L’Image, le Vent et Gary Cooper

Samedi 12 février 2022, 19h00 – Salle 300

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d’Isabelle Boni-Claverie

Côte d’Ivoire doc. vostf 2000 coul. 22min (vidéo num.)

A travers des extraits de films africains, ce documentaire propose un voyage poétique dans une ville imaginaire, emblématique de toutes les grandes villes africaines. Il nous rappelle également, grâce aux mots inspirés du cinéaste Djibril Diop Mambety, la responsabilité de celui qui prend des photos des autres.

Isabelle Boni-Claverie

Isabelle Boni-Claverie est scénariste, réalisatrice et écrivaine.

Elle traverse les genres selon les besoins de la narration. Depuis plus de 15 ans, elle a co-écrit des séries très populaires pour la télévision française tout en réalisant avec succès des films plus personnels.

À 18 ans, son premier texte, La Grande dévoreuse, est publié dans « Villes d’Exil » (éd. Le Monde/La Découverte), puis réédité dix ans plus tard sous forme de roman par les NEI (Nouvelles Editions Ivoiriennes).

À 22 ans, elle est chef de la rubrique cinéma de Revue Noire, première revue d’art contemporain consacrée à l’Afrique et sa diaspora. Elle collabore ensuite pendant cinq ans avec le mensuel AM (Afrique Magazine) pour lequel elle crée la rubrique « Ma nuit avec ».

Sa rencontre avec la réalisatrice Claire Denis la convainc de faire du cinéma. Après des études de Lettres Modernes à la Sorbonne et d’Histoire de l’Art à l’Ecole du Louvre, elle entre à La Fémis dont elle sortira diplômée en scénario en 2000.

En 2005, l’acteur et producteur américain Danny Glover (L’Arme fatale, Witness, La Couleur pourpre…) lui confie l’adaptation pour le cinéma du roman de Valérie Tong Cuong, « Où je suis » (éd. Grasset) qui devient Heart of blackness.

Depuis, Isabelle a co-écrit un certain nombre de téléfilms et de séries pour la télévision, parmi lesquels la comédie Sexe, Gombo et Beurre Salé (ARTE), Seconde Chance (TF1), Coeur Océan (France 2) et Plus Belle La Vie (France 3).

Remarquée d’abord au sein de la profession – deux de ses premiers courts métrages, Pour la nuit et Le Génie d’Abou sont primés dans plusieurs festivals internationaux –, Isabelle Boni-Claverie l’est ensuite par un public plus large. Son documentaire Trop Noire pour être Française ?, diffusé pour la première fois en 2015 sur ARTE, est à la fois un succès d’audience et un succès médiatique.

Ce film, et le livre Trop Noire pour être Française paru en 2017 aux Editions Taillandier, attestent du désir d’Isabelle Boni-Claverie de raconter les histoires de toutes celles et ceux qui restent sous représenté-e-s au cinéma et dans la littérature.

Régulièrement sollicitée par la télévision et la presse sur les questions du vivre ensemble, Isabelle Boni-Claverie intervient aussi comme conférencière. Elle a été conviée à s’exprimer à deux reprises à l’ONU.

En 2019, elle est professeure invitée à l’Université de New York (NYU). Dans ce cadre, elle organise un festival de trois jours, The Black Experience In French Cinema : A Film Retrospective and a Conference, qui réunit cinéastes, comédiens et chercheurs français et américains.

En 2020, elle reçoit le Grand Prix French Voices, décerné aux Etats-Unis par la Fondation Face et les Services Culturels de l’Ambassade de France pour son livre Trop Noire pour être française.
En 2021 elle crée avec Aïssata Sy sa société de production,Izzy B. Productions, afin de produire des fictions et des documentaires inclusifs qui racontent le monde d’aujourd’hui.

Ce film sera suivi de la projection de Rage

La séance sera présentée par Isabelle Boni-Claverie et Newton I. Aduaka

En présence d’Abd Al Malik (musicien, écrivain, cinéaste) et Pap NDiaye (historien, directeur du Palais de la Porte Dorée)

→ séance suivie d’un débat modéré par Hind Meddeb (cinéaste)

Maangamizi: The Ancient One

Samedi 12 février 2022, 17h00 – Salle 500

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EnglishFrançais

A film by Martin Mhando et Ron Mulvihill

with Barbara O, Amandina Lihamba
Tanz.–É.-U. fict. vostf 2001 coul. 1h52 (35 mm)

An African-American doctor arrives in Tanzania to work in a psychiatric hospital. There she meets a patient suffering from catatonia, in communication with another dimension.

Biography

Ron Mulvihill is a multi-talented filmmaker with a knack for bringing together talented individuals from around the world to create international productions. Coproducer and Codirector of Maangamizi – The Ancient One, which continues to receive accolades after being selected as Tanzania’s official selection at the 74th Academy Awards; at Zanzibar’s International Film Festival, the film won Best Feature and Best Actress and won the 2004 Paul Robeson Award for Best Feature Film.

