Samba le Grand

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Moustapha Alassane

Niger, animation, 1977, color, 14mn

The adventures of a legendary hero, Sambagana, who, dazzled by the beauty of a princess, asks her to marry him. She imposes several trials, and he but only death will bring them together.

Biography

Moustapha Alassane is undoubtedly a living legend of African cinema. A mechanic, self-taught and the first director of Nigerian cinema and African animation, he claims to have been born in 1940 in N’Dougou, Niger. His adventure takes us back to pre-cinema times, to magic lantern shows and shadow play. It’s a fascinating journey, so adventurous were his first steps, marked by freedom of experimentation and an extraordinary openness to rethinking and re-inventing cinema on African soil. It’s also an opportunity to rediscover the memory of a generation and the history of a country, Niger, in the Golden Age of its cinema.

A leader of men, a tireless worker and an incredibly inventive mind, as the film’s witnesses (Serge Moati, Inoussa Ousseini and Mariama Hima) underline, Alassane discovered cinema under the aegis of Jean Rouch, at the Institut de Recherche en Sciences Humaines in Niamey, in the late 1950s. From then on, he was to become the author of the first Nigerian film in history (Aouré, 1962), the first African animated film (La Mort de Gandji, 1966) and, with Oumarou Ganda, the great architect of the « golden age » of Nigerian cinema in the 1970s (F.V.V.A., 1972; Toula, ou le génie des eaux, 1973). Since then, unable to finance major projects, he has never given up.

Retired with his family to Tahoua, where he has opened a hotel and set up a small film studio, he strives to pursue, undaunted, a unique body of work, offering a magnificent example of creative independence.

Moustapha Alassane

Niger, animation, 1977, color, 14mn

Les aventures d’un héros légendaire, Sambagana, qui, ébloui par la beauté d’une princesse, lui demande en mariage. Elle impose plusieurs épreuves, et il les remporte toutes, mais seule la mort finira par les rapprocher.

Biographie

Moustapha Alassane est sans aucun doute une légende vivante du cinéma africain. Mécanicien, autodidacte et premier réalisateur du cinéma nigérien et du cinéma d’animation africain, il se dit né en 1940 à N’Dougou au Niger. Son aventure nous amène aux temps du pré-cinéma aux spectacles de lanternes magiques, aux jeux d’ombres chinoises. Un voyage fascinant tellement ses premiers pas furent aventureux, traversés d’une liberté d’expérimentation et d’une ouverture extraordinaire dans la remise en jeu et dans la re-invention du cinéma en terre africaine. C’est aussi l’occasion de retrouver la mémoire d’une génération et l’histoire d’un pays, le Niger, à l’Âge d’or de son cinéma.

Meneur d’hommes, travailleur infatigable et esprit incroyablement inventif, comme le soulignent les témoins que convoque le film (Serge Moati, Inoussa Ousseini ou Mariama Hima…), Alassane découvre le cinéma sous l’égide de Jean Rouch, au sein de l’Institut de Recherche en Sciences Humaines de Niamey, à la fin des années 1950. Dès lors, il deviendra successivement l’auteur du premier film nigérien de l’histoire (Aouré, 1962), du premier film d’animation africain (La Mort de Gandji, 1966) et le grand artisan, avec Oumarou Ganda, de « l’âge d’or » du cinéma nigérien dans les années 1970 (F.V.V.A., 1972 ; Toula, ou le génie des eaux, 1973). Se retrouvant depuis lors dans l’incapacité de financer des projets d’envergure, il n’a pourtant jamais baissé les bras. Retiré avec sa famille à Tahoua, où il a ouvert un hôtel et monté un petit studio de cinéma, il tâche de poursuivre, sans jamais se décourager, une œuvre unique, offrant un magnifique exemple d’indépendance créatrice.

Drôle d’oiseau

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Un film de

Wayne Thornley

long-métrage (documentaire), RDC, 2014, 90 min

Résumé

Kai, un faucon naïf et plein d’entrain, mène une vie austère sous l’aile protectrice de son père, Tendai. Lorsque deux oiseaux venus d’ailleurs lui révèlent l’existence d’une superbe cité située plus loin le long du fleuve, au bord des chutes Victoria, l’intrépide Kai décide, contre l’avis de son père, de quitter le nid familial pour rejoindre ce paradis. Une fois parvenu à Zambezia, Kai découvre la vérité sur ses origines et intègre grâce à ses talents la patrouille des Cyclones, une brigade d’élite composée de rapaces, chargée de faire régner la paix sur la ville. Mais des charognards concluent un pacte secret avec un énorme lézard pour prendre le pouvoir sur Zambezia…

Fiche technique

14 août 2013 / 1h 23min / AnimationAventureComédieFamille

De Wayne Thornley

Avec Jeremy SuarezAbigail BreslinJeff Goldblum

Nationalité sud-africain

Bio

Wayne Thornley est un acteur, réalisateur et scénariste qui s’est fait connaître en 2013 grâce à son film d’animation Drôle d’oiseaux. Dans ce film, il prête également sa voix au personnage de Marabous.

