Rain

Samedi 22 janvier 2022, 14h00 – Salle 300

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de Melvonna Ballenger

avec Evlynne Braithwaite,
Bernard Nicolas
États-Unis fict./exp. vostf 1978
n&b 16min (vidéo num.)

Poétique et politique, un film du courant LA Rebellion d’après le thème de John Coltrane
After the Rain.

Melvonna Ballenger

Melvonna Marie Ballenger est née le 6 août 1954 à St. Louis, dans le Missouri. Ballenger a fréquenté le Stephens College pour femmes à Columbia, Missouri, et a ensuite été transférée à l’Université Howard où elle a obtenu son baccalauréat en communications.

Après avoir obtenu son diplôme à Howard, Melvonna Ballenger s’est installée à Los Angeles où elle a intégré le programme M.F.A. de l’UCLA en production cinématographique et télévisuelle. Dans son premier film, Rain (Nyesha), Melvonna Ballenger offre un portrait poétique de la prise de conscience politique d’une jeune femme. Rain (Nyesha) a reçu une mention honorable au festival Black Talkies on Parade de Los Angeles en 1982. Son deuxième film, Nappy Headed Lady, rebaptisé plus tard Pigtail Blues, est l’histoire d’une femme aux cheveux crépus dans les années 1960. Le film explore les effets des normes blanches de beauté sur l’image de soi des femmes noires. Des séquences documentaires des années 60 relient la lutte de la protagoniste au mouvement national noir.

Après l’UCLA, Melvonna Ballenger a travaillé pour Capitol Records à Hollywood, puis pour Continental Cable Company en produisant des émissions de télévision locales axées sur des questions pertinentes pour la communauté noire. Elle était passionnée par l’idée d’apprendre à la jeune génération à aimer et à apprécier l’art cinématographique. Elle a travaillé avec le Festival panafricain du film en tant que directrice du festival étudiant pendant de nombreuses années. Elle a ensuite obtenu son diplôme d’enseignement et a rejoint le corps enseignant de la 32nd Street School de Los Angeles, où elle a enseigné les sciences humaines et le cinéma à des élèves de collège et de lycée. Elle y a créé un talk-show sur le câble pour ses élèves.

Ce film sera suivi de la projection de Polisario : un peuple en armes

Alyam Alyam

Vendredi 21 janvier 2022, 20h30 – Salle 300

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d’Ahmed El Maânouni

avec les habitants de Toualàa
(Oulad Ziane)
Maroc fict. vostf 1978 coul. 1h34 (cin. num.)

Abdelwahed, jeune fellah, rêve de fuir sa campagne et de s’exiler en France. Premier film marocain en compétition officielle à Cannes qui se propose d’observer le quotidien en monde rural.

Sélection Un certain regard, Festival de Cannes 1978

Restored in 2015 by The Film Foundation’s World Cinema Project in collaboration with Ahmed El-Maanouni. Restoration carried out at Cineteca di Bologna/L’Immagine Ritrovata laboratory; 4k scan performed at Eclair laboratories.

Ahmed El Maânouni

Né en 1944 à Casablanca (Maroc).

Il étudie l’économie, le théâtre et ensuite le cinéma, à l’I.N.S.A.S. de Bruxelles. Directeur de la photographie sur de nombreux films, il a également écrit pour le théâtre et la télévision.

Filmographie :

1978 : Alyam, Alyam 

1981: Al hal 

1984: Les Yeux du golfe 

1992: Les Goumiers marocains 

1999: La Vie et le règne de Mohamed V 

2006 : Maroc- France, une histoire commune  

2007: Al quoloub al mouhtariqua 

2015 : Mohammed V, les chemins de la liberté.

Revue de presse

«Alyam Alyam», premier film marocain sélectionné au Festival de Cannes en… 1978

Lettre paysanne

Vendredi 21 janvier 2022, 16h00 – Salle 100

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de Safi Faye

avec Assane Faye, Maguette Gueye
Sénégal doc.-fict. vostf 1975 coul.
1h38 (vidéo num.)

Dans un petit village d’agriculteurs-éleveurs au Sénégal habitent Ngor et Coumba. Il y a maintenant deux ans que Ngor désire épouser Coumba. Et cette année encore, la récolte est mauvaise… Les pluies sont insuffisantes, irrégulières. Or l’arachide, culture coloniale, la seule commercialisable, ne se récolte qu’une fois par an.