Ron Mulvihill has been active as a filmmaker, producer/director and editor for a variety of feature and documentary subjects since receiving his MFA in Theater Arts from UCLA. As a result of his first visit to the African continent in 1979, his work has reflected the extraordinary cultural and spiritual beauty of African civilization and its influences throughout the world. The premiere of The Marriage of Mariamu, the first Tanzanian-American co-production, at Africa’s leading film festival – FESPACO – in 1985 garnered the Best Short Film Award, the Organization of African Unity (OAU) Award and the Journalists and Critics Award. The 36-minute film was subsequently shown at the Fourth International Youth Film Festival in Turin, the Uppsala Film Festival in Sweden, and the Carthage International Film Festival in Tunisia.

Ron has also produced four documentaries, Recon Reunites – Vietnam Veterans Speak, We Are Still Here, Sharing Is Unity, and Prince Dixon’s Gospel Caravan, which continue to prove significant nearly twenty years later.

de Martin Mhando et Ron Mulvihill

avec Barbara O, Amandina Lihamba
Tanz.–É.-U. fict. vostf 2001 coul. 1h52 (35 mm)

Une médecin africaine-américaine arrive en Tanzanie pour travailler dans un hôpital psychiatrique. Elle y rencontre une patiente atteinte de catatonie, en communication avec une autre dimension.

Prix Paul Robeson, FESPACO 2001

Ron Mulvihill

Martin Mhando est né en Tanzanie et est chercheur à l’école des médias, de la communication et de la culture de l’université Murdoch en Australie occidentale. Il est titulaire d’un doctorat dont la thèse porte sur le cinéma africain. Ses domaines d’intérêt comprennent la théorie, l’histoire et la pratique du documentaire et du troisième cinéma. Mhando est un cinéaste primé qui compte de nombreux titres de réalisateur à son actif.

Son long métrage Maangamizi : The Ancient One, est le premier film africain nominé pour l’Oscar du meilleur film étranger et a remporté le prix Paul Robeson au FESPACO 2004. En plus d’être coéditeur du Journal of African Cinemas, publié par Intellect, Royaume-Uni, il est également directeur du Festival international du film de Zanzibar (ZIFF).

Filmographie :

Mama Tumaini (1986)
Ten Years of SADCC (2000)
Maangamizi: The Ancient One (2001)
Finding a Place (2004)
Liyarn Ngarn (2007)

Martin Mhando

Ron Mulvihill est un cinéaste aux multiples talents qui a le don de réunir des personnes talentueuses du monde entier pour créer des productions internationales. Coproducteur et codirecteur de Maangamizi – The Ancient One, qui continue de recevoir des éloges après avoir été sélectionné officiellement pour la Tanzanie lors de la 74e cérémonie des Oscars ; au Festival international du film de Zanzibar, le film a remporté le prix du meilleur long métrage et de la meilleure actrice et a remporté le prix Paul Robeson 2004 du meilleur long métrage.

Ron Mulvihill est actif en tant que cinéaste, producteur/réalisateur et monteur pour une variété de sujets de longs métrages et de documentaires depuis qu’il a obtenu son MFA en arts du théâtre à UCLA. Suite à sa première visite sur le continent africain en 1979, son travail a reflété l’extraordinaire beauté culturelle et spirituelle de la civilisation africaine et ses influences dans le monde entier. La première du Mariage de Mariamu, la première coproduction tanzano-américaine, au FESPACO, le principal festival du film africain, en 1985, lui a valu le prix du meilleur court métrage, le prix de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) et le prix des journalistes et des critiques. Le film de 36 minutes a ensuite été présenté au quatrième festival international du film pour la jeunesse de Turin, au festival du film d’Uppsala en Suède et au festival international du film de Carthage en Tunisie.

Ron a également produit quatre documentaires, Recon Reunites – Vietnam Veterans Speak, We Are Still Here, Sharing Is Unity, et Prince Dixon’s Gospel Caravan, qui continuent de faire leurs preuves près de vingt ans plus tard.

Revue de presse

Maangamizi: The Ancient One | African Film Festival, Inc.

La projection de ce film sera précédée de Démocratie et compagnie #1 et #2

Train train Médina

Samedi 12 février 2022, 14h30 – Salle 300

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EnglishFrançais

de Mohamadou Ndoye « Douts »

Senegal – Bel. anim. sans dialogues 2001 coul. 7min (vidéo num.)

One day, to build one’s house, one begins to steal sand, the sand on the beach. In the Medina, it all becomes a muddle. Communication between people and places, everything is part of the chaos. One day is all collapses. Living together without respecting the earth, without respecting the others, brings a time of misfortune which buries and erases everything, leaving no trace.

Biography

Mohamadou Ndoye « Douts » is a contemporary Senegalese visual artist born in 1973 in Sangalcam, a town near Dakar in Senegal. He divides his time between Dakar (Medina district) and the Paris region.

He graduated from the Ecole des Beaux-Arts de Dakar in 1999. He is an artist who paints the chaos of the streets, teeming with life, the city and its architecture. Douts is also a director of animated films. He has exhibited in Senegal, the United States, Italy, Spain and France, and has taken part in major contemporary art meetings and biennials, including Havana, ARCO Madrid and South Africa, among others…

de Mohamadou Ndoye « Douts »

Sén.–Bel. anim. sans dialogues 2001 coul. 7min (vidéo num.)

