Les Princes noirs de saint germain des prés

Mercredi 19 janvier 2022, 21h00 – Salle 300

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de Ben Diogaye Beye

avec Wasis Diop, Amelia Crawford
Sén.–Fr. fict. 1975 coul. 14min (16mm)

Satire d’une jeunesse africaine qui débarque dans le quartier de Saint Germain des Près à Paris dans les années 70.

Ben Diogaye Beye

Au début de 2012, Ben Diogaye Bèye a fait paraitre, un roman intitulé Le rêve de Latricia aux éditions Panafrika / Silex / Nouvelles du Sud.

En 2009, il a sorti un film de docu-fiction Dakar … La rue publique qu’il a, lui-même, produit et réalisé d’après son propre scénario.

Ben Diogaye Bèye a consacré le semestre printanier de 2008 à enseigner le Film ainsi que le Cinéma africain à Syracuse University, aux Etats-Unis

Auparavant, le cinéaste a enseigné, les mêmes matières à l’Institut Supérieur des Arts et Cultures de l’Université Cheickh Anta Diop de Dakar, Sénégal. Dans cette même université, précisément au Centre de Recherches Ouest Africain, il enseigne, périodiquement, le Cinéma africain.

Le deuxième film de long métrage de Ben, Un Amour d’enfant, sorti en 2005, a remporté le PRIX DE L’UNICEF pour la Promotion des droits de l’Enfant et une MENTION HONORABLE de L’Office Catholique Internationale de Communication. Son premier film de long métrage, intitulé Sey, Seyeti (Un homme, des femmes) sorti en 1980,  a remporté le PRIX DE LA COMMUNE au FESTIVAL PANAFRICAIN DU CINEMA DE OUAGADOUGOU (FESPACO 1981). Cette même année, le film a obtenu une MENTION HONORABLE au Festival International du Film de Locarno, en Suisse. Bien avant cela, en 1976, le scénario du film avait été classé DEUXIEME au CONCOURS DU MEILLEUR SCENARIO DE FILM DES PAYS FRANCOPHONES, organisé par l’Agence de Coopération Culturelle et Technique(Francophonie).

En 1996, Ben Diogaye Bèye écrit, produit et réalise le film de court-métrage Moytuleen qui remporte, la même année, le PRIX DU MEILLEUR FILM DE COURT METRAGE à la Compétition Internationale dite « Prized Pieces », organisée par le NATIONAL BLACK PROGRAMMING CONSORTIUM aux ETATS-UNIS d’AMERIQUE.

Deux films de court-métrage avaient déjà marqué les débuts de la carrière cinématographique du cinéaste : Il s’agit de Les Princes noirs de saint germain des prés (Paris 1974) et Samba-Tali (Dakar 1975). Samba-Tali a remporté le PRIX DU MEILLEUR FILM DE COURT-METRGE au Festival de l’Ensemble francophone, à Genève(1975) ; puis le TANIT D’OR DU MEILLEUR COURT METRAGE au Festival arabo-africain de Carthage (Tunis 1976).

Il convient de noter que Ben Diogaye Bèye a commencé sa carrière cinématographique comme Assistant-Réalisateur, notamment sur le film Touki Bouki de Djibril Diop Mambéti, en 1972 ; puis  sur le film suédois de Axel Lohmann, tourné à Dakar et qui a été, pour lui l’occasion de séjourner plusieurs mois à Stockholm, Suède pour un stage pratique à la Télévision suédoise. Mais il faut rappeler que Ben .D.B. a commencé sa carrière professionnelle, en tant que Producteur et Animateur de programmes à RADIO SENEGAL. De là, il est passé au journalisme et a occupé, en 1973, les fonctions de Chef du Desk Sports et Culture de l’AGENCE DE PRESSE SENEGALAISE,  après avoir été,  Co-fondateur  avec le linguiste Pathé Diagne et  cinéaste- écrivain, Feu Sembène Ousmane du journal en langue nationale wolof, Kaddu.

