Nahla

Samedi 22 janvier 2022, 18h30 – Salle 300 ou 500

, , , ,
de Farouk Beloufa

avec Yasmine Khlat, Nabila Zitouni
Algérie fict. vostf 1979 coul. 1h54 (vidéo num.)

Après la bataille de Kfar Chouba au Liban, en janvier 1975, Larbi Nasri, un jeune journaliste algérien, est pris dans le tourbillon des évènements qui précèdent la guerre civile.

Farouk Beloufa

Le cinéaste Farouk Beloufa, né en 1947, figure célébrée et maudite du cinéma algérien, il est l’auteur d’un unique long métrage devenu mythique : Nahla, tourné à Beyrouth au milieu des années 70, en une période troublée de l’histoire du Liban contemporain, dont il se fait l’écho avec une intensité rare.

Invisible dans les décennies qui suivirent sa sortie remarquée, le film est redécouvert à partir de 2009 en Algérie, pour la joie des cinéphiles du monde entier. Cette réapparition sera l’occasion de retrouver la parole d’un homme dont la mémoire du cinéma savait trop peu.

Revue de presse

Nahla de Farouk Beloufa – Algeriades.com

«Nahla», film élégiaque – Le Monde diplomatique

Hommage à Farouk Beloufa (Nahla) / 1ère partie avec Olivier Hadouchi & Saad Chakali

Présenté par Dyana Gaye et Valérie Osouf (programmatrices)

Mueda, memoria e massacre

Samedi 22 janvier 2022, 16h30 – Salle 300

, , , ,
EnglishFrançais

Mueda, memoria
& massacre

Directed by Ruy Guerra

Mozambique, 1979, 75 min

Synopsis

The film depicts an anti-colonial work on memory, a re-enactment played by amateurs of the massacre of Mueda that was carried out by Portuguese soldiers on 16th June 1960 when they opened fire on demonstrators, killing hundreds. This was the catalyst for the anti-colonial movement and popular theater started exploring it in 1968, while the war of independence (1964 – 1974) was still going on. Not only is the brutality of the colonial power depicted, but the stupidity and ridiculousness of its representatives too, as well as the ignominious role played by their collaborators.

Ruy Guerra

Ruy Alexandre Guerra Coelho Pereira is a Portuguese-Brazilian film director, screenwriter, film editor, and actor. Guerra was born a Portuguese citizen in Lourenço Marques (today Maputo) in Mozambique, when it was still Portuguese colony.

Guerra studied at IDHEC film school in Paris from 1952. In 1958 he started his career as an assistant director in several French films. Later on he immigrated to Brazil, where he directed his first feature film, Os Cafajestes (1962). It was entered into the 12th Berlin International Film Festival. In 1964, Guerra directed Os Fuzis, which placed him in the forefront of the emerging Cinema Novo movement. The film was entered into the 14th Berlin International Film Festival where it won the Silver Bear Extraordinary Jury Prize. After that, he directed the international production Tendres Chasseurs (1969), starring Sterling Hayden, and Os Deuses e os Mortos (1970). The tumultuous political landscape in 1970’s Brazil forced Guerra to stop filming until 1976, when he directed A Queda. The film was entered into the 28th Berlin International Film Festival, where it won the Silver Bear Special Jury Prize. In 1980, he returned to Mozambique where he shot Mueda, Memória e Massacre, that country’s first feature film. While in Mozambique, Guerra shot many short films and helped the creation of the National Institute for Cinema. In 1982, Guerra shot Eréndira in Mexico, based on the work by Gabriel García Márquez. He also directed the musical comedy A Ópera do Malandro (1985), based on Chico Buarque’s free theatrical adaptation of Bertold Brecht’s Threepenny Opera; the TV film Os Amores Difíceis, another adaptation of García Márquez; and Kuarup (1989). In 2000, Guerra’s Estorvo was nominated for the Golden Palm at the 2000 Cannes Film Festival. It was Guerra’s third nomination in the festival, after Erêndira and Kuarup. His 2004 film Portugal S. A. was the only film he did in Portugal and entered into the 26th Moscow International Film Festival.