Filmographie

2013 : Drôle d’Oiseaux

2021 : Seal Team : une équipe de phoques

Machini

Dimanche 20 février 2022, 17h30 – Salle 300

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de Tétshim et Frank Mukunday

Rép. dém. du Congo anim. exp. vf 2019 coul. 10min (vidéo num.)

Par la force des choses et surtout de la machine nous sommes devenus des êtres somnambuliques des êtres privés de bon Dieu, des damnés de la terre et des cobayes par dessus-le-marché noir de l’histoire des cobayes de la machine.

Tétshim et Frank Mukunday

Frank Mukunday est originaire de Lubumbashi, RDC. Il est passionné de cinéma d’animation et travaille avec de nombreux animateurs congolais sur divers projets. Il s’associe en 2007 à Tétshim, Angelo Nzeka et Trésor Makonga, avec lesquels il travaille encore aujourd’hui.

Frank Mukunday et Tétshim réalisent depuis 2010 des films d’animation en autodidactes. Partant de la pratique du dessin (Tétshim) et de la vidéo (Frank), leur duo a fondé le studio « Crayon de cuivre » à Lubumbashi. Après deux essais expérimentaux « Cailloux » et « Ku Kinga », ils réalisent ensemble « Machini », sélectionné dans de nombreux festivals internationaux, dont la Biennale de Lubumbashi, DOK Leipzig, le Festival d’Annecy ou le Festival International du film de Rotterdam.

Ce film s’inscrit dans une séance de courts métrages (films d’art) comprenant :
When I Grow Up, I Want to Be a Black Man
An excavation of us
Gwacoulou, Le foyer traditionnel
Bab Sebta
À l’ombre de nos fantômes

Présentée par Dyana Gaye et Valérie Osouf (programmatrices)

Train train Médina

Samedi 12 février 2022, 14h30 – Salle 300

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EnglishFrançais

de Mohamadou Ndoye « Douts »

Senegal – Bel. anim. sans dialogues 2001 coul. 7min (vidéo num.)

One day, to build one’s house, one begins to steal sand, the sand on the beach. In the Medina, it all becomes a muddle. Communication between people and places, everything is part of the chaos. One day is all collapses. Living together without respecting the earth, without respecting the others, brings a time of misfortune which buries and erases everything, leaving no trace.

Biography

Mohamadou Ndoye « Douts » is a contemporary Senegalese visual artist born in 1973 in Sangalcam, a town near Dakar in Senegal. He divides his time between Dakar (Medina district) and the Paris region.

He graduated from the Ecole des Beaux-Arts de Dakar in 1999. He is an artist who paints the chaos of the streets, teeming with life, the city and its architecture. Douts is also a director of animated films. He has exhibited in Senegal, the United States, Italy, Spain and France, and has taken part in major contemporary art meetings and biennials, including Havana, ARCO Madrid and South Africa, among others…

de Mohamadou Ndoye « Douts »

Sén.–Bel. anim. sans dialogues 2001 coul. 7min (vidéo num.)

Un jour, pour construire sa maison, on se met à voler du sable, le sable de la plage. Dans la Medina tout devient pêle-mêle. Les énergies de communication, la convivialité entre habitants, sont à la merci du tohu-bohu et de la cohue. Un jour, tout s’effondre. Vivre ensemble dans l’irrespect de la nature et des autres provoque un temps de malheur qui
ensevelit tout, efface tout sans laisser de traces.

Mohamadou Ndoye « Douts »

Mohamadou Ndoye « Douts », plasticien contemporain sénégalais né en 1973, à Sangalcam, ville du Sénégal, proche de Dakar. Il partage son temps entre Dakar (quartier Medina) et la Région Parisienne.

Il est diplômé de l’Ecole des Beaux-Arts de Dakar en 1999. C’est un artiste qui peint le désordre des rues, grouillantes de vie, la ville, l’architecture. Douts est aussi un réalisateur de films d’animation. Il a exposé au Sénégal, aux Etats-Unis, en Italie, en Espagne et en France et a participé à de grandes rencontres et biennales d’art contemporain dont La Havane, ARCO Madrid, Afrique du Sud, entre autres…

Séance présentée par Jean-Marie Teno (cinéaste) au Forum des images

Débat avec Melissa Thackway (enseignante-chercheuse en cinémas d’Afrique) et Michelange Quay (cinéaste), modéré par Saâd Chakali (critique de cinéma)

