Dans un petit village d’agriculteurs-éleveurs au Sénégal habitent Ngor et Coumba. Il y a maintenant deux ans que Ngor désire épouser Coumba. Et cette année encore, la récolte est mauvaise… Les pluies sont insuffisantes, irrégulières. Or l’arachide, culture coloniale, la seule commercialisable, ne se récolte qu’une fois par an.
Safi Faye
Née en 1943 à Fad’jal (Sénégal), Safi Faye est enseignante quand Jean Rouch lui propose de jouer dans Petit à petit en 1971. Elle est la première femme africaine à se lancer dans la réalisation de films. A Paris, elle étudie le cinéma et l’ethnographie et réalise en 1972 son premier court métrage, La passante.
En 1975, elle tourne un long métrage, Lettre paysanne (Kaddu Beykat), traitant des problèmes économiques du monde rural. Son deuxième long métrage, Fad’jal (1979), tourné dans son village natal et qui reçoit le Prix George Sadoul 1975 et de nombreux autres prix, traite de l’opposition entre tradition et modernité.
Diplômée de l’Ecole Normale de Rufisque (Sénégal), elle a suivi des études d’ethnologie à l’EHESS (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Paris). Elle soutient en 1979 un doctorat de 3e cycle sur la religion des Sérères. Elle a étudié le cinéma à l’école Louis Lumière en 1979-1980.
Safi Faye travaille également pour des programmes internationaux de télévision, notamment Goob Na Nu (La récolte est finie) et Man Sa Yay (Moi, ta mère) (1979), Souls in the sun (Les âmes au soleil) (1981) et Selbe and So many others (Selbé parmi tant d’autres) (1982). En 1997, elle présente Mossane au Fespaco tourné dix ans plus tôt et dont la sortie était retardé par un pénible conflit avec son producteur.
avec Yasmine Khlat, Raouf Ben Amor Tun.–Alg. fict. vostf 1980 coul. 1h35 (vidéo num.)
La Tunisie de 1980. L’aube se lève sur un monde qui change. Et c’est pour un vieil homme la dépossession du passé, les premiers pas maladroits vers la froide lumière de la mort.
Pour Aziza, c’est une aube aussi, lorsqu’on choisit son destin, cette froide lumière. Choix difficile et solitaire parce que l’indépendance d’une très jeune femme dans le monde islamique est chaque jour, à chaque moment, à chaque rencontre à conquérir et à sauvegarder.
Quinzaine des Réalisateurs, Festival de Cannes 1980
Abdellatif Ben Ammar
Réalisateur, producteur, né le 25 avril 1943 à Tunis.
Après avoir entamé des études supérieures de mathématiques (Lycée Alaoui), Abdellatif Ben Ammar se tourne vers le cinéma et obtient un diplôme en prise de vues à l’Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC) de Paris.
À son retour en Tunisie, il est engagé par la SATPEC comme opérateur et commence à tourner des courts-métrages et à assister des réalisateurs tunisiens et étrangers. En 1969, il réalise son premier long-métrage, Une si simple histoire, puis fonde avec Abdellatif Layouni une société de productions, Latif Productions, ce qui lui permet de tourner des documentaires, des fictions ou encore des spots publicitaires.
Filmographie :
1966 : 2 + 2 = 5 (CM) coréalisateur avec Hassen Daldoul et Mustapha Fersi.
Film culte et énorme succès à sa sortie, Baks, œuvre rare et subversive, défie les codes de la morale traditionnelle pour dresser le portrait d’une jeunesse populaire dakaroise.
Bien qu’issu de milieu très modeste, Idrissa mène une vie d’enfant gâté qui se soucie peu des études et de l’école. Le voici qu’il découvre les multiples secrets d’un quartier populaire : le marché, le canal, les poubelles, le cinéma, la plage et enfin les rochers tranquilles. Le voilà bientôt noyé dans l’univers solitaire des trafiquants et fumeurs de chanvre indien. Il est intégré dans une bande dont le cerveau « Brother Thie » fait de lui un précieux auxiliaire.
Momar Thiam
Né le 24 septembre 1929 et mort le 18 août 2014 à Dakar. Il fréquente l’école de Thionck (centre-ville de Dakar, quartier du Plateau).
