Histoire d’une rencontre

Dimanche 23 janvier 2022, 17h30 – Salle 300

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de Brahim Tsaki

avec Boumediène Belasri,
Carine Mattys
Algérie fict. vostf 1983 coul. 1h20 (vidéo)

Deux sourds-muets, une fille et un garçon font connaissance prés d’une base d’exploitation pétrolière située quelque part dans le tiers-monde. Elle, Américaine, suit son père dans ses pérégrinations à travers le monde partout ou poussent de nouvelles torches. Lui, un garçon du pays, vit avec ses deux sœurs dans une fermette délabrée que son père délaisse au profit d’un élevage artisanal de poulets. Entre eux s’établit une sympathie que toutes sortes de conditions et prédispositions vont affermir et développer en marge de la misère environnante profonde qui prend les aspects d’une illusoire, prospérité, d’un échange culturel douteux (élétro-ménagers sophistiqué contre-robes et bijoux traditionnels). Ce monde là dur et artificiel dans son désordre et ses contradictions, coupe l’équilibre d’une rencontre brève. Le départ du père vers de nouveaux chantiers, de nouvelles torchères vient rompre cette rencontre.

Étalon d’or, FESPACO 1985.

Brahim Tsaki

Brahim TSAKI est un réalisateur et scénariste algérien.


Né le 27 décembre 1946 à Sidi Bel Abbès (Algérie), il est mort le jeudi 2 septembre 2021, à Paris (France), à l’âge de 74 ans.

Diplômé de l’IAD en Belgique, dans la même promotion que Thierry Michel, Ngangura Mwese ou Michel Khleifi, Brahim Tsaki réalise son film de fin d’études Gare de triage » en 1975, avant de rentrer à Alger et de rejoindre le département documentaire de l’ONCIC (Office national du commerce et de l’industrie cinématographiques) en 1978. Ses premiers courts métrages sont tous trois des portraits d’enfants. Il va les réunir dans un long métrage : Les enfants du vent en 1981 avant d’écrire et de réaliser toujours au sein de l’ONCIC, l’Histoire d’une rencontre. Etalon d’or du Fespaco 1985.

Après ce film, il s’installe à Paris aux côtés de la journaliste Catherine Ruelle, avec laquelle il a deux fils El Habib et Mikhail-Ali.

Ils travaillent ensemble à l’écriture et à la mise en production de son film Les enfants des néons, produit par Tony Molière et présenté à Cannes dans le cadre de Perspectives du Cinéma français. Malheureusement, le film ne sort pas en salles, et n’est diffusé que sur Canal Plus. Commence alors une longue période de dépression pour le cinéaste dont il ne sortira que bien des années plus tard, grâce au producteur Belkacem Hadjadj, qui l’accompagne et le soutient pendant deux ans et lui permet de réaliser son dernier long métrage Ayrouwen en 2008, dans le désert algérien.

Brahim continuera d’écrire notamment un scénario intitulé Milord, avec son fils El Habib, mais le film ne trouve pas de producteur, et le cinéaste s’enfonce dans la maladie.

Filmographie :

– Les Enfants du vent (1981)

– Histoire d’une rencontre (1983)

– Les Enfants des néons (en France, 1990)

– Ayrouwen (Il était une fois) (2008)

Revue de presse

Africiné – Brahim Tsaki, « le cinéaste poète »

En présence de Catherine Ruelle (journaliste, spécialiste des cinémas d’Afrique) et Nabil Djedouani (fondateur des Archives numériques du cinéma algérien)

Suivi d’un débat modéré par Saad Chakali (critique de cinéma)