Maangamizi: The Ancient One

Samedi 12 février 2022, 17h00 – Salle 500

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EnglishFrançais

A film by Martin Mhando et Ron Mulvihill

with Barbara O, Amandina Lihamba
Tanz.–É.-U. fict. vostf 2001 coul. 1h52 (35 mm)

An African-American doctor arrives in Tanzania to work in a psychiatric hospital. There she meets a patient suffering from catatonia, in communication with another dimension.

Biography

Ron Mulvihill is a multi-talented filmmaker with a knack for bringing together talented individuals from around the world to create international productions. Coproducer and Codirector of Maangamizi – The Ancient One, which continues to receive accolades after being selected as Tanzania’s official selection at the 74th Academy Awards; at Zanzibar’s International Film Festival, the film won Best Feature and Best Actress and won the 2004 Paul Robeson Award for Best Feature Film.

Ron Mulvihill has been active as a filmmaker, producer/director and editor for a variety of feature and documentary subjects since receiving his MFA in Theater Arts from UCLA. As a result of his first visit to the African continent in 1979, his work has reflected the extraordinary cultural and spiritual beauty of African civilization and its influences throughout the world. The premiere of The Marriage of Mariamu, the first Tanzanian-American co-production, at Africa’s leading film festival – FESPACO – in 1985 garnered the Best Short Film Award, the Organization of African Unity (OAU) Award and the Journalists and Critics Award. The 36-minute film was subsequently shown at the Fourth International Youth Film Festival in Turin, the Uppsala Film Festival in Sweden, and the Carthage International Film Festival in Tunisia.

Ron has also produced four documentaries, Recon Reunites – Vietnam Veterans Speak, We Are Still Here, Sharing Is Unity, and Prince Dixon’s Gospel Caravan, which continue to prove significant nearly twenty years later.

de Martin Mhando et Ron Mulvihill

avec Barbara O, Amandina Lihamba
Tanz.–É.-U. fict. vostf 2001 coul. 1h52 (35 mm)

Une médecin africaine-américaine arrive en Tanzanie pour travailler dans un hôpital psychiatrique. Elle y rencontre une patiente atteinte de catatonie, en communication avec une autre dimension.

Prix Paul Robeson, FESPACO 2001

Ron Mulvihill

Martin Mhando est né en Tanzanie et est chercheur à l’école des médias, de la communication et de la culture de l’université Murdoch en Australie occidentale. Il est titulaire d’un doctorat dont la thèse porte sur le cinéma africain. Ses domaines d’intérêt comprennent la théorie, l’histoire et la pratique du documentaire et du troisième cinéma. Mhando est un cinéaste primé qui compte de nombreux titres de réalisateur à son actif.

Son long métrage Maangamizi : The Ancient One, est le premier film africain nominé pour l’Oscar du meilleur film étranger et a remporté le prix Paul Robeson au FESPACO 2004. En plus d’être coéditeur du Journal of African Cinemas, publié par Intellect, Royaume-Uni, il est également directeur du Festival international du film de Zanzibar (ZIFF).

Filmographie :

Mama Tumaini (1986)
Ten Years of SADCC (2000)
Maangamizi: The Ancient One (2001)
Finding a Place (2004)
Liyarn Ngarn (2007)

Martin Mhando

Ron Mulvihill est un cinéaste aux multiples talents qui a le don de réunir des personnes talentueuses du monde entier pour créer des productions internationales. Coproducteur et codirecteur de Maangamizi – The Ancient One, qui continue de recevoir des éloges après avoir été sélectionné officiellement pour la Tanzanie lors de la 74e cérémonie des Oscars ; au Festival international du film de Zanzibar, le film a remporté le prix du meilleur long métrage et de la meilleure actrice et a remporté le prix Paul Robeson 2004 du meilleur long métrage.

Ron Mulvihill est actif en tant que cinéaste, producteur/réalisateur et monteur pour une variété de sujets de longs métrages et de documentaires depuis qu’il a obtenu son MFA en arts du théâtre à UCLA. Suite à sa première visite sur le continent africain en 1979, son travail a reflété l’extraordinaire beauté culturelle et spirituelle de la civilisation africaine et ses influences dans le monde entier. La première du Mariage de Mariamu, la première coproduction tanzano-américaine, au FESPACO, le principal festival du film africain, en 1985, lui a valu le prix du meilleur court métrage, le prix de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) et le prix des journalistes et des critiques. Le film de 36 minutes a ensuite été présenté au quatrième festival international du film pour la jeunesse de Turin, au festival du film d’Uppsala en Suède et au festival international du film de Carthage en Tunisie.

Ron a également produit quatre documentaires, Recon Reunites – Vietnam Veterans Speak, We Are Still Here, Sharing Is Unity, et Prince Dixon’s Gospel Caravan, qui continuent de faire leurs preuves près de vingt ans plus tard.

Revue de presse

Maangamizi: The Ancient One | African Film Festival, Inc.

La projection de ce film sera précédée de Démocratie et compagnie #1 et #2

Chef !

Samedi 12 février 2022, 14h30 – Salle 300

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de Jean-Marie Teno

Cam.–Fr. doc. vostf 1999 coul. 1h01 (cin. num.)

De passage dans mon village pendant le week-end du 20 décembre 1997, alors que j’assiste en « touriste » aux cérémonies d’inauguration d’un monument à la gloire d’un ancien chef, je suis témoin d’une scène de justice populaire pendant laquelle un adolescent risque de perdre la vie pour avoir volé une poule et quatre poussins. Quelques heures plus tard, je découvre au dos d’un calendrier, un texte d’une rare violence contre les femmes : le règlement intérieur du mari au foyer. Enfin, pour avoir posé la question de l’état de santé du Chef de l’état camerounais, Paul Biya, Pius Njawé, un journaliste réputé est jeté en prison. Il en sort 10 mois plus tard avec un témoignage accablant sur les conditions inhumaines de détention dans la prison de New-Bell à Douala. C’est le point de départ d’une réflexion sur les inégalités au Cameroun, pays de chefs, petits et grands.

