Flame

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Flame

a film by INGRID SINCLAIR

ZIMBABWE  •  87′

“My aim is to put African women in a more universal light,” says Ingrid Sinclair director of FLAME. Many films show African women as victims. I want to throw a light on them as full human beings with every nuance and shade of emotion.”

Synopsis

A moving tribute to women soldiers in the Zimbabwean liberation struggle, The Flame tells the story of two girls who join the freedom fighters in the hopes of a better future.  Their innocence cracks as the reality of war seeps in the dramatic scenes of aerial bombardment and ambush. Flame fights her way up to being a commander. But her rank does not save her from being raped by a male comrade. Continuing through the heady days after the war, the two women meet up again in 1992 and realise they still have a common aim to preserve their hard won independence Flame never loses sight of the complexities of liberation – political and personal.

FLAME awards

The First Zimbabwean Feature Film to be selected for Cannes
The Human Rights Watch International Film Festival, New York
The Nestor Almendros Prize
Amiens Film Festival, Amiens, France.
Prix du Public – Best Film
Palmares du Jury – Best Actress
OCIC Award – Best Film
M-Net Film Awards, Cape Town
Best Music
The Annonay International Film Festival, France
The Grand Prix- Best Film

The Milan African Film Festival
Premio del Pubblico ( The Public Prize)
Concorso Lungometraggi – Migliore Opera Prima ( Best First Film)
The International Women’s Film Festival in Turenne (1998)
The Jury Award for Best Film
The Youth Award for Best Feature Film
Southern African Film Festival, Harare
OAU Prize – Best Film
Jury Award – Best Actress
Jury Award – Best Director
Journees de Cinematographe de Carthage, Tunis
Special Jury Prize – Best Film

Technical data

director INGRID SINCLAIR
authors INGRID SINCLAIR, BARBARA JAGO, PHILIP ROBERT
cast MARIAN KUNONGA, ULLA MAHAKA
producer JACQUES BIDOU
productions JBA PRODUCTION, BLACK & WHITE FILM COMPANY, ON LAND – MARIAN KUNONGA, ULLA MAHAKA
image JOAO COSTA
sound FOUAZI THABET
music PHILIP ROBERTS
year of production 1996 – n° RPCA 89 122
Tous droits réservés

Flame

un film de INGRID SINCLAIR

ZIMBABWE  •  87′

« Mon objectif est de présenter les femmes africaines sous un jour plus universel », déclare Ingrid Sinclair, directrice de FLAME. Beaucoup de films montrent les femmes africaines comme des victimes. Je veux les montrer comme des êtres humains à part entière, avec toutes leurs nuances et leurs émotions. »

Synopsis

L’histoire commence en 1975 dans un petit village de Rhodésie (qui deviendra le Zimbabwe le 18 avril 1980 à l’issu de huit années de guerre civile), au moment où le conflit est à son point culminant. La vie de deux adolescentes bascule lorsque le père de l’une d’elles est fait prisonniers par les Rhodésiens. Elles decident alors de partir au Mozambique pour rejoinder la guerrilla. La vie dans les camps est dure. Elles s’entrainent comme les hommes, prennent leurs noms de guerre Flame et Liberty, et toute leur place dans le combat commun.
« Flame » raconte les femmes combattantes qui se sont engagées sur le chemin de leur propre indépendance.

Prix & festivals

Le premier long métrage zimbabwéen sélectionné à Cannes

Festival international du film de Human Rights Watch, New York
Prix Nestor Almendros
Festival du film d’Amiens, Amiens, France.
Prix du Public – Meilleur film
Palmares du Jury – Meilleure actrice
Prix OCIC – Meilleur film
M-Net Film Awards, Cape Town
Meilleure musique
Festival international du film d’Annonay, France
Grand Prix – Meilleur film
Festival du film africain de Milan
Premio del Pubblico (Prix du public)
Concorso Lungometraggi – Migliore Opera Prima (Meilleur premier film)

Festival international du film de femmes de Turenne (1998)
Prix du jury pour le meilleur film
Prix de la jeunesse pour le meilleur long métrage
Festival du film d’Afrique australe, Harare
Prix de l’OUA – Meilleur film
Prix du jury – Meilleure actrice
Prix du jury – Meilleur réalisateur
Journées du Cinématographe de Carthage, Tunis
Prix spécial du jury – Meilleur film

QUINZAINE DES REALISATEURS – CANNES (France 1996)
PRIX DE L’OUA ET PRIX DU JURY AU SOUTHERN AFRICA FILM FESTIVAL OF HARARE (Zimbabwe/france 1996)
MEILLEURE MUSIQUE AU M’NET FILM AWARDS DE CAPE TOWN (Afrique du sud 1996)

Fiche technique

réalisateur INGRID SINCLAIR
auteurs INGRID SINCLAIR, BARBARA JAGO, PHILIP ROBERT

casting MARIAN KUNONGA, ULLA MAHAKA
producteur JACQUES BIDOU
productions JBA PRODUCTION, BLACK & WHITE FILM COMPANY, ON LAND – MARIAN KUNONGA, ULLA MAHAKA
image JOAO COSTA
son FOUAZI THABET

musique PHILIP ROBERTS
année de production 1996 – n° RPCA 89 122
Tous droits réservés

Ingrid Sinclair Filmography

On the frontline

Elle a étudié la littérature anglaise et la médecine à l’université, études qu’elle abandonne pour se consacrer à la réalisation cinématographique. Combattante de toujours en faveur des droits de l’homme, elle est devenue une militante active dans le secteur du cinéma indépendant, aussi bien comme réalisatrice que dans le développement de la distribution indépendante au Zimbabwe. A la fois réalisatrice et productrice, elle s’est employée à dénoncer la censure des films au Zimbabwe. Flame est son premier long métrage. 

