It still rotates

Samedi 22 janvier 2022, 16h30 – Salle 300

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EnglishFrançais

It still rotates

Directed by Suliman Elnour

Soudan, 1978,

© Suliman Elnour

Synopsis

During the late seventies and early eighties, a group of filmmakers who were then the staff of the Cinema Section at the Department of Culture issued a periodical named CINEMA. This same group then founded the Sudanese Film Group (SFG) in April 1989 to give them more independence from the state. The purpose of the group was to be fully engaged in all aspects of film production, screening, and teaching, as well as maintaining the passion of the Sudanese for the cinema. But on 30 June 1989 the coup d’état, which brought with it a suspicion of all forms of art, terminated any cultural aspirations and banned all civic society organizations. Finally in 2005 the heavy hand of the state was loosened somewhat, and the SFG was able to re-register.
Arsenal – Institute for Film and Video Art digitally restored seven works by these Sudanese filmmakers in 2018. Suliman Elnour’s graduation film WA LAKIN ALARDH TADUR depicts everyday life at the time in a school in Yemen.

Suliman Elnour

 BiographySuliman Elnour, born in 1947, is a Sudanese filmmaker and writer. He studied Folklore, African and Asian Studies at the University of Khartoum and film at Gerasimov Institute of Cinematography (VGIK), Moscow. He is a founding member of the Sudanese Film Group and a member of the editorial board of the magazine Cinema. Films 1978: Wa lakin alardh tadur / It Still Rotates. 1996: The Last Haven (21 min.). 1997: Africa, Jungle, Drums and Revolution. 2001: The Forgotten Village of Magano (14 min.).

Sudanese Film Group

Filmography

1978 : Wa lakin alardh tadur / Ça tourne toujours.

1996 : Le Dernier Havre (21 min.).

1997 : Afrique, Jungle, Tambours et Révolution.

2001 : Le Village Oublié de Magano (14 min.)

It still rotates

de Suliman Elnour

URSS doc. vostf 1978 coul. 19min (vidéo num.)

© Suliman Elnour

 À la fin des années 1970 et au début des années 1980, un groupe de cinéastes qui travaillaient alors au département cinéma du ministère de la Culture a publié le magazine CINEMA. Ce groupe a fondé le Sudanese Film Group (SFG) en avril 1989 afin de pouvoir fonctionner de manière plus indépendante de l’État. Son objectif était de s’impliquer dans tous les aspects de la production, de la projection et de l’enseignement cinématographiques, et de maintenir la passion soudanaise pour le cinéma. Le 30 juin 1989, cependant, le coup d’État, qui entraîne une méfiance à l’égard de toutes les formes d’art, met fin à toute entreprise culturelle. Toutes les organisations de la société civile ont été interdites. En 2005, la main ferme de l’État s’est finalement quelque peu relâchée et le SFG a pu à nouveau s’enregistrer. L’Arsenal – Institute for Film and Video Art avait sept œuvres de ces cinéastes soudanais restaurées numériquement en 2018. Le film de fin d’études de Suliman Elnour WA LAKIN ALARDH TADUR décrit la vie quotidienne dans une école au Yémen à cette époque.

Suliman Elnour

 Suliman Elnour, né en 1947, est un cinéaste et auteur soudanais. Il a obtenu un diplôme en folklore, études africaines et asiatiques à l’Université de Khartoum et un diplôme en cinéma à l’Institut de cinématographie Gerasimov (VGIK) à Moscou. Il est membre fondateur du Sudanese Film Group et membre du comité de rédaction du magazine Cinema

Regroupement de Film soudanais

Filmographie

1978 : Wa lakin alardh tadur / Ça tourne toujours.

1996 : Le Dernier Havre (21 min.).

1997 : Afrique, Jungle, Tambours et Révolution.

2001 : Le Village Oublié de Magano (14 min.)

TIGRITUDES COLOGNE

SEPT 2023

Rain

Samedi 22 janvier 2022, 14h00 – Salle 300

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de Melvonna Ballenger

avec Evlynne Braithwaite,
Bernard Nicolas
États-Unis fict./exp. vostf 1978
n&b 16min (vidéo num.)

Poétique et politique, un film du courant LA Rebellion d’après le thème de John Coltrane
After the Rain.

Melvonna Ballenger

Melvonna Marie Ballenger est née le 6 août 1954 à St. Louis, dans le Missouri. Ballenger a fréquenté le Stephens College pour femmes à Columbia, Missouri, et a ensuite été transférée à l’Université Howard où elle a obtenu son baccalauréat en communications.

Après avoir obtenu son diplôme à Howard, Melvonna Ballenger s’est installée à Los Angeles où elle a intégré le programme M.F.A. de l’UCLA en production cinématographique et télévisuelle. Dans son premier film, Rain (Nyesha), Melvonna Ballenger offre un portrait poétique de la prise de conscience politique d’une jeune femme. Rain (Nyesha) a reçu une mention honorable au festival Black Talkies on Parade de Los Angeles en 1982. Son deuxième film, Nappy Headed Lady, rebaptisé plus tard Pigtail Blues, est l’histoire d’une femme aux cheveux crépus dans les années 1960. Le film explore les effets des normes blanches de beauté sur l’image de soi des femmes noires. Des séquences documentaires des années 60 relient la lutte de la protagoniste au mouvement national noir.

Après l’UCLA, Melvonna Ballenger a travaillé pour Capitol Records à Hollywood, puis pour Continental Cable Company en produisant des émissions de télévision locales axées sur des questions pertinentes pour la communauté noire. Elle était passionnée par l’idée d’apprendre à la jeune génération à aimer et à apprécier l’art cinématographique. Elle a travaillé avec le Festival panafricain du film en tant que directrice du festival étudiant pendant de nombreuses années. Elle a ensuite obtenu son diplôme d’enseignement et a rejoint le corps enseignant de la 32nd Street School de Los Angeles, où elle a enseigné les sciences humaines et le cinéma à des élèves de collège et de lycée. Elle y a créé un talk-show sur le câble pour ses élèves.

Ce film sera suivi de la projection de Polisario : un peuple en armes

Les Princes noirs de saint germain des prés

Mercredi 19 janvier 2022, 21h00 – Salle 300

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de Ben Diogaye Beye

avec Wasis Diop, Amelia Crawford
Sén.–Fr. fict. 1975 coul. 14min (16mm)

Satire d’une jeunesse africaine qui débarque dans le quartier de Saint Germain des Près à Paris dans les années 70.

Ben Diogaye Beye

Au début de 2012, Ben Diogaye Bèye a fait paraitre, un roman intitulé Le rêve de Latricia aux éditions Panafrika / Silex / Nouvelles du Sud.

En 2009, il a sorti un film de docu-fiction Dakar … La rue publique qu’il a, lui-même, produit et réalisé d’après son propre scénario.