Témoin d’une scène de justice populaire où un adolescent risque sa vie pour le vol d’une poule, Teno s’interroge sur le pouvoir des chefs dans la société camerounaise, « pays de chefs, petits et grands ».

Jean-Marie Teno

Jean-Marie TENO est né au Cameroun. Il arrive en France en 1978 pour y poursuivre des études universitaires en communication audiovisuelle. Il réalise son premier documentaire, Schubbah, en 1983. Rapidement, il ressent la nécessité de produire et de distribuer lui-même ses films et crée LES FILMS DU RAPHIA en 1987.

Par une approche personnelle qui énonce les maux qui minent les sociétés africaines aujourd’hui, Teno a réussi à constituer un catalogue de films qui, pris individuellement ou collectivement, donne un portrait fascinant de l’Afrique contemporaine et aide à comprendre les enjeux derrière les discours volontaristes ou cyniques des uns et des autres sur l’Afrique.

Ses films se distinguent par leur approche personnelle et originale sur les questions d’identité, de représentation de l’Afrique et de son histoire. Ses films ont été montrés dans de nombreux festivals à travers le monde et depuis 2017, il est membre de l’Académie des Oscars, section Documentaire.

Filmographie :

Le Futur dans le retro (2018) – Long-métrage Documentaire
Une Feuille dans le Vent (2013) – Court-métrage Documentaire
Lieux saints (2009) – Long-métrage Documentaire
Le Malentendu colonial – (2004) – Long-métrage Documentaire
Le Mariage d’Alex (2002) – Court-métrage Documentaire
Vacances au pays (2000) – Long-métrage Documentaire
Chef ! (1999) – Long-métrage Documentaire
Clando (1996) – Long-métrage Fiction
La Tête dans les nuages (1994) – Court-métrage Documentaire
Afrique, je te plumerai (1992) – Long-métrage Documentaire
Mister Foot (1991) – Court-métrage Documentaire
Le Dernier voyage (1990) – Court-métrage Fiction
Bikutsi Water Blues (1988) – Long-métrage Documentaire
La Gifle et la caresse (1987) – Court-métrage Fiction
Fievre Jaune Taximan (1985) – Court-métrage Fiction
Hommage (1985) – Court-métrage Documentaire
Schubbah (1983) – Court-métrage Documentaire

Revue de presse

Chef ! – Fiche Film – Africultures.com

La projection de ce film sera précédée de Train Train Medina

Séance présentée par Jean-Marie Teno (cinéaste)

Suivi d’un débat avec Melissa Thackway (enseignante-chercheuse en cinémas d’Afrique) et Michelange Quay (cinéaste), modéré par Saad Chakali (critique de cinéma)

Silmandé (Tourbillons)

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EnglishFrançais

Silmandé

de S. Pierre Yaméogo

avec Abdoulaye Komboudri,
Anne Roussel
Burk. Fa.–Fr. fict. vostf 1998 coul. 1h25 (vidéo)

The two Jabert brothers are wealthy Lebanese merchants who have lived in Burkina Faso for two generations. They meet regularly at the « French » bar reserved for members of high society. Amoudé, the younger brother, has a child from his relationship with a Burkinabe woman, Fati, with whom he is still in love despite their separation. Yacine, the eldest, has been the influential man in the family since his father died, although their mother reigns supreme at home. She dreams of returning to Lebanon to finish her days, as soon as the war is over. Amoudé is thrown into prison following a traffic accident. Yacine uses all his influence to try to get him out, but the country’s draconian anti-corruption policy makes his task difficult. To achieve his ends, he is forced to agree to accompany the President on her trip abroad, his pockets full of money to be invested outside the country.

Technical data

Original Title: Silmandé
Directed by : Pierre Yaméogo
Cast :  Aï Keïta Yara, Jeanne d’Arc Yaméogo, Amadou Achille Bourou / KOMBOUDRI, Abdoulaye / ROUSSEL, Anne / STITI / SIBIDE, Doua / GUENTAS, Ali / SAWADOGO, Halidou / CISSE, Ibrahim / SALLEM, Saïda / SORGHO, Gustave
Image : Jean Clave
Sound: Emmanuel de Soria
Editing : Jean Dubreuil
Music : Wasis Diop
Available format :35 mm, couleur
Production : Dunia Production / Laafi Productions
Afix Productions (France) / Thelma (Suisse) / DIPROCI (Burkina Faso)
avec le soutien du Fonds Francophone (OIF / CIRTEF)

Awards : Prix Procirep, Festival de Namur 1998 / Prix ACCT, Festival de Carthage 1998 / Prix de la meilleure musique, Fespaco 1999 ¨/ Prix du Cilcs, Fespaco 1999 Sélection ACID au festival de Cannes 1998.
Milan 1999

S. Pierre Yaméogo

Saint Pierre Yaméogo, Pierre Sakama Yaméogo in civil status, was born on 15 May 1955 in Koudougou (Burkina Faso). He studied at the Conservatoire du Cinéma Français. His film credits include short films, feature films and documentaries. Founder of Afix productions (Paris). 1982: editing internship at Radio Télévision Ouagadougou.

He died on 1 April 2019 in Ouagadougou, following a long illness.

— 1982 Stage de montage à la radio télévision de Ouagadougou.
—1980-1983 Conservatoire libre du cinéma français (Paris).
—1984-1987 Maîtrise en communication (Université de Paris VIII).