Un jour, pour construire sa maison, on se met à voler du sable, le sable de la plage. Dans la Medina tout devient pêle-mêle. Les énergies de communication, la convivialité entre habitants, sont à la merci du tohu-bohu et de la cohue. Un jour, tout s’effondre. Vivre ensemble dans l’irrespect de la nature et des autres provoque un temps de malheur qui
ensevelit tout, efface tout sans laisser de traces.

Mohamadou Ndoye « Douts »

Mohamadou Ndoye « Douts », plasticien contemporain sénégalais né en 1973, à Sangalcam, ville du Sénégal, proche de Dakar. Il partage son temps entre Dakar (quartier Medina) et la Région Parisienne.

Il est diplômé de l’Ecole des Beaux-Arts de Dakar en 1999. C’est un artiste qui peint le désordre des rues, grouillantes de vie, la ville, l’architecture. Douts est aussi un réalisateur de films d’animation. Il a exposé au Sénégal, aux Etats-Unis, en Italie, en Espagne et en France et a participé à de grandes rencontres et biennales d’art contemporain dont La Havane, ARCO Madrid, Afrique du Sud, entre autres…

Séance présentée par Jean-Marie Teno (cinéaste) au Forum des images

Débat avec Melissa Thackway (enseignante-chercheuse en cinémas d’Afrique) et Michelange Quay (cinéaste), modéré par Saâd Chakali (critique de cinéma)

« Train train medina » dans les festivals

  • Les Rencontres Audiovisuelles – Lille (France) – 26 avril au 4 mai 2002
  • Festival International du Film d’Amiens (France) – 8 au 17 novembre 2002
  • Festival du film de quartier à Dakar (Sénégal) – décembre 2002 – Prix de la presse
  • Festival Anima 2003 – Bruxelles (Belgique) – mars 2003 – Grand Prix de la Communauté française Wallonie-Bruxelles et prix Canal +
  • Festival Cinema Africano – Milan (Italie) – mars 2003
  • Festival Vues d’Afrique – Montréal (Québec) – 25 avril au 3 mai 2003
  • Prix du meilleur film d’animation
  • Festival International du court métrage d’Oberhausen (Allemagne) – 1er au 6 mai 2003
  • projections dans le cadre de la Caravane d’Africalia à Louvain-la-Neuve, Verviers, Courcelles, Liège, Floreffe (Belgique) – 8 mai au 3 août 2003
  • Festival Le court en dit long – Centre Wallonie Bruxelles à Paris (France) – 28 et 31 mai 2003
  • Forum des Images – programme « Bruxelles/Brussel – Paris (France) – 22 juin 2003
  • International Animation Festival of Brazil – Rio de Janeiro et Sao Paulo (Brésil) 23 au 27 juillet 2003
  • Rencontres Cinéma de Gindou (France) – août 2003
  • Festival Solaris à Morélia (Mexique) – 25 septembre au 17 octobre 2003
  • bATiK International Independant Film Festival – Pérugia (Italie) – 4 au 12 octobre 2003
  • London Film Festival Education Events (Angleterre) – octobre/novembre 2003
  • African Eye Animation Festival – Cape Town (Afrique du Sud) – novembre 2003
  • Rassegna di Cinema Africano – Vérona (Italie) – novembre/décembre 2003 – Prix Verona
  • Festival du Film de Quartier à Dakar « Des regards tournés vers l’Afrique » (Sénégal) – 15 au 20 décembre 2003
  • Projection à la Galerie Neon/Campo Base – « Show me yours » – Bologne (Italie) – 22 et 24 janvier 2004
  • Rencontre de cinéma d’animation 10/10 – Pléneuf Val André (France) – 27 au 29 février 2004
  • Journée mondiale de la Francophonie – El Jadida (Maroc) – 19 mars 2004
  • Côte d’Ivoire et cinéma d’animation – Abidjan (Côte d’Ivoire) – mars 2004
  • New York African Film Festival (Etats-Unis) – 3 au 15 avril 2004
  • Festival de Mekmès (Maroc) – 16 au 25 avril 2004
  • Africafilmfestival – Leuven (Belgique) – 1er mail 2004
  • Projection au Centre International pour la Ville, l’Architecture et le Paysage – Bruxelles (Belgique) – 11 mai 2004
  • « Ciné-triptik » – Projection à la Maison de la Création à Bruxelles (Belgique) – 17 novembre 2004
  • « Plongez dans le Sud » – Soirée solidaire dans le cadre de l’Opération 11 11 11 – Bruxelles (Belgique) – 27 novembre 2004
  • Semaine de la Francophonie à Brasilia (Brésil) – mars 2005
  • « Forum Nord/Sud » au Centre Culturel de Gembloux (Belgique) – 14 au 16 avril 2005
  • Matongé en couleurs – Bruxelles (Belgique) – 25 et 26 juin 2005
  • Agora Jeunes Citoyens – la Marlagne/Wépion (Belgique) – 12 au 18 septembre 2005
  • Plein Open Air – Bruxelles (Belgique) – 28 août 2005
  • Amakula International Film Festival – Kampala (Ouganda) – 15 au 25 septembre 2005
  • Festival Ciné Plein Air à Koudougou (Burkina Faso) – août 2005
  • Echanges et Synergies – Projection dans le cadre de l’exposition « L’art et la matière » – Bruxelles (Belgique) 7 au 29 octobre 2005
  • Festival « Visions d’ailleurs » – Udine (Italie) – décembre 2005
  • Projection de « Yungas » dans le cadre des rencontres Intervalle au Musée d’Ixelles – Bruxelles (Belgique) – 7 mai 2006
  • Darklight Festival – Animation Art Wandering – Dublin (Irlande) – 22 au 25 juin 2006
  • Projection au Ciné club des « Bains ::Connective » – Bruxelles (Belgique) – 2 décembre 2006
  • Projection au marché BeauBeau – Bruxelles (Belgique) 9 et 10 décembre 2006
  • Figuration dans la compilation ‘Afrique tous courts’ éditée par Afrique taille XL et Africalia – Bruxelles (Belgique) – janvier 2007
  • « Impression noire » à la Maison de la Culture de Namur (Belgique)- 16 janvier 2007
  • Projection en continu au MIM dans le cadre de BRXL BRAVO – Bruxelles (Belgique) – 2, 3 et 4 mars 2007
  • Projection au Nova dans le cadre de l’appel à projet ‘ANIMA DOC’ de l’atelier Graphoui, en partenariat avec
  • Le p’tit ciné et le Nova – 27 juin 2007
  • Festival Filem’on/Kinderfestival/Festival de films pour enfants – ’Survoler la ville’ aux Bains::Connective – Bruxelles (belgique) – 29 octobre 2007
  • ‘Africanimation’ à la Cinémathèque française à Paris (France) – 13 janvier 2008
  • Festival Black Movie à Genève – (Suisse) – 1er au 10 février 2008
  • Festival ‘Caresser le potager’ à Marseille (France) – 17 au 19 juillet 2008
  • Festival ‘La paille en fête’ – Lathuy (Belgique) – 6 et 7 septembre 2008
  • Festival itinérant de cinéma d’animation AFRIKABOK – Dakar (Sénégal) – 5 au 25 mars 2009
  • Festival Courtisane à Gand (Belgique) – 26 avril 2009
  • Festival International du film d’animation Fantoche – Baden (Suisse) – 8 au 13 septembre 2009