Ben Diogaye Bèye a consacré le semestre printanier de 2008 à enseigner le Film ainsi que le Cinéma africain à Syracuse University, aux Etats-Unis

Auparavant, le cinéaste a enseigné, les mêmes matières à l’Institut Supérieur des Arts et Cultures de l’Université Cheickh Anta Diop de Dakar, Sénégal. Dans cette même université, précisément au Centre de Recherches Ouest Africain, il enseigne, périodiquement, le Cinéma africain.

Le deuxième film de long métrage de Ben, Un Amour d’enfant, sorti en 2005, a remporté le PRIX DE L’UNICEF pour la Promotion des droits de l’Enfant et une MENTION HONORABLE de L’Office Catholique Internationale de Communication. Son premier film de long métrage, intitulé Sey, Seyeti (Un homme, des femmes) sorti en 1980,  a remporté le PRIX DE LA COMMUNE au FESTIVAL PANAFRICAIN DU CINEMA DE OUAGADOUGOU (FESPACO 1981). Cette même année, le film a obtenu une MENTION HONORABLE au Festival International du Film de Locarno, en Suisse. Bien avant cela, en 1976, le scénario du film avait été classé DEUXIEME au CONCOURS DU MEILLEUR SCENARIO DE FILM DES PAYS FRANCOPHONES, organisé par l’Agence de Coopération Culturelle et Technique(Francophonie).

En 1996, Ben Diogaye Bèye écrit, produit et réalise le film de court-métrage Moytuleen qui remporte, la même année, le PRIX DU MEILLEUR FILM DE COURT METRAGE à la Compétition Internationale dite « Prized Pieces », organisée par le NATIONAL BLACK PROGRAMMING CONSORTIUM aux ETATS-UNIS d’AMERIQUE.

Deux films de court-métrage avaient déjà marqué les débuts de la carrière cinématographique du cinéaste : Il s’agit de Les Princes noirs de saint germain des prés (Paris 1974) et Samba-Tali (Dakar 1975). Samba-Tali a remporté le PRIX DU MEILLEUR FILM DE COURT-METRGE au Festival de l’Ensemble francophone, à Genève(1975) ; puis le TANIT D’OR DU MEILLEUR COURT METRAGE au Festival arabo-africain de Carthage (Tunis 1976).

Il convient de noter que Ben Diogaye Bèye a commencé sa carrière cinématographique comme Assistant-Réalisateur, notamment sur le film Touki Bouki de Djibril Diop Mambéti, en 1972 ; puis  sur le film suédois de Axel Lohmann, tourné à Dakar et qui a été, pour lui l’occasion de séjourner plusieurs mois à Stockholm, Suède pour un stage pratique à la Télévision suédoise. Mais il faut rappeler que Ben .D.B. a commencé sa carrière professionnelle, en tant que Producteur et Animateur de programmes à RADIO SENEGAL. De là, il est passé au journalisme et a occupé, en 1973, les fonctions de Chef du Desk Sports et Culture de l’AGENCE DE PRESSE SENEGALAISE,  après avoir été,  Co-fondateur  avec le linguiste Pathé Diagne et  cinéaste- écrivain, Feu Sembène Ousmane du journal en langue nationale wolof, Kaddu.

Ce film sera suivi de la projection de Baks (Yamba)

Présenté par Dyana Gaye et Valérie Osouf (programmatrices)

Four women

Dimanche 16 janvier 2022, 20h30 – Salle 300

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EnglishFrançais

directed by Dash

With Linda Martina Young

USA, 1975, 10 minutes, Color

Synopsis

In this experimental short by Julie Dash — which is one of the first experimental films by a Black woman filmmaker — dancer Linda Martina Young interprets the same-titled ballad by Nina Simone and embodies the spirits of four women: Aunt Sarah, Saffronia, Sweet Thing and Peaches. These women represent common stereotypes of Black women attempting to survive in America.

Julie Dash

Dash began her study of film in 1969 at the Studio Museum of Harlem’s Cinematography Workshop, with a special interest in foreign film. She was then accepted into film school at the Leonard Davis Center for the Performing Arts, where she wrote and produced a promotional documentary for the New York Urban Coalition called Working Models for Success. After Dash graduated, she moved to Los Angeles and attended the Center for Advanced Film Studies and the American Film Institute. In 1975, Dash directed Four Women, a “choreopoem” based on the song of the same title by singer Nina Simone. In 1977, Dash directed the film, Diary of an African Nun, which was shown at the Los Angeles Film Exposition and won her a Director’s Guild Award for student filmmaking.

In 1983, Dash directed Illusions, a short film about a young African American woman passing for a white executive assistant in 1940s Hollywood. The film won her the 1989 Jury’s prize for Best Film of the Decade by the Black Filmmaker Foundation.

In 1999, the 25th annual Newark Black Film Festival honored Daughters of the Dust as being one of the most important cinematic achievements in black cinema in the 20th century.

Dash’s novel, Daughters of the Dust was published by Dutton Books in 1997. The novel is the continuing story of the Peazant family from the movie, and Dash wanted to have the novel titled Geechee Recollections. When going to press, however, the publisher chose to go with the well-known title from the original movie.

Dash has directed music videos, television commercial spots, shorts, and long form movies for cable and network television including the NAACP award-winning CBS network television movie, The Rosa Parks Story, Funny Valentines, Love Song, Incognito and “Sax Cantor Riff,” a segment of HBO’s SUBWAY Stories: Tales from the Underground. She has directed music videos for music artists including Raphael Saadiq; Tony, Toni, Tone; Keb ‘Mo; Peabo Bryson; Adriana Evans; Sweet Honey in the Rock; and Tracey Chapman’s “Give Me One More Reason.” Dash directed multiple episodes of the award-winning dramatic series, Queen Sugar, Season 2, created and produced by Ava DuVernay and Oprah Winfrey, for OWN Television; and she hosted The Golden Years, a limited series for Turner Classic Movies. (10/20)

de Julie Dash

avec Linda Martina Young
États-Unis exp. vostf 1974 coul.
7min (vidéo num.)

La danseuse Linda Martina Young incarne les quatre figures féminines de la ballade de Nina Simone, Quatre femmes.

Julie Dash

Née à New York, Julie Dash est une cinéaste, réalisatrice de clips et de publicités, auteur et créatrice de sites web. Ses études de cinéma ont débuté à Harlem en 1969, mais l’ont finalement conduite à l’American Film Institute et à UCLA, où elle a réalisé The Diary of an African Nun (1977), basé sur une nouvelle d’Alice Walker, qui a remporté un prix étudiant de la Directors Guild of America. Son court métrage Illusions (1982), acclamé par la critique, a ensuite remporté le prix du jury du meilleur film de la décennie décerné par la Black Filmmakers Foundation

Le premier long métrage de Dash – Daughters of the Dust (1991) – a été le premier film d’une Afro-Américaine à sortir en salle aux États-Unis. La Bibliothèque du Congrès l’a inscrit au National Film Registry en 2004. Julie Dash est revenue sur les personnages du film et leur milieu gullah dans son roman du même titre, publié en 1999.