Filmography

1954 : Quand le soleil dort (court métrage)

1962 : La Plage du désir (Os cafajestes)

1964 : Les Fusils (Os Fuzis)

1969 : Tendres Chasseurs (Ternos Caçadores)

1970 : Les Dieux et les Morts (Os Deuses e os Mortos)

1978 : La Chute (A Queda) coréalisé avec Nelson Xavier

1980 : Mueda, mémoire et massacre (Mueda, Memória e Massacre)

1981 : A Carta Roubada (court métrage)

1983 : Eréndira

1986 : Opéra de Malandro (Ópera do Malandro)

1988 : Fábula de la Bella Palomera

1989 : Kuarup

2000 : Estorvo

2004 : Portugal S.A.

2004 : O Veneno da Madrugada

2016 : Quase Memória

Press release

Mueda, memória e massacre (Mueda, memory and massacre) (1978) | Center for Documentary Research and Practice

Africiné – Mueda, Mémoire et Massacre (Mueda, Memória e Massacre)

La projection de ce film sera précédée de It still rotates

de Ruy Guerra

avec Romao Canapoquele,
Filipe Gunoguacala
Mozambique fict. vostf 1979 coul. 1h15 (35 mm)

Le 16 juin 1960 à Mueda, au Mozambique, l’armée portugaise exécute six cents personnes parmi la population, sur ordre du gouverneur portugais. Depuis l’indépendance de leur pays, les habitants de Mueda revivent chaque année cet événement en jouant dans une pièce de théâtre les rôles des bourreaux, victimes et spectateurs. Ce film fonde historiquement la mémoire cinématographique du processus de décolonisation et le travail de deuil du peuple.

Ruy Guerra

Né le 22 août 1931 à Lourenço Marques, aujourd’hui Maputo (Mozambique), Ruy Alexandre Guerra Coelho Pereira est un réalisateur et scénariste mozambicain, vivant au Brésil à partir de 1958. Fils de colons portugais, Ruy Guerra a vécu son enfance au Mozambique. Il poursuit ses études au Portugal, puis à l’IDHEC en France de 1952 à 1954.

Il sera l’assistant de Georges Rouquier et de Jean Delannoy. Il part alors pour le Brésil et participe à la fondation du Cinema Novo avec deux œuvres surprenantes : La Plage du désir (Os cafasjestes) en 1962, peinture aiguë des jeunes vitelloni de la petite-bourgeoisie carioca et Les Fusils (Os Fuzis) en 1964, film sur la paysannerie extrêmement pauvre du Nordeste. Les Fusils remporte le Grand prix du jury (Ours d’argent) au Festival de Berlin 1964. En 1969, il tourne en France Tendres Chasseurs (1969), un film étrange sur un ornithologue enfermé dans une île avec sa femme et son fils. L’année suivante, il met en scène un « film-opéra » tropicaliste Les Dieux et les Morts, mêlant magie et mythes sur fond de rivalités entre fazendeiros du Nordeste. En 1978, il coréalise avec Nelson Xavier La Chute (A Queda) qui se présente comme une suite aux Fusils et raconte la destinée de ses personnages retournés en ville. Présenté à la Berlinale 1978, le film remporte l’Ours d’argent – Prix spécial du jury. En 1980, Ruy Guerra retourne au Mozambique où il tourne Mueda, mémoire et massacre (Mueda, Memoria e Massacre), le premier long métrage du pays récemment indépendant et participe à la création de l’Institut du Cinéma à Maputo. En 1982, Guerra réalise Eréndira au Mexique, d’après l’œuvre de Gabriel García Márquez, présenté au Festival de Cannes 1983. En 1986, il dirige la comédie musicale Opera de Malandro adaptée de la pièce de théâtre écrite par Chico Buarque, chanteur-compositeur brésilien pour lequel Guerra a également écrit des paroles de chansons. Il est à nouveau en compétition officielle du Festival de Cannes avec Kuarup en 1989 et Estorvo en 2000.  Ruy Guerra est, avec Glauber Rocha, l’un des réalisateurs les plus importants de la nouvelle vague du cinéma brésilien des années 1960, le Cinema novo.