Née en 1948, Ingrid Sinclair est d’origine anglaise et Zimbabwéenne d’adoption après avoir soutenu les luttes d’indépendance du Chimurenga (mouvement de libération zimbabwéen). Elle a d’abord étudié la médecine et la littérature anglaise, puis s’est consacrée à la photographie et à la réalisation de documentaires. De 1980 à 1982, elle travaille comme administratrice du Marché du film de Manchester. Après avoir quitté l’Angleterre, elle s’installe définitivement au Zimbabwe en 1985. Elle réalise des films commerciaux, produit et dirige des programmes sur l’histoire et la culture du Zimbabwe et des pays avoisinants (1982-1988). Elle contribue à la mise en place d’une infrastructure régionale en organisant le premier « Frontline Film Festival » et en créant « The Zimbabwe Film & Video Association ». En 1994, cette militante des Droits de l’Homme, qui défend activement le cinéma indépendant, crée avec les producteurs Simon Bright et Joël Phiri, »The Black & White Film company ». 


ZIMBABWE

Location: Southern Africa, northeast of Botswana
Capital: Harare
Independence: April 18, 1980
Population: 11,044,147 (1998)
Ethnic groups: African (Shona 80%, Ndebele 19%), European, mixed race and Asian 1%
Languages: English (official), Shona, Sindebele or Ndebele
Economy/Labor: Agriculture (70%), mining (5%), and manufacturing industries (25%)
GDP per capita: $2200 (1996)

TIGRITUDES
LUSAKA

AOÛT—> SEPT. 2023

TIGRITUDES
ZAMBIE

OCT —> DÉC. 2023

44- Les Récits de la nuit

44 aw Oustourat al layl

De Moumen Smihi

44 années du Maroc sous le Protectorat franco-espagnol.


Fiche technique:

Scénario, réalisation et production : Moumen Smihi
Dialogues : Mohammed Bennis, Moumen Smihi
Images : Pierre Lhomme, Abdelkrim Derkaoui
Son : Studio Aïn Chok-Casablanca
Montage : Claude Farny, Elizabeth Moulinier
Musique : Benjamin Yarmolinsky et Guido Baggiani
Recherches et conseils sur les décors : Farid Belkahia, Patrice de Mazières
Costumes : Driss Raïss El Fanni
Sous-titres français : Pascal Kané


Production : S.M.D.C / B.C.M-Casablanca, Filmodie-Paris, Imago Film International-Tanger
Format : 35 mm
Durée : 110 mn
Date : 1975-1985
Couleur

Fiche artistique:

Abdeslam Faraoui, rôle de “El Haj”
Marie-France Pisier, rôle de “La seconde épouse”
Pierre Clementi, rôle de “Moussa”
Naïma El Mcharki,  rôle de “La première épouse”
Christine Pascal, rôle de la “La fille d’El Haj”
Mohamed Habachi, rôle du “Conteur publique”
Mohammed Meftah, rôle de “Reqqas”
Khadija Thiam, rôle de “Yaqout”.


BIO-FILMOGRAPHIE DE MOUMEN SMIHI 

Né à Tanger en 1945, après des études à Paris de cinéma (Idhec) et avec Roland Barthes (EPHESS), Smihi est l’auteur d’une dizaine de films.

Son premier film le court métrage « Si Moh-Pas-de-Chance » décrivant l’immigration maghrébine en France est le Grand Prix du Festival de la Francophonie en 1971, présidé par Henry Langlois.

Le Festival du Jeune Cinéma de Hyères-Toulon attribue le Grand Prix, le Prix de l’Afcae et le Prix de la Fipresci à son long métrage « El Chergui » en 1975. Ce film est aussi primé à Carthages et à Manheim.

« D.E.R.R.O » scénario d’un documentaire réalisé par Mohamed Benaissa

En 1985, « 44 ou les Récits de la Nuit » reçoit le Prix Venezia Genti à la Mostra de Venise.

« Caftan d’amour » est dans la Sélection Officielle, section « Forum », de la Berlinale de 1989, puis dans les festivals de Taormina, Valencia, Pesaro, Paris.

Il a été le plus grand succès public de l’auteur au Maroc.

L’actrice égyptienne Yousra obtient le Prix d’interprétation féminine au Festival d’Alexandrie en 1992 pour son rôle dans « La Dame du Caire », l’un des deux films que Smihi a réalisé dans les studios égyptiens, l’autre étant le documentaire “Défense et illustration du cinéma égyptien” (1988).

« Chroniques Marocaines » en 1999 est sélectionné dans les Festivals de Milan, de Londres, de Washington-DC.

« La Trilogie de Tanger » comprenant « El Ayel » (2005), « Les Hirondelles » (2008) et « Tanjaoui » (2013) fait partie tour à tour de la Sélection Officielle des festivals de Marrakech, de San Francisco, de Minneapolis, de Saint-Denis-Paris, de Rabat, de Bruxelles, de Washington DC, de Sofia…

Le film documentaire de Smihi intitulé “Avec Matisse à Tanger” à été vu par quelques 250.000 téléspectateurs sur la chaîne nationale française France 3 en 1993.

Dans la même veine “Avec Taha Hussein” (2015) est un portrait du grand écrivain prônant les Lumières pour la culture arabe. 

Smihi est aussi l’auteur de 5 livres de critique et de théorie cinématographiques : « Ecrire sur le cinéma » (2006), « Le cinéma arabe » (2009), « L’Ombre du Signifiant » (2013) entre autres.

Des rétrospectives lui ont été consacrées par le « CinemAutor » de Malaga (1989), L’Université de Los Angeles- MENA UCLA (1994), la Cinémathèque de San Francisco BMA/PFA (2013), la Cinémathèque de Chicago Block Cinema (2014) et à la prestigieuse Tate Modern, le grand musée londonien (2014).

2015-2022: Trilogie arabe (en cours de production)

– Hayy Ibn Yaqdhane, d’après Ibn Tofaïl 

– Ibn Khaldoun par Taha Hussein

– Ibn Battouta

– 2023: Parution du livre « Ecrire sur le cinéma », tome 2.