Parmi ses téléfilms, citons Love Song (2000), avec la chanteuse R&B Monica Arnold, le thriller romantique Incognito (1999) et le drame domestique Funny Valentines (1999). Julie Dash a été nominée pour un Directors Guild Award pour The Rosa Parks Story (2002) avec Angela Bassett.

Elle a réalisé des clips musicaux pour Tony ! Toni ! Toné !, Keb’ Mo’, Peabo Bryson, Adriana Evans, Sweet Honey in the Rock et Tracy Chapman.

Lorsqu’elle ne travaille pas sur ses projets, Julie Dash donne fréquemment des conférences dans de nombreuses universités de premier plan, dont l’université de Stanford, Princeton, Harvard et Yale.

TIGRITUDES COLOGNE

SEPT 2023

You hide me

Dimanche 16 janvier 2022, 17h30 – Salle 300

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de Nii Kwate Owoo

Ghana–UK doc. vostf 1970 n&b
16min (vidéo num.)

Dramatisation d’une visite au British Museum par deux Africains qui découvrent de l’art africain, notamment des bronzes du Bénin, cachés dans les sous-sols. Un exposé des politiques des régimes coloniaux européens qui, en établissant leur domination, ont tenté d’effacer toute trace de civilisation, de religion, de langue et d’art africains. L’auteur affirme que les matériaux collectés en Afrique et souvent cachés dans les sous-sols des musées européens ont été utilisés contre les Africains et les Noirs des Caraïbes, d’Europe et des États-Unis, les amenant à mépriser un riche patrimoine culturel.

Nii Kwate Owoo

Nii Kwate Owoo est un universitaire et cinéaste ghanéen, décrit par Variety comme « l’un des premiers Ghanéens à filmer en 35 mm ». Son nom est également apparu au générique de films sous le nom de Kwate Nee-Owoo. Owoo a fait ses études à l’école Mfantsipim, à Cape Coast, au Ghana, puis est allé au Royaume-Uni où il a étudié la réalisation, la caméra et le montage à la London Film School (1968-71) et à l’Isleworth Polytechnic, à Londres.

Son film documentaire You Hide Me est considéré comme le premier film de l’Afrique indépendante anglophone. Sujet controversé, il a été tourné en 1970 en Angleterre (où il faisait partie du collectif Cinema Action) et « est un exposé sur le vol et la dissimulation d’œuvres d’art africaines anciennes et rares cachées dans des sacs en plastique et des boîtes en bois dans les sous-sols du British Museum », Owoo plaidant pour que les œuvres d’art soient restituées à leur lieu d’origine. Il aurait déclaré : « Mon film a été interdit au Ghana en 1971 et a été rejeté par la télévision ghanéenne de l’époque parce qu’il était anti-britannique. C’est le résultat de cette interdiction, qui a été rapportée et a fait l’objet d’une publicité importante par le West Africa Magazine en 1971, qui a permis au film d’être acclamé et controversé dans le monde entier.

Owoo a été producteur et réalisateur sur un certain nombre d’autres projets cinématographiques notables, tels que le long métrage Ama : An African Voyage of Discovery, qu’il a coréalisé avec Kwesi Owusu pour la télévision Channel 4. Considéré comme « le premier film africain tourné au Royaume-Uni », Ama a battu des records de recettes à Accra, a été projeté dans le West End londonien et a été présenté à Cannes, ainsi que dans d’autres festivals internationaux tels que le Festival du film africain de New York. De 1993 à 1995, Owoo a été directeur de la rédaction d’Ecrans d’Afrique, la Fédération panafricaine des producteurs de films, et a fondé et dirigé l’unité de recherche sur les médias de l’Institut d’études africaines (Université du Ghana) de 1978 à 2002.

Ce film sera suivi de la projection de Badou Boy

Suivie d’un débat avec Nora Philippe (cinéaste, curatrice) et Brice Ahounou (anthropologue, journaliste, programmateur) modéré par Zahia Rahmani (historienne d’art, écrivaine)

Cheval de boue

Samedi 15 janvier 2022, 20h30 – Salle 300

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© Alternative Film Centre in Cairo
d’Ateyyat Al Abdnoudy

Égypte, documentaire, vostf, 197, n&b,
12min (vidéo num.)

Des centaines de fabriques artisanales de briques s’alignent sur les bords du Nil. Première œuvre éclatante d’une pionnière.

Copies and texts courtesy of Asmaa Yehia El-Taher, Yasmin Desouki and Cinémathèque — Alternative Film Centre in Cairo

Ateyyat Al Abdnoudy

Ateyyat El Abnoudy (26 novembre 1939 – 5 octobre 2018), également connue sous le nom d’Ateyyat Awad Mahmoud Khalil, était une journaliste, avocate, actrice, productrice et réalisatrice égyptienne. Elle est née dans un petit village le long du delta du Nil en Egypte.

El-Abnoudy était considérée comme l’une des pionnières du cinéma arabe, car ses films ont inspiré les œuvres de nombreuses femmes arabes de l’industrie. Elle a été qualifiée de « cinéaste des pauvres » en raison du sujet qui l’a inspirée à faire des films, y compris les questions de droits civiques et la condition des Arabes appauvris.

El Abnoudy a reçu plus de 30 prix internationaux pour ses 22 films, dont trois pour Horse of Mud, sortis en 1971.

© Alternative Film Centre in Cairo

Ce film sera suivi de la projection de Emitaï

Monangambééé

Samedi 15 janvier 2022, 18h00 – Salle 300

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EnglishFrançais
Directed by Sarah Maldoror

Cast Mohamed Zinet, Carlos Pestana, Elisa Andrade

France, Algerie, Angola • 1968 • 20 minutes • 35 mm • Noir & Blanc

The film’s script (written by Sarah Maldoror in collaboration with Serge Michel) is based on a short story by the white Angolan writer and political activist Luandino Vieira, who had been sentenced by the Portuguese colonial regime to serve a fourteen-year term at the camp of Tarrafal in Cape Verde.
Filmed in Algiers, Monangambée is a film about torture and, in a larger sense, the incomprehension that exists between the colonized and the colonizers.