Safi Faye

Née en 1943 à Fad’jal (Sénégal), Safi Faye est enseignante quand Jean Rouch lui propose de jouer dans Petit à petit en 1971. Elle est la première femme africaine à se lancer dans la réalisation de films. A Paris, elle étudie le cinéma et l’ethnographie et réalise en 1972 son premier court métrage, La passante.

En 1975, elle tourne un long métrage, Lettre paysanne (Kaddu Beykat), traitant des problèmes économiques du monde rural. Son deuxième long métrage, Fad’jal (1979), tourné dans son village natal et qui reçoit le Prix George Sadoul 1975 et de nombreux autres prix, traite de l’opposition entre tradition et modernité.

Diplômée de l’Ecole Normale de Rufisque (Sénégal), elle a suivi des études d’ethnologie à l’EHESS (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Paris). Elle soutient en 1979 un doctorat de 3e cycle sur la religion des Sérères. Elle a étudié le cinéma à l’école Louis Lumière en 1979-1980.

Safi Faye travaille également pour des programmes internationaux de télévision, notamment Goob Na Nu (La récolte est finie) et Man Sa Yay (Moi, ta mère) (1979), Souls in the sun (Les âmes au soleil) (1981) et Selbe and So many others (Selbé parmi tant d’autres) (1982). En 1997, elle présente Mossane au Fespaco tourné dix ans plus tôt et dont la sortie était retardé par un pénible conflit avec son producteur. 

Revue de presse

Africiné – La sénégalaise Safi FAYE

Pressure

Jeudi 20 janvier 2022, 21h00 – Salle 300

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de Horace Ové

avec Herbert Norville, Oscar James
UK fict. vostf 1976 coul. 2h01 (16mm)

Tom (Herbert Norville) est un jeune Anglais dont la famille est originaire de Trinidad. Même s’il a bien réussi ses études, l’arrivée sur le marché du travail est un choc. Il se rend compte rapidement que personne ne veut de lui. Il se pose alors des questions sur son futur et son identité, coincé à égale distance entre ses parents, ses amis blancs, son frère membre Black Panthers et ses amis délinquants.

Copie en provenance du British Film Institute

Horace Ové

Horace Ové, né le 3 décembre 1939 à Trinité, est un cinéaste, photographe, peintre et écrivain britannique né à Trinité et né à Trinité. Il est l’un des principaux cinéastes noirs indépendants à émerger en Grande-Bretagne au cours de la période d’après-guerre.

Il détient le Guinness World Record pour avoir été le premier cinéaste britannique noir à diriger un long métrage, Pressure (1975).Dans son documentaire rétrospectif, 100 Years of Cinema, le British Film Institute (BFI) a déclaré : « Horace Ové est sans aucun doute un pionnier de l’histoire britannique noire et son travail offre une perspective sur l’expérience noire en Grande-Bretagne ». Ové a construit une carrière prolifique et parfois controversée en tant que cinéaste, documentant le racisme et le mouvement Black Power en Grande-Bretagne pendant de nombreuses décennies à travers la photographie et dans des films tels que le Nigger de Baldwin (1968), Pressure and Dream to Change the World (2003).

Revue de presse

« Pressure » (1975) de Horace Ové | Cinéma de rien

Présenté par Laurence Briot (programmatrice)

Aziza

Jeudi 20 janvier 2022, 18h30 – Salle 300

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d’Abdellatif Ben Ammar

avec Yasmine Khlat, Raouf Ben Amor
Tun.–Alg. fict. vostf 1980 coul.
1h35 (vidéo num.)

La Tunisie de 1980. L’aube se lève sur un monde qui change. Et c’est pour un vieil homme la dépossession du passé, les premiers pas maladroits vers la froide lumière de la mort.

Pour Aziza, c’est une aube aussi, lorsqu’on choisit son destin, cette froide lumière. Choix difficile et solitaire parce que l’indépendance d’une très jeune femme dans le monde islamique est chaque jour, à chaque moment, à chaque rencontre à conquérir et à sauvegarder.

Quinzaine des Réalisateurs, Festival de Cannes 1980

Abdellatif Ben Ammar

Réalisateur, producteur, né le 25 avril 1943 à Tunis.

