseum – e-flux.com

« The Rock »: William Kentridge’s Drawings for Projection

En présence de Bénédicte Alliot (directrice de la Cité internationale des arts) et Gaspard Njock (auteur, illustrateur)

→ Débat modéré par Louisa Babari (artiste visuelle)

Silmandé (Tourbillons)

, , , ,
EnglishFrançais

Silmandé

de S. Pierre Yaméogo

avec Abdoulaye Komboudri,
Anne Roussel
Burk. Fa.–Fr. fict. vostf 1998 coul. 1h25 (vidéo)

The two Jabert brothers are wealthy Lebanese merchants who have lived in Burkina Faso for two generations. They meet regularly at the « French » bar reserved for members of high society. Amoudé, the younger brother, has a child from his relationship with a Burkinabe woman, Fati, with whom he is still in love despite their separation. Yacine, the eldest, has been the influential man in the family since his father died, although their mother reigns supreme at home. She dreams of returning to Lebanon to finish her days, as soon as the war is over. Amoudé is thrown into prison following a traffic accident. Yacine uses all his influence to try to get him out, but the country’s draconian anti-corruption policy makes his task difficult. To achieve his ends, he is forced to agree to accompany the President on her trip abroad, his pockets full of money to be invested outside the country.

Technical data

Original Title: Silmandé
Directed by : Pierre Yaméogo
Cast :  Aï Keïta Yara, Jeanne d’Arc Yaméogo, Amadou Achille Bourou / KOMBOUDRI, Abdoulaye / ROUSSEL, Anne / STITI / SIBIDE, Doua / GUENTAS, Ali / SAWADOGO, Halidou / CISSE, Ibrahim / SALLEM, Saïda / SORGHO, Gustave
Image : Jean Clave
Sound: Emmanuel de Soria
Editing : Jean Dubreuil
Music : Wasis Diop
Available format :35 mm, couleur
Production : Dunia Production / Laafi Productions
Afix Productions (France) / Thelma (Suisse) / DIPROCI (Burkina Faso)
avec le soutien du Fonds Francophone (OIF / CIRTEF)

Awards : Prix Procirep, Festival de Namur 1998 / Prix ACCT, Festival de Carthage 1998 / Prix de la meilleure musique, Fespaco 1999 ¨/ Prix du Cilcs, Fespaco 1999 Sélection ACID au festival de Cannes 1998.
Milan 1999

S. Pierre Yaméogo

Saint Pierre Yaméogo, Pierre Sakama Yaméogo in civil status, was born on 15 May 1955 in Koudougou (Burkina Faso). He studied at the Conservatoire du Cinéma Français. His film credits include short films, feature films and documentaries. Founder of Afix productions (Paris). 1982: editing internship at Radio Télévision Ouagadougou.

He died on 1 April 2019 in Ouagadougou, following a long illness.

— 1982 Stage de montage à la radio télévision de Ouagadougou.
—1980-1983 Conservatoire libre du cinéma français (Paris).
—1984-1987 Maîtrise en communication (Université de Paris VIII).

Filmography

  • 1984 : L’Oeuf silhouette
  • 1987 : Dunia
  • 1991 : Laafi, tout va bien
  • 2003 : Moi et mon blanc
  • 2005 : Delwende « Lève toi et marche »
  • 2010 : Bayiri « La patrie »

Press release

https://legrenierdekibili.com/2020/06/14/s-pierre-sakama-yameogo-1955-2019-libre-apotre-du-cinema/

Silmandé

de S. Pierre Yaméogo

avec Abdoulaye Komboudri,
Anne Roussel
Burk. Fa.–Fr. fict. vostf 1998 coul. 1h25 (vidéo)