Filmographie

1954 : Quand le soleil dort (court métrage)

1962 : La Plage du désir (Os cafajestes)

1964 : Les Fusils (Os Fuzis)

1969 : Tendres Chasseurs (Ternos Caçadores)

1970 : Les Dieux et les Morts (Os Deuses e os Mortos)

1978 : La Chute (A Queda) coréalisé avec Nelson Xavier

1980 : Mueda, mémoire et massacre (Mueda, Memória e Massacre)

1981 : A Carta Roubada (court métrage)

1983 : Eréndira

1986 : Opéra de Malandro (Ópera do Malandro)

1988 : Fábula de la Bella Palomera

1989 : Kuarup

2000 : Estorvo

2004 : Portugal S.A.

2004 : O Veneno da Madrugada

2016 : Quase Memória

Revus de presse

Mueda, memória e massacre (Mueda, memory and massacre) (1978) | Center for Documentary Research and Practice

Africiné – Mueda, Mémoire et Massacre (Mueda, Memória e Massacre)

La projection de ce film sera précédée de It still rotates

TIGRITUDES COLOGNE

SEPT 2023

Rain

Samedi 22 janvier 2022, 14h00 – Salle 300

, , , , ,

de Melvonna Ballenger

avec Evlynne Braithwaite,
Bernard Nicolas
États-Unis fict./exp. vostf 1978
n&b 16min (vidéo num.)

Poétique et politique, un film du courant LA Rebellion d’après le thème de John Coltrane
After the Rain.

Melvonna Ballenger

Melvonna Marie Ballenger est née le 6 août 1954 à St. Louis, dans le Missouri. Ballenger a fréquenté le Stephens College pour femmes à Columbia, Missouri, et a ensuite été transférée à l’Université Howard où elle a obtenu son baccalauréat en communications.

Après avoir obtenu son diplôme à Howard, Melvonna Ballenger s’est installée à Los Angeles où elle a intégré le programme M.F.A. de l’UCLA en production cinématographique et télévisuelle. Dans son premier film, Rain (Nyesha), Melvonna Ballenger offre un portrait poétique de la prise de conscience politique d’une jeune femme. Rain (Nyesha) a reçu une mention honorable au festival Black Talkies on Parade de Los Angeles en 1982. Son deuxième film, Nappy Headed Lady, rebaptisé plus tard Pigtail Blues, est l’histoire d’une femme aux cheveux crépus dans les années 1960. Le film explore les effets des normes blanches de beauté sur l’image de soi des femmes noires. Des séquences documentaires des années 60 relient la lutte de la protagoniste au mouvement national noir.

Après l’UCLA, Melvonna Ballenger a travaillé pour Capitol Records à Hollywood, puis pour Continental Cable Company en produisant des émissions de télévision locales axées sur des questions pertinentes pour la communauté noire. Elle était passionnée par l’idée d’apprendre à la jeune génération à aimer et à apprécier l’art cinématographique. Elle a travaillé avec le Festival panafricain du film en tant que directrice du festival étudiant pendant de nombreuses années. Elle a ensuite obtenu son diplôme d’enseignement et a rejoint le corps enseignant de la 32nd Street School de Los Angeles, où elle a enseigné les sciences humaines et le cinéma à des élèves de collège et de lycée. Elle y a créé un talk-show sur le câble pour ses élèves.

Ce film sera suivi de la projection de Polisario : un peuple en armes

Alyam Alyam

Vendredi 21 janvier 2022, 20h30 – Salle 300

, , , ,

d’Ahmed El Maânouni

avec les habitants de Toualàa
(Oulad Ziane)
Maroc fict. vostf 1978 coul. 1h34 (cin. num.)

Abdelwahed, jeune fellah, rêve de fuir sa campagne et de s’exiler en France. Premier film marocain en compétition officielle à Cannes qui se propose d’observer le quotidien en monde rural.

Sélection Un certain regard, Festival de Cannes 1978

Restored in 2015 by The Film Foundation’s World Cinema Project in collaboration with Ahmed El-Maanouni. Restoration carried out at Cineteca di Bologna/L’Immagine Ritrovata laboratory; 4k scan performed at Eclair laboratories.

Ahmed El Maânouni

Né en 1944 à Casablanca (Maroc).

Il étudie l’économie, le théâtre et ensuite le cinéma, à l’I.N.S.A.S. de Bruxelles. Directeur de la photographie sur de nombreux films, il a également écrit pour le théâtre et la télévision.

