Me broni ba (My White Baby)

Vendredi 18 février 2022, 16h30 – Salle 300

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EnglishFrançais

Me broni ba

Akosua Adoma Owusu

Ghana, USA, Doc/Exp, 2009, 22mn, N/B, DCP/video

Me Broni Ba is a lyrical portrait of hair salons in Kumasi, Ghana. The tangled legacy of European colonialism in Africa is evoked through images of women practicing hair braiding on discarded white baby dolls from the West. The film unfolds through a series of vignettes, set against a child’s story of migrating from Ghana to the United States. The film uncovers the meaning behind the Akan term of endearment, me broni ba, which means « my white baby. »

Credits

  • Produced by Obibini Pictures, LLC 
  • Directed & Produced by: Akosua Adoma Owusu 
  • Text/Story: Adwoa Adu-Gyamfi 
  • Cinematography: Akosua Adoma Owusu 
  • Editor: Romulo Alejandro & Akosua Adoma Owusu 
  • Additional Photography: Dustin Thompson and  Betzy Bromberg 
  • Production Sound: Caroline Jin Key 
  • Sound Design & Mix: Nathan Ruyle 
  • Location: Kumasi, Ghana

Filmography

Biography

Akosua Adoma Owusu

Akosua Adoma Owusu is a filmmaker, producer, and educator. Her cinematic essays and experimental films address the collision of identities, where the African immigrant located in the United States has a « triple consciousness ». Owusu’s work has been screened extensively at festivals and venues worldwide including the New York Film Festival, International Film Festival Rotterdam, Locarno International Film Festival, Toronto International Film Festival, BFI London Film Festival, Ann Arbor Film Festival, BlackStar Film Festival, CCA Wattis Institute, Flaherty Seminar, Studio Museum in Harlem, Anthology Film Archives, MoMA, and African Film Festival, Inc. in New York. In 2015, she was named by IndieWire as one of the 6 pre-eminent “Avant-Garde Female Filmmakers Who Redefined Cinema”.

Owusu’s films have been covered by ARTFORUM, Freize, e-flux journal, Black Camera, Film Comment, and the International Review of African American American Art. Her film KWAKU ANANSE (2013) was well-received at Berlinale Shorts. It won the 2013 Africa Movie Academy Award and was selected for the 59th Venice Biennale. RELUCTANTLY QUEER (2016) was also selected for Berlinale Shorts and nominated for the Teddy Award. Her films have been streamed on PBS, The Criterion Channel, MUBI and is currently in distribution with Grasshopper Films. Her work is held in the permanent collections of the Whitney Museum of American Art, Centre Pompidou, and the Fowler Museum at UCLA among others. She has also received fellowships and grants from Film at Lincoln Center Award for Emerging Artists (2020), Villa Sträuli residency (2019), Goethe-Institut Salvador-Bahia (2018), Camargo Foundation fellowship (2016), Guggenheim Memorial Foundation fellowship (2015), MacDowell Colony fellowship (2013) and Creative Capital fellowship (2012).

She earned her BA in Media Studies and Studio Art from the University of Virginia and an MFA in Film and Video and Fine Art from CalArts in 2008. In 2021-2022, Owusu held an appointment as the Robert Gardner Fellow at Harvard University in the Department of Art, Film and Visual Studies. She previously taught at Georgetown University, Northern Virginia Community College, Pratt Institute, National Film And Television Institute (NAFTI), and at the MFA Summer program at Bard College. Owusu served as a 2023 Arts Envoy for the U.S. Embassy in Ghana and has participated on juries and selection committees for numerous film organizations. She is currently an Assistant Professor in the Cathy Hughes School of Communications, Department of Media, Journalism, and Film at Howard University.

d’Akosua Adoma Owusu

Ghana–É.-U. doc.-exp. sans dialogues 2009 coul. et n&b 22min (vidéo num.)

Me Broni Ba est un portrait lyrique des salons de coiffure à Kumasi, au Ghana. L’héritage emmêlé du colonialisme européen en Afrique est évoqué à travers l’image de femmes qui pratiquent le tressage de cheveux sur de vieilles poupées blanches venant de l’Ouest. Le film se déroule à travers une série de séquences, autour de l’histoire d’un enfant qui émigre du Ghana vers les États-Unis. Le film dévoile le sens profond du terme akan, « me broni ba », ce qui signifie : mon bébé blanc.