Ce film sera suivi de la projection de Baks (Yamba)

Présenté par Dyana Gaye et Valérie Osouf (programmatrices)

Haïti, le chemin de la liberté (Ayiti, men chimen libète)

Mercredi 19 janvier 2022, 18h30 – Salle 300

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d’Arnold Antonin

France doc. vostf 1974 n&b 1h32 (vidéo. num.)

Ce film retrace la lutte du peuple haïtien pour sa liberté, depuis l’arrivée de Christophe Colomb jusqu’au régime de Jean-Claude Duvalier. Une analyse encore brûlante d’actualité.

Arnold Antonin

Arnold Antonin est un cinéaste et producteur haïtien né à Port-au-Prince (Haïti) le 3 décembre 1942. Arnold Antonin est aussi professeur d’université, organisateur de débats, directeur d’un centre culturel. Il est Président de l’Association des Cinéastes Haïtiens.

Considéré comme l’un des pionniers du documentaire en Haïti, Arnold Antonin est un intellectuel et activiste reconnu. L’engagement politique de ses films l’a conduit à l’exil entre 1973 et 1986. Depuis son retour dans son pays natal, il a réalisé 17 documentaires et quelques spots éducatifs pour la télévision haïtienne. En 2002, il se tourne vers la fiction avec la réalisation de son premier long métrage Piwouli et le Zenglendo. Son deuxième long métrage de fiction est sorti en 2006 : Le président a-t-il le Sida ? (qui a eu deux prix au FESPACO 2007, OUAGADOUGOU, Burkina Faso).

Homme de carrières diverses, Arnold Antonin est connu tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays pour son engagement tant à la chose sociale, politique que culturelle. En effet, après avoir été membre de jury de plusieurs des plus prestigieux festivals internationaux de cinéma du Tiers Monde (La Havane, Namur, Ouagadougou) il a été honoré pour l’ensemble de son oeuvre et pour son documentaire Courage de Femmes dans le cadre de la remise du Prix Djibril Diop Mambety, au Festival International de Cinéma de Cannes en 2002.

Cependant, l’oeuvre qui l’a consacré est Ayiti, men chimen Libète, un documentaire long métrage qui a été projeté à travers le monde dans le cadre des multiples campagnes de mobilisation contre la dictature des Duvalier. M. Antonin est l’un des rares cinéastes haïtiens à avoir travaillé sur support film.

Militant du socialisme démocratique, en 1986, il retourne au pays après de nombreuses années d’exil et entre dans l’arène politique en proposant une modernisation des organisations et des pratiques. Il fonde le Centre Pétion Bolivar, un centre culturel et de débats politiques. Il organise le Forum libre du jeudi, espace pluraliste de rencontres et de débats. Il enseigne à l’École Nationale des Arts et à la Faculté des Sciences Humaines.

En 1988, il commence à travailler sur support vidéo et réalise une vingtaine de films documentaires et un long métrage de fiction Piwouli et le zenglendo.

Revue de presse

Fiche film Collectif Haïti de France

Présenté par Laurence Briot (programmatrice)

De Cierta manera

Dimanche 16 janvier 2022, 20h30 – Salle 300

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EnglishFrançais

DE  C I E R T A  
M A N E R A

Directed by Sara Gomez

With Mario Balmasela, Yolanda Cuellar, Mario Limonta, Iaura Mendoza, Bobby Carcases, Sarita Reyes

Cuba, 1974, 79 min

Synopsis

DE CIERTA MANERA, a documentary-style feature film, describes life in a poor neighborhood in post-revolutionary Cuba. Yolanda, an elementary school teacher, and Mario, who works in a factory, become a couple. While Yolanda strives for an educational approach that integrates marginalized students, causing conflict with colleagues and parents, Mario finds it difficult to let go of patriarchal role models. Their contrary ideals put their relationship to the test, while at the same time critically reflecting the process of social transformation. This was the first Cuban feature-length film directed by a woman. « The masterpiece of the 1970s. Sara Gómez could not prove her unusual talent again. She died at the age of 30, before the film was completed. » (Peter B. Schumann)