« Train train medina » dans les festivals

  • Les Rencontres Audiovisuelles – Lille (France) – 26 avril au 4 mai 2002
  • Festival International du Film d’Amiens (France) – 8 au 17 novembre 2002
  • Festival du film de quartier à Dakar (Sénégal) – décembre 2002 – Prix de la presse
  • Festival Anima 2003 – Bruxelles (Belgique) – mars 2003 – Grand Prix de la Communauté française Wallonie-Bruxelles et prix Canal +
  • Festival Cinema Africano – Milan (Italie) – mars 2003
  • Festival Vues d’Afrique – Montréal (Québec) – 25 avril au 3 mai 2003
  • Prix du meilleur film d’animation
  • Festival International du court métrage d’Oberhausen (Allemagne) – 1er au 6 mai 2003
  • projections dans le cadre de la Caravane d’Africalia à Louvain-la-Neuve, Verviers, Courcelles, Liège, Floreffe (Belgique) – 8 mai au 3 août 2003
  • Festival Le court en dit long – Centre Wallonie Bruxelles à Paris (France) – 28 et 31 mai 2003
  • Forum des Images – programme « Bruxelles/Brussel – Paris (France) – 22 juin 2003
  • International Animation Festival of Brazil – Rio de Janeiro et Sao Paulo (Brésil) 23 au 27 juillet 2003
  • Rencontres Cinéma de Gindou (France) – août 2003
  • Festival Solaris à Morélia (Mexique) – 25 septembre au 17 octobre 2003
  • bATiK International Independant Film Festival – Pérugia (Italie) – 4 au 12 octobre 2003
  • London Film Festival Education Events (Angleterre) – octobre/novembre 2003
  • African Eye Animation Festival – Cape Town (Afrique du Sud) – novembre 2003
  • Rassegna di Cinema Africano – Vérona (Italie) – novembre/décembre 2003 – Prix Verona
  • Festival du Film de Quartier à Dakar « Des regards tournés vers l’Afrique » (Sénégal) – 15 au 20 décembre 2003
  • Projection à la Galerie Neon/Campo Base – « Show me yours » – Bologne (Italie) – 22 et 24 janvier 2004
  • Rencontre de cinéma d’animation 10/10 – Pléneuf Val André (France) – 27 au 29 février 2004
  • Journée mondiale de la Francophonie – El Jadida (Maroc) – 19 mars 2004
  • Côte d’Ivoire et cinéma d’animation – Abidjan (Côte d’Ivoire) – mars 2004
  • New York African Film Festival (Etats-Unis) – 3 au 15 avril 2004
  • Festival de Mekmès (Maroc) – 16 au 25 avril 2004
  • Africafilmfestival – Leuven (Belgique) – 1er mail 2004
  • Projection au Centre International pour la Ville, l’Architecture et le Paysage – Bruxelles (Belgique) – 11 mai 2004
  • « Ciné-triptik » – Projection à la Maison de la Création à Bruxelles (Belgique) – 17 novembre 2004
  • « Plongez dans le Sud » – Soirée solidaire dans le cadre de l’Opération 11 11 11 – Bruxelles (Belgique) – 27 novembre 2004
  • Semaine de la Francophonie à Brasilia (Brésil) – mars 2005
  • « Forum Nord/Sud » au Centre Culturel de Gembloux (Belgique) – 14 au 16 avril 2005
  • Matongé en couleurs – Bruxelles (Belgique) – 25 et 26 juin 2005
  • Agora Jeunes Citoyens – la Marlagne/Wépion (Belgique) – 12 au 18 septembre 2005
  • Plein Open Air – Bruxelles (Belgique) – 28 août 2005
  • Amakula International Film Festival – Kampala (Ouganda) – 15 au 25 septembre 2005
  • Festival Ciné Plein Air à Koudougou (Burkina Faso) – août 2005
  • Echanges et Synergies – Projection dans le cadre de l’exposition « L’art et la matière » – Bruxelles (Belgique) 7 au 29 octobre 2005
  • Festival « Visions d’ailleurs » – Udine (Italie) – décembre 2005
  • Projection de « Yungas » dans le cadre des rencontres Intervalle au Musée d’Ixelles – Bruxelles (Belgique) – 7 mai 2006
  • Darklight Festival – Animation Art Wandering – Dublin (Irlande) – 22 au 25 juin 2006
  • Projection au Ciné club des « Bains ::Connective » – Bruxelles (Belgique) – 2 décembre 2006
  • Projection au marché BeauBeau – Bruxelles (Belgique) 9 et 10 décembre 2006
  • Figuration dans la compilation ‘Afrique tous courts’ éditée par Afrique taille XL et Africalia – Bruxelles (Belgique) – janvier 2007
  • « Impression noire » à la Maison de la Culture de Namur (Belgique)- 16 janvier 2007
  • Projection en continu au MIM dans le cadre de BRXL BRAVO – Bruxelles (Belgique) – 2, 3 et 4 mars 2007
  • Projection au Nova dans le cadre de l’appel à projet ‘ANIMA DOC’ de l’atelier Graphoui, en partenariat avec
  • Le p’tit ciné et le Nova – 27 juin 2007
  • Festival Filem’on/Kinderfestival/Festival de films pour enfants – ’Survoler la ville’ aux Bains::Connective – Bruxelles (belgique) – 29 octobre 2007
  • ‘Africanimation’ à la Cinémathèque française à Paris (France) – 13 janvier 2008
  • Festival Black Movie à Genève – (Suisse) – 1er au 10 février 2008
  • Festival ‘Caresser le potager’ à Marseille (France) – 17 au 19 juillet 2008
  • Festival ‘La paille en fête’ – Lathuy (Belgique) – 6 et 7 septembre 2008
  • Festival itinérant de cinéma d’animation AFRIKABOK – Dakar (Sénégal) – 5 au 25 mars 2009
  • Festival Courtisane à Gand (Belgique) – 26 avril 2009
  • Festival International du film d’animation Fantoche – Baden (Suisse) – 8 au 13 septembre 2009

