avec Patricia Ree Gilbert, Don Fellows États-Unis fict. vostf 1968 coul. 1h15 (cin. num.)
Le tournage d’un film sur un couple en crise. Hors champ, le réalisateur et l’équipe technique discutent du projet. De multiples caméras et niveaux de lectures pour une mise en abîme passionnante.
William Greaves
Le cinéaste William Greaves est né à New York de parents originaires de la Jamaïque et de la Barbade. Il grandit à Harlem et fréquente la Stuyvesant High School. Après avoir obtenu son diplôme en 1944, il entre au City College de New York. En 1948, Greaves a étudié avec le cinéaste d’avant-garde d’origine allemande Hans Richter. Après avoir joué dans la comédie musicale Finian’s Rainbow, Greaves est invité à rejoindre le prestigieux Actors Studio de New York, où il s’entraîne avec Marlon Brando et Shelley Winters.
Greaves commence sa carrière d’acteur et apparaît dans le succès de Broadway, Lost in the Stars, ainsi que dans des films tels que Souls of Sin en 1948. Il s’installe au Canada en 1952 et travaille pour l’Office national du film en tant que scénariste et réalisateur. Pendant son séjour au Canada, Greaves a étudié avec John Grierson, considéré comme le père du cinéma documentaire moderne. Après son retour aux États-Unis en 1961, Greaves a rejoint l’Organisation de l’aviation civile internationale en tant que responsable de l’information publique, produisant des films pour l’organisation. En 1963, il est allé travailler pour le département du cinéma et de la télévision des Nations Unies à l’Académie africaine des arts et de la recherche. Greaves a créé William Greaves Productions en 1964, et peu après, il a commencé à produire ses propres œuvres. Le premier long métrage de Greaves, Symbiopsychotaxiplasm : Take One, est sorti en 1968, la même année où il a commencé à produire le Black Journal, un magazine d’information mensuel diffusé sur la télévision publique. Black Journal a été diffusé jusqu’en 1970, et a reçu un Emmy en 1969.
Après avoir quitté le Black Journal, Greaves est revenu à la réalisation de films indépendants avec son film Ali, the Fighter (1971). Depuis lors, Greaves a été prolifique dans son art, produisant des films tels que Ida B. Wells : A Passion for Justice, From These Roots, et son œuvre la plus récente, Ralph Bunche : An American Odyssey. Au total, il a produit plus de 200 films documentaires et a reçu plus de soixante-dix prix dans des festivals internationaux de cinéma. Il a été intronisé au Black Filmmakers Hall of Fame, a reçu un hommage spécial lors du premier Black American Independent Film Festival à Paris, et a reçu un « Indy », le Life Achievement Award de l’Association of Independent Video and Filmmakers. Greaves est membre de l’Actors Studio depuis cinquante-cinq ans et préside le comité du film de la Princess Grace Foundation.
avec Carlos Pestana, Noureddine Dreis Ang.–Alg. fict. vostf 1968 n&b 17min (cin. num.)
« Monangambééé! » – Cri de la révolte en Angola « Monangambééé ! Transmis de case en case, de village en village, ce cri en Angola pâlit même les plus courageux. Hommes, femmes et enfants ont fui et se sont réfugiés dans la brousse. Monangambééé : ça veut dire quelque chose comme la mort blanche, mais au moins une déportation sûre sans retour. Ce cri accompagnait l’arrivée des négriers portugais. Aujourd’hui encore, le même cri se fait entendre, le même sifflement sur l’immensité de l’Angola : c’est un signe de reconnaissance et un signal de ralliement pour le Front populaire de libération. Monangambééé est aussi le titre d’un film de Sarah Maldoror, adapté d’une nouvelle de l’écrivain nationaliste angolais Luandino Vieira. Vieira a été arrêté en 1961 et purge actuellement une peine de 14 ans de prison.
Quinzaine des Réalisateurs, Festival de Cannes 1971
Sarah Maldoror
Sarah Maldoror est une cinéaste française, née en 1929 et décédée en 2020. Née d’un père guadeloupéen et d’une mère gersoise, elle choisit le nom d’artiste « Maldoror » en hommage au poète surréaliste Lautréamont.
Sarah Maldoror est la principale fondatrice à Paris en 1956 (avec Samba Ababacar, Toto Bissainthe, Timiti Bassori etc.) de la première compagnie théâtrale noire « Les Griots ». Elle saisit dés la fin des années 1950 l’enjeu de l’audiovisuel pour les luttes de libération et choisit de partir à Moscou en 1961 pour se former au cinéma.
À son retour Sarah Maldoror s’installe en Algérie où elle réalise deux ans plus tard son premier film. Cinéaste noire militante de stature internationale, compagne de Mario de Andrade, l’un des leaders du Mouvement Populaire de Libération de l’Angola, Sarah Maldoror est engagée dans la lutte de libération.
À la fin des années 1960 et au début des années 1970, alors que les guerres d’indépendance font rage dans les colonies portugaises et sont en Occident largement occultées, Sarah Maldoror est seule à parvenir à porter au cinéma la voix des militants africains en lutte. Une voix qui dit : l’ignorance et le mépris de la culture des colonisés, la torture et l’emprisonnement des opposants à la colonisation, l’engagement des femmes, la solidarité humaine face à l’oppression.