Directed and story by Sara Gomez
Dramaturgy by Tomas Gutierrez Alea & Julio Garcia Espinosa
Image: Luis Garcia
Music: Sergio Vitier & Sara Gonzalez (singer)

Film restauré par Arsenal – Institut für Film und Videokunst

Sara Gómez

November 8, 1942 in Havanna, Cuba; † June 2, 1974, ibid., was a filmmaker and sript writer. Brought up in a middle-class black family, she studied literature, piano and Afro-Cuban ethnography. She worked as a journalist before joining the newly-formed Instituto Cubano del Arte e Industria Cinematográficos (ICAIC) in 1961, where she subsequently served as assistant director to Jorge Fraga and Tomás Gutiérrez Alea, as well as to the visiting French director Agnes Varda. One of only two black filmmakers at ICAIC at the time, and for several years its only woman director, Gómez made a series of documentary shorts on assigned topics before directing her first feature « De cierta manera ». She died before she could complete the film.

Press release

Polémica Cubana» Blog Archive » “De cierta manera”, le dernier film de Sara Gomez

DE  C I E R T A  
M A N E R A
de Sara Gómez

avec Yolanda Cuéllar,
Mario Balmaseda
Cuba doc.-fict. vostf 1974
coul. 1h19 (cin. num.)

Cuba, 1974, 79 min

Yolanda, une jeune institutrice, travaille à La Havane, dans le nouveau quartier de Miraflores, construit en 1962 afin de reloger les habitants d’un bidonville. Elle doit affronter quotidiennement les réticences d’une population alors habituée à vivre dans la marginalité. Elle est amoureuse de Mario, un jeune ouvrier en quête d’une légitimité nouvelle au sein des brigades révolutionnaires.

Cette romance contrariée permet à Sarita Gómez de révéler les contradictions et les manquements du Cuba post-révolutionnaire. Mêlant des séquences documentaires à de nombreux modes de récits narratifs, elle dénonce ici le machisme et la violence de classe de la société entière.

Film restauré par Arsenal – Institut für Film und Videokunst

Sara Gómez

Sara Gómez aka Sarita Gómez (8 novembre 1942 – 2 juin 1974) est une cinéaste cubaine, membre de l’ICAIC (Instituto Cubano del Arte e Industria Cinematográficos, en anglais: Institut Cubain d’Art et d’Industrie Cinématographique) au cours de ses premières années. Elle est l’une des deux seules cinéastes noires présentes. Elle est la première et pour toute sa vie, la seule réalisatrice de Cuba.

Gómez est connue pour son premier et dernier long métrage, De Cierta Manera (One Way ou autre) (1974). Gómez est une réalisatrice révolutionnaire, qui représente la communauté afrocubaine, les questions féminines et le traitement des secteurs marginalisés de la société. Le film de Sara Gómez identifie les problèmes du colonialisme, particulièrement vécus par les communautés précédemment marginalisées (noirs, femmes, pauvres, religieux et jeunes) qui ne connaissaient pas les possibilités d’un avenir meilleur. « Exposer les racines du monde qui devaient être abandonnées et exiger l’arrivée de l’avenir : sa mission était de permettre à ces communautés de comprendre le processus de ce qui se passait dans leur vie, leurs besoins et leurs départs possibles. » Le travail de Gómez a mis en évidence les inégalités de classe sociale, ainsi que la discrimination raciale et de genre.

Revue de presse

Polémica Cubana» Blog Archive » “De cierta manera”, le dernier film de Sara Gomez

TIGRITUDES COLOGNE

SEPT 2023

Four women

Dimanche 16 janvier 2022, 20h30 – Salle 300

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EnglishFrançais

directed by Dash

With Linda Martina Young

USA, 1975, 10 minutes, Color

Synopsis

In this experimental short by Julie Dash — which is one of the first experimental films by a Black woman filmmaker — dancer Linda Martina Young interprets the same-titled ballad by Nina Simone and embodies the spirits of four women: Aunt Sarah, Saffronia, Sweet Thing and Peaches. These women represent common stereotypes of Black women attempting to survive in America.