Filmographie :

1978 : Alyam, Alyam 

1981: Al hal 

1984: Les Yeux du golfe 

1992: Les Goumiers marocains 

1999: La Vie et le règne de Mohamed V 

2006 : Maroc- France, une histoire commune  

2007: Al quoloub al mouhtariqua 

2015 : Mohammed V, les chemins de la liberté.

Revue de presse

«Alyam Alyam», premier film marocain sélectionné au Festival de Cannes en… 1978

Pressure

Jeudi 20 janvier 2022, 21h00 – Salle 300

, , , ,

de Horace Ové

avec Herbert Norville, Oscar James
UK fict. vostf 1976 coul. 2h01 (16mm)

Tom (Herbert Norville) est un jeune Anglais dont la famille est originaire de Trinidad. Même s’il a bien réussi ses études, l’arrivée sur le marché du travail est un choc. Il se rend compte rapidement que personne ne veut de lui. Il se pose alors des questions sur son futur et son identité, coincé à égale distance entre ses parents, ses amis blancs, son frère membre Black Panthers et ses amis délinquants.

Copie en provenance du British Film Institute

Horace Ové

Horace Ové, né le 3 décembre 1939 à Trinité, est un cinéaste, photographe, peintre et écrivain britannique né à Trinité et né à Trinité. Il est l’un des principaux cinéastes noirs indépendants à émerger en Grande-Bretagne au cours de la période d’après-guerre.

Il détient le Guinness World Record pour avoir été le premier cinéaste britannique noir à diriger un long métrage, Pressure (1975).Dans son documentaire rétrospectif, 100 Years of Cinema, le British Film Institute (BFI) a déclaré : « Horace Ové est sans aucun doute un pionnier de l’histoire britannique noire et son travail offre une perspective sur l’expérience noire en Grande-Bretagne ». Ové a construit une carrière prolifique et parfois controversée en tant que cinéaste, documentant le racisme et le mouvement Black Power en Grande-Bretagne pendant de nombreuses décennies à travers la photographie et dans des films tels que le Nigger de Baldwin (1968), Pressure and Dream to Change the World (2003).

Revue de presse

« Pressure » (1975) de Horace Ové | Cinéma de rien

Présenté par Laurence Briot (programmatrice)

Aziza

Jeudi 20 janvier 2022, 18h30 – Salle 300

, , , ,

d’Abdellatif Ben Ammar

avec Yasmine Khlat, Raouf Ben Amor
Tun.–Alg. fict. vostf 1980 coul.
1h35 (vidéo num.)

La Tunisie de 1980. L’aube se lève sur un monde qui change. Et c’est pour un vieil homme la dépossession du passé, les premiers pas maladroits vers la froide lumière de la mort.

Pour Aziza, c’est une aube aussi, lorsqu’on choisit son destin, cette froide lumière. Choix difficile et solitaire parce que l’indépendance d’une très jeune femme dans le monde islamique est chaque jour, à chaque moment, à chaque rencontre à conquérir et à sauvegarder.

Quinzaine des Réalisateurs, Festival de Cannes 1980

Abdellatif Ben Ammar

Réalisateur, producteur, né le 25 avril 1943 à Tunis.

Après avoir entamé des études supérieures de mathématiques (Lycée Alaoui), Abdellatif Ben Ammar se tourne vers le cinéma et obtient un diplôme en prise de vues à l’Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC) de Paris.

À son retour en Tunisie, il est engagé par la SATPEC comme opérateur et commence à tourner des courts-métrages et à assister des réalisateurs tunisiens et étrangers. En 1969, il réalise son premier long-métrage, Une si simple histoire, puis fonde avec Abdellatif Layouni une société de productions, Latif Productions, ce qui lui permet de tourner des documentaires, des fictions ou encore des spots publicitaires.

Filmographie :

1966 : 2 + 2 = 5 (CM) coréalisateur avec Hassen Daldoul et Mustapha Fersi.

1967 : Le Cerveau (CM)

1967 : Opération yeux (CM)

1968 : L’Espérance (CM)

1969 : Une si simple histoire.

1971 : Sur les traces de Baal (CM)

1972 : Mosquées de Kairouan (CM)

1973 : Sejnane.