Monangambééé (1969, basé sur le roman d’un écrivain angolais alors emprisonné par le pouvoir colonial portugais – premier film de Sarah et qui se voit déjà décerner plusieurs prix dont celui de meilleur réalisateur par le Festival de Carthage), Des fusils pour Banta (1970, tourné en Guinée Bissau alors que Sarah Maldoror est elle-même engagée dans le maquis) et Sambizanga (1972, tourné au Congo sur la guerre de libération de l’Angola, Tanit d’or du Festival de Carthage, Prix de l’Office catholique de Ouagadougou) assoiront sa réputation de professionnalisme et feront d’elle une référence du mouvement militant international.
Ses films se caractérisent par une grande subtilité dans le traitement des sujets, par une qualité esthétique et un souffle poétique constants. Parmi la trentaine de documentaires et films qu’elle a réalisés, nous retenons sept thèmes majeurs de son œuvre qu’elle sait éclairer d’un regard « vu de l’intérieur », où les femmes comme les hommes peuvent se retrouver :
– les guerres africaines contemporaines de libération et la persévérance dans la lutte,
– les femmes dans la lutte,
– le racisme insidieux et quotidien,
– la solidarité entre opprimés,
– la répression politique en « temps de paix » (pour ceux qui refusent de se soumettre enfermements, internements psychiatriques…),
– la lutte via la culture, avec des portraits de Toto Bissainthe, Aimé Césaire ou Léon-Gontran Damas,
– la réhabilitation de l’histoire noire et de ses héros, histoire sciemment occultée et distordue par le pouvoir colonial, et qu’il appartient aux colonisés de se réapproprier;
Sarah Maldoror a au cours de sa carrière été sollicitée et primée par de très nombreux festivals d’Europe, des Amériques et d’Afrique, et été invitée à plusieurs reprises par des universités américaines pour y présenter ces films.
Music – ANC Choir Of South Africa recorded in London March 1969
A hard-hitting satire on Rhodesian attitudes advocating people’s war leading to liberation.
The first genuine Zimbabwean film supported by ZAPU (Zimbabwe African People’s Union) and the ANC South Africa. Raeburn was expelled from Rhodesia after making the movie.
Festivals:
OFFICIAL ZAPU PRESENTATION AT MOSCOW FILM FESTIVAL 1970
DIRECTOR’S FORTNIGHT CANNES FILM FESTIVAL1969
Five festival awards including:
MANNHEIM PEACE PRIZE, GERMANY
PRIX REALISATION, HYERES FILM FESTIVAL, FRANCE
Selection of press:
« A moving statement about racialism » Montreal Star
« Excellent example of the political film » Les Lettres Francaises
« Mixture of drama and documentary that makes a strong impact » Svenska Dagbladet, Sweden « An excellent document » Cinema Magazine, Paris
Distribution:
TV -BBC and throughout Europe, USA, Africa.
Cinema -Fédération Jean Vigo; Studio Republique, Paris; Bleaker Street Cinema, New York.
Shown in ZAPU and ZANU (ZIPRA) guerrilla training camps in Zambia and Tanzania.
Synopsis:
Some one has stolen the boss’ car. The year is 1968. The boss is Mr Carlton-ffrench – die-hard colonist and supporter of Ian Smith whose recent UDI (Unilateral Declaration of Independence), snatched from the toothless British PM, Harold Wilson, has left the rebel leader triumphantly cocky. Carlton-ffrench puts away his rugger ball to hunt for the thief – factory worker, John Mambo. But after Mambo’s wife has sex with the whiteman for money, the thief goes on the run, taking their young son with him. And he’s very angry. In this Godardesque road movie, Mambo’s anger echoes the feelings of the African majority who realise that there will never be democracy or racial freedom in Rhodesia under Ian Smith. When a stranger offers him a gun, Mambo joins the new guerrilla forces. For the cause, he is prepared to sacrifice all – including his son. He takes part in the shooting of a Rhodesian farmer and his wife. But he is soon caught and hanged. Carlton-ffrench gets his car back. But now, nothing can stop the liberation war until independence is gained in 1980;
Brief synopsis
John Mambo can’t find a job. His wife supports the family as a nurse. Rhodesia is becoming increasingly oppressive under the rule of Ian Smith and his white minority government. John is falsely accused of stealing a car. This pushes him over the edge. He decides to sacrifice family responsibilities and join the liberation movement that is about to launch guerrilla war. After a raid on a white farm, John is captured and hanged.
Writer-director Michael Raeburn’s career in Africa
Michael made his first film “RHODESIA COUNTDOWN” in 1969 advocating guerrilla war to overthrow the minority racist regimes in Rhodesia and South Africa (ref. www.michaelraeburn.com). The film ends with Nelson Mandela’s Rivonia trial address advocating force as the only solution to the stranglehold of repression. This debut film was shown in guerrilla training camps in the “Front Line States” of Zambia and Tanzania. It also had an international release. In the USA it was picked up by The Filmmakers Cooperative and showcased at Lionel Rogosin’s Bleeker Street Cinema. It was selected for the Cannes Film Festival Director’s Fortnight.
At the end of the shoot, Michael had to flee into exile where he collaborated for the next 20 years in the liberation war of southern Africa through the black nationalist party “ZANU” led by Robert Mugabe, and also through the ANC of South Africa.