Julie Dash

Dash began her study of film in 1969 at the Studio Museum of Harlem’s Cinematography Workshop, with a special interest in foreign film. She was then accepted into film school at the Leonard Davis Center for the Performing Arts, where she wrote and produced a promotional documentary for the New York Urban Coalition called Working Models for Success. After Dash graduated, she moved to Los Angeles and attended the Center for Advanced Film Studies and the American Film Institute. In 1975, Dash directed Four Women, a “choreopoem” based on the song of the same title by singer Nina Simone. In 1977, Dash directed the film, Diary of an African Nun, which was shown at the Los Angeles Film Exposition and won her a Director’s Guild Award for student filmmaking.

In 1983, Dash directed Illusions, a short film about a young African American woman passing for a white executive assistant in 1940s Hollywood. The film won her the 1989 Jury’s prize for Best Film of the Decade by the Black Filmmaker Foundation.

In 1999, the 25th annual Newark Black Film Festival honored Daughters of the Dust as being one of the most important cinematic achievements in black cinema in the 20th century.

Dash’s novel, Daughters of the Dust was published by Dutton Books in 1997. The novel is the continuing story of the Peazant family from the movie, and Dash wanted to have the novel titled Geechee Recollections. When going to press, however, the publisher chose to go with the well-known title from the original movie.

Dash has directed music videos, television commercial spots, shorts, and long form movies for cable and network television including the NAACP award-winning CBS network television movie, The Rosa Parks Story, Funny Valentines, Love Song, Incognito and “Sax Cantor Riff,” a segment of HBO’s SUBWAY Stories: Tales from the Underground. She has directed music videos for music artists including Raphael Saadiq; Tony, Toni, Tone; Keb ‘Mo; Peabo Bryson; Adriana Evans; Sweet Honey in the Rock; and Tracey Chapman’s “Give Me One More Reason.” Dash directed multiple episodes of the award-winning dramatic series, Queen Sugar, Season 2, created and produced by Ava DuVernay and Oprah Winfrey, for OWN Television; and she hosted The Golden Years, a limited series for Turner Classic Movies. (10/20)

de Julie Dash

avec Linda Martina Young
États-Unis exp. vostf 1974 coul.
7min (vidéo num.)

La danseuse Linda Martina Young incarne les quatre figures féminines de la ballade de Nina Simone, Quatre femmes.

Julie Dash

Née à New York, Julie Dash est une cinéaste, réalisatrice de clips et de publicités, auteur et créatrice de sites web. Ses études de cinéma ont débuté à Harlem en 1969, mais l’ont finalement conduite à l’American Film Institute et à UCLA, où elle a réalisé The Diary of an African Nun (1977), basé sur une nouvelle d’Alice Walker, qui a remporté un prix étudiant de la Directors Guild of America. Son court métrage Illusions (1982), acclamé par la critique, a ensuite remporté le prix du jury du meilleur film de la décennie décerné par la Black Filmmakers Foundation

Le premier long métrage de Dash – Daughters of the Dust (1991) – a été le premier film d’une Afro-Américaine à sortir en salle aux États-Unis. La Bibliothèque du Congrès l’a inscrit au National Film Registry en 2004. Julie Dash est revenue sur les personnages du film et leur milieu gullah dans son roman du même titre, publié en 1999.

Parmi ses téléfilms, citons Love Song (2000), avec la chanteuse R&B Monica Arnold, le thriller romantique Incognito (1999) et le drame domestique Funny Valentines (1999). Julie Dash a été nominée pour un Directors Guild Award pour The Rosa Parks Story (2002) avec Angela Bassett.

Elle a réalisé des clips musicaux pour Tony ! Toni ! Toné !, Keb’ Mo’, Peabo Bryson, Adriana Evans, Sweet Honey in the Rock et Tracy Chapman.