1975 : Sadiki (CM)

1977 : Métamorphoses (CM)

1980 : Aziza.

2002 : Le Chant de la Noria.

2003 : Khoutaf faouka assahab.

2010 : Les Palmiers blessés.

Revue de presse

Fiche film – Africultures

Baks (Yamba)

Mercredi 19 janvier 2022, 21h00 – Salle 300

, , , ,

de Momar Thiam

avec Mangoné N’Diaye, Nar Sène
Sénégal fict. vostf 1974 coul. 1h30 (16mm)

Film culte et énorme succès à sa sortie, Baks, œuvre rare et subversive, défie les codes
de la morale traditionnelle pour dresser le portrait d’une jeunesse populaire dakaroise.

Bien qu’issu de milieu très modeste, Idrissa mène une vie d’enfant gâté qui se soucie peu des études et de l’école. Le voici qu’il découvre les multiples secrets d’un quartier populaire : le marché, le canal, les poubelles, le cinéma, la plage et enfin les rochers tranquilles. Le voilà bientôt noyé dans l’univers solitaire des trafiquants et fumeurs de chanvre indien. Il est intégré dans une bande dont le cerveau « Brother Thie » fait de lui un précieux auxiliaire.

Momar Thiam

Né le 24 septembre 1929 et mort le 18 août 2014 à Dakar. Il fréquente l’école de Thionck (centre-ville de Dakar, quartier du Plateau).

Photographe, il travaille ensuite au service cinéma du ministère de l’Information. Momar Thiam se rend à la fin de l’année 1959 à Saint-Maur et Saint-Cloud en France pour une formation de caméraman. A son retour en 1961, le jeune caméraman intègre les Actualités sénégalaises créées en 1960 par le président Léopold Sédar Senghor.

Premier caméraman sénégalais à intégrer les Actualités sénégalaises, il assiste aux débuts du cinéma sénégalais. Momar Thiam a filmé l’inauguration de la grande mosquée de Touba en 1963 par le président Léopold Sédar Senghor et le khalife général des mourides, Serigne Fallou Mbacké.

Thiam était à Kidira (environ 650 Km à l’est de Dakar) pour immortaliser ce qui a été considéré par les historiens comme la « réconciliation » entre Senghor et le président malien Modibo Keïta après l’éclatement de la Fédération du Mali. Il était aussi là pour la première tournée de Senghor en Casamance en 1963 ou encore la pose de la première pierre du Théâtre national Daniel Sorano.

Mais un coup d’arrêt intervient en 1964. Cette année-là, il quitte les Actualités parce que, dit-il, sa situation n’a jamais était régularisée. Il s’adonne alors à son autre passion, la photographie. Son appareil fixe alors des moments du premier Festival mondial des Arts nègres en 1966. Il collabore en même temps avec le Musée dynamique où il sera finalement recruté en 1968.

Avant de quitter les Actualités sénégalaises, Momar Thiam avait eu le temps de réaliser, en 1963, son premier film, Sarzan, tiré du conte de l’auteur sénégalais Birago Diop.

La parenthèse des clichés refermée, il reprend la caméra pour tourner »La lutte casamançaise » (1968), La Malle de Maka Kouli, d’après un conte de Birago Diop (1969). Karim, débuté en 1970 et achevé en 1971, est le premier long métrage de Momar Thiam. Il est adapté du roman du même nom d’Ousmane Socé Diop. En 1974, coproduit par la Société nationale de cinéma, Momar Thiam réalise ce que Paulin Soumanou Vieyra considère comme son meilleur film, Baks. D’une durée de 1heure 50 minutes, ce film traite du problème de la drogue au Sénégal.

C’est donc riche de cette expérience que le »doyen » suit avec intérêt l’évolution du cinéma sénégalais. Il est l’un des rares anciens à encore fréquenter régulièrement le siège de l’Association des cinéastes (CINESEAS) qu’il a dirigée pendant cinq ans (1987-1992).

El Hadji Momar veut son centre de documentation et de recherche cinématographique à Dakar, un musée qui permettrait à tous ceux qui s’intéressent à l’évolution du cinéma sénégalais d’avoir accès aux films, à du matériel ayant servi à faire les premiers films.