Diffusion TV

  • Canal + Belgique et Canal + International – 2003/04
  • TV5 Afrique et Québecq – mars 2003
  • « Court toujours » – Télé Bruxelles – diffusion prévue 2004
  • Canal France International – sur Afrique Subsaharienne – décembre 2004
  • 2è chaîne de TVE (Télévision Espagnole) – programmation à la Biennale de la Havanne – avril 2006

11 drawings for projection

Vendredi 11 février 2022, 20h30 – Salle 300

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Video of eye_trailer_exhibition_william_kentridge_ten_drawings_for_projection_2019

EnglishFrançais
A film by William Kentridge

South Africa, animation, no dialogue, 1989-2020, colour and B&W

In 2015, the South African artist William Kentridge donated 10 Drawings for Projection (1989-2011) to the Eye Filmmuseum. These ten short animation films marked Kentridge’s breakthrough on the international art scene. Illuminating the eventful history of South Africa, these films will be shown at Eye this summer as part of a larger installation. Also included in the exhibition is the film installation O Sentimental Machine (2015), featuring historical footage of Russian revolutionist Leon Trotsky. The exhibition takes place during the Holland Festival, for which William Kentridge is Associate Artist.

The generous donation followed the exhibition William Kentridge – If We Ever Get to Heaven at Eye in the summer of 2015. The artist was impressed by the quality of that presentation and the richness of the Eye collection. As a gesture of appreciation, he decided to donate all works from the series 10 Drawings for Projection to the museum

Total program duration: 80 min 35 s

CITY DEEP, 9 ’40 min — 2020
OTHER FACES, 9 min — 2010
Image William Kentridge
Musique Philip Miller
Montage Catherine Meyburgh
Source William Kentridge
A crossed-out Soho Eckstein moves between reality and contradictory memories. In Johannesburg, every street corner is the scene of a daily civil war.
TIDE TABLE, 9 min — 2003
Image William Kentridge
Musique Franco et le T.P. O.K. Jazz
Montage Catherine Meyburgh
Son Wilbert Schübel
Source William Kentridge
We find an aging Soho Eckstein on Muizenberg beach, drifting back to his childhood memories.
STEREOSCOPE, 8 min — 1999
Image William Kentridge
Musique Philip Miller
Montage Catherine Meyburgh
Son Wilbert Schübel
Source William Kentridge
 