Lorsqu’elle ne travaille pas sur ses projets, Julie Dash donne fréquemment des conférences dans de nombreuses universités de premier plan, dont l’université de Stanford, Princeton, Harvard et Yale.

TIGRITUDES COLOGNE

SEPT 2023

Badou Boy

Dimanche 16 janvier 2022, 17h30 – Salle 300

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de Djibril Diop Mambety

avec Lamine Ba, All Demba Ciss
Sénégal fict. vostf 1970 coul 56min (16mm)

Ce film relate les aventures de Badou Boy, jeune homme espiègle et effronté, dans les rues de Dakar ou à bord d’un car de transport public. Portraits humoristiques des voyageurs, course-poursuite avec la police, surnommée « le dragon noir ». Une chronique de la vie quotidienne dans le Dakar populaire.

Quinzaine des Réalisateurs, Festival de Cannes 1971

Film restauré par la Cinémathèque de Bologne

Djibril Diop Mambety

Aussi connu sous le nom de Djibril DIOP à ses débuts dans Contras’City, ou dans les films italiens où il a figuré comme acteur.

Il fait des études de théâtre, devient acteur au Théâtre National Sorano et dans quelques films sénégalais et italiens. Il a joué dans le sulfureux Il Decamerone Nero (Le Décaméron Noir) de Piero Vivarelli (1972, France/Italie) tourné au Sénégal.

En 1968, il réalise Contras City, le premier film africain comique. En 1969, il tourne Badou Boy, un moyen métrage en partie autobiographique. Après Touki Bouki, son œuvre la plus célèbre, il réalise Parlons grand-mère, un documentaire sur le tournage de Yaaba de Idrissa Ouedraogo. En 1992, il revient à la fiction et réalise Hyènes, d’après une pièce de théâtre La visite de la vieille dame de Friedrich Dürrenmatt, l’auteur suisse. Hyènes est présenté en sélection officielle au Festival International du Film de Cannes en 1992.

Revue de presse

Le cinéma des martyrs : corps d’acteurs et jeu de transgression de symboles dans les films de Djibril Diop Mambety

La projection de ce film sera précédée de You hide me

Suivie d’un débat avec Nora Philippe (cinéaste, curatrice) et Brice Ahounou (anthropologue, journaliste, programmateur) modéré par Zahia Rahmani (historienne d’art, écrivaine)

You hide me

Dimanche 16 janvier 2022, 17h30 – Salle 300

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de Nii Kwate Owoo

Ghana–UK doc. vostf 1970 n&b
16min (vidéo num.)

Dramatisation d’une visite au British Museum par deux Africains qui découvrent de l’art africain, notamment des bronzes du Bénin, cachés dans les sous-sols. Un exposé des politiques des régimes coloniaux européens qui, en établissant leur domination, ont tenté d’effacer toute trace de civilisation, de religion, de langue et d’art africains. L’auteur affirme que les matériaux collectés en Afrique et souvent cachés dans les sous-sols des musées européens ont été utilisés contre les Africains et les Noirs des Caraïbes, d’Europe et des États-Unis, les amenant à mépriser un riche patrimoine culturel.

Nii Kwate Owoo

Nii Kwate Owoo est un universitaire et cinéaste ghanéen, décrit par Variety comme « l’un des premiers Ghanéens à filmer en 35 mm ». Son nom est également apparu au générique de films sous le nom de Kwate Nee-Owoo. Owoo a fait ses études à l’école Mfantsipim, à Cape Coast, au Ghana, puis est allé au Royaume-Uni où il a étudié la réalisation, la caméra et le montage à la London Film School (1968-71) et à l’Isleworth Polytechnic, à Londres.