Filmography

  • 1984 : L’Oeuf silhouette
  • 1987 : Dunia
  • 1991 : Laafi, tout va bien
  • 2003 : Moi et mon blanc
  • 2005 : Delwende « Lève toi et marche »
  • 2010 : Bayiri « La patrie »

Press release

https://legrenierdekibili.com/2020/06/14/s-pierre-sakama-yameogo-1955-2019-libre-apotre-du-cinema/

Silmandé

de S. Pierre Yaméogo

avec Abdoulaye Komboudri,
Anne Roussel
Burk. Fa.–Fr. fict. vostf 1998 coul. 1h25 (vidéo)

Les deux frères Jabert sont de riches commerçants libanais installés au Burkina Faso depuis deux générations. Ils se retrouvent régulièrement au bar « français » réservé aux gens de la haute société. Amoudé, le plus jeune, a un enfant issu de sa relation avec une Burkinabée, Fati, dont il est toujours amoureux malgré leur séparation. Yacine, l’aîné, est depuis la mort de son père l’homme influent de la famille, bien que leur mère règne en maître à la maison. Celle-ci rêve de retourner au Liban finir ses jours, dès que la guerre aura pris fin. Amoudé est jeté en prison à la suite d’un accident de la circulation. Yacine use de toutes ses influences pour tenter de l’en sortir, mais la politique anticorruption draconienne du pays lui complique la tâche. Pour arriver à ses fins, il se voit contraint d’accepter d’accompagner la Présidente dans son voyage à l’étranger, les poches remplies d’argent à placer hors du pays.

Fiche technique

Titre Original : Silmandé
Réalisateur : Pierre Yaméogo
Interprètes :  Aï Keïta Yara, Jeanne d’Arc Yaméogo, Amadou Achille Bourou / KOMBOUDRI, Abdoulaye / ROUSSEL, Anne / STITI / SIBIDE, Doua / GUENTAS, Ali / SAWADOGO, Halidou / CISSE, Ibrahim / SALLEM, Saïda / SORGHO, Gustave
Image : Jean Clave
Son : Emmanuel de Soria
Montage : Jean Dubreuil
Musique : Wasis Diop
Format :35 mm, couleur
Production : Dunia Production / Laafi Productions
Afix Productions (France) / Thelma (Suisse) / DIPROCI (Burkina Faso)
avec le soutien du Fonds Francophone (OIF / CIRTEF)

Prix : Prix Procirep, Festival de Namur 1998 / Prix ACCT, Festival de Carthage 1998 / Prix de la meilleure musique, Fespaco 1999 ¨/ Prix du Cilcs, Fespaco 1999 Sélection ACID au festival de Cannes 1998.
Milan 1999

S. Pierre Yaméogo

Saint Pierre Yaméogo, Pierre Sakama Yaméogo à l’état civil, est né le 15 mai 1955 à Koudougou (Burkina Faso). Il a fait des études au conservatoire du cinéma français. Comme réalisations il a à son actif aussi bien des courts métrages, des longs métrages et des documentaires. Fondateur de la maison de production Afix productions (Paris). 1982 : stage de montage à la radio télévision de Ouagadougou.
Il est décédé le 1er avril 2019 à Ouagadougou, des suites d’une longue maladie.

— 1982 Stage de montage à la radio télévision de Ouagadougou.
—1980-1983 Conservatoire libre du cinéma français (Paris).
—1984-1987 Maîtrise en communication (Université de Paris VIII).

Filmographie

  • 1984 : L’Oeuf silhouette
  • 1987 : Dunia
  • 1991 : Laafi, tout va bien
  • 2003 : Moi et mon blanc
  • 2005 : Delwende « Lève toi et marche »
  • 2010 : Bayiri « La patrie »

Revue de presse

https://legrenierdekibili.com/2020/06/14/s-pierre-sakama-yameogo-1955-2019-libre-apotre-du-cinema/

TIGRITUDES
LUSAKA

AOÛT—> SEPT. 2023

TIGRITUDES
ZAMBIE

OCT —> DÉC. 2023

Bye Bye Africa

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de Mahamat-Saleh Haroun

avec Mahamat-Saleh Haroun,
Garba Issa
Tchad doc.-fict. vostf 1999 coul. 1h26
(vidéo num.)

A la suite du décès de sa mère, le réalisateur retourne dans son pays, au Tchad. Il en profite pour faire des repérages pour son prochain film. Très vite, il se trouve confronté à une réalité incontournable : salles de cinema détruites, absence de toute structure de production ou de diffusion.

Mention spéciale, Mostra de Venise 1999

Mahamat-Saleh Haroun

Né en 1961 à Abéché (Tchad), Mahamat Saleh Haroun a 8 ans lorsqu’il voit son premier film. Déjà un souvenir indélébile s’imprime, le sourire en gros plan d’une belle femme indienne face caméra dont le jeune garçon se croit le destinataire… Mais la guerre civile éclate et, en 1980, il est obligé de fuir, grièvement blessé, vers le Cameroun voisin.

Il part en exil à 17 ans de son pays en pleine guerre civile et adopte ensuite la France comme terre d’accueil, entre études et petits boulots. Le jeune homme étudie alors au Conservatoire Libre du Cinéma Français puis se tourne ensuite vers le journalisme, gage de sécurité fincancière, qui lui fait intègrer l’IUT de Bordeaux en 1986. Il devient ainsi journaliste pour la presse régionale puis pour une radio locale avant de pouvoir accéder enfin à la réalisation en 1994.

Dans son premier court métrage Maral Tanie, le cinéaste dénonce le drame des mariages arrangés, et décroche une récompense au Festival « Vues d’Afrique ». C’est avec les honneurs qu’il pénètre, cinq ans plus tard, l’univers des réalisateurs de longs-métrages: ainsi, dans Bye bye Africa qui lui offre le prix du meilleur premier film au Festival de Venise, il évoque sous forme de chronique, entre fiction et documentaire, la disparition du cinéma dans son pays.