Crédits

Production: Obibini Pictures, LLC 
Réalisation & production : Akosua Adoma Owusu 
Scénario  Adwoa Adu-Gyamfi 
Cadre : Akosua Adoma Owusu 
Montage: Romulo Alejandro & Akosua Adoma Owusu 
Photo : Dustin Thompson and  Betzy Bromberg 
Son: Caroline Jin Key 
Mixage: Nathan Ruyle 

Akosua Adoma Owusu

Akosua Adoma Owusu, née le 1er janvier 1984, est une cinéaste ghanéenne-américaine d’avant-garde et une productrice dont les films sont diffusés dans le monde entier. Elle a cherché notamment à visualiser cette triple conscience de l’africaine vivant aux États-Unis, ce terme de triple conscience faisant référence au texte de 1903 de  W. E. B. Du Bois’ : The Souls of Black Folk (« les Âmes du peuple noir »).

W.E.B. Du Bois parlait de « double conscience » en évoquant l’expérience des noirs américains, pris entre leur assimilation possible à la communauté américaine et leur histoire, leurs singularités. Akosua Adoma Owusu évoque cette triple conscience à laquelle doit faire face une africaine immigrée aux États-Unis, qui est tenté de s’assimiler à la culture américaine prédominante, qui est identifiée aux afro-américains par la couleur de sa peau mais qui ne s’identifie pas complètement à leur histoire, et qui a sa propre culture africaine

Pumzi

Vendredi 18 février 2022, 16h30 – Salle 300

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EnglishFrançais

de Wanuri Kahiu

Afr. du Sud.–Ken. fict. vostf 2009 coul. 23min (vidéo num.)

Nature has disappeared. Everything outside is dead. Asha lives and works as a museum curator in one of the inland communities run by the Maitu Council. One day, she finds a box of earth in her mail.

Kenyan director and producer

Wanuri KAHIU
Wanuri KAHIU

Wanuri KAHIU holds a Bachelor of Science from the University of Warwick, as well as a Master of Fine Arts from the University of California. She won the Motion Pictures of America Associates Award as well as the Hollywood Foreign Press Award for her graduation film at Ama’s Mama. From a Whisper (2008) won five awards at the African Movie Awards ceremony in Nigeria, including Best Director and Best Film. This was followed by For Our Land (2009), a documentary on the life of Nobel Peace Prize laureate Wangari Maathai. In 2010, her sci-fi short Pumzi, partly funded by Focus Features and the Goethe-Institut, was screened at the Sundance Film Festival. His feature Rafiki world premiere at the 2018 Cannes Film Festival is the first Kenyan film at this French festival.

de Wanuri Kahiu

Afr. du Sud.–Ken. fict. vostf 2009 coul. 23min (vidéo num.)

La nature a disparu. À l’extérieur, tout est mort. Asha vit et travaille en tant que conservatrice de musée dans une des communautés d’intérieur que dirige le Conseil de Maitu. Un jour, elle trouve dans son courrier une boîte contenant de la terre. 

Wanuri Kahiu

Réalisatrice et productrice kényane.

Wanuri KAHIU a une Licence en Sciences de l’Université de Warwick, ainsi qu’un Master en Beaux Arts de l’Université de California. Elle a eu le Prix de la Motion Pictures of America Associates aussi bien que le Prix Hollywood Foreign Press pour son film de fin d’études à l’Ama’s Mama.

From a Whisper (2008) a eu cinq prix à la cérémonie des African Movie Awards au Nigeria, dont ceux du meilleur réalisateur et du meilleur film. Elle a ensuite tourné For Our Land (2009), un documentaire sur la vie de la lauréate du prix Nobel de la paix Wangari Maathai. En 2010, son court-métrage de science-fiction Pumzi, en partie financé par Focus Features et le Goethe-Institut, a été projeté au festival de Sundance. Son long métrage Rafiki en première mondiale au Festival de Cannes 2018 est le premier film kenyan à ce festival français. 