Son film documentaire You Hide Me est considéré comme le premier film de l’Afrique indépendante anglophone. Sujet controversé, il a été tourné en 1970 en Angleterre (où il faisait partie du collectif Cinema Action) et « est un exposé sur le vol et la dissimulation d’œuvres d’art africaines anciennes et rares cachées dans des sacs en plastique et des boîtes en bois dans les sous-sols du British Museum », Owoo plaidant pour que les œuvres d’art soient restituées à leur lieu d’origine. Il aurait déclaré : « Mon film a été interdit au Ghana en 1971 et a été rejeté par la télévision ghanéenne de l’époque parce qu’il était anti-britannique. C’est le résultat de cette interdiction, qui a été rapportée et a fait l’objet d’une publicité importante par le West Africa Magazine en 1971, qui a permis au film d’être acclamé et controversé dans le monde entier.

Owoo a été producteur et réalisateur sur un certain nombre d’autres projets cinématographiques notables, tels que le long métrage Ama : An African Voyage of Discovery, qu’il a coréalisé avec Kwesi Owusu pour la télévision Channel 4. Considéré comme « le premier film africain tourné au Royaume-Uni », Ama a battu des records de recettes à Accra, a été projeté dans le West End londonien et a été présenté à Cannes, ainsi que dans d’autres festivals internationaux tels que le Festival du film africain de New York. De 1993 à 1995, Owoo a été directeur de la rédaction d’Ecrans d’Afrique, la Fédération panafricaine des producteurs de films, et a fondé et dirigé l’unité de recherche sur les médias de l’Institut d’études africaines (Université du Ghana) de 1978 à 2002.

Ce film sera suivi de la projection de Badou Boy

Suivie d’un débat avec Nora Philippe (cinéaste, curatrice) et Brice Ahounou (anthropologue, journaliste, programmateur) modéré par Zahia Rahmani (historienne d’art, écrivaine)

Kongi’s Harvest

Dimanche 16 janvier 2022, 14h30 – Salle 500
Samedi 29 janvier 2022, 16h30 – Salle 500

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d’Ossie Davis

avec Wole Soyinka, Rasidi Onikoyi
Nig.–É.-U.–Suè. fict. vostf 1970 coul. 1h32
(vidéo num.)

Kongi’s Harvest est une adaptation cinématographique d’une pièce de théâtre écrite par Wole Soyinka en 1965 avec le même titre. Le film analyse la dégénérescence du pouvoir personnel dans l’Afrique indépendante et fait la satire de la tyrannie qui en résulte à travers la confrontation entre un politicien populiste et un chef traditionnel.

Ossie Davis

Né le 18 Décembre 1917 à Cogdell en Georgie.

Acteur, producteur, réalisateur et dramaturge, il est le fils d’un cheminot. Après ses études collégiales, il se rend à New York espérant débuter une carrière d’écrivain mais il travaille comme concierge, ouvrier ou commis avant de découvrir le théâtre durant son service militaire lors de la Seconde Guerre Mondiale.

Il fait ses débuts à Broadway en 1946 et y joue jusqu’aux années 50 des rôles de soutien de même qu’il fit quelques apparitions dans des films tels que No Way Out en 1950, Are the days en 1963 ou The Cardinal en 1963.

En 1961, il triomphe à Broadway comme auteur et comme star de la pièce Purlie Victorious et répètera cet exploit avec le film Gone Are the days deux ans plus tard.

En 1970 il tourne son premier film comme directeur, Cotton Comes to Harlem. S’enchainent ensuite les tournages et apparitions dans les longs métrages mais aussi les séries TV. Au total, cela représente plus de 80 films et séries tv. Acteur favori de Spike Lee, il joue quasiment dans tous ses films.

Revue de presse

Kongi’s Harvest – Film (Movie) Plot and Review – Publications

Présenté par Dyana Gaye et Valérie Osouf (programmatrices)

Emitaï

Samedi 15 janvier 2022, 20h30 – Salle 300

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d’Ousmane Sembene

avec Ibou Camara, Ousmane Camara
Sénégal fict. vostf 1971 coul.
1h35 (vidéo num.)

En 1942, pendant la Seconde guerre mondiale, dans un village de Casamance, au Sénégal, le Colonel Armand obéissant à un ordre venu de France doit prélever tout le riz cultivé. Ce sont les femmes qui sont responsables des récoltes : la plupart des hommes ont été réquisitionnés pour se battre en métropole. Elles décident de résister et cachent leur riz. L’armée arrive pour punir le village.