Après avoir entamé des études supérieures de mathématiques (Lycée Alaoui), Abdellatif Ben Ammar se tourne vers le cinéma et obtient un diplôme en prise de vues à l’Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC) de Paris.

À son retour en Tunisie, il est engagé par la SATPEC comme opérateur et commence à tourner des courts-métrages et à assister des réalisateurs tunisiens et étrangers. En 1969, il réalise son premier long-métrage, Une si simple histoire, puis fonde avec Abdellatif Layouni une société de productions, Latif Productions, ce qui lui permet de tourner des documentaires, des fictions ou encore des spots publicitaires.

Filmographie :

1966 : 2 + 2 = 5 (CM) coréalisateur avec Hassen Daldoul et Mustapha Fersi.

1967 : Le Cerveau (CM)

1967 : Opération yeux (CM)

1968 : L’Espérance (CM)

1969 : Une si simple histoire.

1971 : Sur les traces de Baal (CM)

1972 : Mosquées de Kairouan (CM)

1973 : Sejnane.

1975 : Sadiki (CM)

1977 : Métamorphoses (CM)

1980 : Aziza.

2002 : Le Chant de la Noria.

2003 : Khoutaf faouka assahab.

2010 : Les Palmiers blessés.

Revue de presse

Fiche film – Africultures

Baks (Yamba)

Mercredi 19 janvier 2022, 21h00 – Salle 300

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de Momar Thiam

avec Mangoné N’Diaye, Nar Sène
Sénégal fict. vostf 1974 coul. 1h30 (16mm)

Film culte et énorme succès à sa sortie, Baks, œuvre rare et subversive, défie les codes
de la morale traditionnelle pour dresser le portrait d’une jeunesse populaire dakaroise.

Bien qu’issu de milieu très modeste, Idrissa mène une vie d’enfant gâté qui se soucie peu des études et de l’école. Le voici qu’il découvre les multiples secrets d’un quartier populaire : le marché, le canal, les poubelles, le cinéma, la plage et enfin les rochers tranquilles. Le voilà bientôt noyé dans l’univers solitaire des trafiquants et fumeurs de chanvre indien. Il est intégré dans une bande dont le cerveau « Brother Thie » fait de lui un précieux auxiliaire.

Momar Thiam

Né le 24 septembre 1929 et mort le 18 août 2014 à Dakar. Il fréquente l’école de Thionck (centre-ville de Dakar, quartier du Plateau).

Photographe, il travaille ensuite au service cinéma du ministère de l’Information. Momar Thiam se rend à la fin de l’année 1959 à Saint-Maur et Saint-Cloud en France pour une formation de caméraman. A son retour en 1961, le jeune caméraman intègre les Actualités sénégalaises créées en 1960 par le président Léopold Sédar Senghor.

Premier caméraman sénégalais à intégrer les Actualités sénégalaises, il assiste aux débuts du cinéma sénégalais. Momar Thiam a filmé l’inauguration de la grande mosquée de Touba en 1963 par le président Léopold Sédar Senghor et le khalife général des mourides, Serigne Fallou Mbacké.

Thiam était à Kidira (environ 650 Km à l’est de Dakar) pour immortaliser ce qui a été considéré par les historiens comme la « réconciliation » entre Senghor et le président malien Modibo Keïta après l’éclatement de la Fédération du Mali. Il était aussi là pour la première tournée de Senghor en Casamance en 1963 ou encore la pose de la première pierre du Théâtre national Daniel Sorano.

Mais un coup d’arrêt intervient en 1964. Cette année-là, il quitte les Actualités parce que, dit-il, sa situation n’a jamais était régularisée. Il s’adonne alors à son autre passion, la photographie. Son appareil fixe alors des moments du premier Festival mondial des Arts nègres en 1966. Il collabore en même temps avec le Musée dynamique où il sera finalement recruté en 1968.

Avant de quitter les Actualités sénégalaises, Momar Thiam avait eu le temps de réaliser, en 1963, son premier film, Sarzan, tiré du conte de l’auteur sénégalais Birago Diop.

La parenthèse des clichés refermée, il reprend la caméra pour tourner »La lutte casamançaise » (1968), La Malle de Maka Kouli, d’après un conte de Birago Diop (1969). Karim, débuté en 1970 et achevé en 1971, est le premier long métrage de Momar Thiam. Il est adapté du roman du même nom d’Ousmane Socé Diop. En 1974, coproduit par la Société nationale de cinéma, Momar Thiam réalise ce que Paulin Soumanou Vieyra considère comme son meilleur film, Baks. D’une durée de 1heure 50 minutes, ce film traite du problème de la drogue au Sénégal.