Ses deux films suivants, Abouna en 2003 et Daratt trois ans plus tard, l’installent définitivement parmi les grands du cinéma d’auteur. Présent à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes, le premier raconte l’histoire de deux enfants qui se retrouvent en quête d’un père parti subitement. Le second décrit une tentative de vengeance teintée de réflexion humaniste et touche à nouveau son public qui lui décerne les honneurs du Prix spécial du jury à la Mostra de Venise. En 2010, la boucle se ferme avec la sélection officielle pour la Palme d’or cannoise grâce à Un Homme qui crie, où le cinéaste relie les deux thèmes majeurs de son oeuvre, les traumatismes de ceux qui subissent la guerre et les pères défaillants.

En 2013, il est de nouveau accueilli sur la Croisette, pour Grigris, un hymne à la jeunesse, présenté en sélection officielle. Dans ce sixième long métrage, le réalisateur brosse le portrait d’un jeune danseur handicapé, épris d’une prostituée, dans un Tchad à peine remis de la guerre. Le film remporte le Prix Vulcain de la meilleure photographie.

Mahamat Saleh Haroun est Membre du Jury de la Cinéfondation et des Courts Métrages du Festival de Cannes 2014. 

Revue de presse

Bye-bye Africa – CLAP NOIR : cinémas et audiovisuels Africains

La projection de ce film est précédée de Démocratie et compagnie #1 et #2

Guimba, un tyran, une époque

Dimanche 30 janvier 2022, 20h30 – Salle 300

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de Cheick Oumar Sissoko

avec Fabola Issa Traoré,
Lamine Diallo
Mal.–All.–Fr. fict. vostf 1995 coul.
1h34 (vidéo)

Kani est fiancée depuis sa naissance à Janguiné, le fils du despote Guimba. Lors d’une visite de courtoisie, Janguiné s’éprend de Meya, la mère de sa promise. Aussitôt, Mambi, l’époux de Meya est banni du village. Réfugié dans un village de chasseurs, Mambi, furieux, organise la révolte contre le tyran…

Étalon d’or, FESPACO 1995. Prix spécial du jury, Locarno 1995

Cheick Oumar Sissoko

Cheick Oumar Sissoko est un cinéaste et homme politique malien, né en 1945 à San (Mali).

Étudiant à Paris, Cheick Oumar Sissoko obtient un DEA d’histoire et sociologie africaine et un diplôme de l`École des hautes études en sciences sociales, en histoire et cinéma. Il suit ensuite des cours de cinéma à l’École nationale supérieure Louis-Lumière.

De retour au Mali, il est engagé comme réalisateur au Centre national de la production cinématographique (CNPC). Il y réalise Sécheresse et exode rural.
En 1995, il réalise Guimba (« Le Tyran ») qui reçoit le prix spécial du jury au Festival de Locarno, le Prix du meilleur long métrage lors du 6e Festival du cinéma africain de Milan (1996) et l’Étalon de Yennenga au Fespaco (Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou).

En 1999, sort La Genèse pour lequel il reçoit de nouveau l’Étalon de Yennenga au Fespaco et le Prix du meilleur long métrage lors du 10e Festival du cinéma africainde Milan (2000).
En 2000, il réalise Battù qui obtiendra le prix RFI Cinéma du public au Fespaco en 2001.
Il a créé un collectif de production « Kora film ».

Président du parti Solidarité africaine pour la démocratie et l`indépendance (SADI), Cheick Oumar Sissoko est nommé le 16 octobre 2002 ministre de la Culture dans le gouvernement d`Ahmed Mohamed ag Hamani. Il sera confirmé à ce poste le 3 mai 2004 dans le gouvernement d`Ousmane Issoufi Maïga et quitte le gouvernement lors de sa démission le 27 septembre 2007.

Le 5 mai 2013, Cheick Oumar Sissoko est élu secrétaire général de la Fédération panafricaine des cinéastes (FEPACI)

Filmographie :

1982 : L`École malienne
1983 : Les Audiothèques rurales
1984 : Sécheresse et exode rural
1986 : Nyamanton, la leçon des ordures
1989 : Finzan
1992 : Être jeune à Bamako
1992 : L`Afrique bouge
1993 : Problématique de la malnutrition
1995 : Guimba, un tyran, une époque
1999 : La Genèse
2000 : Battù

Revue de presse

FILM REVIEW — `Guimba the Tyrant’ Rules Over a Comic Charmer From Africa

La projection de ce film sera précédée de Un Taxi pour Aouzou

Quartier Mozart

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EnglishFrançais

Quartier Mozart

Jean-Pierre Bekolo

Quartier Mozart, 78 min, Cameroun, 1992

with Serge Amougou, Sandrine Ola’a
Cameroun fict. vf 1992 coul. 1h20 (vidéo)

Synopsis

Re-imagining several folk tales into a contemporary setting, director Jean-Pierre Bekolo’s first feature film recounts the story of a young girl who is magically transformed into a swaggering Casanova nicknamed « My Guy ». While the focus is on « My Guy », several offbeat characters crowd the show, including a polygamist police chief whose daughter « My Guy » seduces and a witch whose handshake can make men’s genitals disappear. The combination of highly westernized characters and the charged folk tale atmosphere form a vision of today’s Africa. Quartier Mozart is as humorous as it is revealing and depicts the powerful influence of western pop culture.

Technical data


Original title : Quartier Mozart

Directed by :  Jean-Pierre Bekolo

Country : Cameroun

Available Format : Fichier Numérique

Scenario : Jean-Pierre Bekolo

Runtime : 78 min

Language : France

Casting : Serge AMOUGOU, Sandrine OLA’A, Jimmy BIYONG
Distributeur : SATCHEL-MARGO FILMS

Awards

Prix Afrique en Création décerné par le ministère français de la Coopération durant le festival de Cannes Prix Swissair et Carte jeune au festival de Locarno Mention spéciale au festival des Films du Monde de Montréal.

Jean-Pierre Bekolo

Jean-Pierre Bekolo is an avant-garde filmmaker whose imaginative work overturns stereotypes of Africa and African cinema. His entertaining films operate on multiple layers, engaging viewers with thrilling stories, biting humour and dramatic aesthetics. He was born June 8th, 1966 in Yaounde, he studied physics at University of Yaounde and Television production (editing) at Institute National de l’Audiovisuel – INA in Paris where he also studied semiotics under Christian Metz.