Revue de presse

Fiche film – Festival international du film indépendant de Lille métropole

La projection de ce film sera précédée de Les Princes noirs de Saint‑Germain des Prés

Séance présentée par Dyana Gaye et Valérie Osouf (programmatrices)

Les Princes noirs de saint germain des prés

Mercredi 19 janvier 2022, 21h00 – Salle 300

, , , ,

de Ben Diogaye Beye

avec Wasis Diop, Amelia Crawford
Sén.–Fr. fict. 1975 coul. 14min (16mm)

Satire d’une jeunesse africaine qui débarque dans le quartier de Saint Germain des Près à Paris dans les années 70.

Ben Diogaye Beye

Au début de 2012, Ben Diogaye Bèye a fait paraitre, un roman intitulé Le rêve de Latricia aux éditions Panafrika / Silex / Nouvelles du Sud.

En 2009, il a sorti un film de docu-fiction Dakar … La rue publique qu’il a, lui-même, produit et réalisé d’après son propre scénario.

Ben Diogaye Bèye a consacré le semestre printanier de 2008 à enseigner le Film ainsi que le Cinéma africain à Syracuse University, aux Etats-Unis

Auparavant, le cinéaste a enseigné, les mêmes matières à l’Institut Supérieur des Arts et Cultures de l’Université Cheickh Anta Diop de Dakar, Sénégal. Dans cette même université, précisément au Centre de Recherches Ouest Africain, il enseigne, périodiquement, le Cinéma africain.

Le deuxième film de long métrage de Ben, Un Amour d’enfant, sorti en 2005, a remporté le PRIX DE L’UNICEF pour la Promotion des droits de l’Enfant et une MENTION HONORABLE de L’Office Catholique Internationale de Communication. Son premier film de long métrage, intitulé Sey, Seyeti (Un homme, des femmes) sorti en 1980,  a remporté le PRIX DE LA COMMUNE au FESTIVAL PANAFRICAIN DU CINEMA DE OUAGADOUGOU (FESPACO 1981). Cette même année, le film a obtenu une MENTION HONORABLE au Festival International du Film de Locarno, en Suisse. Bien avant cela, en 1976, le scénario du film avait été classé DEUXIEME au CONCOURS DU MEILLEUR SCENARIO DE FILM DES PAYS FRANCOPHONES, organisé par l’Agence de Coopération Culturelle et Technique(Francophonie).

En 1996, Ben Diogaye Bèye écrit, produit et réalise le film de court-métrage Moytuleen qui remporte, la même année, le PRIX DU MEILLEUR FILM DE COURT METRAGE à la Compétition Internationale dite « Prized Pieces », organisée par le NATIONAL BLACK PROGRAMMING CONSORTIUM aux ETATS-UNIS d’AMERIQUE.

Deux films de court-métrage avaient déjà marqué les débuts de la carrière cinématographique du cinéaste : Il s’agit de Les Princes noirs de saint germain des prés (Paris 1974) et Samba-Tali (Dakar 1975). Samba-Tali a remporté le PRIX DU MEILLEUR FILM DE COURT-METRGE au Festival de l’Ensemble francophone, à Genève(1975) ; puis le TANIT D’OR DU MEILLEUR COURT METRAGE au Festival arabo-africain de Carthage (Tunis 1976).

Il convient de noter que Ben Diogaye Bèye a commencé sa carrière cinématographique comme Assistant-Réalisateur, notamment sur le film Touki Bouki de Djibril Diop Mambéti, en 1972 ; puis  sur le film suédois de Axel Lohmann, tourné à Dakar et qui a été, pour lui l’occasion de séjourner plusieurs mois à Stockholm, Suède pour un stage pratique à la Télévision suédoise. Mais il faut rappeler que Ben .D.B. a commencé sa carrière professionnelle, en tant que Producteur et Animateur de programmes à RADIO SENEGAL. De là, il est passé au journalisme et a occupé, en 1973, les fonctions de Chef du Desk Sports et Culture de l’AGENCE DE PRESSE SENEGALAISE,  après avoir été,  Co-fondateur  avec le linguiste Pathé Diagne et  cinéaste- écrivain, Feu Sembène Ousmane du journal en langue nationale wolof, Kaddu.