Quinzaine des Réalisateurs, Festival de Cannes 1971

Sarah Maldoror

© Archive personnelle S. Maldoror

The main founder in Paris in 1956 (with Samba Ababacar, Toto Bissainthe, Timiti Bassori etc.) of the first black theatre company « Les Griots », she grasped the importance of audiovisual media for the liberation struggles at the end of the 50s and decided to go to Moscow in 1961 to train in cinema. On her return, Sarah Maldoror moved to Algeria, where she made her first film two years later. A militant black filmmaker of international stature, a companion of Mario de Andrade, one of the leaders of the Popular Movement for the Liberation of Angola, of whom she would have two daughters, Sarah Maldoror was committed to the liberation struggle. At the end of the 60s and the beginning of the 70s, when the wars of independence were raging in the Portuguese colonies and were largely obscured in the West, Sarah Maldoror was the only one to succeed in bringing the voice of African militants in the struggle to the screen. A voice that speaks of ignorance and contempt for the culture of the colonised, the torture and imprisonment of opponents of colonisation, the commitment of women and human solidarity in the face of oppression. …  » Monagambée » (1969, based on the novel by an Angolan writer who was imprisoned by the Portuguese colonial powers – Sarah’s first film, which had already won several awards, including Best Director at the Carthage Festival), « Des fusils pour Banta » (1970, filmed in Guinea Bissau when Sarah herself was involved in the maquis) and « Sambizanga » (1972, filmed in the Congo during the war of liberation in Angola, winner of the Tanis d’or at the Carthage Festival and the Ouagadougou Catholic Office Prize) established Sarah Maldoror’s reputation for professionalism and made her a benchmark for the international militant movement. Her films are characterised by great subtlety in their treatment of subjects, and by a constant poetic breath and aesthetic quality. Among the thirty or so documentaries and films she has made to date, we have selected seven major themes from her work, which she illuminates with an « insider’s » view that can be seen by women and men alike: – contemporary African wars of liberation and perseverance in the struggle, – women in the struggle, – insidious, everyday racism, – solidarity between the oppressed, – political repression in ‘peacetime’ (for those who refuse to submit to confinement, psychiatric internment… the rehabilitation of black history and its heroes, a history deliberately obscured and distorted by colonial power, and which it is up to the colonised to reappropriate (historical struggles waged against the slavery system by the descendants of Africans deported to the Americas, etc.). – film in progress « Les Révoltés de Matouba »). Over the course of her career, Sarah Maldoror has won awards at numerous festivals in Europe, the Americas and Africa, and has been invited on several occasions by American universities to present her films.

Filmography

  • 1969 : Monangambee
  • 1972 : Sambizanga,
  • 1977 : Un homme une terre (entretien avec Aimé Césaire)
  • 1978 : Et les chiens se taisaient (sur une pièce d’Aimé Césaire, coréalisé avec Bernard Favre et Vincent Blanchet
  • 1998 : La Tribu du bois de l’É

Au Forum des images le film a été présenté par Annouchka de Andrade (directrice artistique et fille de la cinéaste Sarah Maldoror)

de Sarah Maldoror

avec Carlos Pestana, Noureddine Dreis
Ang.–Alg. fict. vostf 1968
n&b 17min (cin. num.)

« Monangambééé! » – Cri de la révolte en Angola « Monangambééé ! Transmis de case en case, de village en village, ce cri en Angola pâlit même les plus courageux. Hommes, femmes et enfants ont fui et se sont réfugiés dans la brousse. Monangambééé : ça veut dire quelque chose comme la mort blanche, mais au moins une déportation sûre sans retour. Ce cri accompagnait l’arrivée des négriers portugais. Aujourd’hui encore, le même cri se fait entendre, le même sifflement sur l’immensité de l’Angola : c’est un signe de reconnaissance et un signal de ralliement pour le Front populaire de libération. Monangambééé est aussi le titre d’un film de Sarah Maldoror, adapté d’une nouvelle de l’écrivain nationaliste angolais Luandino Vieira. Vieira a été arrêté en 1961 et purge actuellement une peine de 14 ans de prison.

Quinzaine des Réalisateurs, Festival de Cannes 1971

Sarah Maldoror

© Archive personnelle S. Maldoror
© Archive personnelle S. Maldoror

Sarah Maldoror est une cinéaste française, née en 1929 et décédée en 2020. Née d’un père guadeloupéen et d’une mère gersoise, elle choisit le nom d’artiste « Maldoror » en hommage au poète surréaliste Lautréamont.

Sarah Maldoror est la principale fondatrice à Paris en 1956 (avec Samba Ababacar, Toto Bissainthe, Timiti Bassori etc.) de la première compagnie théâtrale noire « Les Griots ». Elle saisit dés la fin des années 1950 l’enjeu de l’audiovisuel pour les luttes de libération et choisit de partir à Moscou en 1961 pour se former au cinéma.

À son retour Sarah Maldoror s’installe en Algérie où elle réalise deux ans plus tard son premier film. Cinéaste noire militante de stature internationale, compagne de Mario de Andrade, l’un des leaders du Mouvement Populaire de Libération de l’Angola, Sarah Maldoror est engagée dans la lutte de libération.

À la fin des années 1960 et au début des années 1970, alors que les guerres d’indépendance font rage dans les colonies portugaises et sont en Occident largement occultées, Sarah Maldoror est seule à parvenir à porter au cinéma la voix des militants africains en lutte. Une voix qui dit : l’ignorance et le mépris de la culture des colonisés, la torture et l’emprisonnement des opposants à la colonisation, l’engagement des femmes, la solidarité humaine face à l’oppression.

Monangambééé (1969, basé sur le roman d’un écrivain angolais alors emprisonné par le pouvoir colonial portugais – premier film de Sarah et qui se voit déjà décerner plusieurs prix dont celui de meilleur réalisateur par le Festival de Carthage), Des fusils pour Banta (1970, tourné en Guinée Bissau alors que Sarah Maldoror est elle-même engagée dans le maquis) et Sambizanga (1972, tourné au Congo sur la guerre de libération de l’Angola, Tanit d’or du Festival de Carthage, Prix de l’Office catholique de Ouagadougou) assoiront sa réputation de professionnalisme et feront d’elle une référence du mouvement militant international.

Ses films se caractérisent par une grande subtilité dans le traitement des sujets, par une qualité esthétique et un souffle poétique constants. Parmi la trentaine de documentaires et films qu’elle a réalisés, nous retenons sept thèmes majeurs de son œuvre qu’elle sait éclairer d’un regard « vu de l’intérieur », où les femmes comme les hommes peuvent se retrouver :

– les guerres africaines contemporaines de libération et la persévérance dans la lutte,

– les femmes dans la lutte,

– le racisme insidieux et quotidien,

– la solidarité entre opprimés,

– la répression politique en « temps de paix » (pour ceux qui refusent de se soumettre enfermements, internements psychiatriques…),

– la lutte via la culture, avec des portraits de Toto Bissainthe, Aimé Césaire ou Léon-Gontran Damas,

– la réhabilitation de l’histoire noire et de ses héros, histoire sciemment occultée et distordue par le pouvoir colonial, et qu’il appartient aux colonisés de se réapproprier;

Sarah Maldoror a au cours de sa carrière été sollicitée et primée par de très nombreux festivals d’Europe, des Amériques et d’Afrique, et été invitée à plusieurs reprises par des universités américaines pour y présenter ces films.

Au Forum des images le film a été présenté par Annouchka de Andrade (directrice artistique et fille de la cinéaste Sarah Maldoror)

Rhodesia Countdown

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EnglishFrançais

Rhodesia Countdown

de Michael Raeburn

Zimbabwe doc.-fict. vostf 1969 n&b 40min (vidéo num.)