Kentridge uses stereoscopic vision as a metaphor for a split personality, to explore Soho’s inner conflicts
WEIGHING AND WANTING, 6 min — 1998
Image William Kentridge
Musique Philip Miller
Montage Angus Gibson, Catherine Meyburgh
Son Wilbert Schübel
Source William Kentridge
A stone represents Soho’s conscience – allegorized by a stone – split between business and private life.
HISTORY ON THE MAIN COMPLAINT, 6 min — 1996
Image :William Kentridge
Musique Claudio Monteverdi
Montage Angus Gibson
Son Wilbert Schübel
Source William Kentridge
Soho Eckstein lies comatose in a hospital bed. While examining him, Felix enters the lair where Soho’s memories and guilt are buried…
FELIX IN EXILE, 8’43 min — 1994
Image William Kentridge
Musique Philip Miller, Motsumi Makhene
Montage Angus Gibson
Son Wilbert Schübel
Source William Kentridge
Soho Eckstein and his wife are reunited. Felix is alone in a hotel room, the cell of his exile…
SOBRIETY OBESITY AND GROWING OLD, 8 min — 1991
Image William Kentridge
Musique Antonin Dvorák, Friedrich von Flotow
Monateg Angus Gibson
Source William Kentridge
A love triangle forms between Soho Eckstein, his wife and Felix Teitelbaum. Meanwhile, Johannesburg fills up with demonstrators…
MINE, 5’50 min — 1991
Image William Kentridge
Musique Antonin Dvorák
Montage Angus Gibson
Production Free Filmmakers Co-operative
Source William Kentridge
Soho Eckstein’s routine and that of his miners during their day underground.
MONUMENT,3 min — 1990
Image William Kentridge
Musique Edward Jordan
Montage Angus Gibson
Son Catherine Meyburgh
Production Free Filmmakers Co-operative
Source William Kentridge
Soho Eckstein, as a « benefactor », donated a monument to the city: a sculpture of an oppressed worker, chained to his pedestal.
JOHANNESBURG, 2ND GREATEST CITY AFTER PARIS, 8’02 min — 1989
Image William Kentridge
Musique Duke Ellington, South Kaserne Choir
Montage Angus Gibson
Son Warwick Sony
Production Free Filmmakers Co-operative
Source William Kentridge
The film introduces the series’ protagonists: Soho Eckstein, a cynical industrial magnate, and his alter ego, Felix Teitelbaum, a romantic poet.

Biography

William Kentridge (born Johannesburg, South Africa, 1955) is internationally acclaimed for his drawings, films, theatre and opera productions.

His method combines drawing, writing, film, performance, music, theatre, and collaborative practices to create works of art that are grounded in politics, science, literature and history, yet maintaining a space for contradiction and uncertainty.

Kentridge’s work has been seen in museums and galleries around the world since the 1990s, including the Museum of Modern Art in New York, the Albertina Museum in Vienna, Musée du Louvre in Paris, Whitechapel Gallery in London, Louisiana Museum in Copenhagen, the Reina Sofia museum in Madrid, the Kunstmuseum in Basel, Zeitz MOCAA and the Norval Foundation in Cape Town and the Royal Academy of Arts in London. He has participated a number of times in Documenta in Kassel (2012, 2002,1997) and the Venice Biennale (2015, 2013, 2005, 1999 and 1993).

Opera productions include Mozart’s The Magic Flute, Shostakovich’s The Nose, and Alban Berg’s operas Lulu and Wozzeck, and have been seen at opera houses including the Metropolitan Opera in New York, La Scala in Milan, English National Opera in London, Opera de Lyon, Amsterdam opera, the Sydney Opera House and the Salzburg Festival.

Kentridge’s theatrical productions, performed in theatres and at festivals across the globe include Refuse the Hour, Winterreise, Paper Music, The Head & the Load, Ursonate and Waiting for the Sibyl and in collaboration with the Handspring Puppet Company, Ubu & the Truth Commission, Faustus in Africa!, Il Ritorno d’Ulisse, and Woyzeck on the Highveld.

In 2016 Kentridge founded the Centre for Less Good Idea in Johannesburg: a space for responsive thinking and making through experimental, collaborative and cross-disciplinary arts practices. The centre hosts an ongoing programme of workshops, public performances, and mentorship activities.

Kentridge is the recipient of honorary doctorates from several universities including Yale, London University and Columbia University. In 2010, he received the Kyoto Prize. In 2012, he was awarded the Commandeur dans l’ordre des Arts et des Lettres in France and he presented the Charles Eliot Norton Lectures at Harvard University. In 2015 he was appointed an Honorary Academician of the Royal Academy in London. In 2017, he received the Princesa de Asturias Award for the arts, and in 2018, the Antonio Feltrinelli International Prize. In 2019 he received the Praemium Imperiale award in painting in Tokyo. In 2021 he was made a Foreign Associate Member to the French Académie des Beaux Arts, Paris. In 2022 he was presented the Honour of the Order of the Star of Italy and in 2023 he received the Olivier Award for Outstanding Achievement in Opera for Sibyl in London.