Les deux frères Jabert sont de riches commerçants libanais installés au Burkina Faso depuis deux générations. Ils se retrouvent régulièrement au bar « français » réservé aux gens de la haute société. Amoudé, le plus jeune, a un enfant issu de sa relation avec une Burkinabée, Fati, dont il est toujours amoureux malgré leur séparation. Yacine, l’aîné, est depuis la mort de son père l’homme influent de la famille, bien que leur mère règne en maître à la maison. Celle-ci rêve de retourner au Liban finir ses jours, dès que la guerre aura pris fin. Amoudé est jeté en prison à la suite d’un accident de la circulation. Yacine use de toutes ses influences pour tenter de l’en sortir, mais la politique anticorruption draconienne du pays lui complique la tâche. Pour arriver à ses fins, il se voit contraint d’accepter d’accompagner la Présidente dans son voyage à l’étranger, les poches remplies d’argent à placer hors du pays.

Fiche technique

Titre Original : Silmandé
Réalisateur : Pierre Yaméogo
Interprètes :  Aï Keïta Yara, Jeanne d’Arc Yaméogo, Amadou Achille Bourou / KOMBOUDRI, Abdoulaye / ROUSSEL, Anne / STITI / SIBIDE, Doua / GUENTAS, Ali / SAWADOGO, Halidou / CISSE, Ibrahim / SALLEM, Saïda / SORGHO, Gustave
Image : Jean Clave
Son : Emmanuel de Soria
Montage : Jean Dubreuil
Musique : Wasis Diop
Format :35 mm, couleur
Production : Dunia Production / Laafi Productions
Afix Productions (France) / Thelma (Suisse) / DIPROCI (Burkina Faso)
avec le soutien du Fonds Francophone (OIF / CIRTEF)

Prix : Prix Procirep, Festival de Namur 1998 / Prix ACCT, Festival de Carthage 1998 / Prix de la meilleure musique, Fespaco 1999 ¨/ Prix du Cilcs, Fespaco 1999 Sélection ACID au festival de Cannes 1998.
Milan 1999

S. Pierre Yaméogo

Saint Pierre Yaméogo, Pierre Sakama Yaméogo à l’état civil, est né le 15 mai 1955 à Koudougou (Burkina Faso). Il a fait des études au conservatoire du cinéma français. Comme réalisations il a à son actif aussi bien des courts métrages, des longs métrages et des documentaires. Fondateur de la maison de production Afix productions (Paris). 1982 : stage de montage à la radio télévision de Ouagadougou.
Il est décédé le 1er avril 2019 à Ouagadougou, des suites d’une longue maladie.

— 1982 Stage de montage à la radio télévision de Ouagadougou.
—1980-1983 Conservatoire libre du cinéma français (Paris).
—1984-1987 Maîtrise en communication (Université de Paris VIII).

Filmographie

  • 1984 : L’Oeuf silhouette
  • 1987 : Dunia
  • 1991 : Laafi, tout va bien
  • 2003 : Moi et mon blanc
  • 2005 : Delwende « Lève toi et marche »
  • 2010 : Bayiri « La patrie »

Revue de presse

https://legrenierdekibili.com/2020/06/14/s-pierre-sakama-yameogo-1955-2019-libre-apotre-du-cinema/

TIGRITUDES
LUSAKA

AOÛT—> SEPT. 2023

TIGRITUDES
ZAMBIE

OCT —> DÉC. 2023

Bye Bye Africa

, , , ,

de Mahamat-Saleh Haroun

avec Mahamat-Saleh Haroun,
Garba Issa
Tchad doc.-fict. vostf 1999 coul. 1h26
(vidéo num.)

A la suite du décès de sa mère, le réalisateur retourne dans son pays, au Tchad. Il en profite pour faire des repérages pour son prochain film. Très vite, il se trouve confronté à une réalité incontournable : salles de cinema détruites, absence de toute structure de production ou de diffusion.