Bye Bye Africa

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de Mahamat-Saleh Haroun

avec Mahamat-Saleh Haroun,
Garba Issa
Tchad doc.-fict. vostf 1999 coul. 1h26
(vidéo num.)

A la suite du décès de sa mère, le réalisateur retourne dans son pays, au Tchad. Il en profite pour faire des repérages pour son prochain film. Très vite, il se trouve confronté à une réalité incontournable : salles de cinema détruites, absence de toute structure de production ou de diffusion.

Mention spéciale, Mostra de Venise 1999

Mahamat-Saleh Haroun

Né en 1961 à Abéché (Tchad), Mahamat Saleh Haroun a 8 ans lorsqu’il voit son premier film. Déjà un souvenir indélébile s’imprime, le sourire en gros plan d’une belle femme indienne face caméra dont le jeune garçon se croit le destinataire… Mais la guerre civile éclate et, en 1980, il est obligé de fuir, grièvement blessé, vers le Cameroun voisin.

Il part en exil à 17 ans de son pays en pleine guerre civile et adopte ensuite la France comme terre d’accueil, entre études et petits boulots. Le jeune homme étudie alors au Conservatoire Libre du Cinéma Français puis se tourne ensuite vers le journalisme, gage de sécurité fincancière, qui lui fait intègrer l’IUT de Bordeaux en 1986. Il devient ainsi journaliste pour la presse régionale puis pour une radio locale avant de pouvoir accéder enfin à la réalisation en 1994.

Dans son premier court métrage Maral Tanie, le cinéaste dénonce le drame des mariages arrangés, et décroche une récompense au Festival « Vues d’Afrique ». C’est avec les honneurs qu’il pénètre, cinq ans plus tard, l’univers des réalisateurs de longs-métrages: ainsi, dans Bye bye Africa qui lui offre le prix du meilleur premier film au Festival de Venise, il évoque sous forme de chronique, entre fiction et documentaire, la disparition du cinéma dans son pays.

Ses deux films suivants, Abouna en 2003 et Daratt trois ans plus tard, l’installent définitivement parmi les grands du cinéma d’auteur. Présent à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes, le premier raconte l’histoire de deux enfants qui se retrouvent en quête d’un père parti subitement. Le second décrit une tentative de vengeance teintée de réflexion humaniste et touche à nouveau son public qui lui décerne les honneurs du Prix spécial du jury à la Mostra de Venise. En 2010, la boucle se ferme avec la sélection officielle pour la Palme d’or cannoise grâce à Un Homme qui crie, où le cinéaste relie les deux thèmes majeurs de son oeuvre, les traumatismes de ceux qui subissent la guerre et les pères défaillants.

En 2013, il est de nouveau accueilli sur la Croisette, pour Grigris, un hymne à la jeunesse, présenté en sélection officielle. Dans ce sixième long métrage, le réalisateur brosse le portrait d’un jeune danseur handicapé, épris d’une prostituée, dans un Tchad à peine remis de la guerre. Le film remporte le Prix Vulcain de la meilleure photographie.

Mahamat Saleh Haroun est Membre du Jury de la Cinéfondation et des Courts Métrages du Festival de Cannes 2014. 

Revue de presse

Bye-bye Africa – CLAP NOIR : cinémas et audiovisuels Africains

La projection de ce film est précédée de Démocratie et compagnie #1 et #2

Lettre paysanne

Vendredi 21 janvier 2022, 16h00 – Salle 100

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de Safi Faye

avec Assane Faye, Maguette Gueye
Sénégal doc.-fict. vostf 1975 coul.
1h38 (vidéo num.)

Dans un petit village d’agriculteurs-éleveurs au Sénégal habitent Ngor et Coumba. Il y a maintenant deux ans que Ngor désire épouser Coumba. Et cette année encore, la récolte est mauvaise… Les pluies sont insuffisantes, irrégulières. Or l’arachide, culture coloniale, la seule commercialisable, ne se récolte qu’une fois par an.

Safi Faye

Née en 1943 à Fad’jal (Sénégal), Safi Faye est enseignante quand Jean Rouch lui propose de jouer dans Petit à petit en 1971. Elle est la première femme africaine à se lancer dans la réalisation de films. A Paris, elle étudie le cinéma et l’ethnographie et réalise en 1972 son premier court métrage, La passante.

En 1975, elle tourne un long métrage, Lettre paysanne (Kaddu Beykat), traitant des problèmes économiques du monde rural. Son deuxième long métrage, Fad’jal (1979), tourné dans son village natal et qui reçoit le Prix George Sadoul 1975 et de nombreux autres prix, traite de l’opposition entre tradition et modernité.

Diplômée de l’Ecole Normale de Rufisque (Sénégal), elle a suivi des études d’ethnologie à l’EHESS (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Paris). Elle soutient en 1979 un doctorat de 3e cycle sur la religion des Sérères. Elle a étudié le cinéma à l’école Louis Lumière en 1979-1980.

Safi Faye travaille également pour des programmes internationaux de télévision, notamment Goob Na Nu (La récolte est finie) et Man Sa Yay (Moi, ta mère) (1979), Souls in the sun (Les âmes au soleil) (1981) et Selbe and So many others (Selbé parmi tant d’autres) (1982). En 1997, elle présente Mossane au Fespaco tourné dix ans plus tôt et dont la sortie était retardé par un pénible conflit avec son producteur. 