In 1978 Michael wrote the book “BLACK FIRE” from the point of view of the guerrillas fighting to decolonize Southern Africa (JF Publications, UK). James Baldwin wrote its Foreword and personally launched the book in London in 1978. After the fall of Ian Smith’s regime in Rhodesia in 1980, the Deputy Prime Minister of newly-named Zimbabwe added an Introduction to the book. The USA edition, renamed “WE ARE EVERYWHERE”, was published by Toni Morrison, then editorial chief at Random House. Michael’s collaboration with James Baldwin continued with the co-writing of the script adaptation of Baldwin’s novel “GIOVANNI’S ROOM”: Ref:
In 1981 for his first feature film Michael adapted Doris Lessing’s novel “THE GRASS IS SINGING. The script is set in South Africa where it was impossible to make such a film. As the ANC was accepted in black Africa as the South African Government in Exile, the movie was shot in Zambia where it was helmed and edited by Thabo Mbeki who became Mandela’s successor as the President of South Africa in 1999. Trainee guerrillas in the ANC’s armed wing “uMkhonto we Sizwe” became actors in the movie, and the ANC Choir did the music (as it did for several the director’s films).
In 1988 under the aegis of Barbara Masekela of the ANC, the Nigeria Government under President Ibrahim Babangida supported Michael’s film “SOWETO” – a $10m movie set in South Africa, but filmed in Plateau State and in Zimbabwe. ANC cadres featured as themselves in the film. Hugh Masekela wrote and played the music.
After universal suffrage was attained in South Africa in 1994 Michael continued his writing and film career in the region, always with a political edge. His films have gained many festival awards, and there have been retrospectives in France at the Musée Jeu de Paume, the Musée Dapper and the Douarnenez Film Festival; in Germany at the Munich Cinémathèque; and in the UK at the London/BFI Film Festival. “ZIMBABWE COUNTDOWN” about Robert Mugabe’s fall from grace won First Prize at the African Film Festival of Milan in 2003. “TRIOMF”, shot in Johannesburg, won “Best South African Movie” at the 2008 Durban Film Festival: www.triomfmovie.com
Place this link in your browser :
https://vimeo.com/channels/michaelraeburnfilms
FULL MOVIES FROM MICHAEL RAEBURN AVAILABLE ON YOUTUBE :
«THE GRASS IS SINGING» Based on Doris Lessing’s novel, scripted by Michael Raeburn : https://youtu.be/6iiEhNHdSMw
John Mambo ne trouve pas de travail. Sa femme subvient aux besoins de la famille en tant qu’infirmière. La Rhodésie devient de plus en plus oppressive sous le règne de Ian Smith et de son gouvernement de minorité blanche. John est faussement accusé d’avoir volé une voiture. Cela le pousse à bout. Il décide de sacrifier ses responsabilités familiales et de rejoindre le mouvement de libération qui est sur le point de lancer une guérilla.
Quinzaine des Réalisateurs, Festival de Cannes 1969
Michael Raeburn
Michael Raeburn a acquis une renommée internationale en tant que réalisateur et scénariste, mais aussi en tant que romancier. Ses longs métrages, ses documentaires et ses films expérimentaux se distinguent comme des œuvres révolutionnaires dotées d’une touche personnelle unique, et ont remporté de nombreux prix dans des festivals.
Pendant près de quatre décennies, Michael a lutté sans compromis pour une voix libre et indépendante dans un monde de plus en plus homogène. Son thème principal est le sentiment d’aliénation, de frustration et de colère ressenti par un groupe social qui a été isolé et supprimé par un groupe plus grand et plus puissant. La violence, la colère et même la folie en sont les résultats inévitables.
Né en Afrique (22/01/1948), la majeure partie de son œuvre émane de ce continent et est appréciée pour sa compréhension et sa vision authentiques d’initié.
La projection de ce film sera précédée de Cabascabo
Au Forum des images séance présentée par Michael Raeburn, en présence de Sarah Frioux-Salgas (historienne, commissaire d’exposition) et Eyal Sivan (cinéaste)
→ suivi d’un débat modéré par Saad Chakali (critique de cinéma) → sous-titrages pour sourds et malentendants (SME)
SITES DE DISTRIBUTEURS CONTENANT CERTAINS DE MES TRAVAUX
…Sélectionnez les bandes-annonces suivantes qui constituent les références rapides les plus appropriées à certains des thèmes contenus dans « LE DERNIER SACRIFICE ».
… « THE GRASS IS SINGING » (extrait du roman de Doris Lessing)
… « VENT DE COLÈRE »
… « TRIOMF »
J’AI ÉGALEMENT MIS 3 FILMS COMPLETS INSTANTANÉMENT DISPONIBLES SUR YOUTUBE:–
« THE GRASS IS SINGING » D’après le roman de Doris Lessing, scénarisé par Michael Raeburn : https://youtu.be/6iiEhNHdSMw
« TRIOMF » D’après le roman de Marlene Van Niekerk, scénarisé par Michael Raeburn : https://youtu.be/rYcqm8otnGU
Cabascabo, a veteran of the French colonial army in Indochina, returns to his home town in Niger, acclaimed by friends and relatives. In fragmented flash-backs, he tells the story of his adventure and the battles in that distant land, « way beyond Mecca »… With his friends at the bar and the prostitutes in the night-clubs, any opportunity is good to boast about his adventures. For some time he basks in his glory as a veteran but, after squandering all he has, he cannot find work. Nobody respects his rank, not even at the building site where he is treated as a slave by his fellow workers. To survive with dignity, he can only go back and work the land, returning to his origins in rural society.
FIRST FILM / PREMIER FILM
Restoration (2K): Institut français, Paris, in 2019 with Orange Studio, Cinémathèque Afrique (Institut français, Paris), Argos Films.
Original Title: CABASCABO Countries : Niger, France Language : Djerma, French Year of production : 1968 Runtime : 45 min
Directed : Oumarou Ganda
Image : Toussaint Bruschini
Editing : Danièle Tessier
FILMMAKER’S COUNTRY : Niger Country of Filming : Niger, Vietnam
Semaine internationale de la critique,Festival de Cannes 1969
Restauration 2K par Eclair avec le soutien de l’Institut Français et Orange
Oumarou Ganda
Actor, director, screenwriter and producer from Niger, of Djerma culture.