Production

Vaughan-Rogosin Films / D. Knight, London / Michael Raeburn.

Additional funding Vincent Prache, Etienne Levy-Lambert.

Written and directed by Michael Raeburn

Camera – Michael Raeburn

Sound – Etienne Levy-Lambert

Editor – Eduardo Guedes

Stars – Dominic Kanaventi – Lionel Ngakane reads Nelson Mandela’s Rivonia trial speech.        

Music – ANC Choir Of South Africa recorded in London March 1969

A hard-hitting satire on Rhodesian attitudes advocating people’s war leading to liberation.

The first genuine Zimbabwean film supported by ZAPU (Zimbabwe African People’s Union) and the ANC South Africa.      Raeburn was expelled from Rhodesia after making the movie.

Festivals:

OFFICIAL ZAPU PRESENTATION AT MOSCOW FILM FESTIVAL 1970

DIRECTOR’S FORTNIGHT CANNES FILM FESTIVAL1969

Five festival awards including: 

MANNHEIM PEACE PRIZE, GERMANY

PRIX REALISATION, HYERES FILM FESTIVAL, FRANCE

Selection of press:

« A moving statement about racialism »   Montreal Star

« Excellent example of the political film »   Les Lettres Francaises

« Mixture of drama and documentary that makes a strong impact » Svenska Dagbladet, Sweden                                       « An excellent document »   Cinema Magazine, Paris

Distribution:

TV -BBC and throughout Europe, USA, Africa.

Cinema -Fédération Jean Vigo; Studio Republique, Paris; Bleaker Street Cinema, New York.

Shown in ZAPU and ZANU (ZIPRA) guerrilla training camps in Zambia and Tanzania.

Synopsis:

Some one has stolen the boss’ car. The year is 1968. The boss is Mr Carlton-ffrench – die-hard colonist and supporter of Ian Smith whose recent UDI (Unilateral Declaration of Independence), snatched from the toothless British PM, Harold Wilson, has left the rebel leader triumphantly cocky. Carlton-ffrench puts away his rugger ball to hunt for the thief – factory worker, John Mambo. But after Mambo’s wife has sex with the whiteman for money, the thief goes on the run, taking their young son with him. And he’s very angry. In this Godardesque road movie, Mambo’s anger echoes the feelings of the African majority who realise that there will never be democracy or racial freedom in Rhodesia under Ian Smith. When a stranger offers him a gun, Mambo joins the new guerrilla forces. For the cause, he is prepared to sacrifice all – including his son. He takes part in the shooting of a Rhodesian farmer and his wife. But he is soon caught and hanged. Carlton-ffrench gets his car back. But now, nothing can stop the liberation war until independence is gained in 1980;

Brief synopsis

John Mambo can’t find a job. His wife supports the family as a nurse. Rhodesia is becoming increasingly oppressive under the rule of Ian Smith and his white minority government. John is falsely accused of stealing a car. This pushes him over the edge. He decides to sacrifice family responsibilities and join the liberation movement that is about to launch guerrilla war. After a raid on a white farm, John is captured and hanged.

Writer-director Michael Raeburn’s career in Africa

Michael made his first film “RHODESIA COUNTDOWN” in 1969 advocating guerrilla war to overthrow the minority racist regimes in Rhodesia and South Africa (ref. www.michaelraeburn.com). The film ends with Nelson Mandela’s Rivonia trial address advocating force as the only solution to the stranglehold of repression. This debut film was shown in guerrilla training camps in the “Front Line States” of Zambia and Tanzania. It also had an international release. In the USA it was picked up by The Filmmakers Cooperative and showcased at Lionel Rogosin’s Bleeker Street Cinema. It was selected for the Cannes Film Festival Director’s Fortnight.

At the end of the shoot, Michael had to flee into exile where he collaborated for the next 20 years in the liberation war of southern Africa through the black nationalist party “ZANU” led by Robert Mugabe, and also through the ANC of South Africa.

In 1978 Michael wrote the book “BLACK FIRE” from the point of view of the guerrillas fighting to decolonize Southern Africa (JF Publications, UK).  James Baldwin wrote its Foreword and personally launched the book in London in 1978. After the fall of Ian Smith’s regime in Rhodesia in 1980, the Deputy Prime Minister of newly-named Zimbabwe added an Introduction to the book. The USA edition, renamed “WE ARE EVERYWHERE”, was published by Toni Morrison, then editorial chief at Random House. Michael’s collaboration with James Baldwin continued with the co-writing of the script adaptation of Baldwin’s novel “GIOVANNI’S ROOM”: Ref:

In 1981 for his first feature film Michael adapted Doris Lessing’s novel “THE GRASS IS SINGING. The script is set in South Africa where it was impossible to make such a film. As the ANC was accepted in black Africa as the South African Government in Exile, the movie was shot in Zambia where it was helmed and edited by Thabo Mbeki who became Mandela’s successor as the President of South Africa in 1999. Trainee guerrillas in the ANC’s armed wing “uMkhonto we Sizwe” became actors in the movie, and the ANC Choir did the music (as it did for several the director’s films).

In 1988 under the aegis of Barbara Masekela of the ANC, the Nigeria Government under President Ibrahim Babangida supported Michael’s film “SOWETO” – a $10m movie set in South Africa, but filmed in Plateau State and in Zimbabwe. ANC cadres featured as themselves in the film. Hugh Masekela wrote and played the music.

After universal suffrage was attained in South Africa in 1994 Michael continued his writing and film career in the region, always with a political edge. His films have gained many festival awards, and there have been retrospectives in France at the Musée Jeu de Paume, the Musée Dapper and the Douarnenez Film Festival; in Germany at the Munich Cinémathèque; and in the UK at the London/BFI Film Festival. “ZIMBABWE COUNTDOWN” about Robert Mugabe’s fall from grace won First Prize at the African Film Festival of Milan in 2003. “TRIOMF”, shot in Johannesburg, won “Best South African Movie” at the 2008 Durban Film Festival:  www.triomfmovie.com

Place this link in your browser :

https://vimeo.com/channels/michaelraeburnfilms

FULL MOVIES FROM MICHAEL RAEBURN AVAILABLE ON YOUTUBE :

«THE GRASS IS SINGING» Based on Doris Lessing’s novel, scripted by Michael Raeburn :
https://youtu.be/6iiEhNHdSMw  

«TRIOMF» Based on Marlene Van Niekerk’s novel, scripted by Michael Raeburn :      https://youtu.be/rYcqm8otnGU  

«VENT DE COLERE // WINDS OF RAGE» Original script by Michael Raeburn

www.michaelraeburn.com

Rhodesia Countdown

de Michael Raeburn

Zimbabwe doc.-fict. vostf 1969 n&b 40min (vidéo num.)