Revue de presse

Africiné – La sénégalaise Safi FAYE

De Cierta manera

Dimanche 16 janvier 2022, 20h30 – Salle 300

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EnglishFrançais

DE  C I E R T A  
M A N E R A

Directed by Sara Gomez

With Mario Balmasela, Yolanda Cuellar, Mario Limonta, Iaura Mendoza, Bobby Carcases, Sarita Reyes

Cuba, 1974, 79 min

Synopsis

DE CIERTA MANERA, a documentary-style feature film, describes life in a poor neighborhood in post-revolutionary Cuba. Yolanda, an elementary school teacher, and Mario, who works in a factory, become a couple. While Yolanda strives for an educational approach that integrates marginalized students, causing conflict with colleagues and parents, Mario finds it difficult to let go of patriarchal role models. Their contrary ideals put their relationship to the test, while at the same time critically reflecting the process of social transformation. This was the first Cuban feature-length film directed by a woman. « The masterpiece of the 1970s. Sara Gómez could not prove her unusual talent again. She died at the age of 30, before the film was completed. » (Peter B. Schumann)

Directed and story by Sara Gomez
Dramaturgy by Tomas Gutierrez Alea & Julio Garcia Espinosa
Image: Luis Garcia
Music: Sergio Vitier & Sara Gonzalez (singer)

Film restauré par Arsenal – Institut für Film und Videokunst

Sara Gómez

November 8, 1942 in Havanna, Cuba; † June 2, 1974, ibid., was a filmmaker and sript writer. Brought up in a middle-class black family, she studied literature, piano and Afro-Cuban ethnography. She worked as a journalist before joining the newly-formed Instituto Cubano del Arte e Industria Cinematográficos (ICAIC) in 1961, where she subsequently served as assistant director to Jorge Fraga and Tomás Gutiérrez Alea, as well as to the visiting French director Agnes Varda. One of only two black filmmakers at ICAIC at the time, and for several years its only woman director, Gómez made a series of documentary shorts on assigned topics before directing her first feature « De cierta manera ». She died before she could complete the film.

Press release

Polémica Cubana» Blog Archive » “De cierta manera”, le dernier film de Sara Gomez

DE  C I E R T A  
M A N E R A
de Sara Gómez

avec Yolanda Cuéllar,
Mario Balmaseda
Cuba doc.-fict. vostf 1974
coul. 1h19 (cin. num.)

Cuba, 1974, 79 min

Yolanda, une jeune institutrice, travaille à La Havane, dans le nouveau quartier de Miraflores, construit en 1962 afin de reloger les habitants d’un bidonville. Elle doit affronter quotidiennement les réticences d’une population alors habituée à vivre dans la marginalité. Elle est amoureuse de Mario, un jeune ouvrier en quête d’une légitimité nouvelle au sein des brigades révolutionnaires.

Cette romance contrariée permet à Sarita Gómez de révéler les contradictions et les manquements du Cuba post-révolutionnaire. Mêlant des séquences documentaires à de nombreux modes de récits narratifs, elle dénonce ici le machisme et la violence de classe de la société entière.

Film restauré par Arsenal – Institut für Film und Videokunst

Sara Gómez

Sara Gómez aka Sarita Gómez (8 novembre 1942 – 2 juin 1974) est une cinéaste cubaine, membre de l’ICAIC (Instituto Cubano del Arte e Industria Cinematográficos, en anglais: Institut Cubain d’Art et d’Industrie Cinématographique) au cours de ses premières années. Elle est l’une des deux seules cinéastes noires présentes. Elle est la première et pour toute sa vie, la seule réalisatrice de Cuba.

Gómez est connue pour son premier et dernier long métrage, De Cierta Manera (One Way ou autre) (1974). Gómez est une réalisatrice révolutionnaire, qui représente la communauté afrocubaine, les questions féminines et le traitement des secteurs marginalisés de la société. Le film de Sara Gómez identifie les problèmes du colonialisme, particulièrement vécus par les communautés précédemment marginalisées (noirs, femmes, pauvres, religieux et jeunes) qui ne connaissaient pas les possibilités d’un avenir meilleur. « Exposer les racines du monde qui devaient être abandonnées et exiger l’arrivée de l’avenir : sa mission était de permettre à ces communautés de comprendre le processus de ce qui se passait dans leur vie, leurs besoins et leurs départs possibles. » Le travail de Gómez a mis en évidence les inégalités de classe sociale, ainsi que la discrimination raciale et de genre.

Revue de presse

Polémica Cubana» Blog Archive » “De cierta manera”, le dernier film de Sara Gomez

TIGRITUDES COLOGNE

SEPT 2023

Rhodesia Countdown

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EnglishFrançais

Rhodesia Countdown

de Michael Raeburn

Zimbabwe doc.-fict. vostf 1969 n&b 40min (vidéo num.)

Production

Vaughan-Rogosin Films / D. Knight, London / Michael Raeburn.

Additional funding Vincent Prache, Etienne Levy-Lambert.

Written and directed by Michael Raeburn

Camera – Michael Raeburn

Sound – Etienne Levy-Lambert

Editor – Eduardo Guedes

Stars – Dominic Kanaventi – Lionel Ngakane reads Nelson Mandela’s Rivonia trial speech.        

Music – ANC Choir Of South Africa recorded in London March 1969

A hard-hitting satire on Rhodesian attitudes advocating people’s war leading to liberation.

The first genuine Zimbabwean film supported by ZAPU (Zimbabwe African People’s Union) and the ANC South Africa.      Raeburn was expelled from Rhodesia after making the movie.

Festivals:

OFFICIAL ZAPU PRESENTATION AT MOSCOW FILM FESTIVAL 1970

DIRECTOR’S FORTNIGHT CANNES FILM FESTIVAL1969

Five festival awards including: 

MANNHEIM PEACE PRIZE, GERMANY

PRIX REALISATION, HYERES FILM FESTIVAL, FRANCE

Selection of press:

« A moving statement about racialism »   Montreal Star

« Excellent example of the political film »   Les Lettres Francaises

« Mixture of drama and documentary that makes a strong impact » Svenska Dagbladet, Sweden                                       « An excellent document »   Cinema Magazine, Paris

Distribution:

TV -BBC and throughout Europe, USA, Africa.

Cinema -Fédération Jean Vigo; Studio Republique, Paris; Bleaker Street Cinema, New York.

Shown in ZAPU and ZANU (ZIPRA) guerrilla training camps in Zambia and Tanzania.