His work can be found in the collections of Art Gallery of Western Australia (Perth), Art Institute of Chicago, Carnegie Museum of Art (New York), San Diego Museum of Art, Fondation Cartier (Paris), Zetiz MoCAA (Cape Town), Norval Foundation (Cape Town), LACMA (Los Angeles), Haus der Kunst (Munich), Sharjah Art Foundation, Mudam (Luxembourg), Musée d’Art Contemporain de Montreal, MoMA (New York), SF MoMA (San Francisco), Castello di Rivoli (Turin), Moderna Museet, Stockholm, MoCA (Los Angeles), Stedelijk Museum (Amsterdam), National Gallery of Victoria (Melbourne), Johannesburg Art Gallery, MAXXI (Rome), Louisiana Museum (Humlebaek,Denmark), National Gallery of Canada (Ottawa), National Museum of Modern Art (Kyoto), Israel Museum (Jerusalem), Inhotim Museum (Brumadinho, Brazil), Broad Art Foundation, Los Angeles, Centre Pompidou (Paris), Fondation Louis Vuitton (Paris), National Gallery of Australia (Canberra), Tate Modern (London), Sifang Art Museum (Nanjing), Kunsthalle Mannheim, Vehbi Koç Foundation (Istanbul), Luma Foundation (Arles), Museum of Fine Arts (Budapest), Fundaçion Sorigue (Lerida, Spain), Guggenheim (Abu Dhabi), Kunsthalle Praha (Prague) and Amorepacific Museum of Art (Seoul); as well as private collections worldwide.

Press Release

William Kentridge: Ten Drawings for ProjectionEye Filmmuseum – e-flux.com

« The Rock »: William Kentridge’s Drawings for Projection

En présence de Bénédicte Alliot (directrice de la Cité internationale des arts) et Gaspard Njock (auteur, illustrateur) → Débat modéré par Louisa Babari (artiste visuelle)

de William Kentridge

Afrique du Sud anim. sans dialogues 1989-2020 coul. et n&b 1h22 (vidéo num.)

En 2015, l’artiste sud-africain William Kentridge a fait don de 10 Drawings for Projection (1989-2011) au Eye Filmmuseum. Ces dix courts métrages d’animation ont marqué la percée de Kentridge sur la scène artistique internationale. Ce sont désormais 11 dessins pour projection – avec le tout dernier City Deep (2020) – qui constituent cet éblouissant programme du maître Sud-africain.

1 – JOHANNESBURG, 2ND GREATEST CITY AFTER PARIS (1989 – 8min)
2 – MONUMENT (1990 – 3min)
3 – MINE (1990 – 6 min)
4 – SOBRIETY OBESITY AND GROWING OLD (1990 – 8min)
5 – FELIX IN EXILE (1994 – 9min)
6 – HISTORY ON THE MAIN COMPLAINT (1996 – 6min)
7- WEIGHING … AND WANTING (1998 – 6min)
8 – STEREOSCOPE (1999 – 8min)
9 – TIDE TABLE (2003 – 9min)
10 – OTHER FACES (2011 – 9min)
11- CITY DEEP (2020 – 10min)

William Kentridge

William Kentridge (né à Johannesburg, Afrique du Sud, en 1955) est internationalement reconnu pour ses dessins, ses films, ses productions théâtrales et ses opéras.

©Norbert Miguletz

Sa méthode combine le dessin, l’écriture, le cinéma, la performance, la musique, le théâtre et les pratiques collaboratives pour créer des œuvres d’art qui s’appuient sur la politique, la science, la littérature et l’histoire, tout en maintenant un espace de contradiction et d’incertitude.

Depuis les années 1990, les œuvres de Kentridge ont été exposées dans des musées et des galeries du monde entier, notamment au Museum of Modern Art à New York, le musée Albertina à Vienne, le musée du Louvre à Paris, la Whitechapel Gallery à Londres, le Louisiana Museum à Copenhague, le musée Reina Sofia à Madrid, le Kunstmuseum de Bâle et Zeitz MOCAA et la Norval Foundation au Cap. Il a participé à plusieurs reprises à la Documenta de Kassel (2012, 2002, 1997) et à la Biennale de Venise (2015, 2013, 2005, 1999). (2015, 2013, 2005, 1999 et 1993).

Parmi ses productions d’opéra, citons La Flûte enchantée de Mozart, Le Nez de Chostakovitch, et les opéras Lulu et Wozzeck d’Alban Berg. Elles ont été vues dans des maisons d’opéra telles que le Metropolitan Opera de New York, La Scala de Milan, l’English National Opera de Londres, l’Opéra de Lyon, l’Opéra d’Amsterdam, l’Opéra de Sydney et le Festival de Salzbourg. Opera House et le festival de Salzbourg.

Les productions théâtrales de Kentridge, présentées dans des théâtres et des festivals du monde entier, comprennent Refuse the Hour, Winterreise, Paper Music, The Head & the Load, Ursonate et Waiting for the Sibyl et, en collaboration avec la Handspring Puppet Company, Ubu & the Truth Commission, Faustus in Africa !, Il Ritorno d’Ulisse et Woyzeck on the Highveld.

En 2016, Kentridge a fondé le Centre for the Less Good Idea à Johannesburg : un espace de réflexion et de réalisation par le biais de pratiques artistiques expérimentales, collaboratives et transdisciplinaires. Le centre accueille un programme continu d’ateliers, de performances publiques et d’activités de mentorat.