Photographe, il travaille ensuite au service cinéma du ministère de l’Information. Momar Thiam se rend à la fin de l’année 1959 à Saint-Maur et Saint-Cloud en France pour une formation de caméraman. A son retour en 1961, le jeune caméraman intègre les Actualités sénégalaises créées en 1960 par le président Léopold Sédar Senghor.
Premier caméraman sénégalais à intégrer les Actualités sénégalaises, il assiste aux débuts du cinéma sénégalais. Momar Thiam a filmé l’inauguration de la grande mosquée de Touba en 1963 par le président Léopold Sédar Senghor et le khalife général des mourides, Serigne Fallou Mbacké.
Thiam était à Kidira (environ 650 Km à l’est de Dakar) pour immortaliser ce qui a été considéré par les historiens comme la « réconciliation » entre Senghor et le président malien Modibo Keïta après l’éclatement de la Fédération du Mali. Il était aussi là pour la première tournée de Senghor en Casamance en 1963 ou encore la pose de la première pierre du Théâtre national Daniel Sorano.
Mais un coup d’arrêt intervient en 1964. Cette année-là, il quitte les Actualités parce que, dit-il, sa situation n’a jamais était régularisée. Il s’adonne alors à son autre passion, la photographie. Son appareil fixe alors des moments du premier Festival mondial des Arts nègres en 1966. Il collabore en même temps avec le Musée dynamique où il sera finalement recruté en 1968.
Avant de quitter les Actualités sénégalaises, Momar Thiam avait eu le temps de réaliser, en 1963, son premier film, Sarzan, tiré du conte de l’auteur sénégalais Birago Diop.
La parenthèse des clichés refermée, il reprend la caméra pour tourner »La lutte casamançaise » (1968), La Malle de Maka Kouli, d’après un conte de Birago Diop (1969). Karim, débuté en 1970 et achevé en 1971, est le premier long métrage de Momar Thiam. Il est adapté du roman du même nom d’Ousmane Socé Diop. En 1974, coproduit par la Société nationale de cinéma, Momar Thiam réalise ce que Paulin Soumanou Vieyra considère comme son meilleur film, Baks. D’une durée de 1heure 50 minutes, ce film traite du problème de la drogue au Sénégal.
C’est donc riche de cette expérience que le »doyen » suit avec intérêt l’évolution du cinéma sénégalais. Il est l’un des rares anciens à encore fréquenter régulièrement le siège de l’Association des cinéastes (CINESEAS) qu’il a dirigée pendant cinq ans (1987-1992).
El Hadji Momar veut son centre de documentation et de recherche cinématographique à Dakar, un musée qui permettrait à tous ceux qui s’intéressent à l’évolution du cinéma sénégalais d’avoir accès aux films, à du matériel ayant servi à faire les premiers films.
Satire d’une jeunesse africaine qui débarque dans le quartier de Saint Germain des Près à Paris dans les années 70.
Ben Diogaye Beye
Au début de 2012, Ben Diogaye Bèye a fait paraitre, un roman intitulé Le rêve de Latricia aux éditions Panafrika / Silex / Nouvelles du Sud.
En 2009, il a sorti un film de docu-fiction Dakar … La rue publique qu’il a, lui-même, produit et réalisé d’après son propre scénario.
Ben Diogaye Bèye a consacré le semestre printanier de 2008 à enseigner le Film ainsi que le Cinéma africain à Syracuse University, aux Etats-Unis
Auparavant, le cinéaste a enseigné, les mêmes matières à l’Institut Supérieur des Arts et Cultures de l’Université Cheickh Anta Diop de Dakar, Sénégal. Dans cette même université, précisément au Centre de Recherches Ouest Africain, il enseigne, périodiquement, le Cinéma africain.
Le deuxième film de long métrage de Ben, Un Amour d’enfant, sorti en 2005, a remporté le PRIX DE L’UNICEF pour la Promotion des droits de l’Enfant et une MENTION HONORABLE de L’Office Catholique Internationale de Communication. Son premier film de long métrage, intitulé Sey, Seyeti (Un homme, des femmes) sorti en 1980, a remporté le PRIX DE LA COMMUNE au FESTIVAL PANAFRICAIN DU CINEMA DE OUAGADOUGOU (FESPACO 1981). Cette même année, le film a obtenu une MENTION HONORABLE au Festival International du Film de Locarno, en Suisse. Bien avant cela, en 1976, le scénario du film avait été classé DEUXIEME au CONCOURS DU MEILLEUR SCENARIO DE FILM DES PAYS FRANCOPHONES, organisé par l’Agence de Coopération Culturelle et Technique(Francophonie).