Oumarou GANDA (1935-1981) is an actor, director, screenwriter and producer.
He is know for « Moi, un Noir » (1958, Actor), Cabascabo (1969, Director / Screenwriter / Producer), « Le Wazzou polygame » (1970, Director / Screenwriter / Producer), « Saitane » (1972, Director / Screenwriter / Producer), » L’Exilé » (1980, Director / Screenwriter / Producer).
Oumarou Ganda was born in Niamey, of Djerma culture. At the age of 16, he joined the French Far East Expeditionary Corps. After spending two years in Asia during the First Indochina War he returned to Niger. He was unable to find work, so he emigrated to Ivory Coast and became a longshoreman in the port of Abidjan. There he met French anthropologist and filmmaker Jean Rouch. Rouch was interested in the Nigerien community in Ivory Coast and hired Ganda as a statistician for his research on immigration.
Ganda had a small role in Rouch’s 1957 film Zazouman de Treichville, and the lead role in Moi un Noir in 1958. A few years later he returned to Niamey and became an assistant technician. His first film, Cabascabo, is based on his experiences in Indochina. He continued making films throughout the 1970s, many of which received international acclaim. His most famous, Le Wazzou Polygame (1970) won the first FESPACO Film Festival Best Film Award. In addition to his feature-films, Ganda completed several documentaries.
Among his posthumous honors, a major cultural center in Niamey, Le Centre Culturel Oumarou GANDA (C.C.O.G) was named after him in 1981, shortly after his death. FESPACO began awarding an African Feature Film Award named the Oumarou Ganda Prize.
Filmography :
(1969) Cabascabo (Short Narrative, 45′) – Special jury prize at the Moscow International Film Festival, International Critics’ Award at Málaga, Honorable Mention at the Carthage Film Festival. (1970) Le Wazzou polygame (Feature Narrative, 90′) – First FESPACO grand prize in 1972. (1972) Saitane (Short Narrative, 55′) (1973) Galio de l’air (Short Narrative) (1977) Cock Cock Cock (Documentary, 78′) (1980) Le Niger au Festival de Carthage (Documentary, 30′) (1980) The Exile (Feature Narrative, 90′)
As actor
L’Exile (1980) Babatu (1976) Saitane (1973) Le wazzou polygame (1971) Cabascabo (1969) Moi un noir (1958)
Cabascabo s’en revient de la guerre d’Indochine, riche de sa prime de démobilisation. Ses amis sont nombreux, la fête permanente, les femmes faciles jusqu’à ce que s’épuise le pécule. Sa réinsertion au pays devient alors un vrai parcours du combattant.
Restauration (2K): Institut français, Paris, in 2019 avec Orange Studio, Cinémathèque Afrique (Institut français, Paris), Argos Films.
Titre Original CABASCABO Pays : Niger, France Language : Djerma, French Année de production : 1968 Durée : 45 min
Réalisation : Oumarou Ganda
Image : Toussaint Bruschini
Montage : Danièle Tessier Pays du réalisateur Niger Pays de tournage : Niger, Vietnam
Semaine internationale de la critique,Festival de Cannes 1969
Restauration 2K par Eclair avec le soutien de l’Institut Français et Orange
Oumarou Ganda
Acteur, réalisateur, scénariste et producteur nigérien, de culture Djerma.
Oumarou GANDA (1935-1981) est un acteur, réalisateur, scénariste et producteur.
Il est connu pour Moi, un Noir (1958, Acteur), Cabascabo (1969, Réalisateur / Scénariste / Producteur), Le Wazzou polygame (1970, Réalisateur / Scénariste / Producteur), Saitane (1972, Réalisateur / Scénariste / Producteur), L’Exilé (1980, Réalisateur / Scénariste / Producteur).
Il est né en 1935 à Niamey (Niger), mort le 1er janvier 1981.
Oumarou Ganda a effectué ses études primaires à Niamey avant de s’engager à 17 ans dans le corps expéditionnaire français comme tirailleur. Il est envoyé en Indochine où il passe deux ans. De retour au pays, il ne trouve pas de travail. Il émigre en Côte d’Ivoire. Entre autres petits boulots, il exerce, comme Sembène Ousmane, le métier de docker au port d’Abidjan. C’est là qu’il rencontre Jean Rouch. L’ethnologue qui s’intéresse à la communauté nigérienne de la Côte d’Ivoire envisage une enquête sur l’émigration. Il engage Ganda comme enquêteur statisticien. Puis, ils en viennent au cinéma. Il joue un petit rôle dans Zazouman de Treichville en 1957, puis le principal rôle dans Moi un noir.
À travers ces deux films qui sont réalisés par Jean Rouch, Ganda contracte le virus du cinéma. Quelques années plus tard, Jean Rouch lui suggère de rentrer au pays. Dès son retour à Niamey, Oumarou Ganda est engagé comme assistant technicien au Centre culturel franco-nigérien. Il y trouve dans le club « Culture et Cinéma », des techniciens qui dispensaient une formation aux jeunes voulant embrasser les métiers du cinéma : réalisation, caméra et son. Ganda avait pour compagnons Inoussa Ousséini, Hamidou Moussa et bien d’autres. Plusieurs films éducatifs ont été ainsi réalisés. C’est dans ce cadre qu’est lancé un concours de scénario en 1968. Le jeune vétéran avait une histoire qui lui tenait à cœur, ainsi fut écrit le script de son premier film : Cabascabo (1968, 45 min, noir et blanc, film entièrement tourné en zarma) avec Zalika Souley, Oumarou Ganda, film autobiographique qui tente de reconstituer l’histoire du service de l’auteur dans le corps expéditionnaire français en Indochine. L’anecdote est celle d’une jeune soldat qui voit ses compagnons tomber sur les champs d’honneur pour une cause à laquelle ils se sentent complètement étrangers. De retour chez lui, il pourra accéder aux emplois réservés parce qu’il aura manqué de se mettre au garde-à-vous devant un sergent.