1992 Jean-Pierre Bekolo is a noted African film director from Cameroon. He already garnered attention at the Cannes Film Festival with his debut film Quartier Mozart made at the age of 25, with a style that is playful, comic, and sardonic became the representative of a new generation that has been working against the restrictive expectations of African cinema, mixing genres and linking pop with politics. Quartier Mozart won number of awards (Locarno, Montreal… and was nominated for the Surtherland Trophy in London along with Tarantino’s Reservoir Dogs.)

An advocate of artistic freedom, Bekolo is committed to realising Africa’s philosophies and cultures. Quartier Mozart shows the hybridity, complexity and humour in urban Yaounde in a playful, hip-hop reinvention of a traditional tale about gender, power, magic and politics.

1995 He directed Aristotle’s Plot, the African entry in the British Film Institute’s series of films commemorating the centenary of cinema that has included the participation of artists such as Scorsese, Bertolucci, Frears, Miller, Reitz, and Godard. Part action movie send-up, part parody of Aristotle’s rules, part satire on Africa’s preoccupation with itself, this first African film selected at Sundance shows Bekolo to be an « increasingly fearless trickster. »

Aristotle’s Plot parodies rules and definitions, action movies and ‘African’ cinema made for European audiences, while aesthetically reflecting on the nature of existence, its ambiguities and absence of rigid categories.

1996 Bekolo’s work on the re-representation of Africa also includes insightful documentaries that seek to educate, such as Grandmother’s Grammar on groundbreaking Senegalese filmmaker Djibril Diop Mambety.

2005 His avant-garde political thriller Les Saignantes premiered at the Toronto film festival, was nominated in two categories at the French Césars (2009); it is considered to be the first African sci-fi movie. Les Saignantes won the Silver Stallion & Best Actress Awards at Fespaco (Pan African Film Festival Ouagadougou, Burkina Faso) in 2007.

This dystopian, sci-fi comic thriller with stunning surreal visuals, presents extreme corruption, feminism, social decay and intergenerational conflict for review.

2013 Banned in Cameroon in 2013, Jean-Pierre Bekolo’s controversial film Le President (2015 AMAA Awards Best screenplay and Jury Special Prize) Aiming to incite viewers to conceive an alternate reality, his fake documentary The President is a hilarious, biting satire on African leaders who cling to power.

2015 Les Choses et Les Mots de Mudimbe on the renowned Congolese philosopher, multi-linguist and uber-polymath. This 4 hours documentary was part of the official selection of the 2015 Berlinale. « An unusual film, as fascinating as its object/subject, opulent, sensitive, clever, and radical. Another station of delightful postcolonial, cosmopolitan filmmaking ».

Jean-Pierre Bekolo won the 2015 Prince Claus Award. He is awarded for his creative resistance, irreverence and eclectic African reworking of dominant cinema conventions; for creating a unique body of innovative work that both entertains and transmits profound socio-political messages; for his highly original aesthetics; for challenging misrepresentations of African cultures; and for re-affirming the power of film. He was in 2015 a fellow of the Artists Program at the German Academic Exchange Service (DAAD) in Berlin.

Filmography

2015 : Les choses et les mots de Mudimbe (doc. 243 mins)
2013 : Le Président (mocumentaire, 63 mins)
2006 : Avez-vous vu Franklin Roosevelt ? (en cours)
2005 : Les Saignantes (Etalon d’Argent, Fespaco 2007).
1996 : La Grammaire de ma grand-mère (TV – 8 mn)
Le Complot d’Aristote
1992 : Quartier Mozart

Press release

Africiné – Quartier Mozart de Jean-Pierre Bekolo

La projection de ce film sera précédée de Fifty Fifty, mon amour

Présenté par Dyana Gaye et Valérie Osouf (programmatrices)

Quartier Mozart

de Jean-Pierre Bekolo

Quartier Mozart, 78 min, Cameroun, 1992

avec Serge Amougou, Sandrine Ola’a
Cameroun fict. vf 1992 coul. 1h20 (vidéo)

Synopsis

Dans une banlieue populaire de Yaoundé, une fillette répondant au nom de Chef de Quartier est, au goût de la sorcière Mam Thecla, un peu trop curieuse pour son âge. Celle-ci, pour la punir, décide de la transformer en jeune homme ; et c’est ainsi que commencent ses mésaventures. Quartier Mozart est une chronique urbaine de la vie moderne africaine, un hymne à la vie dans les quartiers d’Afrique.

Fiche technique


Titre original : Quartier Mozart

Réalisation :  Jean-Pierre Bekolo

Pays : Cameroun

Format : Fichier Numérique

Scénario : Jean-Pierre Bekolo

Durée : 78 min

Langue : France

Casting : Serge AMOUGOU, Sandrine OLA’A, Jimmy BIYONG
Distributeur : SATCHEL-MARGO FILMS

Prix reçus


Prix Afrique en Création décerné par le ministère français de la Coopération durant le festival de Cannes Prix Swissair et Carte jeune au festival de Locarno Mention spéciale au festival des Films du Monde de Montréal.

Jean-Pierre Bekolo

Révélé à 25 ans à peine au Festival de Cannes en 1992 avec ‘Quartier Mozart’, Jean-Pierre Bekolo est l’un des plus éminents cinéastes camerounais. Diplômé de physique et d’audiovisuel, il fait ses premières armes derrière la caméra à la Cameroon Television. Initié au goût de l’enseignement par Christian Metz, Jean-Pierre Bekolo devient à son tour professeur en cinéma aux Etats-Unis à l’université de Caroline du Nord, à l’Institut polytechnique de Virginie ainsi qu’à la Duke University.