C’est donc riche de cette expérience que le »doyen » suit avec intérêt l’évolution du cinéma sénégalais. Il est l’un des rares anciens à encore fréquenter régulièrement le siège de l’Association des cinéastes (CINESEAS) qu’il a dirigée pendant cinq ans (1987-1992).

El Hadji Momar veut son centre de documentation et de recherche cinématographique à Dakar, un musée qui permettrait à tous ceux qui s’intéressent à l’évolution du cinéma sénégalais d’avoir accès aux films, à du matériel ayant servi à faire les premiers films.

Revue de presse

Fiche film – Festival international du film indépendant de Lille métropole

La projection de ce film sera précédée de Les Princes noirs de Saint‑Germain des Prés

Séance présentée par Dyana Gaye et Valérie Osouf (programmatrices)

Les Princes noirs de saint germain des prés

Mercredi 19 janvier 2022, 21h00 – Salle 300

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de Ben Diogaye Beye

avec Wasis Diop, Amelia Crawford
Sén.–Fr. fict. 1975 coul. 14min (16mm)

Satire d’une jeunesse africaine qui débarque dans le quartier de Saint Germain des Près à Paris dans les années 70.

Ben Diogaye Beye

Au début de 2012, Ben Diogaye Bèye a fait paraitre, un roman intitulé Le rêve de Latricia aux éditions Panafrika / Silex / Nouvelles du Sud.

En 2009, il a sorti un film de docu-fiction Dakar … La rue publique qu’il a, lui-même, produit et réalisé d’après son propre scénario.

Ben Diogaye Bèye a consacré le semestre printanier de 2008 à enseigner le Film ainsi que le Cinéma africain à Syracuse University, aux Etats-Unis

Auparavant, le cinéaste a enseigné, les mêmes matières à l’Institut Supérieur des Arts et Cultures de l’Université Cheickh Anta Diop de Dakar, Sénégal. Dans cette même université, précisément au Centre de Recherches Ouest Africain, il enseigne, périodiquement, le Cinéma africain.

Le deuxième film de long métrage de Ben, Un Amour d’enfant, sorti en 2005, a remporté le PRIX DE L’UNICEF pour la Promotion des droits de l’Enfant et une MENTION HONORABLE de L’Office Catholique Internationale de Communication. Son premier film de long métrage, intitulé Sey, Seyeti (Un homme, des femmes) sorti en 1980,  a remporté le PRIX DE LA COMMUNE au FESTIVAL PANAFRICAIN DU CINEMA DE OUAGADOUGOU (FESPACO 1981). Cette même année, le film a obtenu une MENTION HONORABLE au Festival International du Film de Locarno, en Suisse. Bien avant cela, en 1976, le scénario du film avait été classé DEUXIEME au CONCOURS DU MEILLEUR SCENARIO DE FILM DES PAYS FRANCOPHONES, organisé par l’Agence de Coopération Culturelle et Technique(Francophonie).

En 1996, Ben Diogaye Bèye écrit, produit et réalise le film de court-métrage Moytuleen qui remporte, la même année, le PRIX DU MEILLEUR FILM DE COURT METRAGE à la Compétition Internationale dite « Prized Pieces », organisée par le NATIONAL BLACK PROGRAMMING CONSORTIUM aux ETATS-UNIS d’AMERIQUE.

Deux films de court-métrage avaient déjà marqué les débuts de la carrière cinématographique du cinéaste : Il s’agit de Les Princes noirs de saint germain des prés (Paris 1974) et Samba-Tali (Dakar 1975). Samba-Tali a remporté le PRIX DU MEILLEUR FILM DE COURT-METRGE au Festival de l’Ensemble francophone, à Genève(1975) ; puis le TANIT D’OR DU MEILLEUR COURT METRAGE au Festival arabo-africain de Carthage (Tunis 1976).