Arrivé à Paris pour le montage de son premier film, Oumarou Ganda se trouve pris mai 68. Il réussit à faire une première dans la capitale française. Sélectionné au Festival de Cannes en 1969 pour la semaine de la critique internationale, deux mois plus tard, il obtient le Prix spécial du jury au sixième festival de Moscou puis à Malaga (Espagne) le Prix de la critique internationale et celui de la fédération espagnole des ciné-clubs (1969), à Carthage une mention spéciale.
Wazzou (1970, 50 min, 16 mm, couleur, film entièrement tourné en langue zarma), la deuxième fiction d’Oumarou traite de polygamie, mariage forcé et vengeance d’une coépouse qui se trompe de cible. Peinture des travers de la société nigérienne en particulier, mais de manière générale de la société africaine, ce film se montre particulièrement critique envers ceux qui détiennent un certain pouvoir. Il reçoit le Grand Prix du Fespaco en 1972.
Saïtane (1972, 64 min, couleur, film entièrement tourné en zarma) se situe sous l’angle de la critique sociale. Dans un petit village, un marabout sert d’entremetteur, plutôt de facilitateur, entre une femme adultère et un amant fortuné. Les interprètes : Oumarou Ganda, Moussa Alzouma, Damouré Zika, Amadou Saley, Zalika Souley, Insa Garba. Image : Jean-Pierre Leroux ; son : Moussa Hamidou. Montage : Danièle Tessier.
L’Exilé (1980, 90 min, 16 mm, couleur) se présente comme une anecdote sur la parole donnée. Le film s’inspire d’un conte africain. Le conte comme source d’inspiration, tant au plan de l’anecdote que de la narration cinématographique, reste un des aspects qu’Oumarou Ganda a introduit dans le cinéma africain. Il a par ailleurs fait découvrir sur le plan international le cinéma de l’Afrique noire. Oumarou Ganda a signé plusieurs films documentaires. Il décède un après avoir réalisé l’Exilé.
À la veille de son décès, il travaillait sur le scénario d’un documentaire. Il souffrait depuis quelque temps d’un malaise cardiaque.
FILMOGRAPHIE
(1969) Cabascabo (Fiction, 45′)- Prix Spécial du jury au Festival International du Film de Moscou, Prix Fipresci (Critique Internationale) à Málaga, Mention Honorable aux Journées Cinématographiques de Carthage – JCC. (1970) Le Wazzou polygame (Fiction, 90′) (1972) Saitane (Fiction, 55′) (1973) Galio de l’air (Fiction, court métrage) (1977) Cock Cock Cock (Documentaire, 78′) (1980) Le Niger au Festival de Carthage (Documentaire, 30′) (1980) L’Exilé (Fiction, 90′)
FILMOGRAPHIE (Acteur) :
L’Exilé (1980) Babatu (1976) Saitane (1973) Le wazzou polygame (1972) Cabascabo (1969) Moi un noir (1958)
Jimmy returns from a trip to the United States to his village in Niger. As a gift to his friends, he brings back full cowboy outfits from the Wild West. From now on, dressed in American mythology, their names will no longer be Kali, Ibrahim or Boubakar, but Black Cooper, James Kelly, Casse-Tout or Reine Christine. And, just like what they imagine to be a real band of cowboys, they are going to sack the region, provoking the anger of the villagers.
Restauration 2K par L’image retrouvée avec le soutien du CNC
Moustapha Alassane
Moustapha Alassane was a pioneering filmmaker in Niger, making some of that country’s first short and feature films. His artistic approaches combined painting, animation, ethnography and the avant garde to develop political and social critiques of post-independence Niger. His artistic innovation heavily impacted his West African cinema contemporaries, inspiring other films such as Djibril Diop Mambéty’s TOUKI BOUKI. Our series includes Alassane’s moral tale of faux African cowboys, RETURN OF AN ADVENTURER (1966), the mystical parable based on a traditional folktale TOULA (1973) and several of animated short films to precede these live-action works. Programs are in French and Hausa with English subtitles.
Jimmy revient d’un voyage aux États-Unis dans son village du Niger. En guise de cadeau à ses amis, il ramène des tenues complètes de cow-boy du Far West. Désormais, habillés à la mythologie américaine, ils ne s’appelleront plus Kali, Ibrahim ou Boubakar, mais Black Cooper, James Kelly, Casse-Tout ou Reine Christine. Et, à l’image de ce qu’ils imaginent être une véritable bande de cow-boys, ils vont saccager la région, provoquant la colère des villageois.