Ce film sera suivi de la projection de Baks (Yamba)

Présenté par Dyana Gaye et Valérie Osouf (programmatrices)

Badou Boy

Dimanche 16 janvier 2022, 17h30 – Salle 300

, , , ,

de Djibril Diop Mambety

avec Lamine Ba, All Demba Ciss
Sénégal fict. vostf 1970 coul 56min (16mm)

Ce film relate les aventures de Badou Boy, jeune homme espiègle et effronté, dans les rues de Dakar ou à bord d’un car de transport public. Portraits humoristiques des voyageurs, course-poursuite avec la police, surnommée « le dragon noir ». Une chronique de la vie quotidienne dans le Dakar populaire.

Quinzaine des Réalisateurs, Festival de Cannes 1971

Film restauré par la Cinémathèque de Bologne

Djibril Diop Mambety

Aussi connu sous le nom de Djibril DIOP à ses débuts dans Contras’City, ou dans les films italiens où il a figuré comme acteur.

Il fait des études de théâtre, devient acteur au Théâtre National Sorano et dans quelques films sénégalais et italiens. Il a joué dans le sulfureux Il Decamerone Nero (Le Décaméron Noir) de Piero Vivarelli (1972, France/Italie) tourné au Sénégal.

En 1968, il réalise Contras City, le premier film africain comique. En 1969, il tourne Badou Boy, un moyen métrage en partie autobiographique. Après Touki Bouki, son œuvre la plus célèbre, il réalise Parlons grand-mère, un documentaire sur le tournage de Yaaba de Idrissa Ouedraogo. En 1992, il revient à la fiction et réalise Hyènes, d’après une pièce de théâtre La visite de la vieille dame de Friedrich Dürrenmatt, l’auteur suisse. Hyènes est présenté en sélection officielle au Festival International du Film de Cannes en 1992.

Revue de presse

Le cinéma des martyrs : corps d’acteurs et jeu de transgression de symboles dans les films de Djibril Diop Mambety

La projection de ce film sera précédée de You hide me

Suivie d’un débat avec Nora Philippe (cinéaste, curatrice) et Brice Ahounou (anthropologue, journaliste, programmateur) modéré par Zahia Rahmani (historienne d’art, écrivaine)

Kongi’s Harvest

Dimanche 16 janvier 2022, 14h30 – Salle 500
Samedi 29 janvier 2022, 16h30 – Salle 500

, , , ,

d’Ossie Davis

avec Wole Soyinka, Rasidi Onikoyi
Nig.–É.-U.–Suè. fict. vostf 1970 coul. 1h32
(vidéo num.)

Kongi’s Harvest est une adaptation cinématographique d’une pièce de théâtre écrite par Wole Soyinka en 1965 avec le même titre. Le film analyse la dégénérescence du pouvoir personnel dans l’Afrique indépendante et fait la satire de la tyrannie qui en résulte à travers la confrontation entre un politicien populiste et un chef traditionnel.

Ossie Davis

Né le 18 Décembre 1917 à Cogdell en Georgie.

Acteur, producteur, réalisateur et dramaturge, il est le fils d’un cheminot. Après ses études collégiales, il se rend à New York espérant débuter une carrière d’écrivain mais il travaille comme concierge, ouvrier ou commis avant de découvrir le théâtre durant son service militaire lors de la Seconde Guerre Mondiale.

Il fait ses débuts à Broadway en 1946 et y joue jusqu’aux années 50 des rôles de soutien de même qu’il fit quelques apparitions dans des films tels que No Way Out en 1950, Are the days en 1963 ou The Cardinal en 1963.

En 1961, il triomphe à Broadway comme auteur et comme star de la pièce Purlie Victorious et répètera cet exploit avec le film Gone Are the days deux ans plus tard.

En 1970 il tourne son premier film comme directeur, Cotton Comes to Harlem. S’enchainent ensuite les tournages et apparitions dans les longs métrages mais aussi les séries TV. Au total, cela représente plus de 80 films et séries tv. Acteur favori de Spike Lee, il joue quasiment dans tous ses films.

Revue de presse

Kongi’s Harvest – Film (Movie) Plot and Review – Publications

Présenté par Dyana Gaye et Valérie Osouf (programmatrices)