Quinzaine des Réalisateurs, Festival de Cannes 1972

Ousmane Sembene

Ousmane Sembène (né le 1er janvier 1923 à Ziguinchor, Sénégal, mort le 9 juin 2007 à Dakar, Sénégal), est un écrivain, réalisateur, acteur et scénariste majeur de l’Afrique contemporaine, connu pour ses aspects militants sur les questions politiques et sociales.

En 1946, il embarque clandestinement pour la France et débarque à Marseille, où il vit de différents petits travaux. Il est notamment docker au port de Marseille pendant dix ans. Il adhère à la CGT et au Parti communiste français. Il milite contre la guerre en Indochine et pour l’indépendance de l’Algérie.

En 1956, il publie son premier roman, Le Docker noir qui relate son expérience de docker. Puis en 1957 il publie Ô pays, mon beau peuple. En 1960, il publie un nouveau roman, les Bouts de bois de Dieu qui raconte l’histoire de la grève des cheminots en 1947-1948 du Dakar-Niger, la ligne de chemin de fer qui relie Dakar à Bamako. L’histoire se déroule parallèlement à Dakar, Thiès et Bamako sur fond de colonialisme et de lutte des cheminots pour accéder aux mêmes droits que les cheminots français.

En 1960, l’année de l’indépendance du Soudan français — qui devient le Mali — et du Sénégal, Ousmane Sembène rentre en Afrique. Il voyage à travers différents pays : le Mali, la Guinée, le Congo. Il commence à penser au cinéma, pour donner une autre image de l’Afrique, voulant montrer la réalité à travers les masques, les danses, les représentations.

En 1961, il entre dans une école de cinéma à Moscou. Il réalise dès 1962 son premier court-métrage Borom Saret (le charretier), suivi en 1964 par Niaye.

Revue de presse

« Emitaï », par Ignacio Ramonet (Le Monde diplomatique, juin 1977)

Du riz et des femmes : de la résistance des Casamançais pendant la Seconde Guerre mondiale dans Emitaï d’Ousmane Sembène

La projection de ce film sera précédée de Cheval de boue

Cheval de boue

Samedi 15 janvier 2022, 20h30 – Salle 300

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© Alternative Film Centre in Cairo
d’Ateyyat Al Abdnoudy

Égypte, documentaire, vostf, 197, n&b,
12min (vidéo num.)

Des centaines de fabriques artisanales de briques s’alignent sur les bords du Nil. Première œuvre éclatante d’une pionnière.

Copies and texts courtesy of Asmaa Yehia El-Taher, Yasmin Desouki and Cinémathèque — Alternative Film Centre in Cairo

Ateyyat Al Abdnoudy

Ateyyat El Abnoudy (26 novembre 1939 – 5 octobre 2018), également connue sous le nom d’Ateyyat Awad Mahmoud Khalil, était une journaliste, avocate, actrice, productrice et réalisatrice égyptienne. Elle est née dans un petit village le long du delta du Nil en Egypte.

El-Abnoudy était considérée comme l’une des pionnières du cinéma arabe, car ses films ont inspiré les œuvres de nombreuses femmes arabes de l’industrie. Elle a été qualifiée de « cinéaste des pauvres » en raison du sujet qui l’a inspirée à faire des films, y compris les questions de droits civiques et la condition des Arabes appauvris.

El Abnoudy a reçu plus de 30 prix internationaux pour ses 22 films, dont trois pour Horse of Mud, sortis en 1971.

© Alternative Film Centre in Cairo

Ce film sera suivi de la projection de Emitaï

Muna Moto

Mercredi 12 janvier 2022, 20h00 – Salle 500

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de Jean-Pierre Dikongué Pipa

Philippe Abia, Arlette Din Beli
Cameroun fict. vostf 1975 n&b 1h29 (cin. num.)