Pays concerné : Niger
Durée : 34 minutes
Genre : western
Type : fiction
Scénario, Image : Moustapha Alassane Son : Moussa Hamidou Montage : Philippe Luzuy Musique : Nelos Amelonion Production : Argos Films
Acteurs Zalika Souley, Djingarey Maïga, Moussa Harouna, Ibrahim Yacouba, Abdou Nani, Boubacar Souna RETURN OF AN ADVENTURER (Niger, 1966, 16mm, 34 min)
Restauration 2K par L’image retrouvée avec le soutien du CNC
Moustapha Alassane
Né en 1942 à N’Dougou (Niger), Mustapha Alassane est d’abord mécanicien. Il apprend la technique cinématographique dans les locaux de l’IRSH à Niamey dont Rouch assure la direction scientifique. Jean Rouch facilite sa formation et l’aide à partir au Canada où il rencontre le célèbre Norman MacLaren qui lui enseigne le cinéma d’animation.
Né en 1942 à N’Dougou (Niger), Mustapha Alassane est d’abord mécanicien. Il apprend la technique cinématographique dans les locaux de l’IRSH à Niamey dont Rouch assure la direction scientifique. Jean Rouch facilite sa formation et l’aide à partir au Canada où il rencontre le célèbre Norman MacLaren qui lui enseigne le cinéma d’animation. Il va devenir l’un des premiers cinéastes d’Afrique, contribuant à faire du Niger des années 70 un grand pays de cinéma, à l’égal du Sénégal. Moustapha Alassane se lance dans la réalisation de films, qui ne sont pas tous des dessins animés. Il tourne les premiers dessins animés d’Afrique sub-saharienne, réalise des documentaires, des longs métrages.
Moustapha Alassane tourne dès 1961 deux courts métrages inspirés des contes traditionnels: Aouré et La Bague du roi Koda. Représentant de la culture africaine (Deela ou el Barka le conteur, 1969 ; Shaki, 1973), il pratique aussi la satire de moeurs (F.V.V.A., femme, villa, voiture, argent, 1972).
Moustapha Alassane a réalisé une trentaine de films d’animation, de fiction, ou documentaires, qui restituent avec un regard satirique les situations sociales et les moeurs de son pays.
Directeur de la section cinéma de l’université de Niamey pendant 15 ans, Moustapha Alassane, par sa création prolifique et son cinéma engagé, a contribué dans les années 1960-1970 à faire du Niger un grand pays de cinéma, tout comme le Sénégal à la même époque.
Dans sa programmation des cinémas du mardi, deux soirées ont été consacrées par le Centre Culturel Franco Nigérien Jean Rouch (CCFN/JR) à Moustapha Alassane. A l’occasion de cette projection, la Directrice du CCFN/JR, Mme Delphine Boudon a solennellement annoncé la remise de la légion d’honneur française au cinéaste nigérien Moustapha Alassane lors du Festival de Cannes.
« Pour moi, le cinéma peut et doit servir à modifier la mentalité de la masse. Chacun de mes films touche à la politique, ne serait-ce que parce qu’il suscite un intérêt auprès de la masse et est susceptible de lui faire prendre conscience de sa culture. Je pense que, pour le moment, le cinéma n’a pas suffisamment prouvé au monde que l’Afrique a une culture propre. Il doit pouvoir éveiller la conscience du spectateur sur des problèmes spécifiquement africains et guider l’Afrique dans une direction plus viable. »
Il meurt le mardi 17 mars 2015, à Ouagadougou (Burkina Faso), des suites d’une longue maladie, à l’âge de 73 ans.
Ivory Coast, 1964, Experimental short film, 32 mins, fantastic, French
Synopsis
Suggested by Mama Watta, a legendary water goddess who seduces men into captivity, the film depicts the symbolic encounter of a man and a woman one night on the beach. The two share dreams on the sand but with daylight comes disorientation and death.
Directed by Bassori Timite
Alternative title: ON THE BANK OF SOLITUDE
Country: Ivory Coast Year: 1964 Runtime: 32 min Language: French
Director / Réalisateur : Timité BASSORI Photography / Image : Ivon BAGUINOF Editing / Montage : Guy FERRANT
2010 | 39th International Film Festival of Rotterdam (IFFR 2010) | Rotterdam, Pays-Bas | 27 January – 07 Feb 2010 * Selection: Signals – Where Is Africa (Rétrospective du cinéma africain novateur)
k restoration by Eclair Classics. Film restored by the Cinémathèque Afrique of the Institut français as part of the 20 films for 2020 programm.
Timité Bassori
Ivorian film director, screenwriter and writer (novelist).
Born on 30 December 1933, in Aboisso (Ivory Coast), he is considered as one of the fathers of the Ivorian cinema. After studying at IDHEC in Paris, Bassori realized his long narrative debut The Woman with the Knife (1969) in which he starred as young man returning from Europe to his homeland only to start facing his weaknesses. Bassori was given a life-achievement award in Khouribga African Film Festival (FFCAK) in 2009 and was jury president in FFCAK’s following edition in 2010. He has held several positions: including director at the Ivorian Cinema Company and has published many books like The Banished Village (1974)
Filmography
1964 (short) – Sur la dune de la solitude (ON THE BANK OF SOLITUDE) * Director
1969 (feature) – La femme au couteau * Director / Actor (cast member)
1976 (feature) – LA VICTOIRE EN CHANTANT (NOIRS ET BLANCS EN COULEUR) * Production Manager
This film is part of a session of short films including:
Le film est tiré d’une légende où Mamy Watta, la déesse de l’eau séduit les humains.
C’est la rencontre de deux jeunes gens un soir au bord de la lagune. Les deux jeunes vont faire connaissance et passent la nuit au bord de l’eau. Le lendemain matin, au réveil la jeune fille a disparu. Curieusement, plus tard, le jeune homme retrouvera le visage de sa compagne d’une nuit sur un lit de mort.