Mention spéciale, Mostra de Venise 1999

Mahamat-Saleh Haroun

Né en 1961 à Abéché (Tchad), Mahamat Saleh Haroun a 8 ans lorsqu’il voit son premier film. Déjà un souvenir indélébile s’imprime, le sourire en gros plan d’une belle femme indienne face caméra dont le jeune garçon se croit le destinataire… Mais la guerre civile éclate et, en 1980, il est obligé de fuir, grièvement blessé, vers le Cameroun voisin.

Il part en exil à 17 ans de son pays en pleine guerre civile et adopte ensuite la France comme terre d’accueil, entre études et petits boulots. Le jeune homme étudie alors au Conservatoire Libre du Cinéma Français puis se tourne ensuite vers le journalisme, gage de sécurité fincancière, qui lui fait intègrer l’IUT de Bordeaux en 1986. Il devient ainsi journaliste pour la presse régionale puis pour une radio locale avant de pouvoir accéder enfin à la réalisation en 1994.

Dans son premier court métrage Maral Tanie, le cinéaste dénonce le drame des mariages arrangés, et décroche une récompense au Festival « Vues d’Afrique ». C’est avec les honneurs qu’il pénètre, cinq ans plus tard, l’univers des réalisateurs de longs-métrages: ainsi, dans Bye bye Africa qui lui offre le prix du meilleur premier film au Festival de Venise, il évoque sous forme de chronique, entre fiction et documentaire, la disparition du cinéma dans son pays.

Ses deux films suivants, Abouna en 2003 et Daratt trois ans plus tard, l’installent définitivement parmi les grands du cinéma d’auteur. Présent à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes, le premier raconte l’histoire de deux enfants qui se retrouvent en quête d’un père parti subitement. Le second décrit une tentative de vengeance teintée de réflexion humaniste et touche à nouveau son public qui lui décerne les honneurs du Prix spécial du jury à la Mostra de Venise. En 2010, la boucle se ferme avec la sélection officielle pour la Palme d’or cannoise grâce à Un Homme qui crie, où le cinéaste relie les deux thèmes majeurs de son oeuvre, les traumatismes de ceux qui subissent la guerre et les pères défaillants.

En 2013, il est de nouveau accueilli sur la Croisette, pour Grigris, un hymne à la jeunesse, présenté en sélection officielle. Dans ce sixième long métrage, le réalisateur brosse le portrait d’un jeune danseur handicapé, épris d’une prostituée, dans un Tchad à peine remis de la guerre. Le film remporte le Prix Vulcain de la meilleure photographie.

Mahamat Saleh Haroun est Membre du Jury de la Cinéfondation et des Courts Métrages du Festival de Cannes 2014. 

Revue de presse

Bye-bye Africa – CLAP NOIR : cinémas et audiovisuels Africains

La projection de ce film est précédée de Démocratie et compagnie #1 et #2

Démocratie et compagnie #1 et #2

, , , ,
EnglishFrançais

Démocratie et compagnie #1 et #2

de Mariama Hima

Niger fict. sans dialogues 1996 coul. 2min (vidéo num.)

Synopsis

2 minutes of cinema directed by Mariama Hima in the manner of the Lumière operators for the 1996 GREC Minutes collection (commissioning of one-minute films in a single shot from 30 directors to celebrate 100 years of cinema).

Mariama Hima

Mariama Hima Yankori (born 1951, Niamey) is a Nigerien film director, ethnologist and politician. She became the first female Nigerien film director in the 1980s, was State Secretary of Promotion of Women and Protection of Children, and later the first female Nigerien ambassador to France.

Hima’s films are documentaries, focused on artisans working in Niamey. They have been awarded prizes at international film festivals, including Venice and Beaubourg.

Filmographie

  • 1984: Baabu Banza (Rien ne se jette), documentary, 20 minutes
  • 1985: Falaw (L’aluminium), documentary, 16 minutes
  • 1986: Toukou (Le tonneau), documentary
  • 1987: Katako (Les planches), documentary
  • 1994: Hadiza et Kalia, documentary

Démocratie et compagnie #1 et #2

de Mariama Hima

Niger fict. sans dialogues 1996 coul. 2min (vidéo num.)