Eersgeborene (Firstborn)

Jeudi 17 février 2022, 21h00 – Salle 300

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d’Étienne Kallos

Afrique du Sud fict. vostf 2009 coul. 27min
(vidéo num.)

Un réquisitoire saisissant sur l’homophobie dans le climat brutal d’une ferme sud-africaine emplie de secrets de famille.

Étienne Kallos

Etienne Kallos est un réalisateur gréco-sud africain. Ses premiers travaux, documentaires, sont sélectionnés au Festival de Berlin. Son premier court-métrage de fiction, Doorman, est présenté aux Festivals de Cannes en 2006 (dans la section Cinéfondation) et de Sundance en 2007. Son film de fin d’études, Firstborn, remporte le Lion d’Or du meilleur court-métrage à Venise en 2009. Les Moissonneurs est son premier long-métrage.

© Pyramide Films

Filmographie :

2018 The Harvesters

2009 Firstborn

2006 Doorman

Ce film sera suivi de la projection de Shirley Adams

Shirley Adams

Jeudi 17 février 2022, 21h00 – Salle 300

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d’Oliver Hermanus

avec Denise Newman,
Keenan Arrison
Afrique du Sud fict. vostf 2009 coul. 1h31 (vidéo num.)

« Réveille-toi » sont les mots qui ouvrent ce film, mots d’une mère adressés à son fils, Donavan, devenu invalide après avoir été touché d’une balle dans le dos. Cette mère, Shirley Adams, sans argent, sans travail, abandonnée par son mari, se consacre entièrement mais difficilement à son fils invalide. L’aide d’une jeune physiothérapeute, blanche, la fête avec la famille d’origine indienne, ne changeront rien à la situation. Et lorsque l’enquête révèle que l’auteur du coup de feu est un ami d’enfance de Donavan, Shirley préfèrera taire la vérité à son fils.
Ce premier long métrage fait sentir, presque physiquement, la gravité des clivages raciaux, du dénuement matériel et moral et de la violence de la société sud-africaine. En même temps, sans donner aucune leçon, la mère montre  une voie, le courage personnel et la solidarité.
La sobriété de la réalisation, le talent de l’actrice, transfigurent ce drame familial en une très belle et émouvante histoire d’amour.

Oliver Hermanus

Né en 1983 à Cape Town (Afrique du Sud). Il a étudié à l’Université de Cape Town (Afrique du Sud) avant de finir diplômé de la London Film School (Master en Réalisation).

Shirley Adams (2009), prix du meilleur long métrage sud africain au 30ème DIFF (Durban, 2009) est son premier long métrage de fiction. 

Revue de presse

Review Essay on Oliver Hermanus’ « Shirley Adams »

Oliver Hermanus on his film « Shirley Adams »

La projection de ce film sera précédée de Eersgeborene

Bled Number One

Mercredi 16 février 2022, 20h30 – Salle 300

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EnglishFrançais
A film by Rabah Ameur-Zaïmeche

With Rabah Ameur-Zaïmeche, Meriem Serbah, Abel Jafri, Farida Ouchani, Ramzy Bedia, Sakina Dammene-Debbih

France-Algéria, feature, 2005, color, 97 min

Synopsis
Hardly freed from a French prison, Kamel is deported in his native state, Algeria, and discovers a country split between modernity and tradition.

Rabah Ameur-Zaïmeche

Rabah Ameur-Zaïmeche was 2 years old when his parents moved from Algeria to the Paris region. After studying humanities, he shot his first feature film, Wesh Wesh, qu’est-ce qui se passe? in Montfermeil, in the Cité des Bosquets where he grew up, in DV, which he financed himself by selling his shares in his father’s company. Director, screenwriter and producer (the Sarrazink company was created in 1999), the charismatic Rabah Ameur-Zaïmeche also plays the lead role, that of Kamel, a young man who, after serving a double prison sentence, returns illegally to France in search of a job.

After his first film, which won the Louis Delluc award for Best First Film and was hailed for its far-from-clichéd vision of the suburbs, the director set off to shoot his second feature, Bled Number One, in his native region in northeastern Algeria, with a cast largely made up of family members. We meet Kamel again, during his forced exile in Algeria, confronted with a society he knows little about. Combining documentary strength and formal audacity, the film was presented in the Official Selection at Cannes (Un Certain Regard section) in 2006, where it won the Prix de la Jeunesse. Two years later, he returned to the Croisette, this time at the Directors’ Fortnight, with Dernier maquis, a poetic and political work that tackles a delicate subject: the practice of Islam in the workplace.