Synopsis:

Some one has stolen the boss’ car. The year is 1968. The boss is Mr Carlton-ffrench – die-hard colonist and supporter of Ian Smith whose recent UDI (Unilateral Declaration of Independence), snatched from the toothless British PM, Harold Wilson, has left the rebel leader triumphantly cocky. Carlton-ffrench puts away his rugger ball to hunt for the thief – factory worker, John Mambo. But after Mambo’s wife has sex with the whiteman for money, the thief goes on the run, taking their young son with him. And he’s very angry. In this Godardesque road movie, Mambo’s anger echoes the feelings of the African majority who realise that there will never be democracy or racial freedom in Rhodesia under Ian Smith. When a stranger offers him a gun, Mambo joins the new guerrilla forces. For the cause, he is prepared to sacrifice all – including his son. He takes part in the shooting of a Rhodesian farmer and his wife. But he is soon caught and hanged. Carlton-ffrench gets his car back. But now, nothing can stop the liberation war until independence is gained in 1980;

Brief synopsis

John Mambo can’t find a job. His wife supports the family as a nurse. Rhodesia is becoming increasingly oppressive under the rule of Ian Smith and his white minority government. John is falsely accused of stealing a car. This pushes him over the edge. He decides to sacrifice family responsibilities and join the liberation movement that is about to launch guerrilla war. After a raid on a white farm, John is captured and hanged.

Writer-director Michael Raeburn’s career in Africa

Michael made his first film “RHODESIA COUNTDOWN” in 1969 advocating guerrilla war to overthrow the minority racist regimes in Rhodesia and South Africa (ref. www.michaelraeburn.com). The film ends with Nelson Mandela’s Rivonia trial address advocating force as the only solution to the stranglehold of repression. This debut film was shown in guerrilla training camps in the “Front Line States” of Zambia and Tanzania. It also had an international release. In the USA it was picked up by The Filmmakers Cooperative and showcased at Lionel Rogosin’s Bleeker Street Cinema. It was selected for the Cannes Film Festival Director’s Fortnight.

At the end of the shoot, Michael had to flee into exile where he collaborated for the next 20 years in the liberation war of southern Africa through the black nationalist party “ZANU” led by Robert Mugabe, and also through the ANC of South Africa.

In 1978 Michael wrote the book “BLACK FIRE” from the point of view of the guerrillas fighting to decolonize Southern Africa (JF Publications, UK).  James Baldwin wrote its Foreword and personally launched the book in London in 1978. After the fall of Ian Smith’s regime in Rhodesia in 1980, the Deputy Prime Minister of newly-named Zimbabwe added an Introduction to the book. The USA edition, renamed “WE ARE EVERYWHERE”, was published by Toni Morrison, then editorial chief at Random House. Michael’s collaboration with James Baldwin continued with the co-writing of the script adaptation of Baldwin’s novel “GIOVANNI’S ROOM”: Ref:

In 1981 for his first feature film Michael adapted Doris Lessing’s novel “THE GRASS IS SINGING. The script is set in South Africa where it was impossible to make such a film. As the ANC was accepted in black Africa as the South African Government in Exile, the movie was shot in Zambia where it was helmed and edited by Thabo Mbeki who became Mandela’s successor as the President of South Africa in 1999. Trainee guerrillas in the ANC’s armed wing “uMkhonto we Sizwe” became actors in the movie, and the ANC Choir did the music (as it did for several the director’s films).

In 1988 under the aegis of Barbara Masekela of the ANC, the Nigeria Government under President Ibrahim Babangida supported Michael’s film “SOWETO” – a $10m movie set in South Africa, but filmed in Plateau State and in Zimbabwe. ANC cadres featured as themselves in the film. Hugh Masekela wrote and played the music.

After universal suffrage was attained in South Africa in 1994 Michael continued his writing and film career in the region, always with a political edge. His films have gained many festival awards, and there have been retrospectives in France at the Musée Jeu de Paume, the Musée Dapper and the Douarnenez Film Festival; in Germany at the Munich Cinémathèque; and in the UK at the London/BFI Film Festival. “ZIMBABWE COUNTDOWN” about Robert Mugabe’s fall from grace won First Prize at the African Film Festival of Milan in 2003. “TRIOMF”, shot in Johannesburg, won “Best South African Movie” at the 2008 Durban Film Festival:  www.triomfmovie.com

Place this link in your browser :

https://vimeo.com/channels/michaelraeburnfilms

FULL MOVIES FROM MICHAEL RAEBURN AVAILABLE ON YOUTUBE :

«THE GRASS IS SINGING» Based on Doris Lessing’s novel, scripted by Michael Raeburn :
https://youtu.be/6iiEhNHdSMw  

«TRIOMF» Based on Marlene Van Niekerk’s novel, scripted by Michael Raeburn :      https://youtu.be/rYcqm8otnGU  

«VENT DE COLERE // WINDS OF RAGE» Original script by Michael Raeburn

www.michaelraeburn.com

Rhodesia Countdown

de Michael Raeburn

Zimbabwe doc.-fict. vostf 1969 n&b 40min (vidéo num.)

John Mambo ne trouve pas de travail. Sa femme subvient aux besoins de la famille en tant qu’infirmière. La Rhodésie devient de plus en plus oppressive sous le règne de Ian Smith et de son gouvernement de minorité blanche. John est faussement accusé d’avoir volé une voiture. Cela le pousse à bout. Il décide de sacrifier ses responsabilités familiales et de rejoindre le mouvement de libération qui est sur le point de lancer une guérilla.

Quinzaine des Réalisateurs, Festival de Cannes 1969

Michael Raeburn

Michael Raeburn a acquis une renommée internationale en tant que réalisateur et scénariste, mais aussi en tant que romancier. Ses longs métrages, ses documentaires et ses films expérimentaux se distinguent comme des œuvres révolutionnaires dotées d’une touche personnelle unique, et ont remporté de nombreux prix dans des festivals.

Pendant près de quatre décennies, Michael a lutté sans compromis pour une voix libre et indépendante dans un monde de plus en plus homogène. Son thème principal est le sentiment d’aliénation, de frustration et de colère ressenti par un groupe social qui a été isolé et supprimé par un groupe plus grand et plus puissant. La violence, la colère et même la folie en sont les résultats inévitables.