Kentridge est titulaire de doctorats honorifiques de plusieurs universités, dont Yale et l’Université de Londres. En 2010, il a reçu le prix de Kyoto. En 2012, il a présenté les Charles Eliot Norton Lectures à l’université de Harvard. En 2015, il a été nommé académicien honoraire de la Royal Academy de Londres. En 2017, il a reçu le prix Princesa de Asturias pour les arts, et en 2018, le prix international Antonio Feltrinelli. En 2019, il a reçu le prix Praemium Imperiale en peinture à Tokyo. En 2021, il a été élu membre associé étranger de l’Académie des Beaux-Arts française.

Ses œuvres se trouvent dans les collections de l’Art Gallery of Western Australia (Perth), de l’Art Institute of Chicago, Carnegie Museum of Art (New York), San Diego Museum of Art, Fondation Cartier (Paris), Zetiz MoCAA (Cape Town), Norval Foundation (Cape Town), LACMA (Los Angeles), Haus der Kunst (Munich), Sharjah Art Foundation, Mudam (Luxembourg), Musée d’Art Contemporain de Montréal, MoMA (New York), SF MoMA (San Francisco), Castello di Rivoli (Turin), Moderna Museet, Stockholm, MoCA (Los Angeles), Stedelijk Museum (Amsterdam), National Gallery of Victoria (Melbourne), Johannesburg Art Gallery, MAXXI (Rome), Louisiana Museum (Humlebaek,Danemark), Galerie nationale du Canada (Ottawa), National Musée d’Art Moderne (Kyoto), Musée d’Israël (Jérusalem), Musée Inhotim (Brumadinho, Brésil), Broad Art Foundation, Los Angeles, Centre Pompidou (Paris), Fondation Louis Vuitton (Paris), Galerie nationale d’Australie (Canberra), Musée des beaux-arts du Canada (Ottawa). d’Australie (Canberra), Tate Modern (Londres), Sifang Art Museum (Nanjing), Kunsthalle Mannheim, Fondation Vehbi Koç (Istanbul), Fondation Luma (Arles), Musée des Beaux-Arts (Budapest), Fundaçion Sorigue (Lerida, Espagne). Sorigue (Lerida, Espagne), Guggenheim (Abu Dhabi), Kunsthalle Praha (Prague) et Amorepacific Museum of Art (Séoul). d’art (Séoul), ainsi que des collections privées dans le monde entier.

La mélancolie dessinée

William Kentridge est né en 1955 à Johannesbourg en Afrique du Sud, pays qu’il prendra comme point de départ de son œuvre et dont il stigmatisera avec distance et poésie la politique d’apartheid. Son œuvre, multiple, crée des passerelles entre différentes pratiques artistiques : dessin, animation, musique, création de fiction, mise en scène et bien sûr cinéma se mêlent pour une démarche protéiforme, sans cesse en mouvement, toute en esquisse.

L’artiste s’est d’abord fait connaître avec la série Ten Drawings for Projection (Dix Dessins pour projection), suite de dix films qu’il commence à réaliser à la fin des années 1980. Tout est déjà dans ce titre : il ne s’agit pas strictement de cinéma d’animation, mais d’un savant mélange entre un dessin inaugural et sa mise en mouvement par le biais d’un projecteur de cinéma. Ces courts films — dont aucun ne dépasse les 10 minutes — sont comme des poèmes visuels qui prendraient vie. Ils mettent en scène des personnages récurrents qui vont servir de fil directeur et narratif. Ainsi Soho Eckstein incarne la figure du capitalisme triomphant et dominant : sorte d’ogre dictatorial à la tête d’un empire immobilier et financier ; il s’oppose au frêle Felix Teitelbaum, modeste poète qui est un être à l’écoute du monde et de l’amour, une sorte de double de l’artiste. Kentridge fait ici le portrait de son pays, de l’horreur de l’apartheid (aboli en 1991) et des conséquences de cette politique colonialiste sur le devenir des peuples. Mais l’artiste souligne bien qu’il ne veut pas pour autant être un « politicien » : il cherche plutôt à trouver le lien entre un engagement politique et une pratique solitaire dans l’atelier. Et la méthode d’animation qu’il va faire sienne témoigne d’une volonté de rendre compte d’un monde en mouvement, capable du meilleur comme du pire. Fidèle à la technique d’animation image par image (stop motion, à raison de 25 images par seconde), Kentridge décrit d’abord, par le dessin, ce qu’il appelle une « géographie » : à l’aide de photographies qui lui servent de modèle, il pose les bases visuelles du décor dans lequel il va faire évoluer ses personnages. Il réalise un premier dessin au fusain, à l’origine du processus d’animation. Puis le long travail d’animation commence, consistant en des phases successives de gommage, d’effacement, de transformation et d’ajouts de dessins. Kentridge décrit son art comme volontairement physique, engagé dans la matérialité du papier.