The filmmaker returns in 2011 with Les Chants de Mandrin, a story set in the 18th century, in which he once again directs, writes and produces, as well as playing one of the lead roles. He shares the stage with Jacques Nolot and Hippolyte Girardot in this adventure about the execution of the popular hero Louis Mandrin. The film was selected for the Locarno and Vienna Film Festivals.

de Rabah Ameur-Zaïmeche

avec Rabah Ameur-Zaïmeche,
Meriem Serbah
Alg.–Fr. fict. vostf 2005 coul. 1h42 (cin. num.)

A peine sorti de prison, Kamel est expulsé vers son pays d’origine, l’Algérie. Cet exil forcé le contraint à observer avec lucidité un pays en pleine effervescence, tiraillé entre un désir de modernité et le poids de traditions ancestrales.

Sélection officielle, Un certain regard, Festival de Cannes 2006

Rabah Ameur-Zaïmeche

Né en 1966 en Algérie, Rabah Ameur-Zaïmeche arrive en France en 1968. Il grandit dans la cité des Bosquets à Montfermeil, en Seine-Saint-Denis. Après des études en sciences humaines, il fonde en 1999 la société Sarrazink Productions et réalise son premier long-métrage Wesh wesh, qu’est- ce qui se passe ? (2002). Le film obtient de nombreux prix, dont le prix Louis Delluc et le Grand Prix au Forum de Berlin du nouveau Cinéma. En 2005, il écrit, produit et réalise Bled Number One.

Revue de presse

Bled number one, de Rabah Ameur Zaïmeche | Revue Esprit

Abus de Ciné – Entretiens – BLED NUMBER ONE – Rabah Ameur Zaïmeche / Rabah Ameur Zaïmeche, Meriem Serbah, Abel Jafri, Farida Ouchani…

Kinshasa Palace

Mercredi 16 février 2022, 18h30 – Salle 300

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de Zeka Laplaine

avec Ndelela Wa Mbombo, Joaquim Laplaine, Kapinga Wa MBombo, Anna Laplaine
Rép. dém. du Congo drame vostf 2008 coul. et n&b 1h10 (vidéo num.)

Un homme dont on sait peu de chose, cherche son frère brusquement disparu après avoir déposé ses enfants dans une gare… Au cours de son enquête qui le fait quitter son confort parisien pour voyager sur trois continents, il renoue avec sa famille dont il s’était éloigné. Des pans de son enfance resurgissent, le rapprochant étrangement de son frère.

Zeka Laplaine

Zeka Laplaine est un réalisateur et acteur Congolais (RDC). Après une école d’art dramatique à Bruxelles, il joue en France, au Portugal et dans plusieurs pays en Afrique. En 1996, il réalise son premier film, Macadam Tribu, sélectionné au festival de Cannes. Ses films ont été souvent primés dans les festivals internationaux.

Kinshasa Palace, projeté en première mondiale au festival de Toronto, fait partie d’une trilogie sur « le double et l’absence ».

Filmographie :

1996 – Macadam Tribu

1996  Le Clandestin 

2001 –  Paris:xy 

2004 – Le Jardin de Papa 

2008 – Kinshasa Palace 

2010 – Après la gare

2017 – Trouble 

Revue de presse

Kinshasa Palace – Fiche Film – Africultures

Heremakono (En attendant le bonheur)

Samedi 12 février 2022, 21h00 – Salle 500

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EnglishFrançais

Heremakono/ Waiting for happiness

A film by Abderrahmane Sissako

with Khatra Ould Abder Kader,
Maata Ould Mohamed Abeid
Mauritania-France, Fiction, 2003, Colour, 95mn, 35MM or Bluray

©Trigon-Film.org

Nouadhibou is a small fishing town on a peninsula off the coast of Mauritania. It is here that Abadallah, a seventeen-year-old Malian, is to be reunited with his mother, while awaiting her departure for Europe. In this frontier town, Abdallah is a little lost and is trying to decipher the world around him. There is Nana, a sensual young woman who is trying to seduce him; Makan, who, like him, dreams of Europe; and Maata, a former fisherman turned electrician, and his disciple Khatra, a young apprentice. It is this mischievous child who teaches Abdallah the local language so that he can break out of his isolation.