En 1996, Ben Diogaye Bèye écrit, produit et réalise le film de court-métrage Moytuleen qui remporte, la même année, le PRIX DU MEILLEUR FILM DE COURT METRAGE à la Compétition Internationale dite « Prized Pieces », organisée par le NATIONAL BLACK PROGRAMMING CONSORTIUM aux ETATS-UNIS d’AMERIQUE.
Deux films de court-métrage avaient déjà marqué les débuts de la carrière cinématographique du cinéaste : Il s’agit de Les Princes noirs de saint germain des prés (Paris 1974) et Samba-Tali (Dakar 1975). Samba-Tali a remporté le PRIX DU MEILLEUR FILM DE COURT-METRGE au Festival de l’Ensemble francophone, à Genève(1975) ; puis le TANIT D’OR DU MEILLEUR COURT METRAGE au Festival arabo-africain de Carthage (Tunis 1976).
Il convient de noter que Ben Diogaye Bèye a commencé sa carrière cinématographique comme Assistant-Réalisateur, notamment sur le film Touki Bouki de Djibril Diop Mambéti, en 1972 ; puis sur le film suédois de Axel Lohmann, tourné à Dakar et qui a été, pour lui l’occasion de séjourner plusieurs mois à Stockholm, Suède pour un stage pratique à la Télévision suédoise. Mais il faut rappeler que Ben .D.B. a commencé sa carrière professionnelle, en tant que Producteur et Animateur de programmes à RADIO SENEGAL. De là, il est passé au journalisme et a occupé, en 1973, les fonctions de Chef du Desk Sports et Culture de l’AGENCE DE PRESSE SENEGALAISE, après avoir été, Co-fondateur avec le linguiste Pathé Diagne et cinéaste- écrivain, Feu Sembène Ousmane du journal en langue nationale wolof, Kaddu.
Ce film sera suivi de la projection de Baks (Yamba)
avec Lamine Ba, All Demba Ciss Sénégal fict. vostf 1970 coul 56min (16mm)
Ce film relate les aventures de Badou Boy, jeune homme espiègle et effronté, dans les rues de Dakar ou à bord d’un car de transport public. Portraits humoristiques des voyageurs, course-poursuite avec la police, surnommée « le dragon noir ». Une chronique de la vie quotidienne dans le Dakar populaire.
Quinzaine des Réalisateurs, Festival de Cannes 1971
Film restauré par la Cinémathèque de Bologne
Djibril Diop Mambety
Aussi connu sous le nom de Djibril DIOP à ses débuts dans Contras’City, ou dans les films italiens où il a figuré comme acteur.
Il fait des études de théâtre, devient acteur au Théâtre National Sorano et dans quelques films sénégalais et italiens. Il a joué dans le sulfureux Il Decamerone Nero (Le Décaméron Noir) de Piero Vivarelli (1972, France/Italie) tourné au Sénégal.
En 1968, il réalise Contras City, le premier film africain comique. En 1969, il tourne Badou Boy, un moyen métrage en partie autobiographique. Après Touki Bouki, son œuvre la plus célèbre, il réalise Parlons grand-mère, un documentaire sur le tournage de Yaaba de Idrissa Ouedraogo. En 1992, il revient à la fiction et réalise Hyènes, d’après une pièce de théâtre La visite de la vieille dame de Friedrich Dürrenmatt, l’auteur suisse. Hyènes est présenté en sélection officielle au Festival International du Film de Cannes en 1992.
La projection de ce film sera précédée de You hide me
Suivie d’un débat avec Nora Philippe (cinéaste, curatrice) et Brice Ahounou (anthropologue, journaliste, programmateur) modéré par Zahia Rahmani (historienne d’art, écrivaine)
Dramatisation d’une visite au British Museum par deux Africains qui découvrent de l’art africain, notamment des bronzes du Bénin, cachés dans les sous-sols. Un exposé des politiques des régimes coloniaux européens qui, en établissant leur domination, ont tenté d’effacer toute trace de civilisation, de religion, de langue et d’art africains. L’auteur affirme que les matériaux collectés en Afrique et souvent cachés dans les sous-sols des musées européens ont été utilisés contre les Africains et les Noirs des Caraïbes, d’Europe et des États-Unis, les amenant à mépriser un riche patrimoine culturel.