Il convient de noter que Ben Diogaye Bèye a commencé sa carrière cinématographique comme Assistant-Réalisateur, notamment sur le film Touki Bouki de Djibril Diop Mambéti, en 1972 ; puis  sur le film suédois de Axel Lohmann, tourné à Dakar et qui a été, pour lui l’occasion de séjourner plusieurs mois à Stockholm, Suède pour un stage pratique à la Télévision suédoise. Mais il faut rappeler que Ben .D.B. a commencé sa carrière professionnelle, en tant que Producteur et Animateur de programmes à RADIO SENEGAL. De là, il est passé au journalisme et a occupé, en 1973, les fonctions de Chef du Desk Sports et Culture de l’AGENCE DE PRESSE SENEGALAISE,  après avoir été,  Co-fondateur  avec le linguiste Pathé Diagne et  cinéaste- écrivain, Feu Sembène Ousmane du journal en langue nationale wolof, Kaddu.

Ce film sera suivi de la projection de Baks (Yamba)

Présenté par Dyana Gaye et Valérie Osouf (programmatrices)

Haïti, le chemin de la liberté (Ayiti, men chimen libète)

Mercredi 19 janvier 2022, 18h30 – Salle 300

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d’Arnold Antonin

France doc. vostf 1974 n&b 1h32 (vidéo. num.)

Ce film retrace la lutte du peuple haïtien pour sa liberté, depuis l’arrivée de Christophe Colomb jusqu’au régime de Jean-Claude Duvalier. Une analyse encore brûlante d’actualité.

Arnold Antonin

Arnold Antonin est un cinéaste et producteur haïtien né à Port-au-Prince (Haïti) le 3 décembre 1942. Arnold Antonin est aussi professeur d’université, organisateur de débats, directeur d’un centre culturel. Il est Président de l’Association des Cinéastes Haïtiens.

Considéré comme l’un des pionniers du documentaire en Haïti, Arnold Antonin est un intellectuel et activiste reconnu. L’engagement politique de ses films l’a conduit à l’exil entre 1973 et 1986. Depuis son retour dans son pays natal, il a réalisé 17 documentaires et quelques spots éducatifs pour la télévision haïtienne. En 2002, il se tourne vers la fiction avec la réalisation de son premier long métrage Piwouli et le Zenglendo. Son deuxième long métrage de fiction est sorti en 2006 : Le président a-t-il le Sida ? (qui a eu deux prix au FESPACO 2007, OUAGADOUGOU, Burkina Faso).

Homme de carrières diverses, Arnold Antonin est connu tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays pour son engagement tant à la chose sociale, politique que culturelle. En effet, après avoir été membre de jury de plusieurs des plus prestigieux festivals internationaux de cinéma du Tiers Monde (La Havane, Namur, Ouagadougou) il a été honoré pour l’ensemble de son oeuvre et pour son documentaire Courage de Femmes dans le cadre de la remise du Prix Djibril Diop Mambety, au Festival International de Cinéma de Cannes en 2002.

Cependant, l’oeuvre qui l’a consacré est Ayiti, men chimen Libète, un documentaire long métrage qui a été projeté à travers le monde dans le cadre des multiples campagnes de mobilisation contre la dictature des Duvalier. M. Antonin est l’un des rares cinéastes haïtiens à avoir travaillé sur support film.

Militant du socialisme démocratique, en 1986, il retourne au pays après de nombreuses années d’exil et entre dans l’arène politique en proposant une modernisation des organisations et des pratiques. Il fonde le Centre Pétion Bolivar, un centre culturel et de débats politiques. Il organise le Forum libre du jeudi, espace pluraliste de rencontres et de débats. Il enseigne à l’École Nationale des Arts et à la Faculté des Sciences Humaines.

En 1988, il commence à travailler sur support vidéo et réalise une vingtaine de films documentaires et un long métrage de fiction Piwouli et le zenglendo.

