Muna Moto

Mercredi 12 janvier 2022, 20h00 – Salle 500

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de Jean-Pierre Dikongué Pipa

Philippe Abia, Arlette Din Beli
Cameroun fict. vostf 1975 n&b 1h29 (cin. num.)

N’Dome aime Ngando. Mais le jeune homme ne parvient pas à réunir la dot nécessaire au mariage et demande l’aide de son oncle. Mais celui-ci s’éprend de la jeune femme qui lui donnera, espère-t-il, l’enfant qu’il attend vainement de ses premières épouses. Il paie donc la dot, mais pour lui-même. De désespoir, la jeune femme se donne alors à l’homme qu’elle aime, mais ce geste ne décourage nullement l’oncle qui l’épousera en la sachant enceinte. Le vrai père, N’Dome, viendra, trois ans plus tard, reprendre son enfant.

Grand classique du 7e art africain, cette tragédie met en scène le conflit entre un oncle et son neveu, amoureux de la même femme.

Étalon d’or, FESPACO 1976

Sélection officielle, Mostra de Venise 1975

Restored in 2019 by Cineteca di Bologna/L’Immagine Ritrovata and The Film Foundation’s World Cinema Project. Funding provided by the Hobson/Lucas Family Foundation. This restoration is part of the African Film Heritage Project, created by The Film Foundation, FEPACI and UNESCO – in collaboration with Cineteca di Bologna – to help locate, restore, and disseminate African cinema.

Jean-Pierre Dikongué Pipa

Alors qu’il est adolescent, Jean-Pierre Dikongue-Pipa pratique le théâtre en amateur. Il crée bientôt sa propre troupe et écrit ses pièces. A Paris, il suit des études cinématographiques au Conservatoire indépendant du cinéma français de 1962 à 1964.

Jean-Pierre Dikongue-Pipa réalise quelques courts métrages avec l’aide du ministère français de la Coopération, puis, devant les difficultés inhérentes au cinéma en Afrique, reprend ses activités théâtrales. Près de dix ans plus tard, il parvient à réaliser l’un des premiers longs métrages camerounais , Muna moto (1975), qui raconte les tribulations d’un couple d’amoureux confrontés aux pesanteurs de la tradition, symbolisée en la circonstance par la dot. Critique apparente des archaïsmes, mais aussi – plus discrètement, pour échapper à la censure – des abus de pouvoir si fréquents dans le continent africain, le film séduit la critique européenne par la beauté des images et une justesse de ton proche du néoréalisme. Le Prix de la liberté (1978), qui évoque la condition féminine, est en revanche un peu trop simpliste pour convaincre des esprits accoutumés à un langage cinématographique élaboré. Mais peut-être ce type de cinéma sert-il avant tout un objectif de communication auprès du public africain ?

Courts métrages

en tant que : Réalisateur

1965Un simpleJean-Pierre Dikongue-Pipa
1966Cornes (Les)Jean-Pierre Dikongue-Pipa
1966Rendez-moi mon pèreJean-Pierre Dikongue-Pipa
1984Foire aux livres à Harare (La)Jean-Pierre Dikongue-Pipa

Longs métrages

en tant que : Réalisateur

1975Muna moto
L’enfant de l’autre
Jean-Pierre Dikongue-Pipa
1978Prix de la liberté (Le)Jean-Pierre Dikongue-Pipa
1980Kpa KumJean-Pierre Dikongue-Pipa
1981Music and music : super concertJean-Pierre Dikongue-Pipa
1983Histoires drôles, drôles de gensJean-Pierre Dikongue-Pipa
1987Courte maladie = BadyagaJean-Pierre Dikongue-Pipa

en tant que : Scénariste

1975Muna moto
L’enfant de l’autre
Jean-Pierre Dikongue-Pipa
1978Prix de la liberté (Le)Jean-Pierre Dikongue-Pipa
1983Histoires drôles, drôles de gensJean-Pierre Dikongue-Pipa
1987Courte maladie = BadyagaJean-Pierre Dikongue-Pipa

Revue de presse

Muna Moto – Il était une fois le cinéma

http://www.peuplesawa.com/fr/bnnews.php?nid=1031

Cinéma Raconté | #6 Muna Moto, la tradition mise à nue | Ausha

Soirée d’ouverture en présence de Dyana Gaye et Valérie Osouf (programmatrices)