La série des Ten Drawings for Projection est fondamentalement nostalgique et émotionnelle en ce qu’elle réactive notamment les techniques primitives du cinéma. On pense à la caméra des frères Lumière, au son de la bobine qui défile dans les projecteurs, aux tourne-disques qui grésillent et laissent échapper quelques airs de jazz ; le fantôme de Jean-Luc Godard et ses Histoire(s) du cinéma n’est jamais bien loin non plus. Prenant pour modèle les codes du cinéma muet, Kentridge place dans sa narration des « cartons » à l’écriture maladroite, qui font avancer l’action. Au fil des films, la fiction se noue autour d’un triangle amoureux ayant pour acteurs Felix, Mrs. Eckstein et son mari, le puissant Soho : David et Goliath luttent pour la femme aimée. C’est en dessinant l’amour que Kentridge est le plus virtuose. Dans Sobriety Obesity & Growing Old (1991), l’amour est une immersion, une immense vague capable de balayer les empires. Le bleu de l’océan ne rivalise alors qu’avec un autre élément liquide que l’artiste représente avec brio : le rouge du sang de la révolution qui creuse des sillons. Dans certains films, l’artiste élargit la portée politique de son geste ; il ne se contente pas de dépeindre la réalité de l’Afrique du Sud, mais semble nous amener sur d’autres terrains monstrueux, ceux des baraquements des camps de concentration, vers une violence outrageante et sans borne. Dans History of the Main Complaint (1996), Soho — dont le corps est réduit à une mécanique absurde entre téléphone et tiroir-caisse — se souvient de ses exactions de bureaucrate : il incarne alors toute la culpabilité à l’œuvre dans des livres de comptes réduisant chaque être à un numéro, la folie meurtrière, le viol, l’état de guerre permanent qui fait de chaque homme une bête. L’humanité n’est plus qu’un troupeau de vaches qu’on mène à l’abattoir. La seule chose qui peut la sauver du néant reste la douceur d’une caresse.

Pour Kentridge, l’animation est en soi une forme politique, une interface, une sorte de membrane permettant de donner vie à ce qui se joue entre les aspirations subjectives de l’individu et son rapport au monde extérieur. Dès lors, toutes les traces et les effets de flou sont un moyen de révéler l’élan vers le monde, de faire respirer sa mémoire, dans sa dimension transitoire et changeante. Le monde est mouvant comme les images d’un film. Encore Journey to the Moon (2003) est tout naturellement un hommage au cinéma de Georges Méliès, à son Voyage dans la Lune (1902) et au modèle de la lanterne magique. Kentridge puise chez Méliès une poésie pré-surréaliste qui lui permet de redécouvrir le cinéma dans ses potentialités imaginatives. Faisant à son tour fusionner les mondes, mêlant rêve et réalité, il y apparaît comme un maître de cérémonie lisant dans le marc de café, magicien parfois maladroit, créateur de mondes fourmillants qui ne sont pas sans rappeler Un chien andalou de Luis Buñuel. La trajectoire dynamique d’une cafetière italienne emmène le spectateur droit dans les étoiles et les constellations. Kentridge délaisse ici son alter ego Felix pour se mettre réellement en scène, à travers la double présence du dessin animé et de l’image filmée.

Plus que jamais, il fait ici son autoportrait en cinéaste, en homme qui marche à l’envers, en créateur de fantasmes. Comme dans un miroir déformant, il nous renvoie une image du monde qui n’est pas tout à fait la vraie, mais saura nous obliger à voir le monde autrement.

Revue de presse

William Kentridge: Ten Drawings for ProjectionEye Filmmuseum – e-flux.com

« The Rock »: William Kentridge’s Drawings for Projection

En présence de Bénédicte Alliot (directrice de la Cité internationale des arts) et Gaspard Njock (auteur, illustrateur)

→ Débat modéré par Louisa Babari (artiste visuelle)

Amal

Mercredi 12 janvier 2022, 17h30 – Salle 300

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d’Ali Benkirane

Maroc fict. vostf 2004 coul. 17min (35mm)

Amal est une petite fille de douze ans qui vit dans la campagne marocaine. Chaque jour, elle se lève à l’aube et se rend à pied avec son frère, à l’école du village située à plusieurs kilomètres de leur ferme. Elève studieuse et passionnée, son rêve est de devenir médecin.

Ali Benkirane

Ali BENKIRANE est né le 14 décembre 1975 au Maroc. Il fait ses études à la Mission Française de Casablanca, où il obtient un bac scientifique.
La Nuit Américaine (Truffaut) va provoquer en lui un véritable déclic. Outre Spielberg et Truffaut, Fellini est pour lui une référence.
Diplômé de l’ESRA (Ecole supérieure de réalisation audiovisuelle à Paris) en 1998 où il réalise L’aile brisée (1997), il travaille comme assistant monteur et assistant réalisateur sur différents tournages.

Il a réalisé trois documentaires : Vietnam Paradiso (2001), 30 ans de pêche hauturière au Maroc (2002) et Amal al badiya (2003). En 2004, il réalise Amalgrâce au Maroc et Maroc et Arte qui préachete son film (diffusé les 9 et 11 mars 2005).
Il vit au Maroc, à Casablanca.

Filmographie

2004 – Amal 
2003 – Amal al badiya 
2002 –30 ans de pêche hauturière au Maroc 
2001 – Vietnam Paradiso 
1997 – L’aile brisée

Ce film s’inscrit dans une séance de courts métrages comprenant :
A nous la rue
Diplomate à la tomate
Mwansa the Great
Da Yie

Présentée par Dyana Gaye et Valérie Osouf (programmatrices)