Nii Kwate Owoo
Nii Kwate Owoo est un universitaire et cinéaste ghanéen, décrit par Variety comme « l’un des premiers Ghanéens à filmer en 35 mm ». Son nom est également apparu au générique de films sous le nom de Kwate Nee-Owoo. Owoo a fait ses études à l’école Mfantsipim, à Cape Coast, au Ghana, puis est allé au Royaume-Uni où il a étudié la réalisation, la caméra et le montage à la London Film School (1968-71) et à l’Isleworth Polytechnic, à Londres.
Son film documentaire You Hide Me est considéré comme le premier film de l’Afrique indépendante anglophone. Sujet controversé, il a été tourné en 1970 en Angleterre (où il faisait partie du collectif Cinema Action) et « est un exposé sur le vol et la dissimulation d’œuvres d’art africaines anciennes et rares cachées dans des sacs en plastique et des boîtes en bois dans les sous-sols du British Museum », Owoo plaidant pour que les œuvres d’art soient restituées à leur lieu d’origine. Il aurait déclaré : « Mon film a été interdit au Ghana en 1971 et a été rejeté par la télévision ghanéenne de l’époque parce qu’il était anti-britannique. C’est le résultat de cette interdiction, qui a été rapportée et a fait l’objet d’une publicité importante par le West Africa Magazine en 1971, qui a permis au film d’être acclamé et controversé dans le monde entier.
Owoo a été producteur et réalisateur sur un certain nombre d’autres projets cinématographiques notables, tels que le long métrage Ama : An African Voyage of Discovery, qu’il a coréalisé avec Kwesi Owusu pour la télévision Channel 4. Considéré comme « le premier film africain tourné au Royaume-Uni », Ama a battu des records de recettes à Accra, a été projeté dans le West End londonien et a été présenté à Cannes, ainsi que dans d’autres festivals internationaux tels que le Festival du film africain de New York. De 1993 à 1995, Owoo a été directeur de la rédaction d’Ecrans d’Afrique, la Fédération panafricaine des producteurs de films, et a fondé et dirigé l’unité de recherche sur les médias de l’Institut d’études africaines (Université du Ghana) de 1978 à 2002.
Suivie d’un débat avec Nora Philippe (cinéaste, curatrice) et Brice Ahounou (anthropologue, journaliste, programmateur) modéré par Zahia Rahmani (historienne d’art, écrivaine)
En 1942, pendant la Seconde guerre mondiale, dans un village de Casamance, au Sénégal, le Colonel Armand obéissant à un ordre venu de France doit prélever tout le riz cultivé. Ce sont les femmes qui sont responsables des récoltes : la plupart des hommes ont été réquisitionnés pour se battre en métropole. Elles décident de résister et cachent leur riz. L’armée arrive pour punir le village.
Quinzaine des Réalisateurs, Festival de Cannes 1972
Ousmane Sembene
Ousmane Sembène (né le 1er janvier 1923 à Ziguinchor, Sénégal, mort le 9 juin 2007 à Dakar, Sénégal), est un écrivain, réalisateur, acteur et scénariste majeur de l’Afrique contemporaine, connu pour ses aspects militants sur les questions politiques et sociales.
En 1946, il embarque clandestinement pour la France et débarque à Marseille, où il vit de différents petits travaux. Il est notamment docker au port de Marseille pendant dix ans. Il adhère à la CGT et au Parti communiste français. Il milite contre la guerre en Indochine et pour l’indépendance de l’Algérie.
En 1956, il publie son premier roman, Le Docker noir qui relate son expérience de docker. Puis en 1957 il publie Ô pays, mon beau peuple. En 1960, il publie un nouveau roman, les Bouts de bois de Dieu qui raconte l’histoire de la grève des cheminots en 1947-1948 du Dakar-Niger, la ligne de chemin de fer qui relie Dakar à Bamako. L’histoire se déroule parallèlement à Dakar, Thiès et Bamako sur fond de colonialisme et de lutte des cheminots pour accéder aux mêmes droits que les cheminots français.
En 1960, l’année de l’indépendance du Soudan français — qui devient le Mali — et du Sénégal, Ousmane Sembène rentre en Afrique. Il voyage à travers différents pays : le Mali, la Guinée, le Congo. Il commence à penser au cinéma, pour donner une autre image de l’Afrique, voulant montrer la réalité à travers les masques, les danses, les représentations.