Synopsis

2 minutes de cinéma réalisées par Mariama Hima à la manière des opérateurs Lumière pour la collection des Minutes du GREC 1996 (commande de films d’une minute en 1 seul plan à 30 réalisatrices et réalisateurs pour célébrer les 100 ans du cinéma).

Mariama Hima

Mariama Hima Yankori, née en 1951, à Niamey, est une cinéaste, ethnologue, et femme politique nigérienne. Elle obtient en 1989 un doctorat en anthropologie sous la direction de Jean Rouch. Elle est la première femme réalisatrice de films au Niger. Elle a été également Secrétaire d’État à la Promotion de la Femme et à la Protection des Enfants en 1996.

Les films de Hima sont des documentaires, centrés sur les artisans travaillant à Niamey. Ils ont été primés lors de festivals internationaux, notamment à Venise et à Beaubourg.

Filmographie

  • 1984: Baabu Banza (Rien ne se jette), documentaire, 20 minutes
  • 1985: Falaw (L’aluminium), documentaire, 16 minutes
  • 1986: Toukou (Le tonneau), documentaire
  • 1987: Katako (Les planches), documentaire
  • 1994: Hadiza et Kalia, documentaire

TIGRITUDES
LUSAKA

AOÛT—> SEPT. 2023

TIGRITUDES
ZAMBIE

OCT —> DÉC. 2023

Guimba, un tyran, une époque

Dimanche 30 janvier 2022, 20h30 – Salle 300

, , , ,

de Cheick Oumar Sissoko

avec Fabola Issa Traoré,
Lamine Diallo
Mal.–All.–Fr. fict. vostf 1995 coul.
1h34 (vidéo)

Kani est fiancée depuis sa naissance à Janguiné, le fils du despote Guimba. Lors d’une visite de courtoisie, Janguiné s’éprend de Meya, la mère de sa promise. Aussitôt, Mambi, l’époux de Meya est banni du village. Réfugié dans un village de chasseurs, Mambi, furieux, organise la révolte contre le tyran…

Étalon d’or, FESPACO 1995. Prix spécial du jury, Locarno 1995

Cheick Oumar Sissoko

Cheick Oumar Sissoko est un cinéaste et homme politique malien, né en 1945 à San (Mali).

Étudiant à Paris, Cheick Oumar Sissoko obtient un DEA d’histoire et sociologie africaine et un diplôme de l`École des hautes études en sciences sociales, en histoire et cinéma. Il suit ensuite des cours de cinéma à l’École nationale supérieure Louis-Lumière.

De retour au Mali, il est engagé comme réalisateur au Centre national de la production cinématographique (CNPC). Il y réalise Sécheresse et exode rural.
En 1995, il réalise Guimba (« Le Tyran ») qui reçoit le prix spécial du jury au Festival de Locarno, le Prix du meilleur long métrage lors du 6e Festival du cinéma africain de Milan (1996) et l’Étalon de Yennenga au Fespaco (Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou).

En 1999, sort La Genèse pour lequel il reçoit de nouveau l’Étalon de Yennenga au Fespaco et le Prix du meilleur long métrage lors du 10e Festival du cinéma africainde Milan (2000).
En 2000, il réalise Battù qui obtiendra le prix RFI Cinéma du public au Fespaco en 2001.
Il a créé un collectif de production « Kora film ».

Président du parti Solidarité africaine pour la démocratie et l`indépendance (SADI), Cheick Oumar Sissoko est nommé le 16 octobre 2002 ministre de la Culture dans le gouvernement d`Ahmed Mohamed ag Hamani. Il sera confirmé à ce poste le 3 mai 2004 dans le gouvernement d`Ousmane Issoufi Maïga et quitte le gouvernement lors de sa démission le 27 septembre 2007.