Diffusion TV

  • Canal + Belgique et Canal + International – 2003/04
  • TV5 Afrique et Québecq – mars 2003
  • « Court toujours » – Télé Bruxelles – diffusion prévue 2004
  • Canal France International – sur Afrique Subsaharienne – décembre 2004
  • 2è chaîne de TVE (Télévision Espagnole) – programmation à la Biennale de la Havanne – avril 2006

11 drawings for projection

Vendredi 11 février 2022, 20h30 – Salle 300

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EnglishFrançais
A film by William Kentridge

South Africa, animation, no dialogue, 1989-2020, colour and B&W

In 2015, the South African artist William Kentridge donated 10 Drawings for Projection (1989-2011) to the Eye Filmmuseum. These ten short animation films marked Kentridge’s breakthrough on the international art scene. Illuminating the eventful history of South Africa, these films will be shown at Eye this summer as part of a larger installation. Also included in the exhibition is the film installation O Sentimental Machine (2015), featuring historical footage of Russian revolutionist Leon Trotsky. The exhibition takes place during the Holland Festival, for which William Kentridge is Associate Artist.

The generous donation followed the exhibition William Kentridge – If We Ever Get to Heaven at Eye in the summer of 2015. The artist was impressed by the quality of that presentation and the richness of the Eye collection. As a gesture of appreciation, he decided to donate all works from the series 10 Drawings for Projection to the museum

Total program duration: 80 min 35 s

CITY DEEP, 9 ’40 min — 2020
OTHER FACES, 9 min — 2010
Image William Kentridge
Musique Philip Miller
Montage Catherine Meyburgh
Source William Kentridge
A crossed-out Soho Eckstein moves between reality and contradictory memories. In Johannesburg, every street corner is the scene of a daily civil war.
TIDE TABLE, 9 min — 2003
Image William Kentridge
Musique Franco et le T.P. O.K. Jazz
Montage Catherine Meyburgh
Son Wilbert Schübel
Source William Kentridge
We find an aging Soho Eckstein on Muizenberg beach, drifting back to his childhood memories.
STEREOSCOPE, 8 min — 1999
Image William Kentridge
Musique Philip Miller
Montage Catherine Meyburgh
Son Wilbert Schübel
Source William Kentridge
 