En 1961, il entre dans une école de cinéma à Moscou. Il réalise dès 1962 son premier court-métrage Borom Saret (le charretier), suivi en 1964 par Niaye.
Des centaines de fabriques artisanales de briques s’alignent sur les bords du Nil. Première œuvre éclatante d’une pionnière.
Copies and texts courtesy of Asmaa Yehia El-Taher, Yasmin Desouki and Cinémathèque — Alternative Film Centre in Cairo
Ateyyat Al Abdnoudy
Ateyyat El Abnoudy (26 novembre 1939 – 5 octobre 2018), également connue sous le nom d’Ateyyat Awad Mahmoud Khalil, était une journaliste, avocate, actrice, productrice et réalisatrice égyptienne. Elle est née dans un petit village le long du delta du Nil en Egypte.
El-Abnoudy était considérée comme l’une des pionnières du cinéma arabe, car ses films ont inspiré les œuvres de nombreuses femmes arabes de l’industrie. Elle a été qualifiée de « cinéaste des pauvres » en raison du sujet qui l’a inspirée à faire des films, y compris les questions de droits civiques et la condition des Arabes appauvris.
El Abnoudy a reçu plus de 30 prix internationaux pour ses 22 films, dont trois pour Horse of Mud, sortis en 1971.
France, Algerie, Angola • 1968 • 20 minutes • 35 mm • Noir & Blanc
The film’s script (written by Sarah Maldoror in collaboration with Serge Michel) is based on a short story by the white Angolan writer and political activist Luandino Vieira, who had been sentenced by the Portuguese colonial regime to serve a fourteen-year term at the camp of Tarrafal in Cape Verde. Filmed in Algiers, Monangambée is a film about torture and, in a larger sense, the incomprehension that exists between the colonized and the colonizers.
Quinzaine des Réalisateurs, Festival de Cannes 1971
The main founder in Paris in 1956 (with Samba Ababacar, Toto Bissainthe, Timiti Bassori etc.) of the first black theatre company « Les Griots », she grasped the importance of audiovisual media for the liberation struggles at the end of the 50s and decided to go to Moscow in 1961 to train in cinema. On her return, Sarah Maldoror moved to Algeria, where she made her first film two years later. A militant black filmmaker of international stature, a companion of Mario de Andrade, one of the leaders of the Popular Movement for the Liberation of Angola, of whom she would have two daughters, Sarah Maldoror was committed to the liberation struggle. At the end of the 60s and the beginning of the 70s, when the wars of independence were raging in the Portuguese colonies and were largely obscured in the West, Sarah Maldoror was the only one to succeed in bringing the voice of African militants in the struggle to the screen. A voice that speaks of ignorance and contempt for the culture of the colonised, the torture and imprisonment of opponents of colonisation, the commitment of women and human solidarity in the face of oppression. … » Monagambée » (1969, based on the novel by an Angolan writer who was imprisoned by the Portuguese colonial powers – Sarah’s first film, which had already won several awards, including Best Director at the Carthage Festival), « Des fusils pour Banta » (1970, filmed in Guinea Bissau when Sarah herself was involved in the maquis) and « Sambizanga » (1972, filmed in the Congo during the war of liberation in Angola, winner of the Tanis d’or at the Carthage Festival and the Ouagadougou Catholic Office Prize) established Sarah Maldoror’s reputation for professionalism and made her a benchmark for the international militant movement. Her films are characterised by great subtlety in their treatment of subjects, and by a constant poetic breath and aesthetic quality. Among the thirty or so documentaries and films she has made to date, we have selected seven major themes from her work, which she illuminates with an « insider’s » view that can be seen by women and men alike: – contemporary African wars of liberation and perseverance in the struggle, – women in the struggle, – insidious, everyday racism, – solidarity between the oppressed, – political repression in ‘peacetime’ (for those who refuse to submit to confinement, psychiatric internment… the rehabilitation of black history and its heroes, a history deliberately obscured and distorted by colonial power, and which it is up to the colonised to reappropriate (historical struggles waged against the slavery system by the descendants of Africans deported to the Americas, etc.). – film in progress « Les Révoltés de Matouba »). Over the course of her career, Sarah Maldoror has won awards at numerous festivals in Europe, the Americas and Africa, and has been invited on several occasions by American universities to present her films.