Grand prix Fespaco 2003

Abderrahmane Sissako

Abderrahmane Sissako was born in Kiffa, Mauritania, in 1961 and raised in Mali, his father’s homeland. When he returned to Mauritania in 1980, the emotional and financial difficulties of adjustment made him turn to literature and film. A study grant allowed him to attend the Institute of the University of Moscow. Le Jeu (1989), first presented as a graduation assignment, won the prize for best short at the Giornate del Cinema Africano of Perugia in 1991. In 1993, October was shown at Locarno and won prizes the world over. His film Waiting for Happiness was screened at Cannes 2002 and was winner of the FIPRESCI award for best film in the Un certain regard section. It was also shown at the New York Film Festival in 2002 and won the Grand Prize at FESPACO in 2003. The overtly political Bamako (2006) represents a move away from autobiography but the explicit subject of Bamako had been the implicit themes of his other films: the legacy of colonialism and the lopsided relationship between the first and third worlds. Sissako is, along with Ousmane Sembène, Souleymane Cissé, Idrissa Ouedraogo and Djibril Diop Mambety, one of the few filmmakers from Sub-Saharan Africa to reach a measure of international influence. His 2014 film Timbuktu was selected to compete for the Palme d’Or in the main competition section at the 2014 Cannes Film Festival, garnered a 2015 Academy Award nomination for Best Foreign Language Film, and swept the 2015 Cesar Awards in France winning seven awards, including Best Director and Best Film.

Filmography

d’Abderrahmane Sissako

avec Khatra Ould Abder Kader,
Maata Ould Mohamed Abeid
Fr.–Maur. fict. vostf 2002 coul. 1h35 (35mm)

©Trigon-Film.org

Abdallah, un jeune garçon, retrouve sa mère à Nouadhibou, en attendant son départ vers l’Europe. Dans ce lieu d’exil dont il ne comprend pas la langue, il essaie de déchiffrer l’univers qui l’entoure.

Prix FIPRESCI, Festival de Cannes 2002
Étalon d’or, FESPACO 2003

Abderrahmane Sissako

Né le 13 octobre 1961 en Mauritanie, il passe son enfance et son adolescence au Mali où il fera ses études primaires et secondaires. Il vit ensuite dix ans à Moscou, où il se forme à l’Institut Fédéral d’Etat du Cinéma (le célèbre VGIK). Son film de fin d’études, Le Jeu, étonne déjà par sa maturité et ses choix esthétiques. Octobre, court-métrage tourné en Russie et primé dans de nombreux festivals, a pour thème principal l’exil, comme En attendant le bonheur.

Installé maintenant en France, il poursuit son œuvre, dont la singularité est qu’elle fédère à la fois fiction et documentaire, politique et poétique, ouvrant un nouvel espace à l’imaginaire de l’Afrique sahélienne.

Filmographie :

  • 1989 Le Jeu
  • 1990 Sex et perestroïka
  • 1993 Octobre, Prix Un Certain Regard Festival de Cannes
  • 1995 Le chameau et les bâtons flottants
  • 1996 Sabriya
  • 1997 Rostov-Luanda
  • 1998 La vie sur terre
  • 2002 Heremakono (En attendant le bonheur)
  • 2006 Bamako
  • 2008 8, Le rêve de Tiya
  • 2014 Timbuktu

Revue de presse

En attendant le bonheur :: FilmDeCulte

« Heremakono, en attendant le bonheur » : hors du temps, entre désert et océan, la vie continue

L’Image, le Vent et Gary Cooper

Samedi 12 février 2022, 19h00 – Salle 300

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d’Isabelle Boni-Claverie

Côte d’Ivoire doc. vostf 2000 coul. 22min (vidéo num.)