Restauration 2k par Eclair Classics. Film restauré par la Cinémathèque Afrique de l’Institut français dans le cadre de 20 films pour 2020.
Timité Bassori
Né le 30 décembre 1933 à Aboisso (Côte d’Ivoire), il est considéré comme le père du cinéma ivoirien. Après ses études de cinéma à l’IDHEC (Paris) et son premier court métrage Sur la dune de la solitude (1964), un film fantastique, Timité Bassori réalise son premier et unique long métrage La femme au couteau (1969), un drame dans lequel il joue le rôle d’un jeune ivoirien revenu d’Europe et qui vit un traumatisme. Ce thriller psychologique La femme au couteau (1969) est le tout premier long métrage de fiction de la Côte d’Ivoire.
Timité Bassori a reçu un prix pour sa carrière au Festival du Cinéma africain de Khouribga (FFCAK) en 2009 et a été Président de jury au FFCAK l’édition suivante en 2010. Toujours en 2010, le Festival de Rotterdam (IFFR) a projeté les deux films de Bassori dans le cadre d’une rétrospective du cinéma africain novateur. En 2015, il était membre du jury du Festival du Cinéma africain de Louxor (Luxor African Film Festival, LAFF).
Il a exercé plusieurs responsabilités dont celle de Directeur de la Société Ivoirienne de Cinéma et a publié de nombreux livres tels le recueil de nouvelles LES BANNIS DU VILLAGE (1974, Nouvelles Editions Africaines, NEA, Abidjan/ Dakar)
Filmographie
1964 (court métrage fiction) – Sur la dune de la solitude (ON THE BANK OF SOLITUDE) * Réalisateur
1969 (long métrage fiction) – La femme au couteau * Réalisateur / Acteur principal
1976 (long métrage fiction) – LA VICTOIRE EN CHANTANT (NOIRS ET BLANCS EN COULEUR) * Directeur de Production
Vibrant love story, which means “Just You” in Lingala, intersperses modern life, the youth of Brazzaville at the time, the European dances in vogue in the 1960s, and life initiation, the sorcery, spiritual power and ritual.
The first film made in the Congo and the first love story in African cinema. He wants to put her love to the test and disappears. But first, he arranges things with a traditional healer. In a state of despair, she goes to the healer to ask for help in finding her beloved. The healer pretends to do a ritual. Convinced that she has been abandoned forever, the young woman roams the streets of Brazzaville. She walks all night long and, in the delirium of her despair, curses the tradition of a male chauvinist society. In the morning, on the river bank, she realizes that a child has been watching her. She follows him and finds her loved one amidst the ruins of an abandoned house.
Restauration 4K par Hiventy. Film restauré par la Cinémathèque Afrique de l’Institut français dans le cadre de 20 films pour 2020.
Director and image Sebastian Kamba, Luc Siassia. Sound: Albert M’Bemba. Music: Nawo Tsetsa, Les cheveux crepus, Martin Samba. Cast: Antoine Aissi, Pierrette Nkouka, Paulette Dussaud, Jean-Claude N’Silou. Production company: Tv du Congo, Centre Culturel Français de Brazzaville.
Bio/filmo
Born on 25 December 1941 in Brazzaville (Congo).
Studied at OCORA (Office de Coopération Radiophonique, France). TV internship in Paris. Teacher.
Published the book Production Cinématographique et Parti Unique. L’exemple du Congo. Paris: L’Harmattan, 1992.
Filmography
1964: Le Peuple du Congo-Léo vaincra (short film)
1966: Kaka-Yo (Rien que toi, short film)
1970: Mwana keba (short film)
1970: Festival panafricain d’Alger (documentary)
1974: La Rançon d’une alliance (feature film, based on the novel by Jean Malonga)
Kaka Yo
de Sébastien Kamba
Congo fict. vostf 1965 n&b 28min (cin. num.)
Deux jeunes gens s’aiment et désirent se marier, mais un sorcier conseille au fiancé d’éprouver les sentiments de sa promise. L’épreuve : le jeune homme disparaît, la jeune fille doit le rechercher, en sachant que si elle ne le retrouve pas, elle le perd. Dans sa quête, elle est protégée par un mystérieux enfant qui la guide avec le chant de sa guitare. Vibrante histoire d’amour, Kaka Yo qui signifie en lingala « rien que toi », entremêle la vie moderne, la jeunesse de Brazzaville de l’époque, les danses européennes en vogue dans les années 1960, et la vie initiatique, le sorcier, son pouvoir spirituel et rituel : « je m’occupe de votre destin, » dit-il.
Magnifiquement filmé, le film est une ballade à la première personne, sur les pas d’une jeune femme belle et solitaire, guidée par un gamin qui incarne l’esprit de l’amour. Un film peu vu, mais un vrai bijou.
Restauration 4K par Hiventy. Film restauré par la Cinémathèque Afrique de l’Institut français dans le cadre de 20 films pour 2020.
Sébastien Kamba
Sébastien Kamba est né en 1941 à Brazzaville. Il sera enseignant puis passe avec succès un concours de recrutement pour la télévision congolaise. Il fait un stage en France au studio école de l’Ocora, dont il sort avec un diplôme de caméraman, poste qu’il occupe sept ans à la télévision congolaise.
De plus en plus conscient de la puissance de la caméra, il réalise en 1962 son premier film Le Peuple du Congo-Léo vaincra, premier film de l’histoire du cinéma congolais avant de réaliser au sein de l’équipe du Caméra-Club de Brazzaville, Kaka Yo, puis en 1973 son premier long métrage La Rançon d’une alliance. Depuis Sébastien Kamba a tourné de nombreux courts métrages documentaires, mais n’a jamais pu revenir, faute de moyens, à la fiction. Il est l’auteur de « Production cinématographique et parti unique : l’exemple du Congo ».