Né en Afrique (22/01/1948), la majeure partie de son œuvre émane de ce continent et est appréciée pour sa compréhension et sa vision authentiques d’initié.

Revue de presse

Interview with Michael Raeburn: Harare, 2001

La projection de ce film sera précédée de Cabascabo

Au Forum des images séance présentée par Michael Raeburn, en présence de Sarah Frioux-Salgas (historienne, commissaire d’exposition) et Eyal Sivan (cinéaste)

→ suivi d’un débat modéré par Saad Chakali (critique de cinéma)
→ sous-titrages pour sourds et malentendants (SME)

SITES DE DISTRIBUTEURS CONTENANT CERTAINS DE MES TRAVAUX

Placez ce lien dans votre navigateur : https://vimeo.com/channels/michaelraeburnfilms

…Sélectionnez les bandes-annonces suivantes qui constituent les références rapides les plus appropriées à certains des thèmes contenus dans « LE DERNIER SACRIFICE ».

… « THE GRASS IS SINGING » (extrait du roman de Doris Lessing)

… « VENT DE COLÈRE »

… « TRIOMF »

J’AI ÉGALEMENT MIS 3 FILMS COMPLETS INSTANTANÉMENT DISPONIBLES SUR YOUTUBE:–

« THE GRASS IS SINGING » D’après le roman de Doris Lessing, scénarisé par Michael Raeburn : https://youtu.be/6iiEhNHdSMw

« TRIOMF » D’après le roman de Marlene Van Niekerk, scénarisé par Michael Raeburn : https://youtu.be/rYcqm8otnGU

« VENT DE COLERE // WINDS OF RAGE » Scénario original de Michael Raeburn :
https://youtu.be/Axdl7rQKW7I

INFO//CV… EST MIEUX RÉPERTORIÉ SUR LE SITE D’ORIGINE : www.michaelraeburn.com

Cabascabo

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EnglishFrançais

Cabascabo

a film by Oumarou Ganda

starring Oumarou Ganda, Zalika Souley, Dan Baba Ali, Balarabi, Gérard Delassus, Issa Gombokoye, Kaka, Djingarey Maiga Niger, 1969, Fiction, 45 mins, drame, B&W, in Djerma / French, 16 mm, DCP

© Argos Films

Synopsis

Cabascabo, a veteran of the French colonial army in Indochina, returns to his home town in Niger, acclaimed by friends and relatives. In fragmented flash-backs, he tells the story of his adventure and the battles in that distant land, « way beyond Mecca »… With his friends at the bar and the prostitutes in the night-clubs, any opportunity is good to boast about his adventures. For some time he basks in his glory as a veteran but, after squandering all he has, he cannot find work. Nobody respects his rank, not even at the building site where he is treated as a slave by his fellow workers. To survive with dignity, he can only go back and work the land, returning to his origins in rural society.

FIRST FILM / PREMIER FILM

Restoration (2K): Institut français, Paris, in 2019 with Orange Studio, Cinémathèque Afrique (Institut français, Paris), Argos Films.

Original Title: CABASCABO
Countries : Niger, France
Language  : Djerma, French
Year of production : 1968
Runtime : 45 min

Directed : Oumarou Ganda

Image : Toussaint Bruschini

Editing : Danièle Tessier

FILMMAKER’S COUNTRY : Niger
Country of Filming : Niger, Vietnam

Semaine internationale de la critique, Festival de Cannes 1969

Restauration 2K par Eclair avec le soutien de l’Institut Français et Orange

Oumarou Ganda

Actor, director, screenwriter and producer from Niger, of Djerma culture.

Oumarou GANDA (1935-1981) is an actor, director, screenwriter and producer.

He is know for « Moi, un Noir » (1958, Actor), Cabascabo (1969, Director / Screenwriter / Producer), « Le Wazzou polygame » (1970, Director / Screenwriter / Producer), « Saitane » (1972, Director / Screenwriter / Producer), » L’Exilé » (1980, Director / Screenwriter / Producer).

Oumarou Ganda was born in Niamey, of Djerma culture. At the age of 16, he joined the French Far East Expeditionary Corps. After spending two years in Asia during the First Indochina War he returned to Niger. He was unable to find work, so he emigrated to Ivory Coast and became a longshoreman in the port of Abidjan. There he met French anthropologist and filmmaker Jean Rouch. Rouch was interested in the Nigerien community in Ivory Coast and hired Ganda as a statistician for his research on immigration.

Ganda had a small role in Rouch’s 1957 film Zazouman de Treichville, and the lead role in Moi un Noir in 1958. A few years later he returned to Niamey and became an assistant technician. His first film, Cabascabo, is based on his experiences in Indochina. He continued making films throughout the 1970s, many of which received international acclaim. His most famous, Le Wazzou Polygame (1970) won the first FESPACO Film Festival Best Film Award. In addition to his feature-films, Ganda completed several documentaries.

Among his posthumous honors, a major cultural center in Niamey, Le Centre Culturel Oumarou GANDA (C.C.O.G) was named after him in 1981, shortly after his death.
FESPACO began awarding an African Feature Film Award named the Oumarou Ganda Prize.