Kentridge uses stereoscopic vision as a metaphor for a split personality, to explore Soho’s inner conflicts
WEIGHING AND WANTING, 6 min — 1998
Image William Kentridge
Musique Philip Miller
Montage Angus Gibson, Catherine Meyburgh
Son Wilbert Schübel
Source William Kentridge
A stone represents Soho’s conscience – allegorized by a stone – split between business and private life.
HISTORY ON THE MAIN COMPLAINT, 6 min — 1996
Image :William Kentridge
Musique Claudio Monteverdi
Montage Angus Gibson
Son Wilbert Schübel
Source William Kentridge
Soho Eckstein lies comatose in a hospital bed. While examining him, Felix enters the lair where Soho’s memories and guilt are buried…
FELIX IN EXILE, 8’43 min — 1994
Image William Kentridge
Musique Philip Miller, Motsumi Makhene
Montage Angus Gibson
Son Wilbert Schübel
Source William Kentridge
Soho Eckstein and his wife are reunited. Felix is alone in a hotel room, the cell of his exile…
SOBRIETY OBESITY AND GROWING OLD, 8 min — 1991
Image William Kentridge
Musique Antonin Dvorák, Friedrich von Flotow
Monateg Angus Gibson
Source William Kentridge
A love triangle forms between Soho Eckstein, his wife and Felix Teitelbaum. Meanwhile, Johannesburg fills up with demonstrators…
MINE, 5’50 min — 1991
Image William Kentridge
Musique Antonin Dvorák
Montage Angus Gibson
Production Free Filmmakers Co-operative
Source William Kentridge
Soho Eckstein’s routine and that of his miners during their day underground.
MONUMENT,3 min — 1990
Image William Kentridge
Musique Edward Jordan
Montage Angus Gibson
Son Catherine Meyburgh
Production Free Filmmakers Co-operative
Source William Kentridge
Soho Eckstein, as a « benefactor », donated a monument to the city: a sculpture of an oppressed worker, chained to his pedestal.
JOHANNESBURG, 2ND GREATEST CITY AFTER PARIS, 8’02 min — 1989
Image William Kentridge
Musique Duke Ellington, South Kaserne Choir
Montage Angus Gibson
Son Warwick Sony
Production Free Filmmakers Co-operative
Source William Kentridge
The film introduces the series’ protagonists: Soho Eckstein, a cynical industrial magnate, and his alter ego, Felix Teitelbaum, a romantic poet.

Biography

William Kentridge (born Johannesburg, South Africa, 1955) is internationally acclaimed for his drawings, films, theatre and opera productions.

His method combines drawing, writing, film, performance, music, theatre, and collaborative practices to create works of art that are grounded in politics, science, literature and history, yet maintaining a space for contradiction and uncertainty.

Kentridge’s work has been seen in museums and galleries around the world since the 1990s, including the Museum of Modern Art in New York, the Albertina Museum in Vienna, Musée du Louvre in Paris, Whitechapel Gallery in London, Louisiana Museum in Copenhagen, the Reina Sofia museum in Madrid, the Kunstmuseum in Basel, Zeitz MOCAA and the Norval Foundation in Cape Town and the Royal Academy of Arts in London. He has participated a number of times in Documenta in Kassel (2012, 2002,1997) and the Venice Biennale (2015, 2013, 2005, 1999 and 1993).

Opera productions include Mozart’s The Magic Flute, Shostakovich’s The Nose, and Alban Berg’s operas Lulu and Wozzeck, and have been seen at opera houses including the Metropolitan Opera in New York, La Scala in Milan, English National Opera in London, Opera de Lyon, Amsterdam opera, the Sydney Opera House and the Salzburg Festival.

Kentridge’s theatrical productions, performed in theatres and at festivals across the globe include Refuse the Hour, Winterreise, Paper Music, The Head & the Load, Ursonate and Waiting for the Sibyl and in collaboration with the Handspring Puppet Company, Ubu & the Truth Commission, Faustus in Africa!, Il Ritorno d’Ulisse, and Woyzeck on the Highveld.

In 2016 Kentridge founded the Centre for Less Good Idea in Johannesburg: a space for responsive thinking and making through experimental, collaborative and cross-disciplinary arts practices. The centre hosts an ongoing programme of workshops, public performances, and mentorship activities.

Kentridge is the recipient of honorary doctorates from several universities including Yale, London University and Columbia University. In 2010, he received the Kyoto Prize. In 2012, he was awarded the Commandeur dans l’ordre des Arts et des Lettres in France and he presented the Charles Eliot Norton Lectures at Harvard University. In 2015 he was appointed an Honorary Academician of the Royal Academy in London. In 2017, he received the Princesa de Asturias Award for the arts, and in 2018, the Antonio Feltrinelli International Prize. In 2019 he received the Praemium Imperiale award in painting in Tokyo. In 2021 he was made a Foreign Associate Member to the French Académie des Beaux Arts, Paris. In 2022 he was presented the Honour of the Order of the Star of Italy and in 2023 he received the Olivier Award for Outstanding Achievement in Opera for Sibyl in London.

His work can be found in the collections of Art Gallery of Western Australia (Perth), Art Institute of Chicago, Carnegie Museum of Art (New York), San Diego Museum of Art, Fondation Cartier (Paris), Zetiz MoCAA (Cape Town), Norval Foundation (Cape Town), LACMA (Los Angeles), Haus der Kunst (Munich), Sharjah Art Foundation, Mudam (Luxembourg), Musée d’Art Contemporain de Montreal, MoMA (New York), SF MoMA (San Francisco), Castello di Rivoli (Turin), Moderna Museet, Stockholm, MoCA (Los Angeles), Stedelijk Museum (Amsterdam), National Gallery of Victoria (Melbourne), Johannesburg Art Gallery, MAXXI (Rome), Louisiana Museum (Humlebaek,Denmark), National Gallery of Canada (Ottawa), National Museum of Modern Art (Kyoto), Israel Museum (Jerusalem), Inhotim Museum (Brumadinho, Brazil), Broad Art Foundation, Los Angeles, Centre Pompidou (Paris), Fondation Louis Vuitton (Paris), National Gallery of Australia (Canberra), Tate Modern (London), Sifang Art Museum (Nanjing), Kunsthalle Mannheim, Vehbi Koç Foundation (Istanbul), Luma Foundation (Arles), Museum of Fine Arts (Budapest), Fundaçion Sorigue (Lerida, Spain), Guggenheim (Abu Dhabi), Kunsthalle Praha (Prague) and Amorepacific Museum of Art (Seoul); as well as private collections worldwide.