Revue de presse

Fiche film Collectif Haïti de France

Présenté par Laurence Briot (programmatrice)

De Cierta manera

Dimanche 16 janvier 2022, 20h30 – Salle 300

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EnglishFrançais

DE  C I E R T A  
M A N E R A

Directed by Sara Gomez

With Mario Balmasela, Yolanda Cuellar, Mario Limonta, Iaura Mendoza, Bobby Carcases, Sarita Reyes

Cuba, 1974, 79 min

Synopsis

DE CIERTA MANERA, a documentary-style feature film, describes life in a poor neighborhood in post-revolutionary Cuba. Yolanda, an elementary school teacher, and Mario, who works in a factory, become a couple. While Yolanda strives for an educational approach that integrates marginalized students, causing conflict with colleagues and parents, Mario finds it difficult to let go of patriarchal role models. Their contrary ideals put their relationship to the test, while at the same time critically reflecting the process of social transformation. This was the first Cuban feature-length film directed by a woman. « The masterpiece of the 1970s. Sara Gómez could not prove her unusual talent again. She died at the age of 30, before the film was completed. » (Peter B. Schumann)

Directed and story by Sara Gomez
Dramaturgy by Tomas Gutierrez Alea & Julio Garcia Espinosa
Image: Luis Garcia
Music: Sergio Vitier & Sara Gonzalez (singer)

Film restauré par Arsenal – Institut für Film und Videokunst

Sara Gómez

November 8, 1942 in Havanna, Cuba; † June 2, 1974, ibid., was a filmmaker and sript writer. Brought up in a middle-class black family, she studied literature, piano and Afro-Cuban ethnography. She worked as a journalist before joining the newly-formed Instituto Cubano del Arte e Industria Cinematográficos (ICAIC) in 1961, where she subsequently served as assistant director to Jorge Fraga and Tomás Gutiérrez Alea, as well as to the visiting French director Agnes Varda. One of only two black filmmakers at ICAIC at the time, and for several years its only woman director, Gómez made a series of documentary shorts on assigned topics before directing her first feature « De cierta manera ». She died before she could complete the film.

Press release

Polémica Cubana» Blog Archive » “De cierta manera”, le dernier film de Sara Gomez

DE  C I E R T A  
M A N E R A
de Sara Gómez

avec Yolanda Cuéllar,
Mario Balmaseda
Cuba doc.-fict. vostf 1974
coul. 1h19 (cin. num.)

Cuba, 1974, 79 min

Yolanda, une jeune institutrice, travaille à La Havane, dans le nouveau quartier de Miraflores, construit en 1962 afin de reloger les habitants d’un bidonville. Elle doit affronter quotidiennement les réticences d’une population alors habituée à vivre dans la marginalité. Elle est amoureuse de Mario, un jeune ouvrier en quête d’une légitimité nouvelle au sein des brigades révolutionnaires.

Cette romance contrariée permet à Sarita Gómez de révéler les contradictions et les manquements du Cuba post-révolutionnaire. Mêlant des séquences documentaires à de nombreux modes de récits narratifs, elle dénonce ici le machisme et la violence de classe de la société entière.

Film restauré par Arsenal – Institut für Film und Videokunst

Sara Gómez

Sara Gómez aka Sarita Gómez (8 novembre 1942 – 2 juin 1974) est une cinéaste cubaine, membre de l’ICAIC (Instituto Cubano del Arte e Industria Cinematográficos, en anglais: Institut Cubain d’Art et d’Industrie Cinématographique) au cours de ses premières années. Elle est l’une des deux seules cinéastes noires présentes. Elle est la première et pour toute sa vie, la seule réalisatrice de Cuba.

Gómez est connue pour son premier et dernier long métrage, De Cierta Manera (One Way ou autre) (1974). Gómez est une réalisatrice révolutionnaire, qui représente la communauté afrocubaine, les questions féminines et le traitement des secteurs marginalisés de la société. Le film de Sara Gómez identifie les problèmes du colonialisme, particulièrement vécus par les communautés précédemment marginalisées (noirs, femmes, pauvres, religieux et jeunes) qui ne connaissaient pas les possibilités d’un avenir meilleur. « Exposer les racines du monde qui devaient être abandonnées et exiger l’arrivée de l’avenir : sa mission était de permettre à ces communautés de comprendre le processus de ce qui se passait dans leur vie, leurs besoins et leurs départs possibles. » Le travail de Gómez a mis en évidence les inégalités de classe sociale, ainsi que la discrimination raciale et de genre.

Revue de presse

Polémica Cubana» Blog Archive » “De cierta manera”, le dernier film de Sara Gomez

TIGRITUDES COLOGNE

SEPT 2023

Four women

Dimanche 16 janvier 2022, 20h30 – Salle 300

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EnglishFrançais

directed by Dash

With Linda Martina Young

USA, 1975, 10 minutes, Color

Synopsis

In this experimental short by Julie Dash — which is one of the first experimental films by a Black woman filmmaker — dancer Linda Martina Young interprets the same-titled ballad by Nina Simone and embodies the spirits of four women: Aunt Sarah, Saffronia, Sweet Thing and Peaches. These women represent common stereotypes of Black women attempting to survive in America.