Filmography
1969 : Monangambee
1972 : Sambizanga,
1977 : Un homme une terre (entretien avec Aimé Césaire)
1978 : Et les chiens se taisaient (sur une pièce d’Aimé Césaire, coréalisé avec Bernard Favre et Vincent Blanchet
1998 : La Tribu du bois de l’É
Au Forum des images le film a été présenté par Annouchka de Andrade (directrice artistique et fille de la cinéaste Sarah Maldoror)
de Sarah Maldoror
avec Carlos Pestana, Noureddine Dreis Ang.–Alg. fict. vostf 1968 n&b 17min (cin. num.)
« Monangambééé! » – Cri de la révolte en Angola « Monangambééé ! Transmis de case en case, de village en village, ce cri en Angola pâlit même les plus courageux. Hommes, femmes et enfants ont fui et se sont réfugiés dans la brousse. Monangambééé : ça veut dire quelque chose comme la mort blanche, mais au moins une déportation sûre sans retour. Ce cri accompagnait l’arrivée des négriers portugais. Aujourd’hui encore, le même cri se fait entendre, le même sifflement sur l’immensité de l’Angola : c’est un signe de reconnaissance et un signal de ralliement pour le Front populaire de libération. Monangambééé est aussi le titre d’un film de Sarah Maldoror, adapté d’une nouvelle de l’écrivain nationaliste angolais Luandino Vieira. Vieira a été arrêté en 1961 et purge actuellement une peine de 14 ans de prison.
Quinzaine des Réalisateurs, Festival de Cannes 1971
Sarah Maldoror est une cinéaste française, née en 1929 et décédée en 2020. Née d’un père guadeloupéen et d’une mère gersoise, elle choisit le nom d’artiste « Maldoror » en hommage au poète surréaliste Lautréamont.
Sarah Maldoror est la principale fondatrice à Paris en 1956 (avec Samba Ababacar, Toto Bissainthe, Timiti Bassori etc.) de la première compagnie théâtrale noire « Les Griots ». Elle saisit dés la fin des années 1950 l’enjeu de l’audiovisuel pour les luttes de libération et choisit de partir à Moscou en 1961 pour se former au cinéma.
À son retour Sarah Maldoror s’installe en Algérie où elle réalise deux ans plus tard son premier film. Cinéaste noire militante de stature internationale, compagne de Mario de Andrade, l’un des leaders du Mouvement Populaire de Libération de l’Angola, Sarah Maldoror est engagée dans la lutte de libération.
À la fin des années 1960 et au début des années 1970, alors que les guerres d’indépendance font rage dans les colonies portugaises et sont en Occident largement occultées, Sarah Maldoror est seule à parvenir à porter au cinéma la voix des militants africains en lutte. Une voix qui dit : l’ignorance et le mépris de la culture des colonisés, la torture et l’emprisonnement des opposants à la colonisation, l’engagement des femmes, la solidarité humaine face à l’oppression.
Monangambééé (1969, basé sur le roman d’un écrivain angolais alors emprisonné par le pouvoir colonial portugais – premier film de Sarah et qui se voit déjà décerner plusieurs prix dont celui de meilleur réalisateur par le Festival de Carthage), Des fusils pour Banta (1970, tourné en Guinée Bissau alors que Sarah Maldoror est elle-même engagée dans le maquis) et Sambizanga (1972, tourné au Congo sur la guerre de libération de l’Angola, Tanit d’or du Festival de Carthage, Prix de l’Office catholique de Ouagadougou) assoiront sa réputation de professionnalisme et feront d’elle une référence du mouvement militant international.
Ses films se caractérisent par une grande subtilité dans le traitement des sujets, par une qualité esthétique et un souffle poétique constants. Parmi la trentaine de documentaires et films qu’elle a réalisés, nous retenons sept thèmes majeurs de son œuvre qu’elle sait éclairer d’un regard « vu de l’intérieur », où les femmes comme les hommes peuvent se retrouver :
– les guerres africaines contemporaines de libération et la persévérance dans la lutte,
– les femmes dans la lutte,
– le racisme insidieux et quotidien,
– la solidarité entre opprimés,
– la répression politique en « temps de paix » (pour ceux qui refusent de se soumettre enfermements, internements psychiatriques…),
– la lutte via la culture, avec des portraits de Toto Bissainthe, Aimé Césaire ou Léon-Gontran Damas,
– la réhabilitation de l’histoire noire et de ses héros, histoire sciemment occultée et distordue par le pouvoir colonial, et qu’il appartient aux colonisés de se réapproprier;
Sarah Maldoror a au cours de sa carrière été sollicitée et primée par de très nombreux festivals d’Europe, des Amériques et d’Afrique, et été invitée à plusieurs reprises par des universités américaines pour y présenter ces films.