Filmography :

(1969) Cabascabo (Short Narrative, 45′) – Special jury prize at the Moscow International Film Festival, International Critics’ Award at Málaga, Honorable Mention at the Carthage Film Festival.
(1970) Le Wazzou polygame (Feature Narrative, 90′) – First FESPACO grand prize in 1972.
(1972) Saitane (Short Narrative, 55′)
(1973) Galio de l’air (Short Narrative)
(1977) Cock Cock Cock (Documentary, 78′)
(1980) Le Niger au Festival de Carthage (Documentary, 30′)
(1980) The Exile (Feature Narrative, 90′)

As actor

L’Exile (1980)
Babatu (1976)
Saitane (1973)
Le wazzou polygame (1971)
Cabascabo (1969)
Moi un noir (1958)

Our Sources / Nos Sources :
– Wikipédia
– www.marfilmes.com/en/africafilms/saitane.htm
– https://ifcinema.institutfrancais.com/fr/movie?id=600a2d77-221b-655f-94a0-7105782a2fc3
– https://nigerstars.com/zone-artistes/cinema/153-oumarou-ganda.html
– www.citefilms.com/movie/cabascabo
– www.cinematheque.qc.ca/fr/cinema/cabascabo/

Cabascabo

de Oumarou Ganda

avec Oumarou Ganda, Zalika Souley, Dan Baba Ali, Balarabi, Gérard Delassus, Issa Gombokoye, Kaka, Djingarey Maiga Niger, 1969, Fiction, 45 mins, drame, B&W, Djerma & français, 16 mm, DCP

© Argos Films

Synopsis

Cabascabo s’en revient de la guerre d’Indochine, riche de sa prime de démobilisation. Ses amis sont nombreux, la fête permanente, les femmes faciles jusqu’à ce que s’épuise le pécule. Sa réinsertion au pays devient alors un vrai parcours du combattant.

Restauration (2K): Institut français, Paris, in 2019 avec Orange Studio, Cinémathèque Afrique (Institut français, Paris), Argos Films.

Titre Original CABASCABO
Pays : Niger, France
Language  : Djerma, French
Année de production : 1968
Durée : 45 min

Réalisation : Oumarou Ganda

Image : Toussaint Bruschini

Montage : Danièle Tessier Pays du réalisateur Niger
Pays de tournage : Niger, Vietnam

Semaine internationale de la critique, Festival de Cannes 1969

Restauration 2K par Eclair avec le soutien de l’Institut Français et Orange

Oumarou Ganda

Acteur, réalisateur, scénariste et producteur nigérien, de culture Djerma.

Oumarou GANDA (1935-1981) est un acteur, réalisateur, scénariste et producteur.

Il est connu pour Moi, un Noir (1958, Acteur), Cabascabo (1969, Réalisateur / Scénariste / Producteur), Le Wazzou polygame (1970, Réalisateur / Scénariste / Producteur), Saitane (1972, Réalisateur / Scénariste / Producteur), L’Exilé (1980, Réalisateur / Scénariste / Producteur).

Il est né en 1935 à Niamey (Niger), mort le 1er janvier 1981.

Oumarou Ganda a effectué ses études primaires à Niamey avant de s’engager à 17 ans dans le corps expéditionnaire français comme tirailleur. Il est envoyé en Indochine où il passe deux ans. De retour au pays, il ne trouve pas de travail. Il émigre en Côte d’Ivoire. Entre autres petits boulots, il exerce, comme Sembène Ousmane, le métier de docker au port d’Abidjan. C’est là qu’il rencontre Jean Rouch. L’ethnologue qui s’intéresse à la communauté nigérienne de la Côte d’Ivoire envisage une enquête sur l’émigration. Il engage Ganda comme enquêteur statisticien. Puis, ils en viennent au cinéma. Il joue un petit rôle dans Zazouman de Treichville en 1957, puis le principal rôle dans Moi un noir.

À travers ces deux films qui sont réalisés par Jean Rouch, Ganda contracte le virus du cinéma. Quelques années plus tard, Jean Rouch lui suggère de rentrer au pays. Dès son retour à Niamey, Oumarou Ganda est engagé comme assistant technicien au Centre culturel franco-nigérien. Il y trouve dans le club « Culture et Cinéma », des techniciens qui dispensaient une formation aux jeunes voulant embrasser les métiers du cinéma : réalisation, caméra et son. Ganda avait pour compagnons Inoussa Ousséini, Hamidou Moussa et bien d’autres. Plusieurs films éducatifs ont été ainsi réalisés. C’est dans ce cadre qu’est lancé un concours de scénario en 1968. Le jeune vétéran avait une histoire qui lui tenait à cœur, ainsi fut écrit le script de son premier film : Cabascabo (1968, 45 min, noir et blanc, film entièrement tourné en zarma) avec Zalika Souley, Oumarou Ganda, film autobiographique qui tente de reconstituer l’histoire du service de l’auteur dans le corps expéditionnaire français en Indochine. L’anecdote est celle d’une jeune soldat qui voit ses compagnons tomber sur les champs d’honneur pour une cause à laquelle ils se sentent complètement étrangers. De retour chez lui, il pourra accéder aux emplois réservés parce qu’il aura manqué de se mettre au garde-à-vous devant un sergent.

Arrivé à Paris pour le montage de son premier film, Oumarou Ganda se trouve pris mai 68. Il réussit à faire une première dans la capitale française. Sélectionné au Festival de Cannes en 1969 pour la semaine de la critique internationale, deux mois plus tard, il obtient le Prix spécial du jury au sixième festival de Moscou puis à Malaga (Espagne) le Prix de la critique internationale et celui de la fédération espagnole des ciné-clubs (1969), à Carthage une mention spéciale.

Wazzou (1970, 50 min, 16 mm, couleur, film entièrement tourné en langue zarma), la deuxième fiction d’Oumarou traite de polygamie, mariage forcé et vengeance d’une coépouse qui se trompe de cible. Peinture des travers de la société nigérienne en particulier, mais de manière générale de la société africaine, ce film se montre particulièrement critique envers ceux qui détiennent un certain pouvoir. Il reçoit le Grand Prix du Fespaco en 1972.

Saïtane (1972, 64 min, couleur, film entièrement tourné en zarma) se situe sous l’angle de la critique sociale. Dans un petit village, un marabout sert d’entremetteur, plutôt de facilitateur, entre une femme adultère et un amant fortuné. Les interprètes : Oumarou Ganda, Moussa Alzouma, Damouré Zika, Amadou Saley, Zalika Souley, Insa Garba. Image : Jean-Pierre Leroux ; son : Moussa Hamidou. Montage : Danièle Tessier.