John Mambo ne trouve pas de travail. Sa femme subvient aux besoins de la famille en tant qu’infirmière. La Rhodésie devient de plus en plus oppressive sous le règne de Ian Smith et de son gouvernement de minorité blanche. John est faussement accusé d’avoir volé une voiture. Cela le pousse à bout. Il décide de sacrifier ses responsabilités familiales et de rejoindre le mouvement de libération qui est sur le point de lancer une guérilla.

Quinzaine des Réalisateurs, Festival de Cannes 1969

Michael Raeburn

Michael Raeburn a acquis une renommée internationale en tant que réalisateur et scénariste, mais aussi en tant que romancier. Ses longs métrages, ses documentaires et ses films expérimentaux se distinguent comme des œuvres révolutionnaires dotées d’une touche personnelle unique, et ont remporté de nombreux prix dans des festivals.

Pendant près de quatre décennies, Michael a lutté sans compromis pour une voix libre et indépendante dans un monde de plus en plus homogène. Son thème principal est le sentiment d’aliénation, de frustration et de colère ressenti par un groupe social qui a été isolé et supprimé par un groupe plus grand et plus puissant. La violence, la colère et même la folie en sont les résultats inévitables.

Né en Afrique (22/01/1948), la majeure partie de son œuvre émane de ce continent et est appréciée pour sa compréhension et sa vision authentiques d’initié.

Revue de presse

Interview with Michael Raeburn: Harare, 2001

La projection de ce film sera précédée de Cabascabo

Au Forum des images séance présentée par Michael Raeburn, en présence de Sarah Frioux-Salgas (historienne, commissaire d’exposition) et Eyal Sivan (cinéaste)

→ suivi d’un débat modéré par Saad Chakali (critique de cinéma)
→ sous-titrages pour sourds et malentendants (SME)

SITES DE DISTRIBUTEURS CONTENANT CERTAINS DE MES TRAVAUX

Placez ce lien dans votre navigateur : https://vimeo.com/channels/michaelraeburnfilms

…Sélectionnez les bandes-annonces suivantes qui constituent les références rapides les plus appropriées à certains des thèmes contenus dans « LE DERNIER SACRIFICE ».

… « THE GRASS IS SINGING » (extrait du roman de Doris Lessing)

… « VENT DE COLÈRE »

… « TRIOMF »

J’AI ÉGALEMENT MIS 3 FILMS COMPLETS INSTANTANÉMENT DISPONIBLES SUR YOUTUBE:–

« THE GRASS IS SINGING » D’après le roman de Doris Lessing, scénarisé par Michael Raeburn : https://youtu.be/6iiEhNHdSMw

« TRIOMF » D’après le roman de Marlene Van Niekerk, scénarisé par Michael Raeburn : https://youtu.be/rYcqm8otnGU

« VENT DE COLERE // WINDS OF RAGE » Scénario original de Michael Raeburn :
https://youtu.be/Axdl7rQKW7I

INFO//CV… EST MIEUX RÉPERTORIÉ SUR LE SITE D’ORIGINE : www.michaelraeburn.com

Cabascabo

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EnglishFrançais

Cabascabo

a film by Oumarou Ganda

starring Oumarou Ganda, Zalika Souley, Dan Baba Ali, Balarabi, Gérard Delassus, Issa Gombokoye, Kaka, Djingarey Maiga Niger, 1969, Fiction, 45 mins, drame, B&W, in Djerma / French, 16 mm, DCP

© Argos Films

Synopsis

Cabascabo, a veteran of the French colonial army in Indochina, returns to his home town in Niger, acclaimed by friends and relatives. In fragmented flash-backs, he tells the story of his adventure and the battles in that distant land, « way beyond Mecca »… With his friends at the bar and the prostitutes in the night-clubs, any opportunity is good to boast about his adventures. For some time he basks in his glory as a veteran but, after squandering all he has, he cannot find work. Nobody respects his rank, not even at the building site where he is treated as a slave by his fellow workers. To survive with dignity, he can only go back and work the land, returning to his origins in rural society.

FIRST FILM / PREMIER FILM

Restoration (2K): Institut français, Paris, in 2019 with Orange Studio, Cinémathèque Afrique (Institut français, Paris), Argos Films.

Original Title: CABASCABO
Countries : Niger, France
Language  : Djerma, French
Year of production : 1968
Runtime : 45 min

Directed : Oumarou Ganda

Image : Toussaint Bruschini

Editing : Danièle Tessier

FILMMAKER’S COUNTRY : Niger
Country of Filming : Niger, Vietnam

Semaine internationale de la critique, Festival de Cannes 1969

Restauration 2K par Eclair avec le soutien de l’Institut Français et Orange

Oumarou Ganda

Actor, director, screenwriter and producer from Niger, of Djerma culture.

Oumarou GANDA (1935-1981) is an actor, director, screenwriter and producer.

He is know for « Moi, un Noir » (1958, Actor), Cabascabo (1969, Director / Screenwriter / Producer), « Le Wazzou polygame » (1970, Director / Screenwriter / Producer), « Saitane » (1972, Director / Screenwriter / Producer), » L’Exilé » (1980, Director / Screenwriter / Producer).

Oumarou Ganda was born in Niamey, of Djerma culture. At the age of 16, he joined the French Far East Expeditionary Corps. After spending two years in Asia during the First Indochina War he returned to Niger. He was unable to find work, so he emigrated to Ivory Coast and became a longshoreman in the port of Abidjan. There he met French anthropologist and filmmaker Jean Rouch. Rouch was interested in the Nigerien community in Ivory Coast and hired Ganda as a statistician for his research on immigration.

Ganda had a small role in Rouch’s 1957 film Zazouman de Treichville, and the lead role in Moi un Noir in 1958. A few years later he returned to Niamey and became an assistant technician. His first film, Cabascabo, is based on his experiences in Indochina. He continued making films throughout the 1970s, many of which received international acclaim. His most famous, Le Wazzou Polygame (1970) won the first FESPACO Film Festival Best Film Award. In addition to his feature-films, Ganda completed several documentaries.

Among his posthumous honors, a major cultural center in Niamey, Le Centre Culturel Oumarou GANDA (C.C.O.G) was named after him in 1981, shortly after his death.
FESPACO began awarding an African Feature Film Award named the Oumarou Ganda Prize.