Music – ANC Choir Of South Africa recorded in London March 1969
A hard-hitting satire on Rhodesian attitudes advocating people’s war leading to liberation.
The first genuine Zimbabwean film supported by ZAPU (Zimbabwe African People’s Union) and the ANC South Africa. Raeburn was expelled from Rhodesia after making the movie.
Festivals:
OFFICIAL ZAPU PRESENTATION AT MOSCOW FILM FESTIVAL 1970
DIRECTOR’S FORTNIGHT CANNES FILM FESTIVAL1969
Five festival awards including:
MANNHEIM PEACE PRIZE, GERMANY
PRIX REALISATION, HYERES FILM FESTIVAL, FRANCE
Selection of press:
« A moving statement about racialism » Montreal Star
« Excellent example of the political film » Les Lettres Francaises
« Mixture of drama and documentary that makes a strong impact » Svenska Dagbladet, Sweden « An excellent document » Cinema Magazine, Paris
Distribution:
TV -BBC and throughout Europe, USA, Africa.
Cinema -Fédération Jean Vigo; Studio Republique, Paris; Bleaker Street Cinema, New York.
Shown in ZAPU and ZANU (ZIPRA) guerrilla training camps in Zambia and Tanzania.
Synopsis:
Some one has stolen the boss’ car. The year is 1968. The boss is Mr Carlton-ffrench – die-hard colonist and supporter of Ian Smith whose recent UDI (Unilateral Declaration of Independence), snatched from the toothless British PM, Harold Wilson, has left the rebel leader triumphantly cocky. Carlton-ffrench puts away his rugger ball to hunt for the thief – factory worker, John Mambo. But after Mambo’s wife has sex with the whiteman for money, the thief goes on the run, taking their young son with him. And he’s very angry. In this Godardesque road movie, Mambo’s anger echoes the feelings of the African majority who realise that there will never be democracy or racial freedom in Rhodesia under Ian Smith. When a stranger offers him a gun, Mambo joins the new guerrilla forces. For the cause, he is prepared to sacrifice all – including his son. He takes part in the shooting of a Rhodesian farmer and his wife. But he is soon caught and hanged. Carlton-ffrench gets his car back. But now, nothing can stop the liberation war until independence is gained in 1980;
Brief synopsis
John Mambo can’t find a job. His wife supports the family as a nurse. Rhodesia is becoming increasingly oppressive under the rule of Ian Smith and his white minority government. John is falsely accused of stealing a car. This pushes him over the edge. He decides to sacrifice family responsibilities and join the liberation movement that is about to launch guerrilla war. After a raid on a white farm, John is captured and hanged.
Writer-director Michael Raeburn’s career in Africa
Michael made his first film “RHODESIA COUNTDOWN” in 1969 advocating guerrilla war to overthrow the minority racist regimes in Rhodesia and South Africa (ref. www.michaelraeburn.com). The film ends with Nelson Mandela’s Rivonia trial address advocating force as the only solution to the stranglehold of repression. This debut film was shown in guerrilla training camps in the “Front Line States” of Zambia and Tanzania. It also had an international release. In the USA it was picked up by The Filmmakers Cooperative and showcased at Lionel Rogosin’s Bleeker Street Cinema. It was selected for the Cannes Film Festival Director’s Fortnight.
At the end of the shoot, Michael had to flee into exile where he collaborated for the next 20 years in the liberation war of southern Africa through the black nationalist party “ZANU” led by Robert Mugabe, and also through the ANC of South Africa.
In 1978 Michael wrote the book “BLACK FIRE” from the point of view of the guerrillas fighting to decolonize Southern Africa (JF Publications, UK). James Baldwin wrote its Foreword and personally launched the book in London in 1978. After the fall of Ian Smith’s regime in Rhodesia in 1980, the Deputy Prime Minister of newly-named Zimbabwe added an Introduction to the book. The USA edition, renamed “WE ARE EVERYWHERE”, was published by Toni Morrison, then editorial chief at Random House. Michael’s collaboration with James Baldwin continued with the co-writing of the script adaptation of Baldwin’s novel “GIOVANNI’S ROOM”: Ref:
In 1981 for his first feature film Michael adapted Doris Lessing’s novel “THE GRASS IS SINGING. The script is set in South Africa where it was impossible to make such a film. As the ANC was accepted in black Africa as the South African Government in Exile, the movie was shot in Zambia where it was helmed and edited by Thabo Mbeki who became Mandela’s successor as the President of South Africa in 1999. Trainee guerrillas in the ANC’s armed wing “uMkhonto we Sizwe” became actors in the movie, and the ANC Choir did the music (as it did for several the director’s films).