Fort du succès de ‘Quartier Mozart’, dans lequel il décrit Yaoundé avec une vision surprenante, Jean-Pierre Bekolo est sollicité par le British Film Institute au même titre que Martin Scorsese, Stephen Frears, ou encore Jean-Luc Godard pour fêter les 100 ans du cinéma. Il met alors en scène ‘Le Complot d’Aristote’, portrait de l’Afrique doux-amer. Jean-Pierre Bekolo poursuit avec le documentaire ‘La Grammaire de grand-mère’, nouvel hymne au cinéma et à l’Afrique. En 2007, à l’occasion de l’exposition sur la diaspora africaine dans le monde, organisée par le musée du Quai Branly, il réalise ‘Une Africaine dans l’espace’. En 2009, après plus de dix ans d’absence, il revient avec un thriller horrifique et futuriste inspiré de l’univers de Quentin Tarantino, ‘Les Saignantes’. Entre le Cameroun, la France et les Etats-Unis, Jean-Pierre Bekolo tisse un cinéma singulier et talentueux.

Filmographie :

2015 : Les choses et les mots de Mudimbe (doc. 243 mins)
2013 : Le Président (mocumentaire, 63 mins)
2006 : Avez-vous vu Franklin Roosevelt ? (en cours)
2005 : Les Saignantes (Etalon d’Argent, Fespaco 2007).
1996 : La Grammaire de ma grand-mère (TV – 8 mn)
Le Complot d’Aristote
1992 : Quartier Mozart

Revue de presse

Africiné – Quartier Mozart de Jean-Pierre Bekolo

TIGRITUDES
LUSAKA

AOÛT—> SEPT. 2023

TIGRITUDES
ZAMBIE

OCT —> DÉC. 2023

Samba Traore

Samedi 29 janvier 2022, 19h00 – Salle 500

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d’Idrissa Ouedraogo

avec Bakary Sangaré, Mariam Kaba
Burkina Faso fict. 1992 coul. 1h25 (cin. num.)

Après avoir participé au hold-up d’une station-service, Samba retourne au village ou il épouse Saratou et ouvre un bar dont il rêvait depuis longtemps.

Ours d’argent, Berlinale 1993
Tanit d’argent, Journées cinématographiques de Carthage 1992

Idrissa Ouedra

Né en 1954 à BANFORA (Burkina Faso).

Titulaire d’un Diplôme d’Études Générales à l’INAFEC (Institut Africain d’Études Cinématographiques de Ouagadougou). Il séjourne à Kiev en URSS. Il a un DEA (Diplôme d’Études Approfondies), option cinéma de l’Université de Paris I Sorbonne. Fonctionnaire à la Direction de la production Cinématographique du Burkina en 1981, il sort diplômé de l’Institut des Hautes Études Cinématographiques (IDHEC, Paris) en 1985.

Il a réalisé plusieurs courts métrages documentaires avant de passer aux longs métrages. On retrouve dans son œuvre un parfait équilibre entre l’authenticité documentaire et la fiction. Idrissa Ouedraogo a reçu le Gand Prix du FESPACO pour son premier court métrage : Poko. Plusieurs autres suivent : Les Ecuelles (1983), Les Funérailles du Larlé Naba (1984), Ouagadougou, Ouaga deux roues(1985), Issa le tisserand (1985). Son premier long métrage, Le Choix, est sorti en 1986. Suivent Yaaba (1988) – Prix de la Critique au Festival de Cannes 1989, Tilaï (1990) -Grand Prix du Jury au Festival de Cannes 1990, Grand Prix du Fespaco 1991, Etalon de Yennenga 1991), Karim et Sala (1991), Samba Traoré (1992), Le Cri du cœur (1994), Kini et Adams (1997), La Colère des dieux (2003). Longs métrages auxquels il faudrait ajouter plusieurs moyens et courts métrages ; ainsi que sa participation au film collectif de réflexion sur l’attentat terroriste de New York : 11-09-01 et la réalisation de plusieurs séries télévisuelles pour les télévisions africaines.

Il a été membre du jury pour divers festivals internationaux : Venise, Tokyo, Amiens, Musée de l’homme (Paris).

Il a donné plusieurs conférences, en France (Université Paris VIII Nanterre, Musée de L’Homme), aux États-Unis (Université de Harvard, Université de New York), au Burkina Faso (Université de Ouagadougou).

Il est Commandeur de l’Ordre National Burkinabé et Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres Français.

Il est mort prématurément en 2018 à l’âge de 64 ans à Ouagadougou.

Revue de presse

Présenté par Dyana Gaye et Valérie Osouf (programmatrices)

Lumumba, la mort du prophète

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EnglishFrançais

LUMUMBA, THE DEATH OF THE PROPHET

de Raoul Peck

1991 / documentary / Germany – Switzerland – France / original title: LUMUMBA, THE DEATH OF THE PROPHET / 69′ / Color / status: finished film / feature / All rights / Catalogue France et International

« If I die tomorrow, it’s because a white man has armed a black man », repeated future Congo Prime Minister Patrice Lumumba in 1960. A highly personal film by a Haitian filmmaker who grew up in Leopoldville.