Filmography :

(1969) Cabascabo (Short Narrative, 45′) – Special jury prize at the Moscow International Film Festival, International Critics’ Award at Málaga, Honorable Mention at the Carthage Film Festival.
(1970) Le Wazzou polygame (Feature Narrative, 90′) – First FESPACO grand prize in 1972.
(1972) Saitane (Short Narrative, 55′)
(1973) Galio de l’air (Short Narrative)
(1977) Cock Cock Cock (Documentary, 78′)
(1980) Le Niger au Festival de Carthage (Documentary, 30′)
(1980) The Exile (Feature Narrative, 90′)

As actor

L’Exile (1980)
Babatu (1976)
Saitane (1973)
Le wazzou polygame (1971)
Cabascabo (1969)
Moi un noir (1958)

Our Sources / Nos Sources :
– Wikipédia
– www.marfilmes.com/en/africafilms/saitane.htm
– https://ifcinema.institutfrancais.com/fr/movie?id=600a2d77-221b-655f-94a0-7105782a2fc3
– https://nigerstars.com/zone-artistes/cinema/153-oumarou-ganda.html
– www.citefilms.com/movie/cabascabo
– www.cinematheque.qc.ca/fr/cinema/cabascabo/

Cabascabo

de Oumarou Ganda

avec Oumarou Ganda, Zalika Souley, Dan Baba Ali, Balarabi, Gérard Delassus, Issa Gombokoye, Kaka, Djingarey Maiga Niger, 1969, Fiction, 45 mins, drame, B&W, Djerma & français, 16 mm, DCP

© Argos Films

Synopsis

Cabascabo s’en revient de la guerre d’Indochine, riche de sa prime de démobilisation. Ses amis sont nombreux, la fête permanente, les femmes faciles jusqu’à ce que s’épuise le pécule. Sa réinsertion au pays devient alors un vrai parcours du combattant.

Restauration (2K): Institut français, Paris, in 2019 avec Orange Studio, Cinémathèque Afrique (Institut français, Paris), Argos Films.

Titre Original CABASCABO
Pays : Niger, France
Language  : Djerma, French
Année de production : 1968
Durée : 45 min

Réalisation : Oumarou Ganda

Image : Toussaint Bruschini

Montage : Danièle Tessier Pays du réalisateur Niger
Pays de tournage : Niger, Vietnam

Semaine internationale de la critique, Festival de Cannes 1969

Restauration 2K par Eclair avec le soutien de l’Institut Français et Orange

Oumarou Ganda

Acteur, réalisateur, scénariste et producteur nigérien, de culture Djerma.

Oumarou GANDA (1935-1981) est un acteur, réalisateur, scénariste et producteur.

Il est connu pour Moi, un Noir (1958, Acteur), Cabascabo (1969, Réalisateur / Scénariste / Producteur), Le Wazzou polygame (1970, Réalisateur / Scénariste / Producteur), Saitane (1972, Réalisateur / Scénariste / Producteur), L’Exilé (1980, Réalisateur / Scénariste / Producteur).

Il est né en 1935 à Niamey (Niger), mort le 1er janvier 1981.

Oumarou Ganda a effectué ses études primaires à Niamey avant de s’engager à 17 ans dans le corps expéditionnaire français comme tirailleur. Il est envoyé en Indochine où il passe deux ans. De retour au pays, il ne trouve pas de travail. Il émigre en Côte d’Ivoire. Entre autres petits boulots, il exerce, comme Sembène Ousmane, le métier de docker au port d’Abidjan. C’est là qu’il rencontre Jean Rouch. L’ethnologue qui s’intéresse à la communauté nigérienne de la Côte d’Ivoire envisage une enquête sur l’émigration. Il engage Ganda comme enquêteur statisticien. Puis, ils en viennent au cinéma. Il joue un petit rôle dans Zazouman de Treichville en 1957, puis le principal rôle dans Moi un noir.

À travers ces deux films qui sont réalisés par Jean Rouch, Ganda contracte le virus du cinéma. Quelques années plus tard, Jean Rouch lui suggère de rentrer au pays. Dès son retour à Niamey, Oumarou Ganda est engagé comme assistant technicien au Centre culturel franco-nigérien. Il y trouve dans le club « Culture et Cinéma », des techniciens qui dispensaient une formation aux jeunes voulant embrasser les métiers du cinéma : réalisation, caméra et son. Ganda avait pour compagnons Inoussa Ousséini, Hamidou Moussa et bien d’autres. Plusieurs films éducatifs ont été ainsi réalisés. C’est dans ce cadre qu’est lancé un concours de scénario en 1968. Le jeune vétéran avait une histoire qui lui tenait à cœur, ainsi fut écrit le script de son premier film : Cabascabo (1968, 45 min, noir et blanc, film entièrement tourné en zarma) avec Zalika Souley, Oumarou Ganda, film autobiographique qui tente de reconstituer l’histoire du service de l’auteur dans le corps expéditionnaire français en Indochine. L’anecdote est celle d’une jeune soldat qui voit ses compagnons tomber sur les champs d’honneur pour une cause à laquelle ils se sentent complètement étrangers. De retour chez lui, il pourra accéder aux emplois réservés parce qu’il aura manqué de se mettre au garde-à-vous devant un sergent.

Arrivé à Paris pour le montage de son premier film, Oumarou Ganda se trouve pris mai 68. Il réussit à faire une première dans la capitale française. Sélectionné au Festival de Cannes en 1969 pour la semaine de la critique internationale, deux mois plus tard, il obtient le Prix spécial du jury au sixième festival de Moscou puis à Malaga (Espagne) le Prix de la critique internationale et celui de la fédération espagnole des ciné-clubs (1969), à Carthage une mention spéciale.

Wazzou (1970, 50 min, 16 mm, couleur, film entièrement tourné en langue zarma), la deuxième fiction d’Oumarou traite de polygamie, mariage forcé et vengeance d’une coépouse qui se trompe de cible. Peinture des travers de la société nigérienne en particulier, mais de manière générale de la société africaine, ce film se montre particulièrement critique envers ceux qui détiennent un certain pouvoir. Il reçoit le Grand Prix du Fespaco en 1972.

Saïtane (1972, 64 min, couleur, film entièrement tourné en zarma) se situe sous l’angle de la critique sociale. Dans un petit village, un marabout sert d’entremetteur, plutôt de facilitateur, entre une femme adultère et un amant fortuné. Les interprètes : Oumarou Ganda, Moussa Alzouma, Damouré Zika, Amadou Saley, Zalika Souley, Insa Garba. Image : Jean-Pierre Leroux ; son : Moussa Hamidou. Montage : Danièle Tessier.

L’Exilé (1980, 90 min, 16 mm, couleur) se présente comme une anecdote sur la parole donnée. Le film s’inspire d’un conte africain. Le conte comme source d’inspiration, tant au plan de l’anecdote que de la narration cinématographique, reste un des aspects qu’Oumarou Ganda a introduit dans le cinéma africain. Il a par ailleurs fait découvrir sur le plan international le cinéma de l’Afrique noire. Oumarou Ganda a signé plusieurs films documentaires. Il décède un après avoir réalisé l’Exilé.

À la veille de son décès, il travaillait sur le scénario d’un documentaire. Il souffrait depuis quelque temps d’un malaise cardiaque.