Le 5 mai 2013, Cheick Oumar Sissoko est élu secrétaire général de la Fédération panafricaine des cinéastes (FEPACI)

Filmographie :

1982 : L`École malienne
1983 : Les Audiothèques rurales
1984 : Sécheresse et exode rural
1986 : Nyamanton, la leçon des ordures
1989 : Finzan
1992 : Être jeune à Bamako
1992 : L`Afrique bouge
1993 : Problématique de la malnutrition
1995 : Guimba, un tyran, une époque
1999 : La Genèse
2000 : Battù

Revue de presse

FILM REVIEW — `Guimba the Tyrant’ Rules Over a Comic Charmer From Africa

La projection de ce film sera précédée de Un Taxi pour Aouzou

Un Taxi pour Aouzou

Dimanche 30 janvier 2022, 20h30 – Salle 300

, , , ,

d’Issa Serge Coelo

avec Ali Baba Nour,
Abdoulaye Ahmat
Fr.–Tchad fict. vostf 1995 coul. 23min (35 mm)

Ali Baba, chauffeur de taxi est sur le point de devenir papa. En parcourant les rues de N’Djamena, il nous raconte sa vie, ses rêves, et ses défis, à travers les obsessions d’une société violente…

Issa Serge Coelo

Issa Serge Coelo est né en 1967 à Biltine au Tchad.

Il passe à la réalisation en 1994 avec  Un Taxi pour Aouzou  primé dans de nombreux festivals et nominé aux Césars en 1997. Il a également fondé la société de production Parenthèse Films. Il a reçu le Prix du jury au 11e Festival du cinéma africain de Khouribga ainsi que le Prix de l’Innovation au 31e Festival des films du monde de Montré

Ce film sera suivi de la projection de Guimba, un tyran, une époque

One Sunday Morning

Dimanche 30 janvier 2022, 18h00 – Salle 300

, , , ,

de Manu Kurewa

Zimb.–UK fict. vostf 1997 n&b 19min (vidéo num.)

Mordecai et Margaret ont tous deux cherché refuge à Londres contre les troubles politiques au Nigéria. Leur vie est rythmée par le reportage télévisé de la capture puis de l’exécution par l’État de Ken Saro-Wiwa, un activiste politique dans leur pays d’origine.

Manu Kurewa

Né au Zimbabwe en 1965, Manu Kurewa est un cinéaste basé au Royaume-Uni. Il a travaillé dans le théâtre de tournées communautaires, où il a beaucoup travaillé avec des groupes de jeunes pour créer des pièces qui exprimaient les préoccupations de la communauté.

Kurewa a suivi un cours de réalisation à l’École nationale de cinéma et de télévision d’Angleterre où il a réalisé trois courts métrages dont One Sunday Morning (1997) et Mangwana (1998, Festival de Cannes). Il a depuis été chargé d’adapter une pièce de théâtre à succès à Harare, Waiters, dans une série télévisée ZBC en 2000, et a terminé un drame d’une demi-heure intitulé Small Love, pour la télévision écossaise. Le film parle de deux jeunes souffrant de problèmes de santé mentale.

Filmographie :

Lloyds Bank Channel 4 Film Challenge – Saison froide (1996)

Un dimanche matin (1997)

Mangwana (1998)

Serveurs (2000)

Petit amour (2001)

Ce film s’inscrit dans une séance de courts métrages comprenant :
Le Damier
La Grammaire de grand-mère
L’Étranger venu d’Afrique
Portrait of a Young Man Drowning

Portrait of a Young Man Drowning

Dimanche 30 janvier 2022, 18h00 – Salle 300

, , , ,

de Teboho Mahlatsi

Afrique du Sud fict. vostf 1999 coul.
11min (vidéo num.)

Dans un canton urbain difficile, un tueur cherche la rédemption et constate que sa communauté n’est pas disposée à accepter son désir de changer. Avec son côté saignant, un homme appelé Shadow boiteux à travers un paysage en noir et blanc de bâtiments brûlés, de processions funéraires et de souvenirs en couleur.