L’Exilé (1980, 90 min, 16 mm, couleur) se présente comme une anecdote sur la parole donnée. Le film s’inspire d’un conte africain. Le conte comme source d’inspiration, tant au plan de l’anecdote que de la narration cinématographique, reste un des aspects qu’Oumarou Ganda a introduit dans le cinéma africain. Il a par ailleurs fait découvrir sur le plan international le cinéma de l’Afrique noire. Oumarou Ganda a signé plusieurs films documentaires. Il décède un après avoir réalisé l’Exilé.

À la veille de son décès, il travaillait sur le scénario d’un documentaire. Il souffrait depuis quelque temps d’un malaise cardiaque.

FILMOGRAPHIE

(1969) Cabascabo (Fiction, 45′)- Prix Spécial du jury au Festival International du Film de Moscou, Prix Fipresci (Critique Internationale) à Málaga, Mention Honorable aux Journées Cinématographiques de Carthage – JCC.
(1970) Le Wazzou polygame (Fiction, 90′)
(1972) Saitane (Fiction, 55′)
(1973) Galio de l’air (Fiction, court métrage)
(1977) Cock Cock Cock (Documentaire, 78′)
(1980) Le Niger au Festival de Carthage (Documentaire, 30′)
(1980) L’Exilé (Fiction, 90′)


FILMOGRAPHIE (Acteur) :

L’Exilé (1980)
Babatu (1976)
Saitane (1973)
Le wazzou polygame (1972)
Cabascabo (1969)
Moi un noir (1958)

Our Sources / Nos Sources :
– Wikipédia
– www.marfilmes.com/en/africafilms/saitane.htm
– https://ifcinema.institutfrancais.com/fr/movie?id=600a2d77-221b-655f-94a0-7105782a2fc3
– https://nigerstars.com/zone-artistes/cinema/153-oumarou-ganda.html
– www.citefilms.com/movie/cabascabo
– www.cinematheque.qc.ca/fr/cinema/cabascabo/

© Argos Films

A nous la rue

Mercredi 12 janvier 2022, 17h30 – Salle 300

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de Mustapha Dao

Avec Ludovic Ouedraogi, Oumar Konange, Tiémoko Kone, Awa Ouedraogo, Rose Sare

Burkina Faso, 1987, 15 min

A l’heure où l’école ferme, la rue accueille les enfants et leurs jeux, source inépuisable d’apprentissages. Premiers larcins, premiers affrontements, premiers émois amoureux, le foot, le cinéma, la danse, la cuisine, la fabrication de jouets ou d’instruments de musique, le petit commerce Toute la débrouillardise des enfants burkinabés est évoquée dans une suite de pochades rapides et pleines d’humour.

Mustapha Dao

Né en 1955 à Koudougou. Il étudie la technique du son à L’institut Africain d’Education Cinématographique (INAFEC). Ensuite, il s’occupe de direction de Production aux studios Cinafric de Kossodo (Ouagadougou). Il travaille au Centre National du Cinéma et à la Télévision Nationale du Burkina Faso. Il travaille également avec Souleymane Cissé, Idrissa Ouédraogo. En 1987, il reçoit des bobines que lui envoie Haïlé Gerima, c’est comme cela qu’il réalise son premier film A nous la rue.

Mustapha Dao s’est spécialisé dans le cinéma pour enfants, en réalisant plusieurs courts-métrages s’inspirant des contes.

Son premier court métrage, réalisé en 1987, A nous la rue met en scène des enfants d’un quartier populaire de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. En 1989, pour réaliser Le neveu du peintre, son second court-métrage, il s’inspire de contes africains. L’enfant et la Caïman réalisé en 1991 consacre l’importance de la parole donnée. Son dernier film, L’œuf, s’inspire d’un conte burkinabè.

Mustapha Dao a travaillé régulièrement avec les enfants des rues.

Filmographie

1987 : À nous la rue

1989 : Le Neveu du peintre

1991 : L’Enfant et le Caïman

1995 : L’Œuf

Mustapha Dao est décédé à Paris le 21 juin 2010.

Directed by Mustapha Dao

Cast Ludovic Ouedraogi, Oumar Konange, Tiémoko Kone, Awa Ouedraogo, Rose Sare

Burkina Faso, 1987, 15 min

At a time when school is closing down, the street welcomes children and their games, an inexhaustible source of learning. First larcenies, first confrontations, first love affairs, football, cinema, dance, cooking, making toys or musical instruments, petty trading – all the resourcefulness of Burkina Faso’s children is evoked in a series of quick, humorous pochades.

Mustapha Dao

Né en 1955 à Koudougou. Il étudie la technique du son à L’institut Africain d’Education Cinématographique (INAFEC). Ensuite, il s’occupe de direction de Production aux studios Cinafric de Kossodo (Ouagadougou). Il travaille au Centre National du Cinéma et à la Télévision Nationale du Burkina Faso. Il travaille également avec Souleymane Cissé, Idrissa Ouédraogo. En 1987, il reçoit des bobines que lui envoie Haïlé Gerima, c’est comme cela qu’il réalise son premier film A nous la rue.

Mustapha Dao s’est spécialisé dans le cinéma pour enfants, en réalisant plusieurs courts-métrages s’inspirant des contes.

Son premier court métrage, réalisé en 1987, A nous la rue met en scène des enfants d’un quartier populaire de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. En 1989, pour réaliser Le neveu du peintre, son second court-métrage, il s’inspire de contes africains. L’enfant et la Caïman réalisé en 1991 consacre l’importance de la parole donnée. Son dernier film, L’œuf, s’inspire d’un conte burkinabè.

Mustapha Dao a travaillé régulièrement avec les enfants des rues.

Filmography

1987 : À nous la rue

1989 : Le Neveu du peintre

1991 : L’Enfant et le Caïman

1995 : L’Œuf

Mustapha Dao est décédé à Paris le 21 juin 2010.

Ce film s’inscrit dans une séance de courts métrages comprenant :
Diplomate à la tomate
Amal
Mwansa the Great
Da Yie

Présentée par Dyana Gaye et Valérie Osouf (programmatrices)