Filmographie
1964 : Le Peuple du Congo-Léo vaincra (court métrage) 1966 : Kaka-Yo (Rien que toi, court métrage) 1970 : Mwana keba (court métrage) 1970 : Festival panafricain d’Alger (documentaire) 1974 : La Rançon d’une alliance (long métrage, d’après le roman de Jean Malonga) 1977 : Le corps et l’esprit (court métrage)
Présentée par Eva Nguyen Binh (présidente de l’Institut français), Emilie Pianta Essadi (responsable du pôle Cinémas du monde de l’Institut français), Léa Baron (Cinémathèque Afrique de l’Institut français) et Gabrielle Chomentowski (docteur en sciences politiques)
Au lendemain de l’indépendance, des lycéennes algériennes s’expriment sur leur vie et comment elles envisagent l’avenir, la démocratie, leur place dans la société.
Numérisation d’après une copie d’exploitation d’origine issue des collections de la Cinémathèque française
Ahmed Lallem
Né en 1940 à Sétif en Algérie, Ahmed Lallem est membre du FLN et fait partie du groupe de Lakhdar Hamina à Tunis. Il travaille également comme reporter de guerre dans la zone frontalière.
Il fait ses débuts comme réalisateur en 1963 et tourne, en près de trente ans, deux longs métrages de fiction et une dizaine de documentaires et de reportages. Ses sujets principaux sont l’éveil politique algérien (Zone interdite, présenté à la Quinzaine des réalisateurs en 1975), le symbolisme historique et les réalités culturelles mais aussi les tabous (l’émancipation des femmes, la question du sida en Algérie). Depuis le milieu des années 1990, le réalisateur s’était exilé en France. Il est mort à Tours en 2009.
Présentée par Eva Nguyen Binh (présidente de l’Institut français), Emilie Pianta Essadi (responsable du pôle Cinémas du monde de l’Institut français), Léa Baron (Cinémathèque Afrique de l’Institut français) et Gabrielle Chomentowski (docteur en sciences politiques)
Le film de fin d’études d’Ibrahim Shaddad, JAGDPARTIE (1964), qu’il a tourné à la Deutsche Hochschule für Filmkunst Potsdam-Babelsberg (aujourd’hui : Filmuniversität Babelsberg KONRAD WOLF), est un traité sur le racisme. Tourné dans une forêt du Brandebourg, il utilise un aspect western pour dépeindre la chasse à un homme noir.
Ibrahim Shaddad
Ibrahim Shaddad, né à Halfa au Soudan en 1945, a étudié à la Filmuniversität Babelsberg KONRAD WOLF. Il a écrit et réalisé de nombreux films et quelques pièces de théâtre. Pratiquement tous les films et pièces de théâtre au Soudan ont été abandonnés par les producteurs ou interdits par les gouvernements. Il est membre fondateur du Sudanese Film Group et membre du comité de rédaction du magazine Cinema.
Inspiré d’une série publiée par Parks dans le magazine Life en 1961, Flavio décrit une journée de la vie d’un garçon brésilien de douze ans, Flavio, qui fait partie d’une famille de dix personnes vivant sur une colline sordide et pauvre, de l’autre côté de la baie de Rio de Janeiro.
Gordon Parks
Gordon Parks (américain, né le 30 novembre 1912 à Fort Scott – décédé le 7 mars 2006 à New York) est photographe, musicien, auteur et réalisateur. Il est surtout connu pour ses séries de photos pour le magazine LIFE et pour avoir réalisé Shaft en 1971.
Né dans le Kansas, Parks doit faire face à la discrimination dès le plus jeune âge. Il quitte sa maison à l’adolescence et utilise un appareil photo à l’âge de 25 ans, après avoir vu des images de travailleurs immigrants dans un magazine. Parks achète son premier appareil photo chez un prêteur sur gages puis travaille pour la Farm Security Administration (FSA) et réalise un photoreportage sur les conditions de vie et de travail des pauvres du pays. En 1941, Parks remporte une bourse pour ses photos du centre-ville.
Lorsque la FSA se dissout en 1943, Parks devient photographe freelance, travaille pour des magazines de mode et aborde des problèmes humanitaires dans ses reportages. En 1948, il réalise un reportage photo sur la vie d’un leader de gang à Harlem, ce qui lui vaut une large reconnaissance et il devient le premier photographe et auteur afro-américain du magazine LIFE. Parks reste au sein du magazine pendant 20 ans et s’intéresse aux themes du racisme et de la pauvreté tout en prenant en photo des célébrités comme Mohammed Ali, Malcolm X et Barbara Streisand. Ses photos les plus célèbres, Emerging Man (1952) et American Gothic, Washington, D.C. (1942), sont devenues des images emblématiques et jouent un rôle important dans l’évolution du mouvement des droits civiques.
En parallèle à son travail de photographe, Parks est aussi un réalisateur à succès ; il est le premier afro-américain à diriger The Learning Tree, un grand film hollywoodien, qu’il a également écrit. Puis, il réalise Shaft, un des grands succès de 1971.
Il continue de travaille jusqu’à sa mort en 2006. Durant sa carrière, il remporte de nombreuses récompenses, notamment la National Medal of Arts en 1988 et plus de 50 doctorats honorifiques. Il meurt d’un cancer à l’âge de 93 ans.