Grand Prix du court métrage, Festival de Venise 1999

Teboho Mahlatsi

Né en 1974, Teboho Mahlatsi est diplômé du cours de cinéma et de télévision du Centre culturel de l’Afrique, puis a passé cinq ans à travailler comme scénariste. Il a écrit, produit et réalisé de nombreux projets, dont le documentaire Ghetto Diaries pour la chaîne éducative sud-africaine SABC Education TV, et la série télévisée très controversée Yizo Yizo, qui a remporté le prix du meilleur réalisateur et de la meilleure série dramatique aux Avanti Awards (l’équivalent sud-africain de les Emmys).

Son court métrage Portrait of a Young Man Drowning remporte le Lion d’argent au Festival de Venise en 1999. L’année suivante, il termine une courte série télévisée, Ungshaya Ding Dong. Les autres œuvres de Mahlatsi incluent A-Z – A Commentary on Post-Apartheid South Africa (2001) et Meokgo and the Stick Fighter (Sekalli le Meokgo – 2006). De plus, il a réalisé de nombreux vidéoclips. En 2018, aux USIBA Awards, organisés par la ministre des Arts et de la Culture Nathi Mthethwa, Mahlatsi a été honoré pour son travail révolutionnaire dans le domaine de l’audiovisuel et de la création. Il est administrateur de la société The Bomb Shelter Film Company (Pty) Ltd.

Filmographie :

Portrait d’un jeune homme qui se noie (1999)

Ungshaya Ding Dong (2000)

A-Z – Un commentaire sur l’Afrique du Sud post-apartheid (2001)

Yizo Yizo (2004)

Sekalli le Meokgo / Meokgo et le Stick Fighter (2006)

Shuga (2009-2012)

Rencontrez l’Afrique du Sud. Rencontrez Bheki: The Mbhaco Maker (2017)

Ce film s’inscrit dans une séance de courts métrages comprenant :
Le Damier
La Grammaire de grand-mère
L’Étranger venu d’Afrique
One Sunday Morning

L’Étranger venu d’Afrique

Dimanche 30 janvier 2022, 18h00 – Salle 300

, , , ,

de Joseph Kumbela

Fr.–RDC fict. vostf 1998 coul. 13min (35mm)

©Joseph Kumbela

Pékin, en fin de journée. Sun, une jeune femme chinoise, rentre chez elle où l’attend son amant, un jeune étudiant africain. Leurs différences culturelles provoquent des conflits mais aussi le voyeurisme des autres.

Joseph Kumbela

Joseph Kumbela est né en 1958 au Zaïre (aujourd’hui République démocratique du Congo). À l’âge de treize ans, il s’installe à Paris, où il étudie le design et travaille dans le domaine du design, pendant dix ans. Lorsque sa compagnie a fait faillite, il a décidé d’aller à New York pour étudier la danse et le théâtre. Il a commencé dans un théâtre à New York, puis a déménagé à Los Angeles où il a étudié à la Play House de la Sunset School of Acting.

Il a également eu des seconds rôles dans des téléfilms français. En 1991, il obtient un rôle dans Gito, l’ingrat de Léonce Ngabo et participe également à la mise en scène. Il obtient le prix du meilleur premier rôle masculin au FESPACO en 1993. Il part ensuite en Suisse et commence à écrire des films. Ses crédits de scénarisation incluent Génisse, princesse au pays des mille collines et Bagamoyo : ici meurt mon coeur.

Filmographie :

Entre-deux (1992)

Perle noire (1994)

Colis Postal (1996)

Taxcarte (1996)

L’Étranger Venu d’Afrique (1998)

Ce film s’inscrit dans une séance de courts métrages comprenant :
Le Damier
La Grammaire de grand-mère
Portrait of a Young Man Drowning
One Sunday Morning