Press Release

William Kentridge: Ten Drawings for ProjectionEye Filmmuseum – e-flux.com

« The Rock »: William Kentridge’s Drawings for Projection

En présence de Bénédicte Alliot (directrice de la Cité internationale des arts) et Gaspard Njock (auteur, illustrateur) → Débat modéré par Louisa Babari (artiste visuelle)

de William Kentridge

Afrique du Sud anim. sans dialogues 1989-2020 coul. et n&b 1h22 (vidéo num.)

En 2015, l’artiste sud-africain William Kentridge a fait don de 10 Drawings for Projection (1989-2011) au Eye Filmmuseum. Ces dix courts métrages d’animation ont marqué la percée de Kentridge sur la scène artistique internationale. Ce sont désormais 11 dessins pour projection – avec le tout dernier City Deep (2020) – qui constituent cet éblouissant programme du maître Sud-africain.

1 – JOHANNESBURG, 2ND GREATEST CITY AFTER PARIS (1989 – 8min)
2 – MONUMENT (1990 – 3min)
3 – MINE (1990 – 6 min)
4 – SOBRIETY OBESITY AND GROWING OLD (1990 – 8min)
5 – FELIX IN EXILE (1994 – 9min)
6 – HISTORY ON THE MAIN COMPLAINT (1996 – 6min)
7- WEIGHING … AND WANTING (1998 – 6min)
8 – STEREOSCOPE (1999 – 8min)
9 – TIDE TABLE (2003 – 9min)
10 – OTHER FACES (2011 – 9min)
11- CITY DEEP (2020 – 10min)

William Kentridge
©Norbert Miguletz

Né à Johannesburgh en 1955, William Kentridge a d’abord suivi des études de sciences politiques avant de se tourner vers l’art.

Connu essentiellement pour ses films d’animation composés de dessins au fusain, cet artiste travaille aussi la gravure, le collage, la sculpture, la performance et l’opéra. Associant le politique et le poétique, William Kentridge entreprend dans son oeuvre graphique, comme dans ses installations et ses films, de dénoncer l’apartheid et le colonialisme :

« Je pratique un art politique, c’est-à-dire ambigu, contradictoire, inachevé, orienté vers des fins précises : un art d’un optimisme mesuré, qui refuse le nihilisme ».

William Kentridge

Cinq thèmes s’articule autour des grands thèmes qui ont mobilisé Kentridge depuis les trente dernières années, au travers d’une importante sélection de ses oeuvres de la fin des années 1980 jusqu’à nos jours. Mettant l’accent sur ses productions les plus récentes comme Learning from the Absurd : The Nose (2008), l’exposition révèle, pour la première fois en France, le très large éventail de son oeuvre.

Sa méthode combine le dessin, l’écriture, le cinéma, la performance, la musique, le théâtre et les pratiques collaboratives pour créer des œuvres d’art qui s’appuient sur la politique, la science, la littérature et l’histoire, tout en maintenant un espace de contradiction et d’incertitude.

Depuis les années 1990, les œuvres de Kentridge ont été exposées dans des musées et des galeries du monde entier, notamment au Museum of Modern Art à New York, le musée Albertina à Vienne, le musée du Louvre à Paris, la Whitechapel Gallery à Londres, le Louisiana Museum à Copenhague, le musée Reina Sofia à Madrid, le Kunstmuseum de Bâle et Zeitz MOCAA et la Norval Foundation au Cap. Il a participé à plusieurs reprises à la Documenta de Kassel (2012, 2002, 1997) et à la Biennale de Venise (2015, 2013, 2005, 1999). (2015, 2013, 2005, 1999 et 1993).

Parmi ses productions d’opéra, citons La Flûte enchantée de Mozart, Le Nez de Chostakovitch, et les opéras Lulu et Wozzeck d’Alban Berg. Elles ont été vues dans des maisons d’opéra telles que le Metropolitan Opera de New York, La Scala de Milan, l’English National Opera de Londres, l’Opéra de Lyon, l’Opéra d’Amsterdam, l’Opéra de Sydney et le Festival de Salzbourg. Opera House et le festival de Salzbourg.