FILMOGRAPHIE

(1969) Cabascabo (Fiction, 45′)- Prix Spécial du jury au Festival International du Film de Moscou, Prix Fipresci (Critique Internationale) à Málaga, Mention Honorable aux Journées Cinématographiques de Carthage – JCC.
(1970) Le Wazzou polygame (Fiction, 90′)
(1972) Saitane (Fiction, 55′)
(1973) Galio de l’air (Fiction, court métrage)
(1977) Cock Cock Cock (Documentaire, 78′)
(1980) Le Niger au Festival de Carthage (Documentaire, 30′)
(1980) L’Exilé (Fiction, 90′)


FILMOGRAPHIE (Acteur) :

L’Exilé (1980)
Babatu (1976)
Saitane (1973)
Le wazzou polygame (1972)
Cabascabo (1969)
Moi un noir (1958)

Our Sources / Nos Sources :
– Wikipédia
– www.marfilmes.com/en/africafilms/saitane.htm
– https://ifcinema.institutfrancais.com/fr/movie?id=600a2d77-221b-655f-94a0-7105782a2fc3
– https://nigerstars.com/zone-artistes/cinema/153-oumarou-ganda.html
– www.citefilms.com/movie/cabascabo
– www.cinematheque.qc.ca/fr/cinema/cabascabo/

© Argos Films

Le Retour d’un aventurier

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EnglishFrançais

The return of an Adventurer

de Moustapha Alassane

Niger fict. vostf 1966 coul. 34min (cin. num.)

©Argos Films

Jimmy returns from a trip to the United States to his village in Niger. As a gift to his friends, he brings back full cowboy outfits from the Wild West. From now on, dressed in American mythology, their names will no longer be Kali, Ibrahim or Boubakar, but Black Cooper, James Kelly, Casse-Tout or Reine Christine. And, just like what they imagine to be a real band of cowboys, they are going to sack the region, provoking the anger of the villagers.

Restauration 2K par L’image retrouvée avec le soutien du CNC

Moustapha Alassane

Moustapha Alassane was a pioneering filmmaker in Niger, making some of that country’s first short and feature films. His artistic approaches combined painting, animation, ethnography and the avant garde to develop political and social critiques of post-independence Niger. His artistic innovation heavily impacted his West African cinema contemporaries, inspiring other films such as Djibril Diop Mambéty’s TOUKI BOUKI. Our series includes Alassane’s moral tale of faux African cowboys, RETURN OF AN ADVENTURER (1966), the mystical parable based on a traditional folktale TOULA (1973) and several of animated short films to precede these live-action works. Programs are in French and Hausa with English subtitles.

This film is part of a session of short films including:
On the dune of solitude
Kaka Yo
Le Retour d’un aventurier

Le Retour d’un aventurier de Moustapha Alassane

Niger fict. vostf 1966 coul. 34min (cin. num.)

©Argos Films

Jimmy revient d’un voyage aux États-Unis dans son village du Niger. En guise de cadeau à ses amis, il ramène des tenues complètes de cow-boy du Far West. Désormais, habillés à la mythologie américaine, ils ne s’appelleront plus Kali, Ibrahim ou Boubakar, mais Black Cooper, James Kelly, Casse-Tout ou Reine Christine. Et, à l’image de ce qu’ils imaginent être une véritable bande de cow-boys, ils vont saccager la région, provoquant la colère des villageois.

Pays concerné : Niger

Durée : 34 minutes

Genre : western

Type : fiction

Scénario, Image : Moustapha Alassane
Son : Moussa Hamidou
Montage : Philippe Luzuy
Musique : Nelos Amelonion
Production : Argos Films

Acteurs
Zalika Souley, Djingarey Maïga, Moussa Harouna, Ibrahim Yacouba, Abdou Nani, Boubacar Souna RETURN OF AN ADVENTURER (Niger, 1966, 16mm, 34 min)

Restauration 2K par L’image retrouvée avec le soutien du CNC

Moustapha Alassane

Né en 1942 à N’Dougou (Niger), Mustapha Alassane est d’abord mécanicien. Il apprend la technique cinématographique dans les locaux de l’IRSH à Niamey dont Rouch assure la direction scientifique. Jean Rouch facilite sa formation et l’aide à partir au Canada où il rencontre le célèbre Norman MacLaren qui lui enseigne le cinéma d’animation.

Né en 1942 à N’Dougou (Niger), Mustapha Alassane est d’abord mécanicien. Il apprend la technique cinématographique dans les locaux de l’IRSH à Niamey dont Rouch assure la direction scientifique. Jean Rouch facilite sa formation et l’aide à partir au Canada où il rencontre le célèbre Norman MacLaren qui lui enseigne le cinéma d’animation.
Il va devenir l’un des premiers cinéastes d’Afrique, contribuant à faire du Niger des années 70 un grand pays de cinéma, à l’égal du Sénégal. Moustapha Alassane se lance dans la réalisation de films, qui ne sont pas tous des dessins animés. Il tourne les premiers dessins animés d’Afrique sub-saharienne, réalise des documentaires, des longs métrages.

Moustapha Alassane tourne dès 1961 deux courts métrages inspirés des contes traditionnels: Aouré et La Bague du roi Koda. Représentant de la culture africaine (Deela ou el Barka le conteur, 1969 ; Shaki, 1973), il pratique aussi la satire de moeurs (F.V.V.A., femme, villa, voiture, argent, 1972).

Moustapha Alassane a réalisé une trentaine de films d’animation, de fiction, ou documentaires, qui restituent avec un regard satirique les situations sociales et les moeurs de son pays.

Directeur de la section cinéma de l’université de Niamey pendant 15 ans, Moustapha Alassane, par sa création prolifique et son cinéma engagé, a contribué dans les années 1960-1970 à faire du Niger un grand pays de cinéma, tout comme le Sénégal à la même époque.

Dans sa programmation des cinémas du mardi, deux soirées ont été consacrées par le Centre Culturel Franco Nigérien Jean Rouch (CCFN/JR) à Moustapha Alassane. A l’occasion de cette projection, la Directrice du CCFN/JR, Mme Delphine Boudon a solennellement annoncé la remise de la légion d’honneur française au cinéaste nigérien Moustapha Alassane lors du Festival de Cannes.

« Pour moi, le cinéma peut et doit servir à modifier la mentalité de la masse. Chacun de mes films touche à la politique, ne serait-ce que parce qu’il suscite un intérêt auprès de la masse et est susceptible de lui faire prendre conscience de sa culture. Je pense que, pour le moment, le cinéma n’a pas suffisamment prouvé au monde que l’Afrique a une culture propre. Il doit pouvoir éveiller la conscience du spectateur sur des problèmes spécifiquement africains et guider l’Afrique dans une direction plus viable. »

Il meurt le mardi 17 mars 2015, à Ouagadougou (Burkina Faso), des suites d’une longue maladie, à l’âge de 73 ans.

Ce film s’inscrit dans une séance de courts métrages comprenant :
Sur la dune de la solitude
Kaka Yo
Le retour d’un aventurier

Restauration 2K par L’image retrouvée avec le soutien du CNC

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