A travers des extraits de films africains, ce documentaire propose un voyage poétique dans une ville imaginaire, emblématique de toutes les grandes villes africaines. Il nous rappelle également, grâce aux mots inspirés du cinéaste Djibril Diop Mambety, la responsabilité de celui qui prend des photos des autres.

Isabelle Boni-Claverie

Isabelle Boni-Claverie est scénariste, réalisatrice et écrivaine.

Elle traverse les genres selon les besoins de la narration. Depuis plus de 15 ans, elle a co-écrit des séries très populaires pour la télévision française tout en réalisant avec succès des films plus personnels.

À 18 ans, son premier texte, La Grande dévoreuse, est publié dans « Villes d’Exil » (éd. Le Monde/La Découverte), puis réédité dix ans plus tard sous forme de roman par les NEI (Nouvelles Editions Ivoiriennes).

À 22 ans, elle est chef de la rubrique cinéma de Revue Noire, première revue d’art contemporain consacrée à l’Afrique et sa diaspora. Elle collabore ensuite pendant cinq ans avec le mensuel AM (Afrique Magazine) pour lequel elle crée la rubrique « Ma nuit avec ».

Sa rencontre avec la réalisatrice Claire Denis la convainc de faire du cinéma. Après des études de Lettres Modernes à la Sorbonne et d’Histoire de l’Art à l’Ecole du Louvre, elle entre à La Fémis dont elle sortira diplômée en scénario en 2000.

En 2005, l’acteur et producteur américain Danny Glover (L’Arme fatale, Witness, La Couleur pourpre…) lui confie l’adaptation pour le cinéma du roman de Valérie Tong Cuong, « Où je suis » (éd. Grasset) qui devient Heart of blackness.

Depuis, Isabelle a co-écrit un certain nombre de téléfilms et de séries pour la télévision, parmi lesquels la comédie Sexe, Gombo et Beurre Salé (ARTE), Seconde Chance (TF1), Coeur Océan (France 2) et Plus Belle La Vie (France 3).

Remarquée d’abord au sein de la profession – deux de ses premiers courts métrages, Pour la nuit et Le Génie d’Abou sont primés dans plusieurs festivals internationaux –, Isabelle Boni-Claverie l’est ensuite par un public plus large. Son documentaire Trop Noire pour être Française ?, diffusé pour la première fois en 2015 sur ARTE, est à la fois un succès d’audience et un succès médiatique.

Ce film, et le livre Trop Noire pour être Française paru en 2017 aux Editions Taillandier, attestent du désir d’Isabelle Boni-Claverie de raconter les histoires de toutes celles et ceux qui restent sous représenté-e-s au cinéma et dans la littérature.

Régulièrement sollicitée par la télévision et la presse sur les questions du vivre ensemble, Isabelle Boni-Claverie intervient aussi comme conférencière. Elle a été conviée à s’exprimer à deux reprises à l’ONU.

En 2019, elle est professeure invitée à l’Université de New York (NYU). Dans ce cadre, elle organise un festival de trois jours, The Black Experience In French Cinema : A Film Retrospective and a Conference, qui réunit cinéastes, comédiens et chercheurs français et américains.

En 2020, elle reçoit le Grand Prix French Voices, décerné aux Etats-Unis par la Fondation Face et les Services Culturels de l’Ambassade de France pour son livre Trop Noire pour être française.
En 2021 elle crée avec Aïssata Sy sa société de production,Izzy B. Productions, afin de produire des fictions et des documentaires inclusifs qui racontent le monde d’aujourd’hui.

Ce film sera suivi de la projection de Rage

La séance sera présentée par Isabelle Boni-Claverie et Newton I. Aduaka

En présence d’Abd Al Malik (musicien, écrivain, cinéaste) et Pap NDiaye (historien, directeur du Palais de la Porte Dorée)

→ séance suivie d’un débat modéré par Hind Meddeb (cinéaste)

Maangamizi: The Ancient One

Samedi 12 février 2022, 17h00 – Salle 500

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EnglishFrançais

A film by Martin Mhando et Ron Mulvihill

with Barbara O, Amandina Lihamba
Tanz.–É.-U. fict. vostf 2001 coul. 1h52 (35 mm)

An African-American doctor arrives in Tanzania to work in a psychiatric hospital. There she meets a patient suffering from catatonia, in communication with another dimension.

