L’Or blanc

Vendredi 18 février 2022, 16h30 – Salle 300

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d’Adama Sallé

Burk. Fa.–Mar. fict. vostf 2010 coul.
20min (vidéo num.)

©Festival Cinémas d’Afrique Angers 2011

Autrefois, de force, nous traversions l’Atlantique pour les Amériques : où nous chantions et dansions dans les champs de coton pour apaiser les coups de fouet ou pour amuser le maître blanc…

Aujourd’hui de gré, nous abandonnons nos champs de coton et traversons le Sahara pour les pays de l’esclavagiste : chantant et dansant tels des enchaînés de l’Or Blanc Africain…

Deux frères, fils d’agriculteur, sur leur route pour l’Europe, n’échappent pas à la rigueur du désert : Baba succombe de soif. Ado l’enterre selon les rituels du pays, en digne fils du Burkina Faso.

Un cri de révolte contre l’absurdité d’un système agricole qui piétine les paysans du continent.

Adama Sallé

Né à Zaongo (Burkina Faso), Adama Sallé était écrivain et réalisateur. Son livre, Un mariage oblique, est publié en 2006 aux éditions Le Manuscrit. Il commence ses études à l’université de Ouagadougou, puis poursuit une licence en réalisation cinéma à l’École supérieure des arts visuels (ESAV) de Marrakech.

©Athénaïse

 Il se spécialise dans le documentaire avec un séjour à la George Washington University (États-Unis). Il réalise alors Washington Dc et New York City. L’Or blanc, son film de fin d’études à l’ESAV (École Supérieure des Arts Visuels de Marrakech, Maroc), reçoit le prix René-Monory de la meilleure école de cinéma africaine et le prix de la meilleure fiction des écoles au Fespaco 2011.

Ce film s’inscrit dans une séance de courts métrages comprenant :
Me broni ba
Pumzi
Tinye So

Silmandé (Tourbillons)

Vendredi 11 février 2022, 16h30 – Salle 300

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de S. Pierre Yaméogo

avec Abdoulaye Komboudri,
Anne Roussel
Burk. Fa.–Fr. fict. vostf 1998 coul. 1h25 (vidéo)

Tourbillon. Cette fois, il affronte directement la réalité politique et sociale de son pays, mettant au centre de son film les tensions entre la communauté libanaise de Ouagadougou, représentée par une famille de riches commerçants, et les Burkinabés.

S. Pierre Yaméogo

Saint Pierre Yaméogo, Pierre Sakama Yaméogo à l’état civil, est né le 15 mai 1955 à Koudougou (Burkina Faso). Il a fait des études au conservatoire du cinéma français. Comme réalisations il a à son actif aussi bien des courts métrages, des longs métrages et des documentaires. Fondateur de la maison de production Afix productions (Paris). 1982 : stage de montage à la radio télévision de Ouagadougou. Il est décédé le 1er avril 2019 à Ouagadougou, des suites d’une longue maladie.

Filmographie :

1984 : L’Oeuf silhouette

1987 : Dunia

1991 : Laafi, tout va bien

2003 : Moi et mon blanc

2005 : Delwende « Lève toi et marche »

2010 : Bayiri « La patrie »

Revue de presse

 S. Pierre Sakama Yaméogo (1955-2019) : libre apôtre du cinéma – Le Grenier

La projection de ce film est précédée de Démocratie et compagnie #1 et #2

Samba Traore

Samedi 29 janvier 2022, 19h00 – Salle 500

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d’Idrissa Ouedraogo

avec Bakary Sangaré, Mariam Kaba
Burkina Faso fict. 1992 coul. 1h25 (cin. num.)

Après avoir participé au hold-up d’une station-service, Samba retourne au village ou il épouse Saratou et ouvre un bar dont il rêvait depuis longtemps.

Ours d’argent, Berlinale 1993
Tanit d’argent, Journées cinématographiques de Carthage 1992

Idrissa Ouedra

Né en 1954 à BANFORA (Burkina Faso).

Titulaire d’un Diplôme d’Études Générales à l’INAFEC (Institut Africain d’Études Cinématographiques de Ouagadougou). Il séjourne à Kiev en URSS. Il a un DEA (Diplôme d’Études Approfondies), option cinéma de l’Université de Paris I Sorbonne. Fonctionnaire à la Direction de la production Cinématographique du Burkina en 1981, il sort diplômé de l’Institut des Hautes Études Cinématographiques (IDHEC, Paris) en 1985.