In 1988 under the aegis of Barbara Masekela of the ANC, the Nigeria Government under President Ibrahim Babangida supported Michael’s film “SOWETO” – a $10m movie set in South Africa, but filmed in Plateau State and in Zimbabwe. ANC cadres featured as themselves in the film. Hugh Masekela wrote and played the music.
After universal suffrage was attained in South Africa in 1994 Michael continued his writing and film career in the region, always with a political edge. His films have gained many festival awards, and there have been retrospectives in France at the Musée Jeu de Paume, the Musée Dapper and the Douarnenez Film Festival; in Germany at the Munich Cinémathèque; and in the UK at the London/BFI Film Festival. “ZIMBABWE COUNTDOWN” about Robert Mugabe’s fall from grace won First Prize at the African Film Festival of Milan in 2003. “TRIOMF”, shot in Johannesburg, won “Best South African Movie” at the 2008 Durban Film Festival: www.triomfmovie.com
Place this link in your browser :
https://vimeo.com/channels/michaelraeburnfilms
FULL MOVIES FROM MICHAEL RAEBURN AVAILABLE ON YOUTUBE :
«THE GRASS IS SINGING» Based on Doris Lessing’s novel, scripted by Michael Raeburn : https://youtu.be/6iiEhNHdSMw
John Mambo ne trouve pas de travail. Sa femme subvient aux besoins de la famille en tant qu’infirmière. La Rhodésie devient de plus en plus oppressive sous le règne de Ian Smith et de son gouvernement de minorité blanche. John est faussement accusé d’avoir volé une voiture. Cela le pousse à bout. Il décide de sacrifier ses responsabilités familiales et de rejoindre le mouvement de libération qui est sur le point de lancer une guérilla.
Quinzaine des Réalisateurs, Festival de Cannes 1969
Michael Raeburn
Michael Raeburn a acquis une renommée internationale en tant que réalisateur et scénariste, mais aussi en tant que romancier. Ses longs métrages, ses documentaires et ses films expérimentaux se distinguent comme des œuvres révolutionnaires dotées d’une touche personnelle unique, et ont remporté de nombreux prix dans des festivals.
Pendant près de quatre décennies, Michael a lutté sans compromis pour une voix libre et indépendante dans un monde de plus en plus homogène. Son thème principal est le sentiment d’aliénation, de frustration et de colère ressenti par un groupe social qui a été isolé et supprimé par un groupe plus grand et plus puissant. La violence, la colère et même la folie en sont les résultats inévitables.
Né en Afrique (22/01/1948), la majeure partie de son œuvre émane de ce continent et est appréciée pour sa compréhension et sa vision authentiques d’initié.
La projection de ce film sera précédée de Cabascabo
Au Forum des images séance présentée par Michael Raeburn, en présence de Sarah Frioux-Salgas (historienne, commissaire d’exposition) et Eyal Sivan (cinéaste)
→ suivi d’un débat modéré par Saad Chakali (critique de cinéma) → sous-titrages pour sourds et malentendants (SME)
SITES DE DISTRIBUTEURS CONTENANT CERTAINS DE MES TRAVAUX
…Sélectionnez les bandes-annonces suivantes qui constituent les références rapides les plus appropriées à certains des thèmes contenus dans « LE DERNIER SACRIFICE ».
… « THE GRASS IS SINGING » (extrait du roman de Doris Lessing)
… « VENT DE COLÈRE »
… « TRIOMF »
J’AI ÉGALEMENT MIS 3 FILMS COMPLETS INSTANTANÉMENT DISPONIBLES SUR YOUTUBE:–
« THE GRASS IS SINGING » D’après le roman de Doris Lessing, scénarisé par Michael Raeburn : https://youtu.be/6iiEhNHdSMw
« TRIOMF » D’après le roman de Marlene Van Niekerk, scénarisé par Michael Raeburn : https://youtu.be/rYcqm8otnGU