Biography

Ron Mulvihill is a multi-talented filmmaker with a knack for bringing together talented individuals from around the world to create international productions. Coproducer and Codirector of Maangamizi – The Ancient One, which continues to receive accolades after being selected as Tanzania’s official selection at the 74th Academy Awards; at Zanzibar’s International Film Festival, the film won Best Feature and Best Actress and won the 2004 Paul Robeson Award for Best Feature Film.

Ron Mulvihill has been active as a filmmaker, producer/director and editor for a variety of feature and documentary subjects since receiving his MFA in Theater Arts from UCLA. As a result of his first visit to the African continent in 1979, his work has reflected the extraordinary cultural and spiritual beauty of African civilization and its influences throughout the world. The premiere of The Marriage of Mariamu, the first Tanzanian-American co-production, at Africa’s leading film festival – FESPACO – in 1985 garnered the Best Short Film Award, the Organization of African Unity (OAU) Award and the Journalists and Critics Award. The 36-minute film was subsequently shown at the Fourth International Youth Film Festival in Turin, the Uppsala Film Festival in Sweden, and the Carthage International Film Festival in Tunisia.

Ron has also produced four documentaries, Recon Reunites – Vietnam Veterans Speak, We Are Still Here, Sharing Is Unity, and Prince Dixon’s Gospel Caravan, which continue to prove significant nearly twenty years later.

de Martin Mhando et Ron Mulvihill

avec Barbara O, Amandina Lihamba
Tanz.–É.-U. fict. vostf 2001 coul. 1h52 (35 mm)

Une médecin africaine-américaine arrive en Tanzanie pour travailler dans un hôpital psychiatrique. Elle y rencontre une patiente atteinte de catatonie, en communication avec une autre dimension.

Prix Paul Robeson, FESPACO 2001

Ron Mulvihill

Martin Mhando est né en Tanzanie et est chercheur à l’école des médias, de la communication et de la culture de l’université Murdoch en Australie occidentale. Il est titulaire d’un doctorat dont la thèse porte sur le cinéma africain. Ses domaines d’intérêt comprennent la théorie, l’histoire et la pratique du documentaire et du troisième cinéma. Mhando est un cinéaste primé qui compte de nombreux titres de réalisateur à son actif.

Son long métrage Maangamizi : The Ancient One, est le premier film africain nominé pour l’Oscar du meilleur film étranger et a remporté le prix Paul Robeson au FESPACO 2004. En plus d’être coéditeur du Journal of African Cinemas, publié par Intellect, Royaume-Uni, il est également directeur du Festival international du film de Zanzibar (ZIFF).

Filmographie :

Mama Tumaini (1986)
Ten Years of SADCC (2000)
Maangamizi: The Ancient One (2001)
Finding a Place (2004)
Liyarn Ngarn (2007)

Martin Mhando

Ron Mulvihill est un cinéaste aux multiples talents qui a le don de réunir des personnes talentueuses du monde entier pour créer des productions internationales. Coproducteur et codirecteur de Maangamizi – The Ancient One, qui continue de recevoir des éloges après avoir été sélectionné officiellement pour la Tanzanie lors de la 74e cérémonie des Oscars ; au Festival international du film de Zanzibar, le film a remporté le prix du meilleur long métrage et de la meilleure actrice et a remporté le prix Paul Robeson 2004 du meilleur long métrage.

Ron Mulvihill est actif en tant que cinéaste, producteur/réalisateur et monteur pour une variété de sujets de longs métrages et de documentaires depuis qu’il a obtenu son MFA en arts du théâtre à UCLA. Suite à sa première visite sur le continent africain en 1979, son travail a reflété l’extraordinaire beauté culturelle et spirituelle de la civilisation africaine et ses influences dans le monde entier. La première du Mariage de Mariamu, la première coproduction tanzano-américaine, au FESPACO, le principal festival du film africain, en 1985, lui a valu le prix du meilleur court métrage, le prix de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) et le prix des journalistes et des critiques. Le film de 36 minutes a ensuite été présenté au quatrième festival international du film pour la jeunesse de Turin, au festival du film d’Uppsala en Suède et au festival international du film de Carthage en Tunisie.