Il a réalisé plusieurs courts métrages documentaires avant de passer aux longs métrages. On retrouve dans son œuvre un parfait équilibre entre l’authenticité documentaire et la fiction. Idrissa Ouedraogo a reçu le Gand Prix du FESPACO pour son premier court métrage : Poko. Plusieurs autres suivent : Les Ecuelles (1983), Les Funérailles du Larlé Naba (1984), Ouagadougou, Ouaga deux roues(1985), Issa le tisserand (1985). Son premier long métrage, Le Choix, est sorti en 1986. Suivent Yaaba (1988) – Prix de la Critique au Festival de Cannes 1989, Tilaï (1990) -Grand Prix du Jury au Festival de Cannes 1990, Grand Prix du Fespaco 1991, Etalon de Yennenga 1991), Karim et Sala (1991), Samba Traoré (1992), Le Cri du cœur (1994), Kini et Adams (1997), La Colère des dieux (2003). Longs métrages auxquels il faudrait ajouter plusieurs moyens et courts métrages ; ainsi que sa participation au film collectif de réflexion sur l’attentat terroriste de New York : 11-09-01 et la réalisation de plusieurs séries télévisuelles pour les télévisions africaines.

Il a été membre du jury pour divers festivals internationaux : Venise, Tokyo, Amiens, Musée de l’homme (Paris).

Il a donné plusieurs conférences, en France (Université Paris VIII Nanterre, Musée de L’Homme), aux États-Unis (Université de Harvard, Université de New York), au Burkina Faso (Université de Ouagadougou).

Il est Commandeur de l’Ordre National Burkinabé et Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres Français.

Il est mort prématurément en 2018 à l’âge de 64 ans à Ouagadougou.

Revue de presse

La projection de ce film sera précédée de Un lugar limpo y bien iluminado

Présenté par Dyana Gaye et Valérie Osouf (programmatrices)

A nous la rue

Mercredi 12 janvier 2022, 17h30 – Salle 300

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de Mustapha Dao

Burkina-Faso docu-fict. vostf 1987 coul. 15min (35 mm)

A l’heure où l’école ferme, la rue accueille les enfants et leurs jeux, source inépuisable d’apprentissages. Premiers larcins, premiers affrontements, premiers émois amoureux, le foot, le cinéma, la danse, la cuisine, la fabrication de jouets ou d’instruments de musique, le petit commerce Toute la débrouillardise des enfants burkinabés est évoquée dans une suite de pochades rapides et pleines d’humour.

Mustapha Dao

Né en 1955 à Koudougou. Il étudie la technique du son à L’institut Africain d’Education Cinématographique (INAFEC). Ensuite, il s’occupe de direction de Production aux studios Cinafric de Kossodo (Ouagadougou). Il travaille au Centre National du Cinéma et à la Télévision Nationale du Burkina Faso. Il travaille également avec Souleymane Cissé, Idrissa Ouédraogo. En 1987, il reçoit des bobines que lui envoie Haïlé Gerima, c’est comme cela qu’il réalise son premier film A nous la rue.

Mustapha Dao s’est spécialisé dans le cinéma pour enfants, en réalisant plusieurs courts-métrages s’inspirant des contes.

Son premier court métrage, réalisé en 1987, A nous la rue met en scène des enfants d’un quartier populaire de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. En 1989, pour réaliser Le neveu du peintre, son second court-métrage, il s’inspire de contes africains. L’enfant et la Caïman réalisé en 1991 consacre l’importance de la parole donnée. Son dernier film, L’œuf, s’inspire d’un conte burkinabè.

Mustapha Dao a travaillé régulièrement avec les enfants des rues.

Filmographie

1987 : À nous la rue

1989 : Le Neveu du peintre

1991 : L’Enfant et le Caïman

1995 : L’Œuf

Mustapha Dao est décédé à Paris le 21 juin 2010.

Ce film s’inscrit dans une séance de courts métrages comprenant :
Diplomate à la tomate
Amal
Mwansa the Great
Da Yie

Présentée par Dyana Gaye et Valérie Osouf (programmatrices)