Julie Dash

Dash began her study of film in 1969 at the Studio Museum of Harlem’s Cinematography Workshop, with a special interest in foreign film. She was then accepted into film school at the Leonard Davis Center for the Performing Arts, where she wrote and produced a promotional documentary for the New York Urban Coalition called Working Models for Success. After Dash graduated, she moved to Los Angeles and attended the Center for Advanced Film Studies and the American Film Institute. In 1975, Dash directed Four Women, a “choreopoem” based on the song of the same title by singer Nina Simone. In 1977, Dash directed the film, Diary of an African Nun, which was shown at the Los Angeles Film Exposition and won her a Director’s Guild Award for student filmmaking.

In 1983, Dash directed Illusions, a short film about a young African American woman passing for a white executive assistant in 1940s Hollywood. The film won her the 1989 Jury’s prize for Best Film of the Decade by the Black Filmmaker Foundation.

In 1999, the 25th annual Newark Black Film Festival honored Daughters of the Dust as being one of the most important cinematic achievements in black cinema in the 20th century.

Dash’s novel, Daughters of the Dust was published by Dutton Books in 1997. The novel is the continuing story of the Peazant family from the movie, and Dash wanted to have the novel titled Geechee Recollections. When going to press, however, the publisher chose to go with the well-known title from the original movie.

Dash has directed music videos, television commercial spots, shorts, and long form movies for cable and network television including the NAACP award-winning CBS network television movie, The Rosa Parks Story, Funny Valentines, Love Song, Incognito and “Sax Cantor Riff,” a segment of HBO’s SUBWAY Stories: Tales from the Underground. She has directed music videos for music artists including Raphael Saadiq; Tony, Toni, Tone; Keb ‘Mo; Peabo Bryson; Adriana Evans; Sweet Honey in the Rock; and Tracey Chapman’s “Give Me One More Reason.” Dash directed multiple episodes of the award-winning dramatic series, Queen Sugar, Season 2, created and produced by Ava DuVernay and Oprah Winfrey, for OWN Television; and she hosted The Golden Years, a limited series for Turner Classic Movies. (10/20)

de Julie Dash

avec Linda Martina Young
États-Unis exp. vostf 1974 coul.
7min (vidéo num.)

La danseuse Linda Martina Young incarne les quatre figures féminines de la ballade de Nina Simone, Quatre femmes.

Julie Dash

Née à New York, Julie Dash est une cinéaste, réalisatrice de clips et de publicités, auteur et créatrice de sites web. Ses études de cinéma ont débuté à Harlem en 1969, mais l’ont finalement conduite à l’American Film Institute et à UCLA, où elle a réalisé The Diary of an African Nun (1977), basé sur une nouvelle d’Alice Walker, qui a remporté un prix étudiant de la Directors Guild of America. Son court métrage Illusions (1982), acclamé par la critique, a ensuite remporté le prix du jury du meilleur film de la décennie décerné par la Black Filmmakers Foundation

Le premier long métrage de Dash – Daughters of the Dust (1991) – a été le premier film d’une Afro-Américaine à sortir en salle aux États-Unis. La Bibliothèque du Congrès l’a inscrit au National Film Registry en 2004. Julie Dash est revenue sur les personnages du film et leur milieu gullah dans son roman du même titre, publié en 1999.

Parmi ses téléfilms, citons Love Song (2000), avec la chanteuse R&B Monica Arnold, le thriller romantique Incognito (1999) et le drame domestique Funny Valentines (1999). Julie Dash a été nominée pour un Directors Guild Award pour The Rosa Parks Story (2002) avec Angela Bassett.

Elle a réalisé des clips musicaux pour Tony ! Toni ! Toné !, Keb’ Mo’, Peabo Bryson, Adriana Evans, Sweet Honey in the Rock et Tracy Chapman.

Lorsqu’elle ne travaille pas sur ses projets, Julie Dash donne fréquemment des conférences dans de nombreuses universités de premier plan, dont l’université de Stanford, Princeton, Harvard et Yale.

TIGRITUDES COLOGNE

SEPT 2023