Ron a également produit quatre documentaires, Recon Reunites – Vietnam Veterans Speak, We Are Still Here, Sharing Is Unity, et Prince Dixon’s Gospel Caravan, qui continuent de faire leurs preuves près de vingt ans plus tard.

Revue de presse

Maangamizi: The Ancient One | African Film Festival, Inc.

La projection de ce film sera précédée de Démocratie et compagnie #1 et #2

Chef !

Samedi 12 février 2022, 14h30 – Salle 300

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de Jean-Marie Teno

Cam.–Fr. doc. vostf 1999 coul. 1h01 (cin. num.)

De passage dans mon village pendant le week-end du 20 décembre 1997, alors que j’assiste en « touriste » aux cérémonies d’inauguration d’un monument à la gloire d’un ancien chef, je suis témoin d’une scène de justice populaire pendant laquelle un adolescent risque de perdre la vie pour avoir volé une poule et quatre poussins. Quelques heures plus tard, je découvre au dos d’un calendrier, un texte d’une rare violence contre les femmes : le règlement intérieur du mari au foyer. Enfin, pour avoir posé la question de l’état de santé du Chef de l’état camerounais, Paul Biya, Pius Njawé, un journaliste réputé est jeté en prison. Il en sort 10 mois plus tard avec un témoignage accablant sur les conditions inhumaines de détention dans la prison de New-Bell à Douala. C’est le point de départ d’une réflexion sur les inégalités au Cameroun, pays de chefs, petits et grands.

Témoin d’une scène de justice populaire où un adolescent risque sa vie pour le vol d’une poule, Teno s’interroge sur le pouvoir des chefs dans la société camerounaise, « pays de chefs, petits et grands ».

Jean-Marie Teno

Jean-Marie TENO est né au Cameroun. Il arrive en France en 1978 pour y poursuivre des études universitaires en communication audiovisuelle. Il réalise son premier documentaire, Schubbah, en 1983. Rapidement, il ressent la nécessité de produire et de distribuer lui-même ses films et crée LES FILMS DU RAPHIA en 1987.

Par une approche personnelle qui énonce les maux qui minent les sociétés africaines aujourd’hui, Teno a réussi à constituer un catalogue de films qui, pris individuellement ou collectivement, donne un portrait fascinant de l’Afrique contemporaine et aide à comprendre les enjeux derrière les discours volontaristes ou cyniques des uns et des autres sur l’Afrique.

Ses films se distinguent par leur approche personnelle et originale sur les questions d’identité, de représentation de l’Afrique et de son histoire. Ses films ont été montrés dans de nombreux festivals à travers le monde et depuis 2017, il est membre de l’Académie des Oscars, section Documentaire.

Filmographie :

Le Futur dans le retro (2018) – Long-métrage Documentaire
Une Feuille dans le Vent (2013) – Court-métrage Documentaire
Lieux saints (2009) – Long-métrage Documentaire
Le Malentendu colonial – (2004) – Long-métrage Documentaire
Le Mariage d’Alex (2002) – Court-métrage Documentaire
Vacances au pays (2000) – Long-métrage Documentaire
Chef ! (1999) – Long-métrage Documentaire
Clando (1996) – Long-métrage Fiction
La Tête dans les nuages (1994) – Court-métrage Documentaire
Afrique, je te plumerai (1992) – Long-métrage Documentaire
Mister Foot (1991) – Court-métrage Documentaire
Le Dernier voyage (1990) – Court-métrage Fiction
Bikutsi Water Blues (1988) – Long-métrage Documentaire
La Gifle et la caresse (1987) – Court-métrage Fiction
Fievre Jaune Taximan (1985) – Court-métrage Fiction
Hommage (1985) – Court-métrage Documentaire
Schubbah (1983) – Court-métrage Documentaire

Revue de presse

Chef ! – Fiche Film – Africultures.com

La projection de ce film sera précédée de Train Train Medina

Séance présentée par Jean-Marie Teno (cinéaste)

Suivi d’un débat avec Melissa Thackway (enseignante-chercheuse en cinémas d’Afrique) et Michelange Quay (cinéaste), modéré par Saad Chakali (critique de cinéma)