Film restaured by Velvet Film

Synopsis

Lumumba: la mort du prophète offers a unique opportunity to reconsider the life and legacy of one of the legendary figures of modern African history. Like Malcolm X, Patrice Lumumba is remembered less for his lasting achievements than as an enduring symbol of the struggle for self-determination. This deeply personal reflection by acclaimed fimmaker Raoul Peck on the events of Lumumba’s brief twelve month rise and fall is a moving memorial to a man described as a giant, a prophet, a devil, « a mystic of freedom, » and « the Elvis Presley of African politics. »

Filmography

_ 1983 : Leugt
– 1984 : Merry Christmas Deutschland
– 1988 : Haitian Corner
– 1993 : L’Homme sur les quais
– 1988 : Haitian Corner
– 1991 : Lumumba, la mort du prophète (Lumumba – Death of a Prophet); documentaire
– 1993 : L’homme sur les Quais (The Man by the Shore)
– 1994 : Desounen: Dialogue with Death; documentaire
– 1994 : Haiti – Le silence des chiens (Haiti, Silence of the Dogs); documentaire
– 1997 : Chère Catherine
– 1998 : Corps plongés, téléfilm
– 2000 : Lumumba
– 2001 : Le profit & rien d’autre ! (Profit & Nothing But! Or Impolite Thoughts on the Class Struggle); documentaire
– 2005 : Quelques jours en avril (Sometimes in April)
– 2006 : L’Affaire Villemin, téléfilm
– 2009 : L’École du pouvoir, téléfilm
– 2009 : Moloch Tropical; IFB Berlinale Special
– 2012 : Assistance Mortelle (Fatal Assistance); documentaire
– 2014 : Meurtre à Pacot (Murder in Pacot); IFB Panorama
– 2016 : I Am Not Your Negro; documentaire
– 2017 : Le jeune Karl Marx (The Young Karl Marx)

Raoul Peck

Haitian Film Director, Screenwriter and Producer.

Born in 1953 in Port-au-Prince (Haïti), Raoul Peck was educated in Haiti, Zaire (Congo), the U.S. and France. He studied engineering and economics at Berlin University, worked as a journalist and photographer from 1980 to 1985, and received his film degree from the Berlin Academy of Film and Television in 1988.


Peck explored the horrors of the Duvalier dictatorship in « Man by the Shore » (« L’Homme sur les Quais »/ »The Man on the Shore »), the first Haitian film invited in competition at the Cannes Film Festival 1993 and which was screened at the St Barth Film Festival in 1996; and in his documentary « Haiti: Silence of the Dogs ».
« In Lumumba: Death of a Prophet » (1991), documentary which was awarded the Procirep Prize, Festival du Réel and Best Documentary at the Montreal Film Festival in 1992; and « Chère Catherine » (1997)-a meditation about his final months as Haiti’s Minister of Culture, documentary which was awarded the Sony Special Prize at the 1997 Locarno Festival-Peck takes a personal approach to questions of history, in contrast to his more starkly political films.
Peck’s directorial career includes: « Lumumba, » which aired on HBO in 2002; « Haitian Corner »; « Desounen – Dialogue with Death »; « Haiti – Silence of the Dogs »; and « Corps Plongés. »
Peck was awarded the Nestor Almendros Prize (1994) by the Human Rights Watch in New York and The Irene Diamond Lifetime Achievement Award (2003) by Human Rights Watch.

Revue de presse

« Lumumba, la mort du prophète », de Raoul Peck

Présenté par Raoul Peck (cinéaste) et Armelle Chatelier (historienne)

Lumumba, la mort du prophète

de Raoul Peck

1991 / documentaire / Allemagne – Suisse – France / titre original : LUMUMBA, LA MORT DU PROPHÈTE / 69’ / Couleur / statut : film fini / long-métrage / Tous droits / Catalogue France et International

« Si je meurs demain, c’est qu’un Blanc aura armé un Noir », répétait en 1960 le futur Premier ministre du Congo, Patrice Lumumba. Un film très personnel du cinéaste haïtien grandi à Léopoldville.

Film restauré par Velvet Film

Lumumba selon Raoul Peck

Patrice Lumumba, héros de l’indépendance congolaise, n’a pas trente ans lorsque les premiers soubresauts d’une décolonisation bâclée le propulsent sur le devant de la scène politique internationale. De fonctionaire indigène au bureau de poste de Stanleyville, en passant par plusieurs séjours en prison pour vol ou pour incitation au désordre, il deviendra en l’espace de quelques années (1957-1960) l’homme le plus vilipendé de cette période intensive de la guerre froide. Période qui a mené le monde au bord d’un conflit mondial. Devenu premier ministre de l’un des pays les plus riches d’Afrique, son destin de héros tragique était tout tracé, son assassinat dès lors programmé. Il ne restera que trois mois au pouvoir. Janvier 1961, ses assassins n?avaient plus alors qu’à faire disparaître son corps.

«Il y eu d’abord un film documentaire, Lumumba, la mort d’un prophète, qui a été pour moi une tentative de faire le point sur une partie de ma vie et d’inscrire une mémoire personelle dans la trame de l’événement historique. Le film de « fiction » Lumumba se veut une approche moderne d’un héros historique contemporain, où le romanesque, le politique, la grande histoire comme la petite, l’intime, le quotidien, s’entrelacent et correspondent pour éclairer à la fois un destin individuel exceptionnel et une période importante de notre temps. Lumumba se doit de déranger. Il se doit de questionner notre époque sur ses tares passés et présentes, qui lui restent sur le visage comme d?affreuses verrues. Le Héros tragique est celui que chacun peut trahir impunément.

Je viens de passer dix huit mois comme Ministre de la Culture de mon pays Haïti. Un choix d’abord, bien évidement mais aussi une urgence incontournable. A cause de mes films, à cause de mon engagement, à cause d’un pays qui a su génération après génération, brûler ses ressources humaines.

Dix-huit mois d’une lutte politique dure et impitoyable, dans un pays qui hésite encore entre populisme hégémonique, donc simpliste et démocratie transparente donc compliquée par une tradition qui fait cruellement défaut. Une expérience personnellement douloureuse et l’apprentissage des limites de l’action politique.

C’est avec cet héritage aussi riche que conflictuel que je décide de revenir à ce projet ambitieux que constitue Lumumba. Histoire de faire le point à la lumière de mon propre parcours sur un destin politique biaisé et compris à la base. Histoire de revenir sur un terrain dont je domine mieux les contours. Histoire de remettre 37 ans après les pendules à l’heure au sujet d’un meurtre-sacrifice. Histoire de transcender mes propres douleurs, mes regrets, ma colère intacte. Histoire tout court.»