N’Dome aime Ngando. Mais le jeune homme ne parvient pas à réunir la dot nécessaire au mariage et demande l’aide de son oncle. Mais celui-ci s’éprend de la jeune femme qui lui donnera, espère-t-il, l’enfant qu’il attend vainement de ses premières épouses. Il paie donc la dot, mais pour lui-même. De désespoir, la jeune femme se donne alors à l’homme qu’elle aime, mais ce geste ne décourage nullement l’oncle qui l’épousera en la sachant enceinte. Le vrai père, N’Dome, viendra, trois ans plus tard, reprendre son enfant.

Grand classique du 7e art africain, cette tragédie met en scène le conflit entre un oncle et son neveu, amoureux de la même femme.

Étalon d’or, FESPACO 1976

Sélection officielle, Mostra de Venise 1975

Restored in 2019 by Cineteca di Bologna/L’Immagine Ritrovata and The Film Foundation’s World Cinema Project. Funding provided by the Hobson/Lucas Family Foundation. This restoration is part of the African Film Heritage Project, created by The Film Foundation, FEPACI and UNESCO – in collaboration with Cineteca di Bologna – to help locate, restore, and disseminate African cinema.

Jean-Pierre Dikongué Pipa

Alors qu’il est adolescent, Jean-Pierre Dikongue-Pipa pratique le théâtre en amateur. Il crée bientôt sa propre troupe et écrit ses pièces. A Paris, il suit des études cinématographiques au Conservatoire indépendant du cinéma français de 1962 à 1964.

Jean-Pierre Dikongue-Pipa réalise quelques courts métrages avec l’aide du ministère français de la Coopération, puis, devant les difficultés inhérentes au cinéma en Afrique, reprend ses activités théâtrales. Près de dix ans plus tard, il parvient à réaliser l’un des premiers longs métrages camerounais , Muna moto (1975), qui raconte les tribulations d’un couple d’amoureux confrontés aux pesanteurs de la tradition, symbolisée en la circonstance par la dot. Critique apparente des archaïsmes, mais aussi – plus discrètement, pour échapper à la censure – des abus de pouvoir si fréquents dans le continent africain, le film séduit la critique européenne par la beauté des images et une justesse de ton proche du néoréalisme. Le Prix de la liberté (1978), qui évoque la condition féminine, est en revanche un peu trop simpliste pour convaincre des esprits accoutumés à un langage cinématographique élaboré. Mais peut-être ce type de cinéma sert-il avant tout un objectif de communication auprès du public africain ?

Courts métrages

en tant que : Réalisateur

1965Un simpleJean-Pierre Dikongue-Pipa
1966Cornes (Les)Jean-Pierre Dikongue-Pipa
1966Rendez-moi mon pèreJean-Pierre Dikongue-Pipa
1984Foire aux livres à Harare (La)Jean-Pierre Dikongue-Pipa

Longs métrages

en tant que : Réalisateur

1975Muna moto
L’enfant de l’autre
Jean-Pierre Dikongue-Pipa
1978Prix de la liberté (Le)Jean-Pierre Dikongue-Pipa
1980Kpa KumJean-Pierre Dikongue-Pipa
1981Music and music : super concertJean-Pierre Dikongue-Pipa
1983Histoires drôles, drôles de gensJean-Pierre Dikongue-Pipa
1987Courte maladie = BadyagaJean-Pierre Dikongue-Pipa

en tant que : Scénariste

1975Muna moto
L’enfant de l’autre
Jean-Pierre Dikongue-Pipa
1978Prix de la liberté (Le)Jean-Pierre Dikongue-Pipa
1983Histoires drôles, drôles de gensJean-Pierre Dikongue-Pipa
1987Courte maladie = BadyagaJean-Pierre Dikongue-Pipa

Revue de presse

Muna Moto – Il était une fois le cinéma

http://www.peuplesawa.com/fr/bnnews.php?nid=1031

Cinéma Raconté | #6 Muna Moto, la tradition mise à nue | Ausha

Soirée d’ouverture en présence de Dyana Gaye et Valérie Osouf (programmatrices)