Les productions théâtrales de Kentridge, présentées dans des théâtres et des festivals du monde entier, comprennent Refuse the Hour, Winterreise, Paper Music, The Head & the Load, Ursonate et Waiting for the Sibyl et, en collaboration avec la Handspring Puppet Company, Ubu & the Truth Commission, Faustus in Africa !, Il Ritorno d’Ulisse et Woyzeck on the Highveld.

En 2016, Kentridge a fondé le Centre for the Less Good Idea à Johannesburg : un espace de réflexion et de réalisation par le biais de pratiques artistiques expérimentales, collaboratives et transdisciplinaires. Le centre accueille un programme continu d’ateliers, de performances publiques et d’activités de mentorat.

Kentridge est titulaire de doctorats honorifiques de plusieurs universités, dont Yale et l’Université de Londres. En 2010, il a reçu le prix de Kyoto. En 2012, il a présenté les Charles Eliot Norton Lectures à l’université de Harvard. En 2015, il a été nommé académicien honoraire de la Royal Academy de Londres. En 2017, il a reçu le prix Princesa de Asturias pour les arts, et en 2018, le prix international Antonio Feltrinelli. En 2019, il a reçu le prix Praemium Imperiale en peinture à Tokyo. En 2021, il a été élu membre associé étranger de l’Académie des Beaux-Arts française.

Ses œuvres se trouvent dans les collections de l’Art Gallery of Western Australia (Perth), de l’Art Institute of Chicago, Carnegie Museum of Art (New York), San Diego Museum of Art, Fondation Cartier (Paris), Zetiz MoCAA (Cape Town), Norval Foundation (Cape Town), LACMA (Los Angeles), Haus der Kunst (Munich), Sharjah Art Foundation, Mudam (Luxembourg), Musée d’Art Contemporain de Montréal, MoMA (New York), SF MoMA (San Francisco), Castello di Rivoli (Turin), Moderna Museet, Stockholm, MoCA (Los Angeles), Stedelijk Museum (Amsterdam), National Gallery of Victoria (Melbourne), Johannesburg Art Gallery, MAXXI (Rome), Louisiana Museum (Humlebaek,Danemark), Galerie nationale du Canada (Ottawa), National Musée d’Art Moderne (Kyoto), Musée d’Israël (Jérusalem), Musée Inhotim (Brumadinho, Brésil), Broad Art Foundation, Los Angeles, Centre Pompidou (Paris), Fondation Louis Vuitton (Paris), Galerie nationale d’Australie (Canberra), Musée des beaux-arts du Canada (Ottawa). d’Australie (Canberra), Tate Modern (Londres), Sifang Art Museum (Nanjing), Kunsthalle Mannheim, Fondation Vehbi Koç (Istanbul), Fondation Luma (Arles), Musée des Beaux-Arts (Budapest), Fundaçion Sorigue (Lerida, Espagne). Sorigue (Lerida, Espagne), Guggenheim (Abu Dhabi), Kunsthalle Praha (Prague) et Amorepacific Museum of Art (Séoul). d’art (Séoul), ainsi que des collections privées dans le monde entier.

La mélancolie dessinée

William Kentridge est né en 1955 à Johannesbourg en Afrique du Sud, pays qu’il prendra comme point de départ de son œuvre et dont il stigmatisera avec distance et poésie la politique d’apartheid. Son œuvre, multiple, crée des passerelles entre différentes pratiques artistiques : dessin, animation, musique, création de fiction, mise en scène et bien sûr cinéma se mêlent pour une démarche protéiforme, sans cesse en mouvement, toute en esquisse.

L’artiste s’est d’abord fait connaître avec la série Ten Drawings for Projection (Dix Dessins pour projection), suite de dix films qu’il commence à réaliser à la fin des années 1980. Tout est déjà dans ce titre : il ne s’agit pas strictement de cinéma d’animation, mais d’un savant mélange entre un dessin inaugural et sa mise en mouvement par le biais d’un projecteur de cinéma. Ces courts films — dont aucun ne dépasse les 10 minutes — sont comme des poèmes visuels qui prendraient vie. Ils mettent en scène des personnages récurrents qui vont servir de fil directeur et narratif. Ainsi Soho Eckstein incarne la figure du capitalisme triomphant et dominant : sorte d’ogre dictatorial à la tête d’un empire immobilier et financier ; il s’oppose au frêle Felix Teitelbaum, modeste poète qui est un être à l’écoute du monde et de l’amour, une sorte de double de l’artiste. Kentridge fait ici le portrait de son pays, de l’horreur de l’apartheid (aboli en 1991) et des conséquences de cette politique colonialiste sur le devenir des peuples. Mais l’artiste souligne bien qu’il ne veut pas pour autant être un « politicien » : il cherche plutôt à trouver le lien entre un engagement politique et une pratique solitaire dans l’atelier. Et la méthode d’animation qu’il va faire sienne témoigne d’une volonté de rendre compte d’un monde en mouvement, capable du meilleur comme du pire. Fidèle à la technique d’animation image par image (stop motion, à raison de 25 images par seconde), Kentridge décrit d’abord, par le dessin, ce qu’il appelle une « géographie » : à l’aide de photographies qui lui servent de modèle, il pose les bases visuelles du décor dans lequel il va faire évoluer ses personnages. Il réalise un premier dessin au fusain, à l’origine du processus d’animation. Puis le long travail d’animation commence, consistant en des phases successives de gommage, d’effacement, de transformation et d’ajouts de dessins. Kentridge décrit son art comme volontairement physique, engagé dans la matérialité du papier.