Raoul Peck

Synopsis

En 1962, un enfant haïtien rejoint ses parents, coopérants au Congo, ex-belge, nouvellement indépendant. Deux ans plus tôt, Patrice Lumumba, figure mythique de l’indépendance congolaise, trouvait la mort au Katanga.

À partir d’une photographie trouvée par sa mère où figure le leader congolais, l’enfant, devenu cinéaste, réalise trente ans plus tard, un film très personnel et sensible où biographie et histoire, témoignages et archives, constituent la trame d’une réflexion autour de la figure de Lumumba, son assassinat politique, les médias et la mémoire.

Fiche technique

Distinctions

Raoul Peck

Raoul Peck a réalisé une œuvre complexe et variée qui va du documentaire à la fiction télé.

Il réalise également des longs métrages : L’Homme sur les Quais, qui fut sélectionné en Compétition à Cannes 1993 et Lumumba, qui fut présenté à la Quinzaine des Réalisateurs en 2000. Sometimes in April (2005) est lui présenté à Berlin, Moloch Tropical (2009) à Toronto et à Berlin.

Ancien Ministre de la Culture d’Haïti, Raoul Peck est depuis 2010, Président du Conseil d’Administration de La Fémis. En 2012, Raoul Peck fait partie du Jury du 65ème Festival de Cannes aux côtés du Président Nanni Moretti, Ewan McGregor ou encore Diane Kruger.

Filmographie

– 1983 : Leugt
– 1984 : Merry Christmas Deutschland
– 1988 : Haitian Corner
– 1993 : L’Homme sur les quais
– 1988 : Haitian Corner
– 1991 : Lumumba, la mort du prophète (Lumumba – Death of a Prophet); documentaire
– 1993 : L’homme sur les Quais (The Man by the Shore)
– 1994 : Desounen: Dialogue with Death; documentaire
– 1994 : Haiti – Le silence des chiens (Haiti, Silence of the Dogs); documentaire
– 1997 : Chère Catherine
– 1998 : Corps plongés, téléfilm
– 2000 : Lumumba
– 2001 : Le profit & rien d’autre ! (Profit & Nothing But! Or Impolite Thoughts on the Class Struggle); documentaire
– 2005 : Quelques jours en avril (Sometimes in April)
– 2006 : L’Affaire Villemin, téléfilm
– 2009 : L’École du pouvoir, téléfilm
– 2009 : Moloch Tropical; IFB Berlinale Special
– 2012 : Assistance Mortelle (Fatal Assistance); documentaire
– 2014 : Meurtre à Pacot (Murder in Pacot); IFB Panorama
– 2016 : I Am Not Your Negro; documentaire
– 2017 : Le jeune Karl Marx (The Young Karl Marx)

Revue de presse

“Un vrai poème pour l’histoire, pour un pays, pour un homme”

Libération

“Un film exceptionnel qui encourage le spectateur à s’engager dans la tâche urgente d’interroger l’histoire et notre place dans celle-ci.”

California Newsreel

« Lumumba, la mort du prophète », de Raoul Peck

Présenté par Raoul Peck (cinéaste) et Armelle Chatelier (historienne)

TIGRITUDES
ZAMBIE

OCT —> DÉC. 2023

TIGRITUDES
LUSAKA

AOÛT—> SEPT. 2023

Mortu Nega

Vendredi 28 janvier 2022, 20h30 – Salle 300

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de Flora Gomes

avec Bia Gomes, Tunu Eugenio Almada
Gui.–Bis.–Por. fict. vostf 1988 coul. 1h25 (35mm)

En 1973, en Guinée-Bissau. Une jeune femme, Diminga, veut rejoindre son mari Sako au front. Marchant dans la brousse avec les combattants, elle découvre son pays en ruines.

Mentions spéciales du jury, Festival de Venise 1988
Prix Oumarou Ganda, FESPACO 1989

Flora Gomes

Née à Cadigue (Guinée-Bissau), Flora Gomes a étudié le cinéma à l’Institut cubain des arts (ICAIC) et au Sénégal avec Paulin Soumanou Vieyra. Après avoir travaillé pendant deux ans en tant que journaliste pour les nouvelles, il est entré au ministère de l’Information. En tant que caméraman, directeur de la photographie et réalisateur, il a co-réalisé deux courts métrages à la fin des années soixante-dix. Depuis 1987, il a réalisé cinq longs métrages et un documentaire.

Revue de presse

Africiné – Ceux Dont La Mort N’a Pas Voulu | Mortu Nega

Suivi d’un débat avec Amzat Boukari-Yabara (historien) et Joao Viana (cinéaste, La bataille de Tabato), modéré par Saad Chakali (critique de cinéma)

Allah Tantou

Vendredi 28 janvier 2022, 16h30 – Salle 300

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de David Achkar

Gui.–Co.–Fr. doc. vostf 1990 coul. et n&b 52min (vidéo)

Marof Achkar – père du cinéaste – s’apprête à être nommé Haut-Commissaire à l’ONU. Il est alors rappelé par son gouvernement. Arrêté sur le tarmac de Conakry, il ne sortira pas vivant du camp Boiro.

David Achkar

David Achkar est né en 1960 à New York. Parti trop tôt, il promettait d’être l’un des plus brillants cinéastes de sa génération en Afrique. Il a laissé derrière lui une filmographie modeste mais significative. Allah Tantou, son œuvre la plus connue, est devenu le premier film africain à confronter les immenses coûts personnels et politiques des violations généralisées des droits de l’homme sur le continent. Il est décédé en 1998 à Conakry, en Guinée.

Filmographie :

Renaud-Barrault (1983)
Allah Tantou (1990)
Kiti, Justice en Guinée (1996)

Revue de presse

California Newsreel – ALLAH TANTOU

Allah Tantou | Fiche Films Africultures

La projection de ce film sera précédée de David Achkar, une étoile filante

Présenté par Mama Keïta (cinéaste)