La série des Ten Drawings for Projection est fondamentalement nostalgique et émotionnelle en ce qu’elle réactive notamment les techniques primitives du cinéma. On pense à la caméra des frères Lumière, au son de la bobine qui défile dans les projecteurs, aux tourne-disques qui grésillent et laissent échapper quelques airs de jazz ; le fantôme de Jean-Luc Godard et ses Histoire(s) du cinéma n’est jamais bien loin non plus. Prenant pour modèle les codes du cinéma muet, Kentridge place dans sa narration des « cartons » à l’écriture maladroite, qui font avancer l’action. Au fil des films, la fiction se noue autour d’un triangle amoureux ayant pour acteurs Felix, Mrs. Eckstein et son mari, le puissant Soho : David et Goliath luttent pour la femme aimée. C’est en dessinant l’amour que Kentridge est le plus virtuose. Dans Sobriety Obesity & Growing Old (1991), l’amour est une immersion, une immense vague capable de balayer les empires. Le bleu de l’océan ne rivalise alors qu’avec un autre élément liquide que l’artiste représente avec brio : le rouge du sang de la révolution qui creuse des sillons. Dans certains films, l’artiste élargit la portée politique de son geste ; il ne se contente pas de dépeindre la réalité de l’Afrique du Sud, mais semble nous amener sur d’autres terrains monstrueux, ceux des baraquements des camps de concentration, vers une violence outrageante et sans borne. Dans History of the Main Complaint (1996), Soho — dont le corps est réduit à une mécanique absurde entre téléphone et tiroir-caisse — se souvient de ses exactions de bureaucrate : il incarne alors toute la culpabilité à l’œuvre dans des livres de comptes réduisant chaque être à un numéro, la folie meurtrière, le viol, l’état de guerre permanent qui fait de chaque homme une bête. L’humanité n’est plus qu’un troupeau de vaches qu’on mène à l’abattoir. La seule chose qui peut la sauver du néant reste la douceur d’une caresse.

Pour Kentridge, l’animation est en soi une forme politique, une interface, une sorte de membrane permettant de donner vie à ce qui se joue entre les aspirations subjectives de l’individu et son rapport au monde extérieur. Dès lors, toutes les traces et les effets de flou sont un moyen de révéler l’élan vers le monde, de faire respirer sa mémoire, dans sa dimension transitoire et changeante. Le monde est mouvant comme les images d’un film. Encore Journey to the Moon (2003) est tout naturellement un hommage au cinéma de Georges Méliès, à son Voyage dans la Lune (1902) et au modèle de la lanterne magique. Kentridge puise chez Méliès une poésie pré-surréaliste qui lui permet de redécouvrir le cinéma dans ses potentialités imaginatives. Faisant à son tour fusionner les mondes, mêlant rêve et réalité, il y apparaît comme un maître de cérémonie lisant dans le marc de café, magicien parfois maladroit, créateur de mondes fourmillants qui ne sont pas sans rappeler Un chien andalou de Luis Buñuel. La trajectoire dynamique d’une cafetière italienne emmène le spectateur droit dans les étoiles et les constellations. Kentridge délaisse ici son alter ego Felix pour se mettre réellement en scène, à travers la double présence du dessin animé et de l’image filmée.

Plus que jamais, il fait ici son autoportrait en cinéaste, en homme qui marche à l’envers, en créateur de fantasmes. Comme dans un miroir déformant, il nous renvoie une image du monde qui n’est pas tout à fait la vraie, mais saura nous obliger à voir le monde autrement.

Revue de presse

William Kentridge: Ten Drawings for ProjectionEye Filmmuseum – e-flux.com

« The Rock »: William Kentridge’s Drawings for Projection

En présence de Bénédicte Alliot (directrice de la Cité internationale des arts) et Gaspard Njock (auteur, illustrateur)

→ Débat modéré par Louisa Babari (artiste visuelle)